[Sécurité sociale] La santé : financement et choix politiques

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Publié par gnark
C'est pas non plus cloisonner comme tu veux nous le faire croire et il y a tout un panel de gris qui démonte tes affirmations du style "jamais un labo ne va développer un remède qui guérira réellement"
Du coup il doit y avoir plein d'exemples de découvertes de labo privés qui ont développé un médicament plus efficace et moins rentable qu'un médicament qu'ils commercialisent déjà.
Tu as des exemples ?
Citation :
Publié par Keyen
Ca existe encore des "proprio de labo" multinationales en 2019? Genre y'a des personnes privées actionnaires majoritaires de Sanofi, J&J, Pfizer ou Bayer?

Ou c'était juste une technique rhétorique pour arracher une larme à son interlocuteur?
Servier

Citation :
Publié par Aragnis
Pourquoi les laboratoires pharmaceutiques voudraient-ils soignent une maladie qui rapporte autant avec tous ces gens traités pendant des années ?
Parce que si tu soignes un cancer, la personne qui reste en vie pourra développer plus tard un autre cancer et tout un tas d'autres maladies. Le cancer c'est d'abord une maladie de personnes âgées, les personnes âgées ont de nombreux problèmes de santé et rapportent plein d'argent aux labos alors qu'une personne morte de son cancer ne rapporte plus rien.

Dernière modification par Borh ; 30/12/2019 à 09h57. Motif: Auto-fusion
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Publié par Aragnis
D'ailleurs je me demande ce que ferai un labo privé s'il trouvait une molécule beaucoup plus efficace pour une maladie, mais moins profitable économiquement qu'un produit qu'ils commercialisent déjà ... là oui on est dans le conspirationnisme, mais j'ai quand même le doute .
Peux-tu stp étoffer ton raisonnement et expliquer dans quelles circonstances il serait possible qu'un labo privé découvre un procédé plus efficace pour traiter une pathologie, mais qui serait moins profitable économiquement ?

Citation :
Publié par Aragnis
Un produit qui soignerait totalement le cancer rapporterait beaucoup moins que des années de traitement avec des produits très chers, donc ça n'est pas une priorité économique.

Y'a un "très bon" rapport de Goldman Sachs à ce propos .[citation needed]
N'est-il pas plus rentable d'avoir le monopole d'un traitement contre "le cancer", devançant ainsi tous les autres labos, et pouvant proposer à prix d'or le traitement ?

Et parmi les très nombreux acteurs en contact direct avec la recherche, comme les chercheurs, techniciens de laboratoires, administratifs, chefs de projets, et financeurs, au courant donc des recherches et de leur résultat, n'y en a-t-il donc aucun qui serait intéressé de près ou de loin pour quelque raison que ce soit par la découverte ou la diffusion de résultats prometteurs ? Quand des types richissimes comme Steve Jobs meurent du cancer (en suivant des régimes à la con plutôt que leurs traitements d'ailleurs), ces gens là n'ont-ils pas tout le pognon du monde pour trouver une solution à leur pathologie, si solution existait ?

Citation :
Publié par Aragnis
Un vaccin c'est économiquement intéressant quand il soigne une maladie fortement mortelle (sinon mort du client) et qui ne dispose pas de traitement rapportant de l'argent sur la durée.
A ma connaissance, de nombreux vaccins (obligatoires ou non) ne nous protègent pas de pathologie mortelles, mais fortement handicapantes qui pourraient rapporter de larges sommes en soins sur la durée. Comment expliques-tu cela ?

Citation :
Publié par Aragnis
Au moins les 4 premiers plus gros labos du monde ont des conseils d'administrations fractionnés, dans lesquels on trouve ... ooooh des sociétés d'investissement qui sont là pour faire du pognon.
Je suis un peu surpris par ta description du fonctionnement des conseils d'administration et des sociétés d'investissement. Sais-tu que ces "groupements" (appelons les comme ça) sont composés d'êtres humains ?
Citation :
Publié par Aragnis
Je sais bien, mon propos c'est juste de dire que de toute façon aucun gros labo ne fait de recherche dans ce sens car c'est économiquement inintéressant (déjà parce que c'est probablement introuvable et ensuite parce que maintenir les gens malades en vie le plus longtemps possible c'est un bon business model).
Il semble que tu reconnaisses qu'il est inintéressant de chercher une méthode curative introuvable. A cet égard, admettons que demain tu sois nommé PDG de grands labos pharmas. Investirais-tu toute leur fortune dans quelque chose qui n'existe pas, juste pour prouver aux complotistes qu'ils se trompent ? A considérer bien sûr que ce soient des gens raisonnables, prêts à accepter que des recherches puissent être infructueuses, et que tu ne sois pas confronté à la situation réelle dans laquelle ces gens sont enfermés dans une idéologie dans laquelle les grands labos sont des méchants et que quoi qu'il fasse ils te mentent.

Citation :
Publié par Aragnis
En parlant d'empathie ... voici un exemple de l'empathie des labos pharmaceutiques, concernant le SIDA, véritable rêve mouillé pour les investisseurs car incurable et transmissible :

Vous noterez que les procès n'ont rien donné, il a fallu attendre l'expiration du brevet pour que la concurrence se mette en marche.

C'est à dire qu'on vit dans un monde qui accorde plus d'importance à un brevet qu'à la santé publique.
Tu me pardonneras, j'ai du mal à comprendre ce que ton exemple est censé démontrer. Es-tu choqué qu'un laboratoire qui dépense des sommes faramineuses dans la R&D d'un produit, puis sa fabrication, commercialisation et distribution, puisse bénéficier d'un brevet lui permettant de garantir que d'autres ne pourront le copier, et de s'assurer ne serait-ce qu'une couverture des frais engagés ? Es-tu abasourdi qu'on vive dans un monde dans lequel toutes les personnes qui ont été investie dans le projet (du fournisseur de papier Q des toilettes du bureau au pharmacien qui distribura le médoc) ont besoin de payer leur facture à la fin du mois, et qu'il faut donc payer leur travail ?

Dernière modification par Alleria Windrunner ; 30/12/2019 à 13h52.
Je pense que les gens qui ont un tel pouvoir de décision sont vieux, riche, avec probablement un train de vie discutable donc à très haut risques de développer un cancer eux-même. Qu'ils s'en foutent du reste et fassent payer leur cure cher ok, le reste c'est aussi probable qu'une random théorie du complot quand même.
Perso, je pense surtout que c'est compliqué de soigner le cancer et qu'on a pas encore trouvé un moyen d'y arriver à tous les coups. Que c'est une maladie avec plusieurs causes possibles et que la principale, c'est le vieillissement.
Du coup, tant qu'on ne s'attaque pas au vieillissement en lui-même, on arrivera pas à soigner le cancer.
Surtout que pour le coup, tu peux dire les cancers et rien ne dit que si on trouve une solution pour le cancer des os par exemple, celle-ci soit applicable pour le cancer du colon par exemple.
Citation :
Publié par Alleria Windrunner
Peux-tu stp étoffer ton raisonnement et expliquer dans quelles circonstances il serait possible qu'un labo privé découvre un procédé plus efficace pour traiter une pathologie, mais qui serait moins profitable économiquement ?
Globalement un traitement long qui ne guérit pas rapportera plus au labo qu'un traitement court qui guérit (à partir du moment où le patient ne meurt pas).

Citation :
Publié par Alleria Windrunner
N'est-il pas plus rentable d'avoir le monopole d'un traitement contre "le cancer", devançant ainsi tous les autres labos, et pouvant proposer à prix d'or le traitement ?
Pourquoi voudrais-tu un traitement à prix d'or, que personne ou presque ne pourra se payer, au lieu des soins longs et chers accessibles à la plupart des habitants des pays riches ?

Citation :
Publié par Alleria Windrunner
Et parmi les très nombreux acteurs en contact direct avec la recherche, comme les chercheurs, techniciens de laboratoires, administratifs, chefs de projets, et financeurs, au courant donc des recherches et de leur résultat, n'y en a-t-il donc aucun qui serait intéressé de près ou de loin pour quelque raison que ce soit par la découverte ou la diffusion de résultats prometteurs ? Quand des types richissimes comme Steve Jobs meurent du concert (en suivant des régimes à la con plutôt que leurs traitements d'ailleurs), ces gens là n'ont-ils pas tout le pognon du monde pour trouver une solution à leur pathologie, si solution existait ?
Mais je n'ai jamais dit qu'une solution est possible quels que soient les moyens mis dedans .

Je dis juste que les labos privés ne cherchent absolument à soigner mieux mais plutôt à améliorer leurs revenus.

Donc concernant par exemple le cancer, ne parlons pas d'un médicament miracle, ça paraît inatteignable.

Mais entre :
1 - un traitement pas cher, avec peu d'effets secondaires, peu de doses/an, qui va donner une survie à 5 ans de 30%
2 - un traitement cher, quel que soit les effets secondaires, un max de doses/an qui va donner une survie à 5 ans de 20%

Je peux te dire que le labo privé va pousser le traitement 2 et sera même capable d'enterrer le traitement 1 dans l'oeuf car non rentable.

Citation :
Publié par Alleria Windrunner
Je suis un peu surpris par ta description du fonctionnement des conseils d'administration et des sociétés d'investissement. Sais-tu que ces "groupements" (appelons les comme ça) sont composés d'êtres humains ?
D'êtres humains pour qui le profit passe avant tout. Et le jour où eux ou un proche est malade, leur voix ne pèse pas assez (et quand ils sont malades ils sont évidemment remplacés).

Citation :
Publié par Alleria Windrunner
Il semble que tu reconnaisses qu'il est inintéressant de chercher une méthode curative introuvable. A cet égard, admettons que demain tu sois nommé PDG de grands labos pharmas. Investirais-tu toute leur fortune dans quelque chose qui n'existe pas, juste pour prouver aux complotistes qu'ils se trompent ? A considérer bien sûr que ce soient des gens raisonnables, prêts à accepter que des recherches puissent être infructueuses, et que tu ne sois pas confronté à la situation réelle dans laquelle ces gens sont enfermés dans une idéologie dans laquelle les grands labos sont des méchants et que quoi qu'il fasse ils te mentent.
Une personne qui serait nommée PDG et lancerait des recherches qui seraient à coup sûr à perte serait instantanément viré.

Les gros labos privés orientent la recherche en fonction des profits potentiels, pas en fonction de l'amélioration des soins. Alors des fois les deux marchent ensemble et tant mieux.

Il faut juste comprendre que le profil parfait d'un malade pour un labo privé n'est pas une personne qu'on pourra soigner, mais une personne qu'on pourra tenir en vie sous traitement le plus coûteux possible (et donc à prix acceptable) le plus longtemps possible (jusqu'à sa mort de vieillesse si possible).

La recherche à perte c'est dans le public qu'on la trouve et malheureusement elle dispose d'énormément moins de moyens.

Citation :
Publié par Alleria Windrunner
Tu me pardonneras, j'ai du mal à comprendre ce que ton exemple est censé démontrer. Es-tu choqué qu'un laboratoire qui dépense des sommes faramineuses dans la R&D d'un produit, puis sa fabrication, commercialisation et distribution, puisse bénéficier d'un brevet lui permettant de garantir que d'autres ne pourront le copier, et de s'assurer ne serait-ce qu'une couverture des frais engagés ? Es-tu abasourdi qu'on vive dans un monde dans lequel toutes les personnes qui ont été investie dans le projet (du fournisseur de papier Q des toilettes du bureau au pharmacien qui distribura le médoc) ont besoin de payer leur facture à la fin du mois, et qu'il faut donc payer leur travail ?
Faut-il être choqué que la défense du brevet a entraîné la mort de milliers de personnes ?

Chacun son avis.
@Doudou : Le cancer est une mutation de nos propres cellules. Il arrive plus souvent souvent à un certain âge mais cela dépend des cancers. Ce n'est pas une règle générale. Mélanome, leucémie peuvent arriver à n'importe qui. Même un cancer des poumons n'est pas exclusif aux fumeurs, les statistiques disent plutôt le contraire.

Certes le vieillissement n'aide pas mais il y a tout un tas de facteurs qui rendent les mécanismes de déclenchement et de développement des cancers (parce que chaque cancer a ses propres mécanismes en plus)

Pour le soigner, c'est tout aussi compliqué (et je ne parle pas des problèmes dû à la sécurité sociale qui t'impose quasiment des traitements au grand dam des oncologues.) Comme le dit @Colsk tu ne traites pas un cancer du poumons comme un mélanome. Les thérapies ciblées ou l'immunothérapie fonctionne très bien sur le second (ce sont d'ailleurs des traitements très récents) alors que l'on est encore au stade expérimentale pour le premier et sans résultat probant.
Citation :
Publié par gnark
C'est très clairement du complotisme.
S'imaginer qu'il n'existe pas un chercheur qui veut, pour la gloire, la renommé trouver un remède ... s’imaginer qu'il n'y a pas un proprio de labo qui veut sauver sa fille, sa compagne ... tout ça pour faire un max de profit.
Soit vous avez échoué en tant qu'humain et comme il ne reste plus une parcelle d'empathie en vous, vous n'êtes plus capable d'imaginer un autre avec ... soit c'est du complotisme.
Bah on peut faire un parallèle avec l'écologie. On est tous sur la même branche (une planète unique), on sait tous qu'on va droit dans le mur : le monde s'est-il enfin uni pour main dans la main résoudre les problèmes environnementaux/industriels avant qu'il soit trop tard ?

Réponse : non lol

C'est pas du complotisme mais la triste réalité, et y a pas besoin d'avoir "échoué en tant qu'humain" ou manquer empathie pour le constater, tous les jours (Trump, les Chinois, les mesures gouvernementales diverses, etc). Les petites gens sont culpabilisées, parce qu'elles sont pauvres et n'ont que peu d'action. Les riches qui ont les moyens et le pouvoir s'en foutent complètement, et ne cherchent au contraire qu'à se servir de cette "nouvelle tendance" pour acquérir encore plus de pouvoir et d'argent.

Donc ouais ça m'étonnerait même pas qu'effectivement "la recherche contre le cancer" qui est quand même un bon filon depuis quoi, 50 ans ? n'ait pas toutes les priorités qu'elle mérite.

Donnez à l'ARC
Citation :
Obligation de justifier la mention au regard d’un des motifs médicaux autorisés
De plus, à compter du 1er janvier 2020, le médecin doit obligatoirement préciser sur l’ordonnance, en plus de la mention « non substituable », la raison médicale qui justifie sa décision de ne pas autoriser la substitution par le pharmacien. Cette décision doit être fondée exclusivement sur l’une des 3 situations médicales visées par l’arrêté ministériel du 12 novembre 2019, publié au Journal officiel du 19 novembre 2019.
Ce texte prévoit 3 situations médicales qui peuvent justifier un refus de substitution et autoriser le recours à la mention « non substituable » :
  • MTE - prescription de médicaments à marge thérapeutique étroite pour assurer la stabilité de la dispensation, lorsque les patients sont effectivement stabilisés avec un médicament, et à l’exclusion des phases d’adaptation du traitement ;
  • EFG - prescription chez l’enfant de moins de 6 ans, lorsqu’aucun médicament générique n’a une forme galénique adaptée et que le médicament de référence disponible permet cette administration ;
  • CIF - prescription pour un patient présentant une contre-indication formelle et démontrée à un excipient à effet notoire présent dans tous les médicaments génériques disponibles, lorsque le médicament de référence correspondant ne comporte pas cet excipient.


J'en ai pas entendu vraiment parler dans les médias mais j'ai découvert ça à la pharmacie, si on refuse des médicaments génériques, nous devons maintenant payer le médicament et faire une feuille de soin pour être remboursé par la sécu. C'est pas nouveau me direz-vous, sauf que depuis le 1er janvier, même si le médecin marque que le médicament est non substituable, on doit le payer. Sauf si vous rentrez dans une des cases.

Sachant que certains génériques ne sont pas supporté par certains patients (c'est pas à démontrer il me semble ...), ceux ci vont devoir faire les avances de frais, avance de frais supportable pour certains (coût médicament/salaire ..), coût totalement démesuré pour d'autres médicaments. Alors on va dire au médecin: on a test ce générique mais on supporte pas, on fait quoi? on exclus le labo de l'ordonnance? On tente un autre? peut être qu'avec un peu de bol la personne fera une réaction allergique et ne causera plus de dépense

Bref, on continue a creuser l'écart sur les soins entre ceux qui ont les moyens (et qui seront pour l'instant rembourser) et les gens moins aisés (gilets jaunes au hasard?) qui ne se soigneront peut-être plus comme il faut, faute de moyen et donc on va augmenter les dépenses de santé à l'hopital vu que les gens risquent de mal se soigner ...
Vu les situations couvertes par les dites cases, il y a t'il vraiment une situation autre où un générique ne serait pas tout aussi efficace que le médicament initial?
Si c'est l'excipient qui pose problème, le patient pourra obtenir le médicament désiré,
Si le traitement avec le médicament original est stabilisé et que changer de médicament risque d'entraîner des complications, le patient pourra obtenir le médicament désiré
Si c'est un enfant et qu'il n'existe pas de générique adapté à l'enfant, il aura le médicament désiré

je ne vois pas quel autre cas pourrait justifier de ne pas utiliser un générique, surtout si il est moins cher. A prix équivalent je dis pas mais là si cela coûte effectivement moins cher de prendre un générique pour des effets identiques, pourquoi refuser le générique?
Pour qu’un médicament générique soit considéré bioéquivalent à la spécialité de référence, il faut que les valeurs exprimant la quantité et la vitesse (SSC, Cmax, Tmax) de passage du principe actif au niveau systémique ne diffèrent pas de plus de 20 % c’est à dire [-10 % , +10 %]

Pour certains médicaments, ça peut poser problème. C'est le cas avec ceux que je prends, et on m'a fait payer un supplément l'année dernière, même si c'était bien stipulé sur l'ordonnance "ne pas substituer".

Bref, pour rester en bonne santé, il vaut mieux avoir de la thune, c'est indéniable. Est ce normal ? Sans doute pas, mais c'est la norme.
Citation :
Publié par Ronsard
Pour qu’un médicament générique soit considéré bioéquivalent à la spécialité de référence, il faut que les valeurs exprimant la quantité et la vitesse (SSC, Cmax, Tmax) de passage du principe actif au niveau systémique ne diffèrent pas de plus de 20 % c’est à dire [-10 % , +10 %]

Pour certains médicaments, ça peut poser problème. C'est le cas avec ceux que je prends, et on m'a fait payer un supplément l'année dernière, même si c''était bien stipulé sur l'ordonnance "ne pas substituer".

Bref, pour rester en bonne santé, il vaut mieux avoir de la thune, c'est indéniable. Est ce normal ? Sans doute pas, mais c'est la norme.
Ca ne tombe pas dans le cas de marge thérapeutique étroite dans ce cas? C'est un peu abusé.

Quant à la recherche pour soigner des maladies longues de manière définitive, je pense que si un labo trouvait un vaccin contre un type de cancer ou contre le diabète (Vaccin ou traitement définitif) je pense qu'il n'hésiterai pas à le commercialisé, ces maladies se développant seules, ils pourraient potentiellement vacciner une grande quantité de la population, bien plus que ceux qui déclarent un cancer finalement. Donc je pense que les laboratoires y trouveraient un intérêt
Citation :
Publié par Cevi
Vu les situations couvertes par les dites cases, il y a t'il vraiment une situation autre où un générique ne serait pas tout aussi efficace que le médicament initial?
Si c'est l'excipient qui pose problème, le patient pourra obtenir le médicament désiré,
Si le traitement avec le médicament original est stabilisé et que changer de médicament risque d'entraîner des complications, le patient pourra obtenir le médicament désiré
Je prend le problème dans l'autre sens. Dans le cas du CIF, il faut que le patient présente une contre indication formelle à un excipient présent dans tous les génériques. Ma pharmacie typiquement n'a qu'un générique en stock, si on ne supporte pas le générique qu'ils ont en stock, on va les obliger a commandé un générique tiers, parfois pour des sommes ridicules?

De la même façon, comment définir la contre-indication formelle? le fait d'avoir des effets indésirables qu'on a pas autrement? le fait de faire une réaction allergique grave? et comment le médecin va savoir quel excipient en est la cause? On va faire essayer 10 générique différent?

Quel médecin, à l'heure ou on parle de pénurie et de surcharge de ceux-ci, va prendre le temps de regarder les excipients de chaque génériques (on multiplie le nombre de manière importante la) si il mentionnais aujourd'hui non substituable que lorsque le patient ne supportait pas un générique?

Ne risquons nous pas d'avoir un effet contraire et des médecins ne souhaitant pas être emmerdé risquer de prescrire des médicaments dont les génériques n'existe pas?

Pourquoi ne pas imposer une loi disant que le générique doit être identique à la formule initiale? la aucun patient ne refuserait les médicaments et les risques serait grandement réduit ..
Citation :
Publié par Slevia
Je prend le problème dans l'autre sens. Dans le cas du CIF, il faut que le patient présente une contre indication formelle à un excipient présent dans tous les génériques. Ma pharmacie typiquement n'a qu'un générique en stock, si on ne supporte pas le générique qu'ils ont en stock, on va les obliger a commandé un générique tiers, parfois pour des sommes ridicules?

De la même façon, comment définir la contre-indication formelle? le fait d'avoir des effets indésirables qu'on a pas autrement? le fait de faire une réaction allergique grave? et comment le médecin va savoir quel excipient en est la cause? On va faire essayer 10 générique différent?

Quel médecin, à l'heure ou on parle de pénurie et de surcharge de ceux-ci, va prendre le temps de regarder les excipients de chaque génériques (on multiplie le nombre de manière importante la) si il mentionnais aujourd'hui non substituable que lorsque le patient ne supportait pas un générique?

Ne risquons nous pas d'avoir un effet contraire et des médecins ne souhaitant pas être emmerdé risquer de prescrire des médicaments dont les génériques n'existe pas?

Pourquoi ne pas imposer une loi disant que le générique doit être identique à la formule initiale? la aucun patient ne refuserait les médicaments et les risques serait grandement réduit ..
Bon en l'état je suis d'accord qu'un générique devrait avoir les même excipients et je croyais d'ailleurs que les fabricants de génériques commençaient à ne plus faire ce genre de substitution pour s'épargner ce genre de soucis. Je comprends d'ailleurs pas toujours pourquoi ils changent les excipients d'ailleurs, j'aurais tendance à croire que le détenteur du brevet a déjà essayé de nombreux excipient et optimisé sa formulation donc j'ai toujours pensé que le générique était rentable grâce à l'absence de test clinique et de développement. Peut être qu'il y a une subtilité que j'ignore.

J'ai vu que certains pays avaient donné des recommandations sur certains type de médicaments qui ne devraient pas être substitués pour des génériques (immuno-dépresseurs par exemple). Je ne sais pas si il y a la même chose en France.

Je suppose que le cas où un générique cause moins d'effet indésirable doit exister aussi mais j'ignore si ça a été rapporté dans la littérature (et je suppose que ce genre de cas doit être plus rare).
Les médicaments communs (dont font partie les génériques) sont généralement livrés dans la demi-journée; et généralement, on passe pas loin de plusieurs pharmacies durant son trajet domicile - emploi, emploi - domicile
Citation :
De la même façon, comment définir la contre-indication formelle? le fait d'avoir des effets indésirables qu'on a pas autrement? le fait de faire une réaction allergique grave? et comment le médecin va savoir quel excipient en est la cause? On va faire essayer 10 générique différent?
Cela se fait facilement. Un évènement indésirable peut être attribué à un médicament si c'est possible (cas déjà apparu lors des essais, du suivi de pharmacovigilance etc...), si la temporalité correspond (l'événement indésirable a lieu après l'absorption, et si le même événement revient en cas de reprise du médicament.

Citation :
Ne risquons nous pas d'avoir un effet contraire et des médecins ne souhaitant pas être emmerdé risquer de prescrire des médicaments dont les génériques n'existe pas?
Non. Un médecin observe les symptômes, en déduit la maladie et suis les recommandations pour traiter celle-ci au mieux avec des connaissances actuelles. Donc si la nouvelle molécule pouvant soigner la maladie est un second recours et les génériques sont des premiers recours, il va prescrire des médicaments généricables. Un médecin sera toujours plus emmerdé par la SECU pour ne pas avoir suivi les reco officielles, basé sur des études en doubles aveugles que par un patient qui se base sur son ressenti personnel.
Citation :
Pourquoi ne pas imposer une loi disant que le générique doit être identique à la formule initiale? la aucun patient ne refuserait les médicaments et les risques serait grandement réduit ..
Le risque ne serait pas grandement réduit. Il serait légèrement réduit et, certains patients voudraient toujours leurs médicaments de marque.
Cette mention CIF, je la trouve assez stupide.
Déjà, les intolérances aux excipients sont très rares. Permettre qu'une spécialité soit non substituable dès l'intolérance prouvée à un générique, ça aurait pas fait beaucoup de cas et aurait permis de faire pas mal d'économies.
Mais là ça oblige premièrement le médecin à faire le tour de tous les génériques (et pour certaines molécules, y en a beaucoup) pour vérifier que l'excipient est présent ou non. Et ensuite, s'il y a bien certains génériques qui ne contiennent pas l'excipient en cause (donc le CIF peut pas être noté), ça va encore obliger le pharmacien à les chercher (car les médecins n'ont pas le droit de spécifier sur une ordonnance de donner tel générique et pas tel autre générique. En plus non, tout n'est pas commandable en 1 après midi, de plus en plus de médicaments sont en rupture. Et plusieurs pharmacies entre le lieu de travail et le domicile, c'est vrai en ville, et encore, généralement les gens sont dans leurs transports en commun, ils sortent pas en plein milieu du trajet pour faire le tour des pharmacies. Bref, beaucoup d'emmerdes pour pas grand chose. Imo, 90% des personnes qui ont une intolérance à un générique paieront de leur poche.

Vu que la France reste en retard par rapport aux voisins sur les génériques, c'était probablement nécessaire d'être plus restrictif sur les exceptions, mais là ça me paraît assez idiot.
J'ai trouvé ce post d'Aloïsius un peu perdu au milieu du fil retraite.
Citation :
Publié par Aloïsius (#30779767)
Il y a quelques temps, une firme pharmaceutique a dépensé une fortune pour acheter un médicament. Et l'a donc proposé une fortune, un million l'injection.
Donc personne n'a été en mesure de l'acheter. Donc la firme a cessé sa commercialisation. La puiçanse du kapitalysme à l'oeuvre quoi.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle...roteine-lipase

Notez cependant que les régulateurs portent une part de responsabilité, puisque c'était une thérapie génique. Du coup, la firme initiale, celle qui a inventé le traitement, s'est vue mettre des bâtons dans les roues car on craignait qu'elle ne provoque une épidémie de zombie immortels mutants radioactifs OGM, ou que Greeenpeace ne viennent manifester dans les locaux de l'agence, un truc comme ça.

Mais une fois rachetée, au lieu de vendre le traitement à un prix raisonnable, ils ont fait une simple règle de trois... Du coup les gens meurent bêtement.
Sur le même sujet, en plus développé, sans paywall (mais en anglais)
https://newsinteractives.cbc.ca/longform/glybera

Je vais essayer de résumer ce qui se dit dans l'article en anglais et d'ajouter des connaissances personnelles (avec les sources). Ca risque d'être un peu brouillon mais je pense que ça peut en intéresser plusieurs.

L'histoire de pourquoi ça coûte une blinde est un peu plus complexe que celle de Martin Shrekli (celui qui achète des droits sur un médicament et fait augmenter son prix de 5000% https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Shkreli )

Le traitement est une des premières thérapie génique et a été développé dans les années 2000 aux Pays-Bas. Les premiers essais sur l'homme commence en 2005.

Pour vous placer le contexte de la thérapie génique à l'époque, un autre essai a déjà eu lieu en France pour soigner ces enfants, sans lymphocytes T dues à un gène manquant. (surnommés enfant bulles) (http://sante.lefigaro.fr/actualite/2...genique-france). Modification d'un virus pour ajouter le gène humain manquant à ces enfants, implémentation de ce virus (et donc du gène) dans l' ADN de plusieurs cellules souches sanguines, développement en labo et greffe de ces nouvelles cellules souches vers le patient.
==>Bilan : Guérison miracle sur 9 enfants de 1999 à 2002 mais arrêt soudain du à des cas de leucémie sur 4 enfants. 1 ne survivra pas.
Après plusieurs années de recherche, ils ont vus que le virus utilisés pour implémenter le gène possédait aussi une séquence favorisant l'expression d'un autre gène de multiplication sur les sur les cellules souches menant à une leucémie. Quelque chose qui n'était pas forcément prévisible à l'avance.

Donc les premiers essais sur l'homme en 2005, presque 3 ans de suivi pour publier leurs résultats en 2008 (https://www.ahajournals.org/doi/10.1...AHA.108.175620)
Une seconde phase a alors lieu au canada, où la concentration est plus élevé dans la région de la Rivière Saguenay (200/1 million, contre 1/1 million dans le reste du monde). Là aussi, les essais sont concluants (par contre, j'ai pas retrouvé l'article où sont présentés les résultats).

La publication des résultats des essais canadiens ont dû avoir lieu en 2010, puisque qu'à cette époque, leur usine est prête à fabriquer les doses, en attendant d'avoir l'autorisation de l'agence européenne du médicament (EMA en anglais). Problème, il leur a fallu 2 ans et demi pour convaincre l'EMA que leur médicament était prêt à être commercialisé. L'entreprise qu'ils avaient monté (AMT) est ruiné, une entreprise (Uniqure, hollandaise elle aussi) les rachète en 2012, en espérant commercialisé au Canada puisque c'est un pays riche avec beaucoup de cas.

L'alternative au traitement coûte 300 000 $ / an. Vu que le traitement guérit définitivement, il équivaut à 5 ans de traitement donc le traitement était annoncé à 1.5 million en 2012.

Lors du lancement en 2015, Uniqure (qui est la seule entreprise pouvant les fabriquer) décide de se garder le marché US/Canada et vend les droits d'exploitation en Europe à Chiesi (société italienne) pour 31 millions €. Chiesi devra acheter au prix de fabrication chaque dose de médicament à Unicure.

Sauf que quasi personne ne vend de dose. Une vente est recensé en Allemagne. Si bien qu'en 2017, après 5 ans d'autorisation en Europe, Uniqure et Chiesi abandonne le marché européen. 3 doses en stock chez Chiesi sont vendus pour 1 € symbolique.

Et finalement, Uniqure abandonne le fait d'enregistrer son médicament aux Etats-Unis/Canada. 31 personnes ont reçus les doses dans le monde. Les données révèlent qu'il n'y a pas d'effet secondaire 10 ans après l'injection.
Citation :
Publié par Cevi
Vu les situations couvertes par les dites cases, il y a t'il vraiment une situation autre où un générique ne serait pas tout aussi efficace que le médicament initial?
Si c'est l'excipient qui pose problème, le patient pourra obtenir le médicament désiré,
Si le traitement avec le médicament original est stabilisé et que changer de médicament risque d'entraîner des complications, le patient pourra obtenir le médicament désiré
Si c'est un enfant et qu'il n'existe pas de générique adapté à l'enfant, il aura le médicament désiré

je ne vois pas quel autre cas pourrait justifier de ne pas utiliser un générique, surtout si il est moins cher. A prix équivalent je dis pas mais là si cela coûte effectivement moins cher de prendre un générique pour des effets identiques, pourquoi refuser le générique?
ben de mon coté, je prends toujours les génériques sauf pour mon médicament pour l'estomac. Avec tous les génériques testés, les brûlures reviennent au bout de 3 jours là où le médicament principal me protège constamment. Du coup c'est chiant toutes leurs conneries. Déjà que j'en ai ma claque de devoir prendre rendez vous tous les 3 mois pour me faire prescrire un médicament que je dois prendre à vie (ça a un coût pour la sécu ça aussi, pour rien), ça fini par devenir compliqué !
Le gouvernement va réussir à faire imploser le secteur hospitalier, et les conséquences risquent d'être dramatique : https://www.lexpress.fr/actualite/so...ml#xtor=AL-447

Citation :
Ils sont prêts à mettre leur menace à exécution. Le 14 janvier, plus de 1000 médecins hospitaliers, dont 600 chefs de service, démissionneront de leurs responsabilités administratives, annonce ce jeudi sur Twitter le Collectif Inter-hôpitaux, qui dénonce depuis plusieurs mois le sort de l'hôpital.
À noter que ça s'ajoute à 600 qui ont déjà démissionnés le mois dernier.
Notez qu'il ne démissionne pas de leur poste de médecin hein, juste qu'il refuse de faire le travail administratif qu'on leur demande en surplus de réaliser sans pour autant avoir par ailleurs des compensations adéquates.
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