Et au passage, bien entendu, on dénonce le Mal : l'universalisme.
Et au passage, on recommence les contre-sens. Je n'ai pas parlé de l'universalisme. J'ai parlé de sa version trompe l'oeil qui n'est "que" française et qui ne s'adresse "qu" 'aux français et est un oxymore. Celui qui vous obsède et vous permet de vous gausser du monde anglo-saxon "communautarisé". Celle qui vous permet de déclarer que l'intégralité des personnes parlant d'antiracisme sont des ennemis. Mais de quoi est-il fait votre universalisme? C'est un projet négationniste, étouffant et qui, en ces temps troubles où la démocratie prend l'eau de toute part et même chez nous, ne repose que sur une vision limitée aux frontières de l'Hexagone. Prof de la république mais au secours quoi.
Pas un seul d'entre-vous n'est capable de répondre à cette question. Où sont les intellectuels noirs qui en France n'ont pas parlé d'anti-racisme ou de décolonisation? Ils sont où. Ce sont donc tous des ennemis de la République? Ou deuxième solution, vous, "gens de bien", n'avez que pour projet d'invisibiliser et d'écraser ces individus et ces perspectives et ces accusations de "nazisme" et d' "indigénisme" sont devenus des réflexes pavloviens.
Comme Aloisus je ne sais pas qui est ce "nous" mais je décèle cependant une certaine graine de vérité.
Vos discours sont tellement similaires sur "les racisés qui sont les vrais racistes" que le "vous" ne me paraît pas être une généralisation abusive.
Absolument rien ne les en empêche, que leurs propres doutes et horizons. La France leur permet de réaliser tous leurs rêves depuis bien longtemps absolument à même chances que "les blancs". Depuis le 19e siècle des minorités ethniques récentes prospèrent en France à droits égaux, et depuis bien plus longtemps encore nous avons une immigration qui a prospéré même sans avoir les mêmes droits.
. Le seul absolu que je lis dans tes propos, c'est l'incapacité absolue de comprendre. Belle brochette de préjugés racistes également, "s'ils s'en sortent pas, c'est de leur faute", "d'un côté, les bons noirs, de l'autre côté, les "thugs"" (comme quoi, on n'est pas si éloigné de ce qu'on peut voir dans les pays anglo-saxons).
Et on notera aussi forcément la piètre connaissances des aspirations. Alors que la parole raciste, islamophobe se libère, on nous demande de mettre en balance une volonté de réussir face à l'injonction de se taire devant cette montée de la haine. L'intégration, c'est pas juste de regarder le nombre de zéros (en général, ils sont pas très nombreux) sur la fiche de paie, mais aussi le fait de savoir si on se sent accepté dans le pays. Demander ce choix, c'est déjà faire preuve de racisme.
Dernière modification par Anthelme Noirot ; 29/09/2018 à 15h46.
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