Ce qui fait le charme de Game of Thrones, c'est tout l'aspect politique, culturel et historique de la série avec son lot de trahisons, de meurtres et de menaces permanentes même avec le Roi de la Nuit mais en finir ainsi, j'ai trouvé ça d'une tristesse. On ne sait pas qui c'est, son but etc...
C'est avec ce type de remarque, tout à fait légitime au demeurant, que l'on se rend compte à quel point la série a pris le dessus sur la source de l'histoire.
Effectivement le titre de la série c'est " Jeu de trônes" et force est de réaliser que la lutte pour le trône de fer sera l'enjeu ultime de la série.
Le titre du roman est " une chanson de glace et de feu" ce qui laisse signifier que toutes les intrigues politiques qui auront animé les romans seront ultimement futiles quand l'hiver sera là.
L'accueil mitigé du final de cet épisode 3, il s'est créé quand la série après avoir assez fidèlement suivi la source a construit sa com autour de "winter is coming", a décidé de faire demi-tour pour se concentrer sur une fin politique et non fantasy.
Je ne sais pas ce qu'il en sera des romans, mais on a depuis des années l'impression que le thème fantastique prendra le dessus sur le thème politique, comme un ultime pied de nez aux lecteurs ( quand même complices) qui se sont passionnés pour le jeu du trône chaise musicale.
Ici c'est l'inverse, les scénaristes font un pied de nez à tous ceux qui se sont passionnés pour ce "build up" autour de "winter is coming", et la lutte philosophique de la glace contre le feu.
Je peux comprendre les scénaristes, car au moment de raconter un drama télévisuel, il faut des ennemis à visage humain et force est de reconnaître que seule Cersei en a un. Il valait mieux conclure la série avec elle que sur l'histoire d'un blitzkrieg zombi.
Sur l'épisode maintenant,
je n'ai rien contre le fait qu'Arya assassine le NK. C'est tout à fait le type d'entourloupe que pourrait concocter Martin, c'est un peu comme Frodon qui conduit l'anneau jusqu'en Mordor. Le salut vient de l'être le plus "insignifiant" au départ de l'histoire... ok
Ce que je reproche c'est la facilité avec laquelle cette séquence est amenée et la commodité des méchants qui explosent à la chaîne... pouah !
Pour moi Arya n'est pas complètement une sans-visage si elle n'est pas no-one et j'accepte mal qu'elle soi sur-humaine à ce point. Dans la séquence d'avant, elle n'est pas assez furtive pour échapper à des zombis, mais dans la séquence d’après, elle se faufile comme une groupie de Lordi à la Hellfest.
Arya, l'idée est bonne mais mal conduite.
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