J'ai regardé l'interview de Jancovici et Bihouix hier sur Thinkerview. L'élément le plus important que j'en ai retenu est le suivant :
La croissance du XX siècle a organisé les grandes démocraties en silo. Étant donné que nous étions dans une période faste, on a pu se permettre de distribuer des fonds publics dans chaque domaine et de prévoir un ministère à cet effet : un ministère de l'agriculture pour l'agriculture, un ministère des transports pour le transport, etc .... Malheureusement, dans le cadre d'un système en contraction, qui nécessite d'avoir une ligne de développement, un projet global, cela ne fonctionne pas. Le pouvoir est trop occupé à répondre à des milliers de besoins particuliers par branche plutôt que de construire une vision globale de long terme.
Il faut donc se poser des questions fondamentale à partir desquelles on va solutionner (ou pas) le problème. La première étant : souhaite t'on affronter le problème (ce qui implique une solidarité intergénérationnelle entre 7.5 milliards d'individus et leurs descendants) ou alors profiter du système tel qu'il est jusqu'au bout et après advienne que pourra ?
Si on choisit la première option, quel projet développer pour stopper la catastrophe qui nous attends tout en faisant en sorte que les populations aient le sentiment qu'elles ont à y gagner ? Que cela améliore d'une certaine façon leurs conditions de vie : moins de confort mais plus de résilience, moins d'abondance mais plus de qualité, etc ...
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