[Wiki][POGNAX] Egalité Homme-Femme ? Le Sexisme dans notre société

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A titre personnel, je pense qu'avec un peu d'habitude j'aurais moins de mal à lire un texte avec point médian qu'un texte avec parenthèse, qui remplit le même rôle mais prend plus de place. L'habitude des parenthèses joue sans doute un grand rôle dans le fait de ne pas interrompre sa lecture quand on en voit.

Citation :
Publié par anakah
Moi si je lis "les instituteurs sont en grève" , dans ma tête je pense naturellement qu'on parle de l'ensemble des instituteurs et institutrices, si c'était seulement les hommes il faudrait me le spécifier, alors que pour les femmes suffit d'écrire institutrices, qui ne se réfèrent qu'a elle....
J'avais posté il y a quelque temps un sondage commandé par je ne sais plus quel éditeur de livre scolaire (harris ?) qui montrait que dans les faits, ça ne marchait pas pour tout le monde. Et que globalement, utiliser des mots épicènes ou mettre en avant les deux (les instituteurs et les institutrices) marchait mieux que de dire "les instituteurs". La façon dont tu fonctionnes n'est pas celle dont tout le monde fonctionne, d'ou l'importance de l'inclusivité (qui n'est pas uniquement réalisable avec le point médian).
Citation :
Publié par Zackoo
Je comprend vos PdV.

Cependant a haut niveau, soyons honnête, ce sont tous des bêtes, des être humain qui tournent autour du 95/100, avec des capacités de travail et de réflexion hors norme. Entre un 98/100 et un 93/100, la différence en terme de compétence sera existante, mais souvent faible, autrement ils seraient descendu avant.
En fait, je trouve que la problématique de la compétence est la moins grave et je suis globalement d'accord avec ce quote.
Cependant, il faut bien voir qu'en face, ce sont des êtres humains avec des travers et de l'ambition (surtout à ce niveau là) et ce qui est vécu comme une injustice peut avoir des conséquences fâcheuses et c'est bien là où le bât blesse. Sauf si, comme le dit Assurancetourix, il y a une alternative suffisamment intéressante pour celui qui l'aura dans l'os.
Citation :
Publié par quint`
j'arrive à lire un texte avec un point médian. Réellement…
suis-je un.e chien.ne de garde, ou un génie ?
我不明白
Citation :
Publié par Paile
A titre personnel, je pense qu'avec un peu d'habitude j'aurais moins de mal à lire un texte avec point médian qu'un texte avec parenthèse, qui remplit le même rôle mais prend plus de place. L'habitude des parenthèses joue sans doute un grand rôle dans le fait de ne pas interrompre sa lecture quand on en voit.
Je ne pense pas. Car le . median se confond avec le . de terminaison de phrase. Alors que les parenthèses ont une utilisation "uniques" bien identifié.

Donc tu auras toujours plus de mal avec le . median qu'avec les ().

Après, avec l'habitude, on pourrai finir par pas trop galérer... Mais c'est clairement une mauvaise idée..
Je suis bien en peine de voir que tou·te·s les acteur·rice·s d'une certaine frange de la mouvance féministe n'ont d'autres préoccupations que de rendre plus compliquée une langue déjà complexe à l'écriture pour tou·te·s les élèves déjà contraint·e·s de jongler avec les difficultés de la langue française.
Les citoyen·ne·s ou plutôt futur·e·s citoyen·ne·s déjà accaparé·e·s par l'apprentissage correct de l'écriture vont être encore plus sollicité·e·s. Qui plus est, ça demande un effort certain pour rédiger des textes longs, en particulier lorsqu'il faut s'adresser aux deux genres et féminiser des professions avec des adjectifs liés.
A noter qu'il faut également féminiser les animaux pour une parfaite égalité. Les loup·ve·s agressif·ve·s ne vont pas être ravi·e·s, de même que les défenseur·se·s de la condition animale. Que diraient alors les communiquant·e·s pour ne froisser aucune sensibilité en la matière ? Les protecteur·rice·s de nos ami·e·s poilu·e·s, écaillé·e·s ou duveteux·ses ont quand même la réputation d'être très actif·ve·s. Et la convergence des luttes va donner des moments vraiment savoureux lors de la lecture de livres entiers rédigés sous cette forme.
Plus d'encre (et oui ça rajoute des caractères inutilement), plus de papier, bref plus de pollution !

A noter qu'à ce jeu de dupes les revandicant·e·s peuvent également demander à revoir la copie de nombreux mots et ce dans les deux sens si on veut vraiment aller par là. Car ils ont parfois une origine historique liée à la masculinité ou la féminité des concepts.

L'exemple de la Lune qui elle est féminine en raison du côté tabou de "Mens", nom masculin d'origine (ancienne divinité virée au profit de "Luna" puis progressivement Artémis) qu'on retrouve dans menstruation / mensuel.

Dernière modification par Xxoi! ; 27/03/2019 à 11h20.
Je me demande si les éditeurs, journaux, revues, livres, et publications en tout genre vont s'y mettre au risque de se faire boycotter par une grosse majorité de leur lecteurs et donc de voir leurs ventes baisser considérablement.
Personnellement, je n’achèterais aucun ouvrage de quelque genre que ce soit qui serait rédigé avec cette "écriture" inclusive.

A court et moyen terme, si ça sort, je pense qu'on ne verrait cette grammaire que dans des livres scolaires et universitaires. Et bon courage pour expliquer, adapter la littérature classique, poèmes et pièces de théâtre en tout genre, avec cette... chose..
Citation :
Publié par Ronsard
A court et moyen terme, si ça sort, je pense qu'on ne verrait cette grammaire que dans des livres scolaires
A part les syndicalistes dans leurs tracts, je ne connais aucun collègue qui utilise cette mocheté.
Personnellement, je rejoins l'avis de @Xxoi! :

Citation :
Publié par Xxoi!
J'admets ignorer également les textes écrits en écriture inclusive "point médian" (je ne parle donc pas de toute l'écriture dite inclusive avec les accords).
- cette écriture est en réalité exclusive (problème de handicap pour certains allant de la vue à la dyslexie, problème de lecture rapide pour moi comme bien d'autres)
- cette écriture est inesthétique
- cette écriture n'est qu'un outil de revendication purement formel, au détriment du fond

Autant l'épicène peut se justifier, tout comme la féminisation des professions et ne me posent pas de problèmes particuliers.

Mais le point médian rend un texte illisible.
Réellement.
Ce qui est formidable avec l'écriture inclusive, c'est que ça a l'effet complètement opposé à l'idée qu'il y avait derrière :
Beaucoup ont une réaction épidermique et ne cherche pas à lire un texte en inclusif, du coup, au lieu de réussir à véhiculer des idées, les SJW de l'extrême qui continuent à écriture en inclusif perdent des lecteurs.
Citation :
Publié par Gardien
Je ne pense pas. Car le . median se confond avec le . de terminaison de phrase. Alors que les parenthèses ont une utilisation "uniques" bien identifié.

Donc tu auras toujours plus de mal avec le . median qu'avec les ().

Après, avec l'habitude, on pourrai finir par pas trop galérer... Mais c'est clairement une mauvaise idée..
Le point médian se distingue davantage du point normal quand on utilise bien le point médian comme dans le post de Xxoi. Dans mon expérience, je vois bien la différence entre celui-ci et le post plus haut qui fait n'importe quoi et utilise un point classique.

Citation :
Publié par Xxoi!
Plus d'encre (et oui ça rajoute des caractères inutilement), plus de papier, bref plus de pollution !
Ce qui est aussi le cas des noms de métier féminisés et de l'inclusivité telle que "les agriculteurs et agricultrices". Du coup, ça me semble personnellement un argument dangereux s'il conduit à effacer le féminin parce que celui-ci prend trop de place.
Je ne suis pas sure qu'il soit nécessaire et pertinent de verser dans des arguments du genre.

Citation :
Publié par Matharl
Ce qui est formidable avec l'écriture inclusive, c'est que ça a l'effet complètement opposé à l'idée qu'il y avait derrière :
Beaucoup ont une réaction épidermique et ne cherche pas à lire un texte en inclusif, du coup, au lieu de réussir à véhiculer des idées, les SJW de l'extrême qui continuent à écriture en inclusif perdent des lecteurs.
Le point médian est de l'écriture inclusive, mais n'est pas la seule forme d'écriture inclusive. Les parenthèses, les formulations épicènes, et la mention des hommes et femmes sont des formes d'écritures inclusives. Du coup, on peut difficilement qualifier quelqu'un de SJW de l'extrême parce qu'il ou elle dit "les joueurs et les joueuses".
Ca me semble important de pas résumer l'écriture inclusive au seul point médian.
Citation :
Publié par Quint`
- Si un truc inclut plus de gens (la moitié de l'humanité) qu'il n'en exclut (on va pas mettre la dyslexie sur le même plan que la lecture rapide, non ?), est-il réellement excluant ? C'est une vraie question, je penche pour une réponse évidemment, mais ça me paraît légitime comme questionnement.
Le fait que langue française est excluante pour les femmes est un point de vue purement idéologique. On empêche pas aux filles d'apprendre et pratiquer la langue, au contraire même puisqu'on trouve plus de femmes dans les études littéraires et énormément de femmes ont d'ailleurs brillé et porté haut la langue dans l'histoire de la littérature française.

Le fait que les textes avec point médian est excluant pour les aveugles, mal-voyants et dyslexiques est .... factuel : ils ne peuvent tout simplement matériellement pas les lire.

C'est fondamental comme différence.

Dernière modification par Capitaine Courage ; 27/03/2019 à 17h11.
Citation :
Publié par Paile
Le point médian se distingue davantage du point normal quand on utilise bien le point médian comme dans le post de Xxoi. Dans mon expérience, je vois bien la différence entre celui-ci et le post plus haut qui fait n'importe quoi et utilise un point classique.
On le distingue bien, mais ça alourdi fortement la lecture et la rend abusivement pénible. Sans compter de l'effort à fournir lors de l'écriture dans une langue déjà bien complexe.

Citation :
Ce qui est aussi le cas des noms de métier féminisés et de l'inclusivité telle que "les agriculteurs et agricultrices". Du coup, ça me semble personnellement un argument dangereux s'il conduit à effacer le féminin parce que celui-ci prend trop de place.
Je ne suis pas sure qu'il soit nécessaire et pertinent de verser dans des arguments du genre.
Honnêtement, mis à part les discours politiques visant à toucher tout le monde en mode orateur "citoyennes et citoyens !", dans l'écriture classique d'une histoire ou d'un ouvrage d'histoire, de science etc, c'est purement et simplement inutile de doubler les mots : masculin ET féminin.
Le féminin s'entend lorsqu'il n'y a que des femmes, ou lorsqu'il faut féminiser une profession parce qu'une femme l'occupe.

Mais systématiquement doubler, est contre-productif et alourdi la lecture autant que l'écriture. Non parce que soyons clairs, si on le fait pour les humains, il faut le faire aussi pour les autres espèces du règne animal.
Mon texte avait pour but de montrer l'ineptie de la démarche. Les loups et les louves (loup·ve·s) c'est lourd, c'est répétitif, de même que les agricultrices et les agriculteurs.

Je préfère les tournures de phrases qui peuvent paraître plus neutres à la limite, car au moins ça peut donner de jolies figures de styles.

Et n'oublie pas Paile que j'ai également mentionné des problèmes qui pourraient être d'ordre étymologiques avec une telle démarche de vouloir tout revoir dans la langue. L'exemple de la "Lune" ce n'est pas juste pour faire joli parce que j'aime l'astronomie, c'est un exemple concret.

Dernière modification par Xxoi! ; 27/03/2019 à 13h57.
Citation :
Publié par Xxoi!
On le distingue bien, mais ça alourdi fortement la lecture et la rend abusivement pénible. Sans compter de l'effort à fournir lors de l'écriture dans une langue déjà bien complexe.
Ce qu'on peut dire aussi des parenthèses, et pourtant on a plus d'expérience avec les parenthèses qu'avec le point médian, donc quelle est la part d'usage dans l'aisance de lecture ? Est-ce qu'on a le recul pour le savoir, quand on a grandi avec les parenthèses et qu'on rencontre le point médian depuis peu ?
Citation :
Publié par Xxoi!
Mais systématiquement doubler, est contre-productif et alourdi la lecture autant que l'écriture. Non parce que soyons clairs, si on le fait pour les humains, il faut le faire aussi pour les autres espèces du règne animal.
Mon texte avait pour but de montrer l'ineptie de la démarche. Les loups et les louves (loup·ve·s) c'est lourd, c'est répétitif, de même que les agricultrices et les agriculteurs.
Le but de démontrer l'ineptie de la démarche me semble faussé par le procédé qui consiste à considérer que ça doit être systématique (pourquoi ?) et appliqué à tout (pourquoi ?). Ce ne sont pas des prérequis de base, de la même façon qu'on ne met pas des parenthèses partout actuellement, et que leur existence n'implique pas qu'on doive les utiliser systématiquement et n'importe comment. Pourtant elles ont leur utilité.

C'est une palette d'outils qui doivent être utilisés judicieusement.

Citation :
Publié par Xxoi!
Et n'oublie pas Paile que j'ai également mentionné des problèmes qui pourraient être d'ordre étymologiques avec une telle démarche de vouloir tout revoir dans la langue. L'exemple de la "Lune" ce n'est pas juste pour faire joli parce que j'aime l'astronomie, c'est un exemple concret.
Je n'oublie pas, j'ai répondu à des points précis. Ca ne signifie pas que je rejette en bloc tout argument contre, bien qu'encore une fois il me semble que tu fais une généralisation excessive en considérant que c'est quelque chose qui doit s'appliquer tout le temps et à tout le langage, sans que cela ne me semble un prérequis fondé.
Paile, la réponse à la question de l'expérience et de l'alourdissement de l'écriture / lecture, est dans le mot en lui même.
"Parenthèse", il a un sens, un sens connu, défini, et qui correspond également au besoin ponctuel de parfois préciser si il y a du masculin ET du féminin par extension de son sens premier.

Or là, il s'agit de "féminiser" l'écriture avec un nouvel outil peu adapté (un point, qui a une tout autre signification à l'origine), ce qui exclu par principe même de ne le faire que ponctuellement.
Féminiser, ça signifie qu'il faut l'appliquer au texte dans son ensemble, ce n'est donc plus une simple "parenthèse" qui peut être appliquée de manière ponctuelle. Sinon on appellerait pas ça "féminiser" l'écriture.

Pour le doublon, là encore, si on féminise réellement l'écriture, alors il faut l'appliquer systématiquement. Tu te rends compte de la difficulté pour un jeune élève qui apprend la langue, en plus des règles, de devoir apprendre à juger si c'est opportun de faire un doublon ou de ne pas le faire ?

Une langue doit évoluer pour rester vivante, mais... si elle se complexifie inutilement...

La féminisation des mots est une évolution bien plus logique et souhaitable que le doublon masculin/féminin ou le point médian.

Dernière modification par Xxoi! ; 27/03/2019 à 15h01.
Citation :
Publié par Matharl
Personnellement, je rejoins l'avis de @Xxoi! :



Ce qui est formidable avec l'écriture inclusive, c'est que ça a l'effet complètement opposé à l'idée qu'il y avait derrière :
Beaucoup ont une réaction épidermique et ne cherche pas à lire un texte en inclusif, du coup, au lieu de réussir à véhiculer des idées, les SJW de l'extrême qui continuent à écriture en inclusif perdent des lecteurs.
C'est exactement ça mais vu par l'autre bout de la lorgnette ça a un avantage non négligeable, on peut aujourd'hui discerner et zapper au premier coup d'oeil un texte bourré de ".e." qui délivrera invariablement une vision biaisée, manichéenne et subjective de n'importe quel problème complexe. C'est un bon mètre étalon, plus les "." auront été employés souvent dans un article, plus on sera en face d'une diarrhée verbale de zélote pseudo progressiste, ayant pour seul but de s'indigner/condamner/culpabiliser afin de se sentir exister dans le camp des gentils.
Maintenant si les fachos pouvaient aussi se mettre à l'écriture supremaciste en rajoutant un bras tendu "o/" devant les mots à mettre en valeur, comme "o/Français de souche", ça permettrait de zapper encore plus de textes moisis.

Comme le disait un posteur plus haut, "l'usage fera la norme".
Si les SJW (que je refuse de nommer "féministes" pour éviter de tuer le sens des mots) pensent sincèrement que la population va s'emmerder à rajouter des points et des syllabes pour le plaisir de promouvoir la parité, c'est qu'ils ont oublié que la norme de langage tend plutôt vers :
-"slt sa va? zet bi1 ariV?"
-"tkt pelo, on é oklm!"
Et le meilleur dans l'histoire, c'est que cette façon d'écrire est totalement désaccordée et asexuée, elle est donc plus égalitaire que leur histoire de points. Du coup, j'ai hate de vivre dans le monde idéal que cette nouvelle forme de communication ne manquera pas de nous apporter en faisant évoluer les mentalités!
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Capitaine Courage
Le fait que langue française est excluante pour les femmes est un point de vue purement idéologique.
Pour toi, le fait que le masculin est utilisé pour englober le féminin est une opinion et non un fait ? Moi je trouve qu'autant on peut tout à fait débattre de l'impact de cet état de fait sur la société, autant le fait de base me paraît indéniable…

Citation :
On empêche pas aux filles d'apprendre et pratiquer la langue, au contraire même puisqu'on trouve plus de femmes dans les études littéraires et énormément de femmes ont d'ailleurs brillé et porté haut la langue dans l'histoire de la littérature française.
Je ne vois aucun rapport entre, disons, le "sexisme ordinaire" de notre langue, et la possibilité pour les femmes de faire des études littéraires ?
Mais puisque tu abordes le sujet, tu seras sans doute surpris en regardant quelques stats sur les femmes dans la littérature française. Madame de Lafayette ou Sévigné, Beauvoir ou Duras ne sont que quelques noms face à l'immense majorité d'hommes publiés et d'hommes primés… tu dois probablement avoir entendu parler du fait qu'en 2017, une femme a été au programme du bac L pour la première fois ? Alors oui les femmes font plus d'études de lettres que les hommes… et pourtant elles restent moins publiées, moins primées, moins étudiées.
Citation :
Publié par Xxoi!
Je suis bien en peine de voir que tou·te·s les acteur·rice·s d'une certaine frange de la mouvance féministe n'ont d'autres préoccupations
Je continue de me demander d'où tu tires cet argument… il me paraît malhonnête et me semble n'avoir pour but que de ridiculiser un avis que tu ne partages pas.

Citation :
A noter qu'à ce jeu de dupes les revandicant·e·s peuvent également demander à revoir la copie de nombreux mots et ce dans les deux sens si on veut vraiment aller par là. Car ils ont parfois une origine historique liée à la masculinité ou la féminité des concepts.
La différence étant que ce n'est pas l'homme qui est en situation de faiblesse dans notre société. C'est exactement le même raisonnement que quand on doit expliquer à quelqu'un que le "white privilege" existe… S'attaquer aux sujets les plus évidents et systémiques ne remet pas en cause l'existence des autres sujets.
Quand aux les loups et louves, j'en reviens à l'argument malhonnête qui ne cherche pas la discussion réelle…
Citation :
Publié par Quint`
Pour toi, le fait que le masculin est utilisé pour englober le féminin est une opinion et non un fait ? Moi je trouve qu'autant on peut tout à fait débattre de l'impact de cet état de fait sur la société, autant le fait de base me paraît indéniable…
Si on t'avais martelé depuis tout gamin, pour exactement la même langue, que "les genres en français sont le neutre et le féminin", plutôt que "le masculin l'emporte sur le féminin", penses-tu que tu en aurais la même perception aujourd'hui ? J'imagine qu'on trouverait encore des gens pour clamer que dans le premier cas, le masculin appartenant au genre neutre est dans un état de normalité tandis que le féminin, s'en distinguant, est donc anormal. Mais je pense qu'il y a bien plus dans une langue que sa simple construction. La perception de ses usages et la manière dont on enseigne ses règles peuvent tout aussi bien tenir de l'idéologie que du fait, à mes yeux.

@Huychi : Autant le problème supplémentaire pour les dyslexiques me semble difficilement solvable, autant le coup du TTS me semble une très mauvaise excuse contre le point médian, la présence de ce marquage spécifique permettant très aisément de s'en affranchir si besoin en est, créer un script pour virer tout ça peut se faire en moins de 2 minutes. Je ne sais pas trop ce qu'était ton but avec l'espèce d'étron qui tu nous as proposé en démonstration par contre.
Citation :
Publié par Kael Destrenn
Si on t'avais martelé depuis tout gamin, pour exactement la même langue, que "les genres en français sont le neutre et le féminin", plutôt que "le masculin l'emporte sur le féminin", penses-tu que tu en aurais la même perception aujourd'hui ?
Peut-être que non… mais en quoi est-ce pertinent puisque le fait est que c'est le masculin qui est ainsi martelé, et que c'est tout le sujet ?
Pour être sûr qu'on discute bien sur les mêmes bases, on est bien d'accord que la structure de la langue, ce qu'on apprend à l'école et qu'on applique tous comme définitivement acquis, c'est qu'il y a masculin d'un côté et féminin de l'autre, et que quand il y a les deux, on met au masculin ?
Citation :
Publié par Quint`
Peut-être que non… mais en quoi est-ce pertinent puisque le fait est que c'est le masculin qui est ainsi martelé, et que c'est tout le sujet ?
Pour être sûr qu'on discute bien sur les mêmes bases, on est bien d'accord que la structure de la langue, ce qu'on apprend à l'école et qu'on applique tous comme définitivement acquis, c'est qu'il y a masculin d'un côté et féminin de l'autre, et que quand il y a les deux, on met au masculin ?
Oui, mais en soit, est-ce vraiment préjudiciable ? Est-ce que cette règle d'accord t'empêche de revendiquer une idée ? D'avoir des textes féminins ?

L'écriture est simplifiée avec une règle facile à retenir et ça évite les doublons alourdissant autant l'écriture que la lecture. Si ça avait été l'inverse (féminin prime sur le masculin), j'aurai tenu exactement le même discours.

En plus comment veux-tu dire "genre neutre" quand tu as la revendication de "féminiser" les mots (profession / titre) ? Féminiser ces mots, ce à quoi je suis favorable par ailleurs, t'empêche d'accéder au genre neutre puisque tu revendiques un genre pour un mot.

La règle du "dernier mot fait accorder au masculin ou féminin" peut s'envisager, mais là encore j'émets un avis défavorable.
C'est une règle qui demande une acuité plus importante pour la personne qui rédige, là où l'accord invariable au masculin en cas de mélange des genres permets d'éviter les erreurs.
Citation :
Publié par Quint`
Peut-être que non… mais en quoi est-ce pertinent puisque le fait est que c'est le masculin qui est ainsi martelé, et que c'est tout le sujet ?
C'est justement ce que je dis, la phrase était un peu trop forte puisque forçant une forme de changement de considération complet au niveau du genre masculin en le niant, mais cette fois-ci, sans toucher à aucune définition de mot ou au fonctionnement grammatical de la langue, je peux tout aussi bien enseigner que "Le masculin est un genre faible en français, il est confondu dans le genre neutre. Lorsque l'on parle de multiples sujets représentants les deux genre, la forme neutre est d'usage". Je n'essaie pas de démontrer que ce que tu dis est faux (globalement on a le même avis sur la question), mais je considère qu'il y a effectivement une part idéologique (probablement pas la même que celle que Capitaine Courage suggérait) dans la perception et l'enseignement du français, part sur laquelle on peut se permettre de jouer.

Citation :
Publié par Xxoi!

La règle du "dernier mot fait accorder au masculin ou féminin" peut s'envisager, mais là encore j'émets un avis défavorable.
C'est une règle qui demande une acuité plus importante pour la personne qui rédige, là où l'accord invariable au masculin en cas de mélange des genres permets d'éviter les erreurs.
Je ne suis pas certain d'avoir vu qui que ce soit réclamer l'accord de proximité comme règle absolue mais bien plus souvent comme une liberté supplémentaire dans l'usage, du coup je ne suis pas certain de savoir en quoi cela demanderait plus d'acuité. A titre personnel, j'apprécie beaucoup le fait de pouvoir, par exemple, mettre en exergue un côté individuel dans le collectif via cette règle d'accord.

Je me permets de citer Eliane Viennot là-dessus : "Le fait d'avoir le choix impose de réfléchir à ce qu’on veut dire et d’agir en conséquence. Nécessité autrement plus agréable et positive que de se demander ce qu’exige «la règle», et ce que la personne qui la fait respecter va sanctionner."

Dernière modification par Kael Destrenn ; 29/03/2019 à 15h17.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Mangemouton
Vous vous souvenez des militaires de St-Cyr et de l'ambiance misogyne qui y régnait ? C'était il y a un an dans le papelard de Patrick Drahi :

Lycée Saint-Cyr: une machine à broyer les femmes

https://www.liberation.fr/france/201...femmes_1638211

Et donc, un an après ,où en est la situation ?

Lycée Saint-Cyr, un an après : «Finalement, rien de rien n’a changé»

https://www.liberation.fr/france/201...change_1717821
Malheureusement prévisible, ce genre "d'institution" pour changer les mentalités et les pratiques, c'est une révolution en profondeur qu'il faut. Ce qui est désolant c'est qu'il s'agit d'une minorité qu'il faudrait foutre dehors mais bon visiblement on préfère les laisser agir sans faire le ménage nécessaire...
Message supprimé par son auteur.
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