Les municipales 2020 des 15 et 22 Mars

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Les municipales 2020 auront lieu dans deux mois.
À Paris, Hidalgo est sortie du bois, même s'il ne faisait pas de doute qu'elle se représenterait.

Ailleurs, c'est Marine Le Pen qui est montée au créneau. D'abord, parce qu'elle pense que ce pourrait être une bonne élection pour le Rassemblement National : des mandats pourraient être renouvelés et Perpignan tomber dans l'escarcelle. Ensuite, parce qu'il lui faut se remettre en selle, retrouver une stature qui lui fait défaut depuis sa campagne présidentielle qui s'est si mal terminée. Mais rien n'est simple : s'il est facile au français de faire un vote de protestation aux présidentielles, c'est tout autre chose de l'oser pour sa propre commune.

Le Parti Socialiste joue gros. Il n'existe plus, sinon dans les villes. Il faut qu'il y demeure ou bien il ne sera plus rien.
Mais l'on pourrait dire de même chez Les Républicains, qui n'ont personne à mettre sur le devant de la scène.
Ces deux partis sont aphones. Leur campagne pour la présidentielle ne débutera qu'à l'aune de ce scrutin.

Parlera t-on de l'Union des Démocrates et Indépendants ? Du Mouvement Démocrate ?
Ou bien Europe Écologie Les Verts sera t-il le marqueur de l'inquiétude qui croît chaque jour davantage face aux problèmes climatiques, et que le monde rural peut ressentir plus fortement ?

La République en Marche ? Décriée, admonestée, elle n'avait de toutes façons pas d'élu en 2014 puisqu'elle n'existait pas. Il y aura t-il des maires LREM ? Certainement. Mais combien ? Si elle réussissait un beau coup, battant socialistes et républicains, ce serait encore là, un fracas.

Et La France Insoumise, que deviendra t-elle ? Jean-Luc Melenchon défiera t-il de nouveau Marine Le Pen à Hénin-Beaumont ? S'en sent-il les épaules cette fois-ci ? Voilà une victoire qui le remettrait en selle, lui qui a cru que sa formation représentaient beaucoup de manifestants et en fut finalement détrompé.

Bien des choses se diront à l'examen des résultats, et avant cela : des alliances.
Cette élection, si discrète à cet instant, va nous révéler l'ampleur des changements de notre société. Car les partis ne sont plus les mêmes ni de même force qu'en 2014, et tout est changé.
T'as pas mieux pour présenter ces élections ??

Parce que là vu la présentation ça va être choupi comme point départ, dommage y a tant à dire vu les coups tordus en préparation, c'est un peu maigre comme amorce.

Bon Marseille ça va être saignant : qui va hériter de Gôdin (bon courage, faut relever les gravats)

Pour l'agglo rouennaise un joli numéro d'équilibriste entre Lrem / LR je te soutiens mais pas trop, un numéro de dans à 4 entre le PS, EELV, le PCf et FI. le tout sur fond saignant de Métropole, y a déjà des morts...

Pour le Havre, Edouard Philippe et le retour de bâton ??

Pour Lille, Martine, encore et toujours, "j'étais-prête-à-partir-et-finalement-je-reste"

L'ombre de Bayrou sur Pau (justice or not justice européenne)

Ah oui et Lyon, le retour en catimini de G Collomb, (mais ça va être tendu quand même vu la casserole qui chauffe).

Ah oui, et E Macron qui veut que les ministres participent, et ses ministres qui regardent tous en l'air (c'est-à-quel-sujet ?), bon après faut les comprendre, en cas de défaite, double peine : perte du poste de ministre + défaite aux élections.

Je parle même pas des listes de partis qui se planquent : tous unis sans étiquette

Pour info le national (sauf pour LReM) n'a que peu d'impact (pour rappel, peu ne veut pas dire aucun)

Et surtout lisez votre PQR, c'est savoureux en ce moment.
Citation :
Pour Lille, Martine, encore et toujours, "j'étais-prête-à-partir-et-finalement-je-reste"
Pour Lille c'est du tout cuit pour Martine Aubry, mais le problème c'est qu'il n'y a pas de transitions c'est pour ça qu'elle y va. Je pense qu'elle va faire mi-mandat le temps de trouver un remplaçant crédible (Kanner si il daigne sortir du Sénat ?)


(Aubry a perdue son premier adjoint d'une maladie assez soudaine l'année dernière, celui qui était le bras droit de Martine Aubry et il faut rappeler que son ancienne directrice de cabinet est...investi LREM pour les municipales).

L'opposition à Aubry à Lille c'est qued. Peut-être que les écolos (qui partent tous seuls cette fois ci) vont faire qques % mais pas beaucoup plus à mon avis.
Citation :
Publié par Caniveau Royal
(...)
Le problème avec ta présentation par parti est qu'elle est très peu pertinente pour juger d'une élection qui reste avant tout locale. Je rappelle au passage que Castaner vient de remonter à 9000 hab le seuil pour qu'une identification politique soit obligatoire sur les listes candidates (devinez justement qui ça va arranger ce flou... ).

Si l'on prend LREM par exemple, il sera quasiment impossible (à l'exception de quelques grandes villes comme Paris, Lyon ou Marseille) de savoir si c'est une réussite ou un échec. Parce que LREM sera la plupart du temps en alliance, avec le centre-droit ou le centre-gauche. Elle appuiera bien souvent le sortant, surtout quand sa position paraît solide. Donc faudra-t-il compter un maire LR ou PS reélu avec le soutien LREM comme un succès LREM ?

Bref à mon avis, il sera très compliqué d'en tirer le moindre enseignement valable au niveau national.
Pour LFI on est quasiment hors-sujet pour ces municipales. Il y aura très peu de listes insoumises à proprement parler, des listes citoyennes / fédération populaire où participent des insoumis dans un certain nombre de (grandes) villes, des listes d'alliances avec d'autres formations dans un plus petit nombre, et juste aucune occasion de soutenir LFI dans l'immense majorité des communes même moyennes où on ne choisit même pas de soutenir officiellement quelqu'un (si globalement il y a une nette préférence pour les listes EELV ou PCF là où elles existent, et pas mal d'insoumis qui feront à titre individuel campagne pour*).

Ça m'amuse (enfin... mieux vaut en rire qu'en pleurer) parce qu'à l'époque des européennes il y avait tout un groupe qui répétait "concentrons nous plutôt sur les municipales", entre des ultra europhobes déçus qu'on se convertisse pas franchement au Frexit et ceux qui considéraient que le simple mot "Europe" ne pouvait que diviser le mouvement ; groupe dont le peu d'investissement / l'abstention probable n'a certainement pas été pour rien dans le fabuleux résultat final. Et là les municipales arrivent, et ce score a tellement découragé tout le monde qu'un paquet de listes prévues ne se forment même pas, et que les mêmes (ou d'autres) sortent depuis "concentrons nous plutôt sur les présidentielles".

* Dans ma commune je pense que j'aurai même pas l'occasion, ce sera a priori "liste citoyenne" regroupant maire PS népotique et peu soucieux de l'environnement et centristes, ou "liste citoyenne" dominée par la droite "coupons les budgets culturels" mais qui a réussi aussi à récupérer les écolos mécontents du maire, ce pied.

Dernière modification par Twan ; 14/01/2020 à 11h50.
LFI n'a jamais été, n'est pas et ne sera pas fédérateur tant que les dirigeants seront les créateurs du mouvement. On est dans l'avant garde éclairée et celle-ci a une particularité c'est que lorsqu'elle arrive au sommet, elle garde le pouvoir et ne passe jamais la main mais développe le culte du chef.

Je suis sévère, il y a le cas Besancenot qui montre le contraire mais il est assez unique.
Tel que je le vois c'est des raisons d'organisation bien plus pragmatiques qu'un plutôt théorique culte du chef (qui s'est nettement amoindri de mon point de vue même sur les réseaux où s'expriment des militants toujours convaincus ; vu des gens défendre que Mélenchon devrait passer la main sur le plus gros groupe fb insoumis sans que ça entraine beaucoup d'autres réactions que des contestations que ce serait une bonne idée tactiquement de lancer Ruffin ou autre aussi tôt).
L'organisation du mouvement, sans structures intermédiaires entre les groupes d'action de 12 personnes max. (et pour pas mal quasi fantômes) et les groupes d'orientation nationaux, n'est pas vraiment l'idéal pour faire émerger des candidats locaux ou aller faire le tri entre les listes qu'on pourrait soutenir dans les communes moyennes. Il aurait fallu que LFI soit porté par un énorme élan réactivant au moins tous les GA pour qu'elle s'intéresse aux situations locales hors grandes villes, mais avec le découragement depuis les européennes c'est plutôt le contraire.
(après bon c'est l'éternel débat sur le choix d'être un mouvement plutôt qu'un parti et on peut aussi voir dans cette organisation une volonté de garder le contrôle des dirigeants fondateurs, etc... mais c'est plus un sujet pour le topic LFI que celui ci, après).
Message supprimé par son auteur.
Je comprends tout à fait vos critiques !
Pourquoi associer une élection municipale au prochain scrutin national, quand l'enjeu est local ?

En 2014, être maire avait du sens, des prérogatives et permettait l'action.

En 2020, les compétences intercommunales ajoutées et la Loi NOTRe passée, 80% des compétences ont été retirées aux communes, et surtout : 90% de leur budget depuis les années 2000, confié maintenant à l'intercommunalité. Le maire n'exerce presque plus que des fonctions d'état-civil. Avec les inconvénients, car comme l'illustre le président de l'Association des Maires Ruraux de France : "Le Maire, c'est celui qui se trouve à portée de baffes.".
Dans la pratique, si beaucoup viennent le voir pour tel ou tel sujet, lui et son administration ne font plus que de la préparation de dossiers et des réunions avec l'intercommunalité dont ils sont membres. C'est pesant, grand consommateur de temps, tout en étant souvent vain : 20ème commune en population d'une intercommunalité de 30, on est rarement bien placé dans la file d'attente, l'on a peu d'écoute et de poids, et rare est ce qui aboutit. D'où la grande, très grande frustration.

Seule l'intercommunalité a du poids aujourd'hui, et une intercommunalité n'est pas à gauche ou à droite ; beaucoup moins qu'une commune pourrait décider de l'être. L'intercommunalité sera administrative et technicienne en diable, c'est tout.

Donc l'enjeu de l'élection est ailleurs. Les partis, tous dans la tourmente - au Rassemblement National -, guettent les résultats.
Ce sont eux qui diront si le Parti Socialiste survit, Les Républicains se reconstruisent, etc.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 14/01/2020 à 19h34.
pas d'autres chiffres bidonnés sur les 80 % et 90 % ?? Tu as pas encore plus caricatural.

Oui le maire est à portée de baffe, mais ses compétences ne se limitent pas à l'Etat-civil (si seulement ça pouvait être vrai ).

Il n'y a pas un enjeu, mais beaucoup (et vraiment beaucoup), avec effectivement un impact sur les différents partis.

Un maire qui se débrouille il sait utiliser l'interco a son avantage , et une interco c'est très politique en fait, mais c'est plus feutré .
Par chez moi, ça va être comique et sanglant les prochaines élections municipales.

Etampes, ville pauvre du sud de l'Essonne de 23.000 habitants ressemble à Corbeil à la magnifique époque de Sergio le grand.

Pour l'instant, trois listes à ma connaissance:

- Etampes en commun, liste traditionnelle d'opposition issue de la fusion entre la France Insoumise et le PCF local, très longtemps implanté dans la région mais qui a perdu la mairie en 1995.
D'aveux de certains membres de cette liste, ils n'espèrent pas la reconquérir et ne s'entendent pas même entre eux sur le programme entre le candidat France Insoumise qui se prend pour méluche junior et veut tout décider tout seul et les cocos qui votent pour tout et n'importe quoi même pour aller aux toilettes à la majorité...

- Une liste soit-disant sans étiquette composée d'anciens membres du conseil municipal qui avance caché mais roule en fait pour la LREM et qui veut faire la peau à la liste principale qui va probablement gagner les prochaines élections municipales.

- La liste de mon préféré, Franck Marlin dit Francky par ses copains et les habitants, un mélange entre Serge Dassault et Patoche Balkany, un casier long comme le bras et la finesse de Rocco qui chercher à se reproduire avec une actrice ukrainienne de 18 ans (pour l'avoir vu en action, on atteint un niveau de beauferie assez impressionnant).

Etampes, c'est quoi?

Une ville avec 8 kebabs et 22 agences immobilières, une taxe foncière qui a augmenté de 20% en un an, une taxe professionnelle parmi les plus chers d'Ile-de-France et une longue tradition d'escroquerie à la mairie qui ferait pâlir d'envie Chirac et Balkany, c'est des membres de l'opposition qu'on essaie de faire cramer chez lui, ce sont des menaces de mort directement par téléphone, c'est du trafic de drogue en sous-main dirigé par l'actuel député Francky, celui qui veut se représenter à la mairie, c'est une pizzeria brûlée sur la base de loisirs parce que le gars avait refusé de payer la protection des nervis de l'actuel député, c'est un député qui emploie son ex-femme comme assistante parlementaire alors qu'elle ne sait pas écrire une lettre sans faire dix fautes d'orthographe, une maîtresse qui est conseillère municipale et s'est faite engrosser dans la foulée, des agents municipaux avec accès illimité à la pompe à essence qui sont actuellement en prison pour faux et usages de faux, faux en écritures....et un député menacé physiquement et tabassé avec sa fille parce qu'il avait refusé de payer ses nervis en temps et en heure.

Etampes, c'est aussi une ville avec une forte population de mecs sous tutelle et curatelle dans des immeubles insalubres avec un vrai trafic mis en place avec des associations de tutelle en bisbi avec des agences immobilières spécialisées dans ce genre de trafic.

J'attends ces élections avec impatience.....
Citation :
Publié par meryndol
pas d'autres chiffres bidonnés sur les 80 % et 90 % ?? Tu as pas encore plus caricatural.
D'une part, tu as une Dotation Globale de Fonctionnement qui n'a cessé de baisser.

D'autre part de nombreuses compétences ont été conférées aux intercommunalités (et leur budget autrefois communal migré vers celui intercommunal). Celles obligatoires, bien sûr. Mais même celles dites facultatives, sont en fait souvent programmées pour devenir obligatoires dans les années qui viennent. Exemple : assainissement de l'eau, qui était facultative et est passée obligatoire.
Les chiffres aussi impressionnants qu'ils soient, sont justes.

L'un dans l'autre, les communes perdent vraiment tout pouvoir. Et c'est bien ce que les maires dénoncent beaucoup !
- Le Maire d'Eure-et-Loire jette l'éponge : "On nous retire toutes les compétences.". Notes qu'il arrive aussi que l'on donne aux communes des obligations... mais sans moyens.

- Des débats qui s'en suivent dans les intercos. Il faut y faire valoir ses vues. Assainissement de l'eau, mais aussi le Tourisme, qui n'est plus du domaine du maire, sont déjà très sensibles. Mais plus brutal leur a été la perte du Plan Local d'Urbanisme, devenu : PLUi, i ... car intercommunal désormais lui aussi. La ville ne décide plus de ce qu'il y a sur son sol. Pas sans débat et accord de sa communauté de commune, d'agglomération ou métropole.

- Lire dans cette présentation, le chapitre "Quel avenir pour la commune ?"

Dernière modification par Caniveau Royal ; 14/01/2020 à 19h53.
Citation :
Publié par sinernor
Par chez moi, ça va être comique et sanglant les prochaines élections municipales.

Etampes, ville pauvre du sud de l'Essonne de 23.000 habitants ressemble à Corbeil à la magnifique époque de Sergio le grand.
...
Tu vends du rêve. Je m'étonne qu'on n'ait pas davantage entendu parler de ce maire.
@ Caniveau

c'est bon , pour le cours sur les CT je vais me passer de toi, désolé .

Même si je suis d'accord la DGF baisse et en plus la TH est dorénavant bloquée .

Maintenant les cas des communes sont très différentes (une commune riche et une commune pauvre n'auront rien à voir), de même que les relations dans les intercos.

Oui le pouvoir des interco a augmenté, mais il faut pas oublier que le conseil communautaire est formé d'élu venant des différentes communes, ils ne viennent pas du ciel.

Maintenant pour les maires y a un côté acteur à ne pas négliger, faut savoir chouiner aux bonnes portes , râler quand il faut et écouter les autres.

Après quand tu écoutes certains maires, les trucs cool c'est toujours eux, les refus et la merde c'est l'interco (étrange on dirait le syndrome gvt français avec Bruxelles )
Cours de C.T. : qu'importe où tu trouves les documents qui te plairont, si tu te rephases avec le quotidien des communes d'aujourd'hui. Elles sont nombreuses (34 839 dit le wiki au 31/12/2019), et quand même majoritairement pauvres.
Je vais calculer de taux d'endettement, tiens. On va voir ça : le nombre d'années qu'il faut pour rembourser la dette. On verra combien de communes sont au dessus de sept ans, limite qui les met en difficulté.

Je pense que tout s'est tellement transformé en six ans, que l'élection à venir ne ressemblera en rien à celle précédente, et ne s'y comparera pas.

Elle n'aura pas les mêmes conséquences localement, parce que maintenant, localement l'impact d'un maire est devenu faible,
mais nationalement, elle en aura, parce que beaucoup de partis qui sont dans l'inconnu voudront savoir leur assise réelle et se serviront de ces élections pour se relancer, ou bien seront cette fois enterrés.

Mais ce n'est que mon avis !

Dernière modification par Caniveau Royal ; 14/01/2020 à 21h43.
La capacité de désendettement des communes, en 2018, en France.
En téléchargeant le fichier des comptes individuels des communes qui va jusqu'à l'année 2018, sur ce lien ou dans sa sous-rubrique Export, il est possible de calculer la capacité de désendettement (en années) des communes,
en faisant le rapport : Capacité d'Autofinancement Totale (brute) / Encours total de la dette au 31 Décembre.

En apportant ces corrections :

1) 1745 des 34914 communes que j'ai examinées pour 2018 ont une Capacité d'Autofinancement négative. Elles ne sont alors plus à l'équilibre et sont en péril. En général, le préfet est saisi, et avec la Chambre Régionale des Comptes s'occupe de la redresser. Pour ces communes, le calcul donnerait un nombre d'années de remboursement négatif. Ce n'est évidement pas possible. Dans ce cas, arbitrairement, j'ai fixé le nombre d'années de remboursement de la dette à 30 ans.

2) Quelques communes ont une Capacité d'Autofinancement très faible pour une dette haute : 1 k€ pour 200k€ de dette. Là encore, il ne faudra pas 200 ans pour rembourser. C'est abusif. Au dessus de 30 ans, je reviens à 30.

En conséquence :
25% des communes ont une dette épurable en un an ou moins. Elles sont riches et/ou très bien gérées.
25% en trois ans ou moins : ça va aussi.
25% en sept ans ou moins : sept ans est le seuil où la dette est vue comme trop lourde pour la commune : ces communes ont une dette significative.
20% sont au delà des sept ans : leur situation est très problématique.
5% sont ruinées et en redressement (les 1745 des 34914 communes, à la Capacité d'Autofinancement négative).

Donc, une commune sur deux a des finances qui ne lui permettent plus tout.
Une sur cinq est dans une situation difficile, et une sur vingt est ruinée.

Dernière modification par Caniveau Royal ; 15/01/2020 à 19h41.
Ca n'a aucun intérêt de lancer des chiffres si tu ne développes pas le cas derrière et pour les élections municipales, à part quelques cas ça n'a quasi aucun intérêt.

Et je peux t'assurer que certaines communes ne sont pas endettées et pourtant la situation n'est pas jolie.

Si tu utilises simplement la Caf tu vas pas aller très loin pour comprendre la santé d'une commune. C'est élément mais pas le seul à prendre en compte.

Tu as ouvert le topic sur les municipales, pas sur la finance des communes.

Oui certaines communes sont dans la mouise c'est clair, merci Hollande et merci Macron pour cela .
Bien sûr que non, ce n'est pas le seul indicateur la CAF. Il y en a plein. Mais les calculer me prend du temps.

Les municipales seront d'autant mieux contextualisées que l'on aura décrit la situation des communes sur le territoire, c'est mon avis.
Ce n'est pas pareil de dire :
"tiens, il y a des municipales."
et : "tiens, il y a des municipales, dans un contexte de grogne, où les maires n'ont plus de pouvoir et leurs communes sont, pour une sur quatre, très en difficulté.".

Et l'on pourrait aussi parler des intercommunalités qui se sont élargies en devant atteindre par obligation et en marche forcée, sur 50% du territoire, 15 000 habitants quand elles n'en avaient que 5, 10 ou 12 000.
Une surface qui s'étend, les pouvoirs communaux qui fuient vers la ville siège, les autres villes ne sont plus que des petits bourgs qui se sentent isolés quand ils ne dépérissent pas. Un élément qui a participé à la crise des gilets jaunes, très suivi dans le monde rural. Parce que (je pense) très adhéré par les agriculteurs.

Peut-on faire abstraction de tout cela ? On peut le prendre en compte.
Quel sera, en conséquence, l'abstention aux municipales ?
- Grande, parce que beaucoup diront encore que cette élection ne sert à rien ?
- Faible, parce que les français échaudés par trop de réformes et de changement, ou par le dépit des maires, voudront marquer leur attachement à leur vie communale ?

- Est-ce que le maire d'une ville en difficulté va être sanctionné par ses électeurs, alors que lui, il subit juste la baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement (l'enveloppe remise à chaque commune par l'Etat, chaque année au titre de la décentralisation et des tâches confiées) ?
- Va t-il l'être alors qu'il est entrain d'attendre, impuissant, que ses demandes trouvent un écho à l'interco, quand les années passées il gérait tout lui-même, et que ses administrés aujourd'hui ne comprennent pas pourquoi il n'a pas l'air de faire ce à quoi ils aspirent... alors qu'il le voudrait vraiment bien lui-même ?

Dernière modification par Caniveau Royal ; 15/01/2020 à 21h05.
Entendu sur France Inter :

. à Paris, Anne Hidalgo est en tête des intentions de vote, avec 25%, devançant Rachida Dati de six points. Benjamin Griveaux et Cédric Villani y sont toujours en concurrence.
. à Montpellier, Clothilde Ollier est en tête de tous les sondages, mais Europe Écologie Les Verts a décidé de lui retirer l'investiture, parce qu'ils pensent qu'elle s'éloigne de la ligne écologiste. Qu'elle s'apprête à les trahir sitôt élue, si j'ai bien compris.
entre les sous marin LREM qui se cache sur des listes PS, LR ou vertes, entre les trahisons entre LREM, entre les trahisons chez LR ou PS etc... y a pas à dire y a de l’ambiance dans ces élections.


Pour Paris, je parie que Griveaux ira mangé la soupe chez Dati.
Là je m'interroge c'est que fera Villani, enfin lui et ceux qui se retrouveraient élu sous son étiquette. Parce que si finalement il suive la ligne LREM, Dati a toutes ces chances, Hidalgo ne pouvant être sauvé que par le soutien des Verts.
Que ce soit Griveaux ou Villani, ils viennent du PS quand même. Allez voir Dati pour Griveaux cela serait quand même une sorte de déchéance absolue et même si je déteste ce qu'il représente en politique, je suppose qu'il a quand même quelques convictions quand même.

Pour Villani, c'est autre chose puisque lui a déjà été sur les listes Hidalgo qu'il a soutenu et je ne le vois vraiment pas aller rejoindre LR mais vraiment pas.
Citation :
Publié par Colsk
Que ce soit Griveaux ou Villani, ils viennent du PS quand même. Allez voir Dati pour Griveaux cela serait quand même une sorte de déchéance absolue et même si je déteste ce qu'il représente en politique, je suppose qu'il a quand même quelques convictions quand même.

Pour Villani, c'est autre chose puisque lui a déjà été sur les listes Hidalgo qu'il a soutenu et je ne le vois vraiment pas aller rejoindre LR mais vraiment pas.
Il vient du PS et il est à LREM ? Quelles sont ses convictions ?

Après, pour Paris, les sondages sur toutes la ville ne sont pas d'un très grand intérêt, il faut voir arrondissement par arrondissement.
Pour Paris, il y a plein de choses à prendre en compte :
1. Anne Hidalgo est bien plus appréciée des parisiens que ce que l'on pense. Le reste de l’Île-de-France peut l'apprécier moins (exemple : pour les quais de Seine rendus aux piétons), mais la plus grande part des parisiens,, ça leur va tout à fait.

2. Rachida Dati a trois problèmes : a) sa personnalité. Si LFIRN crie au bobo devant Anne Hidalgo, qu'est-ce que cela va être devant elle ! b) Le précédent maire de Paris apparenté LR était Jean Tiberi dont les méfaits sont bien connus. c) Fillon, pour en rajouter une couche, sur l'image de probité du LR. Au deuxième tour, elle aurait du mal...

3. Si Villani et Griveaux s'entendaient, ce serait l'un d'entre-eux qui ferait un bon challenger.
Le sondage pour Paris, avec en prime l'effet Bournazel (-1 pour Griveaux ). Le problème de Griveaux est qu'il a fait une campagne très à droite, avec des têtes de listes très à droite... et qu'il se fait doubler par LR. Il va lui rester quoi ? L'est parisien ? J'en doute.

Après, il faudra voir pour les alliances pour le second tour. Hidalgo+EELV, c'est plié. Griveaux+LR, c'est l'assurance de mettre toute la gauche du côté d'Hidalgo. EELV+Villani, ça peut passer si Villani est tête de liste. Et Villani+Griveaux, je le sens moyen...
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