J'en peut plus de voir tout le monde se plaindre de Parcours Sup avec pour seul argument l'histoire triste de Kevin ou Jennifer qui est classé 1542eme partout.
Le seul truc qui avait l'air discutable c'était le classement selon le lycée d'origine. Alors si en plus ça n'est pas vrai...
Souvent revient le fantasme du classement « selon le lycée d’origine » (pas seulement un fantasme, après tout, l’un de mes collègues d’une grande université se targuait de le pratiquer sans que le journaliste rapportant ses propos ne bronche). Cela est interdit, ce serait une discrimination. L’outil d’aide à la décision de Parcoursup ne le permet pas ; il faudrait le contourner, au moyen d’un classement par fichier — et alors, on peut imaginer tout : prise en compte du sexe, de la consonance du nom ou du prénom. J’ose imaginer que personne ne fait cela..
On est sur des problèmes complexes où rien ne sera jamais juste car les différentes exigences ont tendance à être incompatible entre eux mathématiquement. On ne peut pas faire l'affection idéal selon tout les principes éthiques, et encore moins en 2 jours.
Mais l'idée qu'on puisse continuer d'envoyer tranquillement au casse-pipe des dizaines de milliers d'étudiants, qui se fracassent en première année parce qu'on leur a promis de facto qu'il n'auraient jamais besoin de travailler, de savoir lire et écrire et qu'ils passeraient tranquilou jusqu'à Bac+5 et un job à 4K/mois, ça ne gêne personne.
C'est juste que si tu ne fais pas d'étude tu n'as pas de travail. Surtout pour les gens venant de filières générales qui ne doivent logiquement pas s'arrêter au bac. Les gens qui pensent avoir 4K/mois ça existe sans doute au collège et dans les écoles de commerces mais ailleurs non.
A la fac en tout cas il y a les filières à la mode où vont les perdus, les filières d'élites et le reste qui sont finalement ceux où les gens sont les plus préparés. Est ce qu'on envoi des milliers de jeunes au casse-pipe ?
Si on ne donne pas sa chance à quelqu'un on ne peut pas savoir. Enfin : si on peut sûrement créé un algorithme qui prédit ton chance de succès à 95%. Mais ce n'est pas juste.
A mon époque, il y avait déjà 50% d'échec en première année (DEUG A à l'époque) mais bon ceux qui se vautraient ne bossaient pas et confondaient la fac avec un camp de vacances.
C'est à peu près ça oui. Et je vois pas vraiment ce qu'on peut faire. Quel proposition peut on faire à quelqu'un qui, mettons qu'on le sache, va se planter en ne bossant pas ?
Dernière modification par Xotraz ; 05/06/2018 à 00h17.
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