Précisément parce qu'un jeu vidéo, ce n'est pas qu'un gameplay. C'était le cas à l'origine, mais à mesure que le jeu vidéo a évolué, touchant des publics plus larges, il a dû devenir plus complet.[...] Ce qui marche le mieux, c'est un agrégat : un bon gameplay, une bonne narration, une bonne bande son et de bons graphismes. God of War ou Red Dead Redemption 2 en sont d'excellents exemples.
Je pense que c'est totalement faux, mais c'est ce qu'on constate de plus en plus dans tous les AAA open world qui reprennent d'ailleurs peu ou prou tous les mêmes mécaniques et finissent d'ailleurs tous pas se ressembler. Sauf que c'est très réducteur de limiter le jeu vidéo à ça, et c'est totalement problématique de dire "un jeu doit être comme ci ou comme ça". Ce n'est pas une démarche de créatif mais de financier.
Le jeu est un objet qui doit répondre aux objectifs définis avec les moyens fixés. Si tu veux faire du versus fighting ou un 4X, tu n'as absolument pas besoin de narration ni de cinématiques. Tu as même des jeux, qui arrivent à avoir une narration sans cinématique, alors que c'est totalement en-dehors des poncifs du genre, comme par exemple Frostpunk, un jeu de gestion qui raconte une histoire - et qui y arrive sans cinématiques, uniquement à travers le gameplay.
Est-il nécessaire de mettre des cinématiques dans un gros jeu d'action/aventure ? Sans doute pour contextualiser, ou pour montrer des choses qui ne touchent pas le gameplay. Par exemple, Uncharted fait des cinématiques de discussion, mais nous laisse jouer à admirer les paysages et faire des sauts de malade. A l'inverse, quand le joueur perd le contrôle pour regarder son personnage faire une action qu'il ne pourrait jamais faire, c'est anti-ludique, on est dans un ersatz de film.
Donc non, un bon jeu vidéo n'est pas un agrégat de bon gameplay, de bonne narration, de bonne bande-son et de bons graphismes. Pour moi c'est avant tout un gameplay parce que c'est la nature du jeu, qui est ensuite encadré et renforcé par un contexte, auditif, narratif, visuel (et d'autres) auxquels on est tous plus ou moins sensibles.
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