Tu plaisantes, mais perso je prendrais les armes plutôt que de voir ce sport chiantissime (a mon goût) prendre racine!!! Déjà que certains collègues me saoulent avec ce sport qui leur rappelle l'Empire...
Cricket no Pasaran!!!!!
Plus sérieusement (et je me demande si c'est le meilleur thread pour, ou bien s'il faut un thread dédié), je crois que la "capacité d’absorption du changement d'un système" mérite d’être discuté, ainsi que de la relation que les individus ont avec le changement.
Soyons transparents: sur ce sujet, je suis plutôt d'obédience conservatrice. Et dans ce contexte, ce n'est pas un sale mot.
Cela veut dire, que même si rien de ne permet objectivement de distinguer la "valeur" des pommes versus des poires, en tant qu'humains, nous pouvons projeter nos préférences subjectives. Et jusque la, ça va. Par contre, si tu vis dans un contexte ou la poire est reine, et que tu vois la pomme prendre des parts de marché (que ce soit a cause de changements climatiques, économiques, culturels), si ce changement intervient trop vite pour que l'individu le remarque, ça va agacer fortement. Si en plus le changement est perçu comme venant d'un "autre", alors, psychologiquement, on peut entre dans un jeu de blâme, causant a son tour tensions inutiles.
Alors, on est bien d'accord que dans l'absolu, tant que tout le monde peut manger ses pommes ou poires sans qu;on le fasse chier, tout va bien. Mais ça ignore la dimension psychologique: l'humain résiste et déteste, en moyenne, le changement, surtout quand il est perçu comme imposé par une force externe (mais paradoxalement, il accepte facilement quand il s'agit de copier les élites. Genre la pomme de terre, la convention du entrée-plat-dessert, nommer ses gosses Brenda/Brandon, ou le curry en Angleterre...) . Changer, accepter le changement, c'est bien au niveau macro, au niveau des sociétés (et encore, dans le milieu corporate on parle souvent de la capacité max d’absorption du changement), mais au niveau individuel, c'est une forme de mort. Quand on accepte le changement, on cesse d’être ce qu'on était, et on devient autre. Et ça, la plupart des gens, inconsciemment, se battront contre. Il faut se dire que les dinosaures sont morts faute de n'avoir changé, mais en changeant, ils auraient cessés d’être de "terrifiants lézards" et donc il seraient morts quand même.
A mon avis, il est très bénéfique d’accepter le changement a petite dose, de sorte qu'il soit imperceptible tout en étant suffisant pour faire bouger les choses. Mais pour cela, le migrant qui se présente aux porte d'un pays doit passer une variante des portes d'Hades: Au lieu du "Abandon hope, all ye who enter here", on devrait envisage un contrat du type:
"Abandon your traditions, all ye who enter here, and embrace your new traditions, and you shall be welcomed as one of us".
L’homogénéisation, c'est mal d'un coté, mais ça évite bien des soucis de l'autre. Les Hussards noirs de la République ont fait pas mal de dégâts d'un coté, mais de l'autre, ils ont insufflé de l'unité et évité les tension inhérente de l'hétérogénéité de systèmes en compétitions.