Un petit bout de mylife je viens de faire le point avec ma fille passée d'un collège privé à un lycée public :
la réforme du lycée semble réintroduire les classes de niveau
Le lycée est au milieu d'une zone défavorisée (enfin dans le coin, il n'y a pas beaucoup de zones favorisées, en fait). C'est clair elle travaille nettement moins que l'année dernière tout en ayant d'aussi bonnes notes, sauf dans les matières "internationales" où le niveau est plus relevé (par exemple l'histoire-géo en 100% espagnol).
La seule chose qui remonte un peu le niveau donc, c'est qu'elle est en section internationale : la moitié de la classe est composée de "bons élèves" sélectionnés sur leur niveau de langue (ou "des pas bons élèves", mais natifs espagnol
). Mais pour l'autre moitié, que ce soit en termes de niveau ou surtout d'attention en cours, c'est assez catastrophique. Par exemple,
ça triche considérablement (en interro, pas de silence : tout le monde parle et la norme c'est de tricher en fait...)
Bref, même en usant de stratégie pour être dans une bonne classe, c'est pas la joie. Le niveau est faible et du point de vue de la dynamique / progression scolaire globale, c'est dommageable. Elle passe beaucoup de temps sur Minecraft (avec un niveau de maîtrise surprenant, il faut le dire
)
Plus intéressant pour l'année prochaine : avec la réforme du lycée, ils n'arrivent plus à répartir les sections internationales en deux classes à cause des contraintes logistiques. Elle sera donc dans une classe "full international". Ironie de la réforme...
Donc classe "plus sérieuse" en première pour la partie tronc commun et la partie internationale. Les spé seront mixées, enfin avec un peu de chance, tous les internationaux vont choisir maths et les élèves de sa spé seront pas trop catastrophiques du coup.
Bref, voilà où je voulais en venir :
la réforme du lycée semble induire la restauration des classes de niveau. Pour le meilleur et pour le pire, bien sûr.
Sinon on bosse sur le
choix des spécialisations et je me demande si vous avez un avis :
Elle a choisi les deux premières (maths et physique) et hésite sur la troisième entre:
Le programme de la spécialité SES ==> complètement nul ?
Le programme de spécialité SES en première permet d’éveiller la curiosité des élèves en montrant comment les sciences économiques et sociales permettent de comprendre et d’expliquer des situations concrètes et des grands enjeux économiques, sociaux et politiques. À la fin de l’année, les élèves doivent pouvoir définir et illustrer les différents concepts étudiés, tout en ayant acquis certaines compétences transversales :
- Mobilisation des connaissances
- Résolution chiffrée et graphique d’exercices simples
- Collecte et traitement de l’information
- Analyse et mobilisation des données
- Analyse et mobilisation de documents de natures diverses
- Construction d’une argumentation / d’un raisonnement rigoureux
- Maîtrise de l’expression écrite et orale
Les élèves doivent également être capable d’utiliser des données quantitatives et des représentations graphiques :
- Calcul, lecture, interprétation :
- Proportion, pourcentage de répartition
- Taux de variation, taux de variation cumulé, coefficient multiplicateur, indice simple
- Moyenne arithmétique simple et pondérée
- Lecture et interprétation :
- Indice synthétique
- Médiane
- Valeur nominale, valeur réelle (notamment, taux d’intérêt nominal et taux d’intérêt réel)
- Tableau à double-entrée
- Représentations graphiques : diagrammes de répartition, représentation de séries chronologiques
- Représentation graphique de fonctions simples (offre, demande, coût) et interprétation de leurs pentes et de leurs déplacements
Naan tout ça c'était au programme du collège non ? Elle me dit qu'elle connait déjà tous ces trucs basiques
Le programme de la spécialité Humanité, littérature et philosophie ==> pas mal ?
Les contenus de l’enseignement de spécialité Humanités, littérature et philosophie sont réfléchis pour être enseignés en deux ans (cet à dire sur l’année de Première puis, sur l’année de Terminale). Durant 4 semestres, les élèves acquiert une grande dimension de la culture humaniste. Les études se font sur les thèmes suivants :
- La parole, ses pouvoirs, ses fonctions et ses usages
- Les diverses manières de se représenter le monde et de comprendre les sociétés humaines
- La relation des êtres humaines à eux-mêmes et la question du moi
- La définition du moderne et du contemporain, avec leurs expériences caractéristiques et la tension entre tradition et innovation
Comme expliqué par le programme officiel
Attentive aux textes et aux langages, ouverte à la diversité des savoirs et soucieuse d’éthique, la culture humaniste a aussi nécessairement une dimension historique. L’approche des thèmes retenus s’effectue donc, pour chaque semestre, en relation particulière avec une période distincte dans l’histoire de la culture :
- Antiquité et Moyen Age,
- Renaissance, Age classique, Lumières
- Des lumières au début du XXème siècle
- Epoque contemporaine
On se dit que cela peut être un atout pour le bac français, mais franchement "Antiquité" y'en a marre !! ça fait déjà deux fois qu'elle se tape les grecs et les romains, il serait temps de passer à autre chose...
Le programme de la spécialité Histoire-Géographie, géopolitique et sciences politiques ==> pas con du tout ?
Le programme de la spécialité Histoire-Géographie, géopolitique et sciences politiques délivré par le Ministère de l’Éducation Nationale a pour objectif de :
- Pour l’histoire : saisir chaque question dans son épaisseur temporelle. Le recours à la longue durée, la mise en perspective d’événements et de contextes appartenant à différentes périodes rendent attentif aux continuités et aux ruptures, aux écarts et aux similitudes. L’histoire éclaire et contextualise le rôle des acteurs.
- Pour la géographie : permettre ici d’identifier et de comprendre les logiques d’organisation de l’espace ainsi que l’influence des acteurs sur les territoires. Par la pratique continue du changement d’échelles, par la réalisation et l’analyse de cartes, par l’intérêt porté aux territoires proches ou éloignés, elle autorise les comparaisons et la réflexion critique.
- Pour les sciences politiques : étudier les phénomènes dans leur spécificité politique.
- Pour la géopolitique : envisager les rivalités et les enjeux de pouvoir entre des territoires considérés dans leur profondeur historique, ainsi que les représentations qui les accompagnent.
Le programme d’histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques s’articule avec le programme de l’enseignement de spécialité de sciences économiques et sociales.
Au fil de l’année, les lycéens appréhendent les mécanismes qui structurent les sociétés, ce qui les conduit à :
- Étudier les caractéristiques et l’affirmation d’un régime démocratique à travers sa pratique, ses forces et ses fragilités, replacées sur le temps long ;
- Analyser les formes et les fondements politiques, diplomatiques, militaires, économiques ou encore culturels des puissances internationales dans le jeu des relations internationales ;
- Comprendre les enjeux de délimitation politique des frontières, ainsi que les dynamiques d’ouverture et de fermeture ;
- Comprendre comment se construit l’information, de sa production à sa diffusion et sa réception, entre liberté, contrôle, influence et manipulation ;
- Prendre la mesure des faits religieux à travers l’étude des rapports entre États et religions.
Là aussi ça parait pas trop mal ... d'autant que l'on a de nouvelles matières : sciences politiques (débat plus haut) et géopolitique.
Alors certes, il faut adapter à ce qu'elle veut, mais vos avis pour aider dans le choix ? Il y a aussi un facteur super-important = la qualité du prof. Mais là aussi difficile de savoir à l'avance.