[coronavirus] Le monde d'après

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Je vous propose un thread pour débattre et anticiper du monde après la crise du coronavirus.

On dit maintenant couramment que "rien ne sera plus comme avant" et c'est aller un peu vite en besogne. Encore faudrait-il étudier sérieusement ce qui se passe.
Ce qui est certain c'est que la crise sanitaire n'est qu'un élément déclencheur d'une crise économique et sociale, la plus forte depuis la crise de 29 et plus dévastatrice par bien des égards.


Crise économique :
Coronavirus : le chômage partiel entraîne une perte de revenus de 1,2 milliard par mois pour les ménages

Crise sociale
en Europe, la bataille pour éviter le chômage de masse

crise sanitaire, au-delà des victimes du covid-19
« La Suède va perdre environ 460 000 années de vie »,


Dans un monde qui devenait de plus en plus libéral, seuls les états vont pouvoir éviter à l'économie de sombrer, mais au prix d'un endettement qui poussera certains d'entre eux à la faillite
Les plans de soutien à l’économie vont faire entrer les pays occidentaux dans une ère de dettes colossales. Comment y faire face ?


on évoque également un retour en arrière du processus de mondialisation qui a marqué la fin de ce siècle
Emmanuel Macron veut « rebâtir » l’indépendance économique de la France



Pour finir d'introduire ce sujet quelques extraits de Yuval Noah Harari : « Nous sommes dans un vortex historique »
L'auteur de « Sapiens », professeur d'université à Jérusalem, analyse les choix auxquels nos sociétés seront confrontées dans les prochains mois.

Citation :
Yuval Noah Harari : La crise du Covid-19 est en passe de devenir l'épisode crucial de notre époque. Ce qui la rend si définitive est que tout est à saisir. L'Histoire s'accélère. Les vieilles règles sont mises en pièces tandis que de nouvelles sont en train de s'écrire. D'ici un mois ou deux, les gouvernements et les organisations internationales seront amenés à conduire de gigantesques expériences sociales en conditions réelles qui donneront forme au monde pour des décennies.


Citation :
Autre exemple : le « revenu de base universel », agité depuis plusieurs années par certains experts. La quasi-totalité des hommes politiques sur la planète juge cette idée naïve et utopique au point de refuser la moindre expérience, même limitée. Mais avec la pandémie, même l'administration ultraconservatrice actuelle aux États-Unis va se résoudre à envoyer à chaque Américain un salaire de base pendant toute la durée de la crise. Quel sera le résultat de cette expérience ?


Citation :
Réfléchissons à ce qui passait pour « normal » au XIVe siècle en France. On ne pouvait compter sur aucun système de santé, nul ne recevait un dédommagement de l'État, la violence était partout, une corruption incroyable régnait dans les cercles de pouvoir et la population souffrait de famine. Si une épidémie de coronavirus avait surgi à ce moment-là plutôt que la peste, qui s'en serait soucié ? Personne. Qu'un pour cent de la population meure d'une maladie infectieuse ? Parfaitement normal. La notion d'urgence publique était inconnue.
Citation :
Le monde moderne se caractérise au contraire par un réseau d'institutions extrêmement sophistiqué - hôpitaux, écoles… -, qui ont amélioré les conditions de vie des populations dans des proportions inimaginables, mais qui ont aussi, du même coup, rendu les sociétés bien plus fragiles. La moindre épidémie aujourd'hui peut nous faire perdre énormément de choses. La notion d'urgence croît dans les proportions de cette sophistication et de cette fragilité.
Une note de recherche du centre de réflexion du ministère des affaires étrangères alerte sur la vulnérabilité politique des Etats africains face à « l’onde de choc » de la pandémie.


Citation :
Les chercheurs et diplomates prospectivistes du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie (CAPS), un outil de réflexion du ministère des affaires étrangères, viennent d’alerter l’exécutif français sur le risque d’une « déstabilisation durable » en Afrique où la pandémie pourrait « amplifier les facteurs de crise des sociétés et des Etats »

Cette note s’inscrit dans un effort de réflexion globale du CAPS sur la géopolitique de l’après-pandémie


Citation :
En Afrique, où la crise n’en est qu’à ses prémices – 7 028 cas et 284 morts officiellement recensés vendredi 3 avril –, le Covid-19 pourrait devenir « un virus politique » « l’Etat va faire massivement la preuve de son incapacité à protéger ses populations », anticipent les analystes du CAPS. Dans cette réflexion tranchante, ils pointent en particulier la vulnérabilité de certains pouvoirs francophones économiquement faibles et contestés politiquement, moins robustes et structurés que d’autres.
Citation :
L’« effet de comparaison » pourrait être ainsi un déclencheur de crise. Car il serait « défavorable » à « certains Etats fragiles ou dont les politiques publiques sont défaillantes (Sahel, Afrique centrale) au miroir d’autres Etats africains aux institutions plus solides qui incarnent l’autorité (à l’image du Rwanda ou du Sénégal) ». L’inquiétude vise particulièrement « des régimes fragiles (Sahel) ou en bout de course (Afrique centrale) » pour lesquels « cette crise pourrait être le dernier étage du procès populaire contre l’Etat, qui n’avait déjà pas su répondre aux crises économiques, politiques et sécuritaires ».
Citation :
Un autre facteur déclencheur pourrait être « le mort politique zéro », c’est-à-dire « la personnalité dont la mort cristalliserait la contestation, qu’il appartienne au système en place ou à l’opposition ». « Le risque d’infection d’un dirigeant âgé et souffrant d’autres
pathologies pourrait avoir de lourdes conséquences et obligerait à se positionner clairement et rapidement sur la fin d’un système et sur une transition
».

Lire aussi En Afrique, le coronavirus met en danger les élites dirigeantes



Citation :
L’effondrement d’économies prédatrices, largement dépendantes de partenaires occidentaux et des aides au développement en partie détournées, pourrait être, selon les analystes, précipité par les mesures de confinement. Celles-ci, imposées par la force et difficilement tenables sur plusieurs semaines, « saperont l’équilibre fragile de l’informel, économie de survie quotidienne essentielle au maintien du contrat social ».
Pour ce qui est des pays pétroliers francophones d’Afrique centrale, la chute du prix du baril conjuguée à une baisse drastique de la production risque de provoquer des pénuries d’essence, d’énergie et de produits de première nécessité.


Un tel climat d’angoisse serait propice à des contestations sociales urbaines s’attaquant à la légitimité de pouvoirs autocratiques crépusculaires et corrompus (Congo-Brazzaville, Gabon, Cameroun). Au risque de voir jaillir « des phénomènes de panique urbaine » conjuguée à la montée en puissance « d’entreprises politiques populistes » se livrant à « la manipulation des émotions populaires », notamment auprès des « classes moyennes en cours de déclassement qui seront les premières fragilisées ».


Citation :
Face à des autorités politiques discréditées, les analystes recommandent, dans leur scénario, d’« accompagner en urgence l’émergence d’autres formes d’autorités africaines crédibles pour s’adresser aux peuples afin d’affronter les responsabilités de la crise politique qui va naître du choc provoqué par le Covid-19 en Afrique ».


Citation :
Des intellectuels africains ont aussi chevauché le débat pour partager leur vision de la crise. « La plupart des régimes tyranniques d’Afrique ont souvent utilisé le chaos comme l’un des ressorts les plus efficaces pour leur survie, écrit le philosophe camerounais Achille Mbembe dans un texte publié sur sa page Facebook. Après avoir longtemps instrumentalisé le désordre pour se maintenir au pouvoir, seront-ils capables, cette fois-ci, d’instrumentaliser la mort de masse elle-même ? » Et d’ajouter : « Il est cependant vrai que si le virus oblige à fermer les puits de pétrole et à précipiter la crise fiscale, alors nous serons face à l’inattendu le plus radical depuis la décolonisation. »
https://www.lemonde.fr/afrique/artic...5470_3212.html
J'ai plusieurs propositions mais il faudrait des institutions fortes en terme de régulation internationale (OMS ou OMC ou ONU...) pour espérer y croire. L'OMS, ce ramassis de prédicateurs en retard.

Au passage il faudrait fusiller tous les fdp de la planète, paye ta démocratie participative nazie, par ce que le premier qui met son COVID en flacon pour que ça recommence il fait Strike au prochain concert de Madonna...


Pour qu'il y ait un "après" un jour il faudrait que la moitié (la mauvaise) de l'humanité y passe et que le "reste" veuille reconstruire sans penser à la croissance. Moi je suis un utopique mais je crois plus en la "société parfaite des singes" que dans celle des humains.


Pour moi on est foutus, mal dirigés et démotivés par l'idée de se battre avant de mourir. On pense déjà "déconfinement" pendant que 500 personnes/jour meurent salement. "oh oui y en a marre d'être à la maison, vivement la ballade et promis j'arrête le footing".

Bordel d'humanité, c'est parti en couille dans la grotte on a jamais rectifié le tir.
Une petite vidéo de Balade mentale à ce sujet.

Elle n'a pas à vocation d'être informative, plutôt contemplative




Et elle rejoint mon avis sur le fait que ce virus est en fait un gros avertissement que la nature nous adresse. Il va créer une immense crise financière et un chaos monstrueux dans son sillage mais ne va probablement pas mettre à bas tout le système. Par contre si l'on suit la même trajectoire sans rien changer, le prochain choc majeur risque d'être le big one, celui qui causera vraiment l'effondrement de notre civilisation industrielle.

Dans l'immédiat, la France à intérêt à réparer ce qui peut l'être et à se préparer. Solidifier ses chaînes d'approvisionnement, les diversifier, les rendre plus durables tout en sacrifiant la sacro-sainte rentabilité.
Dé-complexifier ses circuits, réintroduire de la basse technologie ici et là. relocaliser ses industries stratégiques et le plus possible d'autres, s'autonomiser, faire des réserves.

Et pour rester dans le sujet, je pense que les conséquences de cette crise sont incalculables tant ce qui se passe est du jamais vu dans l'Histoire. Mais je pense que les chances de survies de l'UE sont très minces. Et si elle sort de cette crise en un seul morceau, elle sera profondément différente de maintenant, très affaiblie politiquement, presque symbolique. L'espace Schengen sera certainement remis en question par certains pays. Je pense que l'on assiste au retour des états-nations en Europe, pour le meilleur et pour le pire..

Au niveau géopolitique, les tensions entre la chine et les US vont s'intensifier jusqu'à ébullition au fur et à mesure que les deux pays se détachent économiquement. ils vont avoir besoin d'un coupable extérieur sur lequel diriger la colère de leur population respective confrontée à une vie devenue beaucoup plus difficile et incertaine. Pour moi on est bien parti pour une nouvelle guerre froide entre ces deux là.
"Au niveau géopolitique, les tensions entre la chine et les US vont s'intensifier jusqu'à ébullition au fur et à mesure que les deux pays se détachent économiquement. ils vont avoir besoin d'un coupable extérieur sur lequel diriger la colère de leur population respective confrontée à une vie devenue beaucoup plus difficile et incertaine. Pour moi on est bien parti pour une nouvelle guerre froide entre ces deux là." Citation pas de moi!


Tout à fait d'accord, les diplomates du futur ont intérêt à les avoir bien accrochées car le poker va commencer.

Peut-être qu'un leadership mondial viendra de là où on ne l'attends pas : Poutine, Moyen-Orient (j'y crois pas) , Europe (lol), Asie (profil bas)...
Citation :
Publié par Attel Malagate
Le monde d'après on dirait celui de la série TV Counterpart.
La dimension parallèle qui a subit une pandémie et qui a des distributeurs de gels hydroalcooliques sur les feux rouge.
Du coup je vois bien Macron dans le rôle de Peter Quayle
C'est un sujet où chacun va y aller de ses utopies politiques d'un nouveau monde.

Il n'y aura rien après cette crise.

Après la seconde guerre mondiale (1000 fois pire en terme de dévastation), tu as eu les 30 glorieuses, après l'effondrement de l'argentine en 1998, tu as eu une euphorie économique. Bien sûr à chaque fois, il y a eu des sacrifices, de la pauvreté, des perdants mais y'a des cimetières pour ça, l'économie et la société s'en foutent.

Il y aura un plan pour l'approvisionnement du système de santé en matériel en temps de crise, avec moult comités Théodule, tu auras (au moins) un nouveau jour de travail "gratuit" sur le modèle lundi de Pentecôte. Des entreprises, banques dopées à l'hyperinflation trembleront voire chuteront mais comme dirait l'autre, c’est déjà "pricé".

Ah oui, le fantasme de l’effondrement de l'UE. Le problème des euro-bonds n'est pas nouveau et le débat entre différents pays est parfaitement normal et sain. Pour l'euro, tout le monde sera bien content d'avoir certes une monnaie dopée mais une monnaie qui tient. Pour le reste, la solidarité européenne fonctionne malgré les bribes d'infos (des fakes news en fait) sur d'éventuels vols de masques entre pays.
Il y a des écueils à ne pas faire :
- Se refermer sur soi dans un nationalisme qui échoue (voir le RU, USA, ...).
- Continuer une mondialisation sans garde fou.
La solution facile serait bien sur une construction européenne forte.


Il y a une chose à mon avis très importante sur la liberté. On est resté, depuis la fin de la guerre froide sur l'idée que si des pays sont autoritaires, totalitaire, dictatoriale, c'est le problème de leur population. C'est faux. On voit bien ce soit et dans l'organisation de la démocratie lors des élections, et pour la sécurité sanitaire, les démocraties sont touchés du fait de l’existence de ces régimes.


Il y a un niveau d'autarcie critique qu'on a oublié. Autant une autarcie complète est une aberrations économiques et environnementale, autant on voit bien qu'en tant de crise c'est ça qui permet à un pays de surmonter plus facilement. Si il y a une vrai crise alimentaire qui se profile, la production agricoles française voulu par De Gaulle nous sauvera sur pas mal de chose. Et dans le système de santé, on parle aujourd'hui des masques, mais il y a aussi tous les antibiotiques et de médicaments, où même hors période de crise, on est très très dépendant, voir devons subir des ruptures d'approvisionnement.
Villani président en employant exactement la même stratégie d'éloignement que celle que Macron a utilisé avec le PS. Des Ia partout, la mort du secteur tertiaire, le remplacement des médecins (merci Raoult), des caissières, des chauffeurs etc...

Une société de paranoïaque qui vivent en castes, ont peur du premier microbe venue, aseptisent et traquent tout et tous le monde.

Oui j’exagère.
Citation :
Publié par gobelard
"Au niveau géopolitique, les tensions entre la chine et les US vont s'intensifier jusqu'à ébullition au fur et à mesure que les deux pays se détachent économiquement. ils vont avoir besoin d'un coupable extérieur sur lequel diriger la colère de leur population respective confrontée à une vie devenue beaucoup plus difficile et incertaine. Pour moi on est bien parti pour une nouvelle guerre froide entre ces deux là." Citation pas de moi!


Tout à fait d'accord, les diplomates du futur ont intérêt à les avoir bien accrochées car le poker va commencer.

Peut-être qu'un leadership mondial viendra de là où on ne l'attends pas : Poutine, Moyen-Orient (j'y crois pas) , Europe (lol), Asie (profil bas)...
C'est le truc avec cette crise : tout le monde prend tellement cher qu'à ce stade il est très difficile de dire quels pays arriveront à tirer leur épingle du jeu, ou plutôt seront le moins en mauvais état quand la poussière retombera.
Surtout que le virus continue à se répandre, y compris dans les pays dont la réponse initiale a été solide ou qui avaient été épargnés dans un premier temps.

Pour moi, concernant les principaux acteurs:

-les US vont prendre très cher. Ils ont un leader pyromane dont le mandat entier a été basé sur la division, le mensonge et la polarisation, une population plus divisée que jamais depuis les guerres de sécessions et une quantité d'armes en circulation complètement délirante. Jusque là le pays tenait à peu près parce qu'il restait prospère. A l'heure ou l'économie s'effondre et une grande dépression commence le potentiel de partage en couille là bas est extrêmement élevé.

-l'Europe va prendre très cher elle aussi. l'UE a 80% de chances d'y passer imho et va devenir un bouc émissaire très commode pour bon nombre de gouvernements dans les prochains mois au fur et à mesure que les économie européennes s'écroulent.
Je crains fort que les gouvernements nationalistes et populistes - voire plus si affinité - ne deviennent la norme sur notre vieux continent pour les deux prochaine décennies avec tout ce qui en découle de perte de libertés, d'animosités et de tensions entre pays.

-La Chine va prendre très, très cher. En fait je pense que ce sont même les principaux perdants de ce qui est en train de se passer.
Le modèle social Chinois repose sur une sorte d'accord tacite entre le regime et la population qui est, pour faire simple, que tant que le régime apporte à la Chine plus de prospérité, la population va tolérer son autoritarisme et rester -plus ou moins- docile. Le "mandat du ciel"
Or celui-ci vient d'être rompu. La Chine va passer en croissance négative pour la première fois depuis des décennies. Et là bas c'est énorme.
Ils viennent d'avoir des émeutes dans le Hubei et je pense que ce n'est qu'un présage de ce que va traverser le pays d'ici les prochains mois. Si une seconde vague de COVID19 traverse le pays, ça peut sacrément partir en couille là bas.
D'autre part le modèle "atelier du monde" représente une place capitale dans l'économie chinoise. Or ce modèle est aujourd’hui hui quasiment à l'arrêt, va sans doute le rester pendant un bon moment et va être très sérieusement remis en question avec un monde qui va - à mon avis- se relocaliser et se dé-mondialiser.
Et je doute très fort que la consommation intérieure chinoise puisse prendre le relais, surtout si le pays devient instable.

-La Russie va prendre cher mais sans doute moins que le reste du monde. Depuis les sanctions occidentales post-Crimée, la Russie a passé les cinq dernières années à découpler son économie de l'occident, à la diversifier et à accumuler des réserves. C'est un pays très peu endetté et qui est plutôt bien placé en cas de chaos mondial. Reste que le COVID19 commence à prendre racine là bas et que le système sanitaire Russe est dans un sale état.
De plus une grande dépression globale va considérablement réduire l'appétit du monde pour son pétrole ce qui est un problème pour le pays. une bonne partie des Russes ont également peu apprécié les récentes manœuvres de Poutine pour être president à vie.

-Le Moyen Orient est relativement peu touché par le virus pour le moment à part l'Iran et la Turquie. Mais à mon avis les conséquences de la dépression vont être immenses pour les pays de la région qui dépendent énormément de leur revenus pétrolier. Les prix actuels ne sont tout simplement pas tenables pour eux sur la durée. Si ça dure on peut s'attendre à une déflagration générale là bas et de grosse guerres dans les différents points chauds de la région. Et ils ne manquent pas.
Perso, le truc qui me fait le plus peur dans le monde d’après ( et en fait c’est surtout pour le monde de mon gamin, perso je suis trop punk pour m’en faire)
- que les maladies infectieuses deviennent obligatoirement le nouveau cheval de bataille pour contrôler les masses. T’as un rhume? Une grippe? Smartphone tagger qui permettra de savoir qui dans ton environnement est malade. Google démontre très bien qu’ils ont tout en main, les outils sont déjà développé ( Apple aussi, c’est les premiers à se plier en quatre devant n’importe quelle législation pour continuer à vendre), il ne manque plus que l’approbation des politiques. Tu veux rentrer dans un magasin, tu dois scanner ton smartphone, t’as pas de smartphone, t’es sans doute un type ultra louche qui cache des trucs.
- Que l’on passe à côté d’un truc... S’entend, cette période de crise est pour moi une occasion unique que l’homme se remettent en question, dans sa façon de consommer, de produire, de se conduire... Mais j’ai l’impression, que non, on aura pas tiré les leçons. Et que le jour où cette crise finira, l’homme se comportera comme un vainqueur, voulant profiter de sa victoire voudra son dû: consommer tout ce qu’on a pas pu consommer, parce que hé ho on c’est assez privé ( quand je repense aux histoires que me racontait mes grand parent, et sur la guerre d’algerie Et sur la seconde guerre mondiale, bordel quel bande de branquignole actuellement, c’est peanuts ce confinement).

Bref, ce que je crains le plus c’est la porte ouverte complètement à bigbrother, avec l’aval d’une population qui croie avoir vécu l’horreur (lol) parce que on lui a demandé de faire gaffe pendant oula au moins 3-4 mois. J’ai des cas dans mon entourage qui n’ouvrent même plus les fenêtres, parce que oui monsieur, le virus peut rentrer par la. Une société délatrice ou l’ennemi est le voisin. Et aussi que l’homme se sentant bien plus fort croie qu’ils peut tout se permettre vu qu’on l’a maté cette nature de merde qui essaye de nous dire qu’i,s faut arrêter de faire n’importe quoi.
Un bon article à lire de Bruno Tertrais : https://www.frstrategie.org/publicat...ronavirus-2020

J'ajouterai qu'en plus de l'Inde et la Russie, la gestion de crise du Brésil, du Mexique et de l'Indonésie seront aussi à surveiller. Si ses pays s'écroulent ou du moins se retrouvent très en difficulté alors ça va rebattre les cartes du multilatéralisme et de l'espoir mis dans les pays "émergents", on se dirigera vers un système essentiellement bipolaire autour de USA/Chine.
Citation :
Publié par ClairObscur
-les US vont prendre très cher. Ils ont un leader pyromane dont le mandat entier a été basé sur la division, le mensonge et la polarisation, une population plus divisée que jamais depuis les guerres de sécessions et une quantité d'armes en circulation complètement délirante. Jusque là le pays tenait à peu près parce qu'il restait prospère. A l'heure ou l'économie s'effondre et une grande dépression commence le potentiel de partage en couille là bas est extrêmement élevé.

-l'Europe va prendre très cher elle aussi. l'UE a 80% de chances d'y passer imho et va devenir un bouc émissaire très commode pour bon nombre de gouvernements dans les prochains mois au fur et à mesure que les économie européennes s'écroulent.
Je crains fort que les gouvernements nationalistes et populistes - voire plus si affinité - ne deviennent la norme sur notre vieux continent pour les deux prochaine décennies avec tout ce qui en découle de perte de libertés, d'animosités et de tensions entre pays.

-La Chine va prendre très, très cher. En fait je pense que ce sont même les principaux perdants de ce qui est en train de se passer.
Le modèle social Chinois repose sur une sorte d'accord tacite entre le regime et la population qui est, pour faire simple, que tant que le régime apporte à la Chine plus de prospérité, la population va tolérer son autoritarisme et rester -plus ou moins- docile. Le "mandat du ciel"
Or celui-ci vient d'être rompu. La Chine va passer en croissance négative pour la première fois depuis des décennies. Et là bas c'est énorme.
Ils viennent d'avoir des émeutes dans le Hubei et je pense que ce n'est qu'un présage de ce que va traverser le pays d'ici les prochains mois. Si une seconde vague de COVID19 traverse le pays, ça peut sacrément partir en couille là bas.
D'autre part le modèle "atelier du monde" représente une place capitale dans l'économie chinoise. Or ce modèle est aujourd’hui hui quasiment à l'arrêt, va sans doute le rester pendant un bon moment et va être très sérieusement remis en question avec un monde qui va - à mon avis- se relocaliser et se dé-mondialiser.
Et je doute très fort que la consommation intérieure chinoise puisse prendre le relais, surtout si le pays devient instable.
[...]
-Le Moyen Orient est relativement peu touché par le virus pour le moment à part l'Iran et la Turquie. Mais à mon avis les conséquences de la dépression vont être immenses pour les pays de la région qui dépendent énormément de leur revenus pétrolier. Les prix actuels ne sont tout simplement pas tenables pour eux sur la durée. Si ça dure on peut s'attendre à une déflagration générale là bas et de grosse guerres dans les différents points chauds de la région. Et ils ne manquent pas.
Pour les USA, ils ont un système très flexible, ça va vraiment être leur force. Le fait qu'ils ont déjà validé de balancer un gigantesque paquet de fric montre bien qu'il ne faut pas les enterrer. D'ailleurs, ce sont eux qui ont le plus profité de la crise de 2009 lol (et l'union européenne parmis ceux qui ont le plus galéré...).
Ils ne vont pas sortir grandi de la crise surtout sur le plan du soft-power : mais ils peuvent rebondir assez efficacement.
Toutefois, si Trump était sans doute un coup de fouet indispensable aux élites américaines qui étaient devenu des rois fainéants, il faudrait largement mieux que Trump ne soit pas réélu : les américains vont avoir besoin d'un véritable leadership pour la suite.

Le soft-power de la chine devrait aussi en sortir très affecté. Derrière la propagande médicale qui peut séduire les badauds, les chancelleries du monde vont être bien emmerdé par ce qu'elles ont vu : de manière générale ce coronavirus aura mis en lumière tous les problèmes de la Chine et surtout ceux du PCC.
Il faut voir s'il y a en partie "démondialisation", dans ce cas, la Chine aurait énormément à perdre.

Pour le Moyen-Orient, plusieurs pays sont dans le déni du virus comme la Syrie, l'Egypte et la Turquie par exemple. Imo ça va mal se passer chez eux...
Citation :
Publié par Sang-blaireau
Pour les USA, ils ont un système très flexible, ça va vraiment être leur force. Le fait qu'ils ont déjà validé de balancer un gigantesque paquet de fric montre bien qu'il ne faut pas les enterrer. D'ailleurs, ce sont eux qui ont le plus profité de la crise de 2009 lol (et l'union européenne parmis ceux qui ont le plus galéré...).
Ils ne vont pas sortir grandi de la crise surtout sur le plan du soft-power : mais ils peuvent rebondir assez efficacement.
Toutefois, si Trump était sans doute un coup de fouet indispensable aux élites américaines qui étaient devenu des rois fainéants, il faudrait largement mieux que Trump ne soit pas réélu : les américains vont avoir besoin d'un véritable leadership pour la suite.
Le problème pour les US c'est leur cohésion sociale, très endommagée. En 2008 le pays a pu bien encaissé la crise parce qu'il était relativement uni et la population en harmonie avec elle-même.
En 2020 c'est un pays carrément méconnaissable avec une population complètement divisée dont chaque camp déteste l'autre et éprouve de plus en plus de problèmes à vivre ensemble qui va se prendre un truc plus proche de la grande dépression que juste une crise financière. je vois pas du tout les US s'en sortir sans perdre énormément de plumes dans l'affaire, bien au delà de leur soft power.
Quand à la crise de 2008 elle a surtout profité à la Chine en fait.

Quand à balancer un paquet de fric, oui effectivement c'est ce que les US font, dans des proportions hallucinantes et franchement désespérées. Et ça va être très lourd de conséquences.
Message supprimé par son auteur.
H
Citation :
Publié par Egelby tout gentil
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Pourquoi voudriez vous que les choses changent ?
Pour que les choses changent il faudrait
- que la population accepte une baisse drastique de son niveau de surconsommation et rien que cela, c'est impossible, notre société moderne se défini justement par son modèle ultra consumériste, à peine un appareil est il sorti qu'il faut déjà le suivant, ça et tout le reste, les objets déco, que l'on change tout le temps, les consommables, les fringues qui durent 1 an et encore, les chaussures qui durent 6 mois ….
Il faudrait donc acheter plus cher, plus solide, plus durable, donc made in ici, mais ça, c'est un investissement que les français ne veulent pas faire dans leur grande majorité.
Déjà qu'ils ne supportent pas d'attendre 3 mois pour s'acheter le dernier i-phone ...

Ensuite il faudrait un changement complet de notre classe politique, pas avec ceux qui existent déjà, mais avec des nouveaux, qui ne sortent pas du moule grandes écoles, des gens qui ont eu contact avec la réalité, des jeunes d'ailleurs, ça changerait un peu aussi, et quand je dis jeune c'est pas 50+.

Rien que ces deux choses là, c'est impossible, donc rien ne changera.
Et tu ne penses pas justement que ce consumérisme et cette classe politique ne vont pas profiter pour assoir encore plus leurs travers?
Perso, je ne suis pas de ceux qui pensent que yorarien, je suis pour l’instant dans ceux qui pensent que ce sera comme avant, en pire. Après j’espere Me tromper, mais j’ai comme un doute.
Message supprimé par son auteur.
Habituellement je rêve d'un monde meilleur, je vois que je ne suis pas devenu le seul utopiste sceptique.

Comme dans toute crise majeure, la bonne nouvelle va venir de la science et de la technologie. On va trouver des nouveaux remèdes et les technologies aideront peut-être à dématérialiser ce qui prenait du temps à se transformer (enseignement à distance ; télé-travail ; droit du travail ; télé-transactions ; visites virtuelles ; télé-consultations ; ... blabla de technophile).

Des métiers favorisant les gestes barrière vont émerger, des nouveaux modes de (sur)consommation aussi, la livraison par drone va gagner des partisans (blabla technophile).

Bref des opportunités vont émerger pour la sphère privée.


Concernant le public, nous pouvons sûrement inventer des nouveautés. Le parti du "plus jamais comme avant-flower power"? Personne ne croirait en l'émergence d'un nouveau Macron (dopé par une propagande de Hackers...). Mais je suis comme Fox Mulder, je veux y croire.

Citation :
Publié par debione
H

Et tu ne penses pas justement que ce consumérisme et cette classe politique ne vont pas profiter pour assoir encore plus leurs travers?
Perso, je ne suis pas de ceux qui pensent que yorarien, je suis pour l’instant dans ceux qui pensent que ce sera comme avant, en pire. Après j’espere Me tromper, mais j’ai comme un doute.
On est tous pareil visiblement. On espère se tromper.

Comme ce gringalet pas courageux qui n'ose pas s'interposer dans le métro ou dans la rue, regardant si quelqu'un d'autre agira en premier pour séparer une embrouille ou éloigner un pervers.

Bordel, je veux créer mon parti mais je deviendrai pire qu'Hitler, je le sens au fond de moi


Citation :
Publié par Silgar
Plusieurs parlementaires se sont associés pour créer une plateforme consultative sur l'après :
https://lejourdapres.parlement-ouvert.fr/
Le thème 3 :O

Nooooon!!!!!!!

Dernière modification par gobelard ; 04/04/2020 à 14h31.
Les pays asiatiques qui ont été durement touchés (comme on l'est maintenant) par le sars-cov1 et le h1n1 se sont-ils écroulés, ont-ils fait leur révolution?
Bah non, ils ont appris à gérer une crise sanitaire ce que l'on fera.
Pour le reste, yorarien.

D'un point de vue purement cynique (éloignez les enfants), ce virus frappe les vieux et les personnes à la santé fragile, deux catégories de personnes qui coûtent à cher à l'assurance maladie et l'assurance vieillesse. Bref, d'un point de vue cynique, cette crise une fois finie, ne fera aucun mal à l'économie et aux budgets des Etats.
Citation :
Publié par kragen
Les pays asiatiques qui ont été durement touchés (comme on l'est maintenant) par le sars-cov1 et le h1n1 se sont-ils écroulés, ont-ils fait leur révolution?
Bah non, ils ont appris à gérer une crise sanitaire ce que l'on fera.
Pour le reste, yorarien.
Je ne suis pas devin et je ne sais pas ce que sera le monde dans le futur mais tu ne peux pas comparer une crise sanitaire locale à une crise sanitaire globale. Cet épisode a des ramifications politiques, économiques, sociales, sanitaires... qui vont bien plus loin que n'importe quelle crise depuis probablement la seconde guerre mondiale, et indéniablement, il y aura des conséquences.
Perso j'ai le même sentiment que lors du 11 septembre 2001, qu'on est face à un événement pivot qui va changer le cours de pas mal de choses dans les années à venir mais dans quel sens ? Dur à dire aujourd'hui.
fait pas bon être migrant en ce moment.
déjà dénigrés comme des terroristes en puissance, vont être perçus comme des foyers infectieux potentiels.
les frontières de l'europe vont considérablement se durcirent imho.
Et ce, qu'il y ait monté des extremes ou pas.
Une vidéo qui devrait nous interroger sur le changement à venir et en particulier se méfier d'une "stratégie du choc".

Ou comment faire passer toutes les saloperies néo-libérale au détour de ce virus.

Privatisations à fond de la santé.
Désengagement du service publique.

Etc.....


Faudra se montrer prudent dans les mois et années à venir histoire que l'après soit pas pire que l'avant.
Citation :
Publié par kragen
Les pays asiatiques qui ont été durement touchés (comme on l'est maintenant) par le sars-cov1 et le h1n1 se sont-ils écroulés, ont-ils fait leur révolution?
Bah non, ils ont appris à gérer une crise sanitaire ce que l'on fera.
Pour le reste, yorarien.

D'un point de vue purement cynique (éloignez les enfants), ce virus frappe les vieux et les personnes à la santé fragile, deux catégories de personnes qui coûtent à cher à l'assurance maladie et l'assurance vieillesse. Bref, d'un point de vue cynique, cette crise une fois finie, ne fera aucun mal à l'économie et aux budgets des Etats.
Le SARS Cov 1 a fait 700 morts dans 30 pays. Le H1N1 a pas vraiment été pire qu'une grippe saisonnière. L'économie ne s'est pas arrêtée, et les hôpitaux ont continué de fonctionner quasi normalement.
Je dis pas que le Covid-19 va entraîner une révolution, mais ça n'a strictement rien à voir avec les épidémies que tu cites. Sur le plan de la mortalité, sur du système de soin, sur le plan économique, sur le plan social, c'est beaucoup plus lourd.


En ce qui me concerne, je ne sais pas du tout quelles vont être les conséquences, mais je pense pas qu'il y ait de quoi être optimiste. Ce que cette crise révèle, c'est la faiblesse, l'incompétence, la malhonnêteté de nos dirigeants, et là je ne parle pas seulement de notre classe politique, mais également de toute la technocratie, tous les experts qui sont sensés les conseiller. Et je ne vois aucune alternative pour les remplacer.
D'un autre côté sur le terrain, je vois énormément de bonne volonté, énormément de volontaires chez les soignants pour participer à la lutte contre le Covid, qui donne tout ce qu'ils peuvent, qui font du bénévolat même. Mais ce ne sont pas ces personnes là qui sont aux manettes, ils ne servent qu'à boucher les trous.


L'autre grande leçon de cette crise, c'est la domination chinoise. Quand je pense qu'il y a un mois et demi on se demandait à quel point l'épidémie allait affecter leur économie. Maintenant une chose est sûr : cela va les affecter beaucoup moins que nous. Aujourd'hui la terre entière (USA compris) se bat pour obtenir du matériel chinois pour gérer l'épidémie et eux nous distribuent l'aumône.

Dernière modification par Borh ; 04/04/2020 à 17h27.
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