Projet d'aéroport Notre-Dame-des-Landes

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Sans oublier que :

Citation :
Précision importante : à aucun moment une signature n'est demandée.
On est donc bien face à des gens qui refusent de se soumettre à la loi (même s'ils invoquent la loi quand ça les arrange) et qui comptent bien s'accaparer par la forces des terres. Et qui paradoxalement prônent la non-violence

Heureusement que c'est tombé sur des lopins isolés et pas un parc municipal ou que sais-je encore.
Citation :
Publié par Silgar
Très bon article qui condense utilement les informations que l'on pouvait trouver éparpillées un peu partout.
Je retiens deux éléments clés :

https://www.francetvinfo.fr/economie...s_2713274.html

L'Etat de droit (au sens où l'Etat respecte le droit) et l'état de droit (par opposition à l'état de nature où la loi du plus fort prime) sont à l'opposé de ce type de solution (qui n'est d'ailleurs pas une solution puisqu'elle instillerai plus de désordre encore et pas qu'à NDDL).

Tu fais allusion à ce passage ?

Dès lors que la démarche est consensuelle (et n'a donc rien d'obligatoire) absolument rien ne les empêche d'avoir une gestion collective de l'espace occupé par les différents agriculteurs sur le site... en particulier s'il s'agit d'avoir une gestion collective "d’un point de vue environnemental". Ce qui ne peut pas être autorisé en revanche c'est que cette gestion collective se fasse contre la volonté des agriculteurs qui ont un projet sur le site... En d'autres termes, la gestion collective ne peut pas édicter des normes à l'encontre de personnes qui ne souhaitent pas rentrer dans cette gestion collective.

Si les différents agriculteurs zadistes (ou pas) avec un projet individuel sur le site de NDDL souhaitent se réunir dans une association pour préserver l'environnement, rien ne les en empêche.


Aucun souci, ça permet de savoir exactement à quoi on répond.
Retiens le tout, c'est plus complet et objectif ;-)

Je n'ai jamais dit que tout était rose coté zadiste hein, comme je le répète, je ne comprends pas (et je n'ai toujours pas de réponse à cette interrogation mais je pense qu'il n'y en a pas en fait) la posture d'autorité prise au départ. A part amener une masse de toto violent sur place, je ne vois pas l'intérêt à part le coté "je bombe le torse" (qui va mettre Hulot très mal en popularité et surtout qui va perdre le reste de crédibilité qu'il lui restait dans les milieux écolos et qui va réjouir Collomb (qui un jour sera mis à mal sur sa gestion de Lyon)) pour gagner quelques % d'opinion qui ne resteront pas sur le long terme amha.

Il aurait mieux valu envoyer des gens négocier pour les faire rentrer dans un processus d'intégration (et je parle de quelques projets comme la ferme des 100 noms, des trucs qui se comptent sur les doigts pas plus) et effectivement défaire par la suite les squats inoccupés qui ne méritaient pas de se maintenir. Cela aurait coûté moins cher et surtout cela aurait été sans remoud particulier. La cela va être le bordel (ca l'est déjà en fait) et effectivement tu as braqué des gens à qui il ne faut pas forcément grand chose, tu as donc comme le signale Mme Verchère une impasse, une intransigeance de la part de l'état et une radicalisation dans les négociations de la part de certaines personnes présentes sur la ZAD.

Et la je ne parle même pas de la frange violente qui a rejoint la zone, eux, ils se préparent pour le 23 avril et ne rêvez pas, cela va être très violent si l'état continue à vouloir passer en force. Cela va faire une Sivens bis et l'état va devoir arrêter les frais encore une fois (on pourra le redire à Valls qui continue dans la connerie mais bon, son avis n'intéresse que lui, il a juste encore des entrées dans le monde médiatique pour que sa parole soit reprise un peu). On pourrait penser qu'on apprend du passé mais apparemment on a de la peine à ne pas flatter son ego guerrier il faut croire.

Bref, c'est surtout une opération destructrice qui a remis le tout en tension, cela permet par ailleurs de faire un contre feu sur les autres réformes et de mélanger tous les soucis. Ahh les affreux "insérer un mot catégoriel" pas content, regardez les casseurs, bouhhh alors que ce n'est rien que des privilégiés.

Je ne suis pas sur que cela soit un bon calcul mais bon on verra. En tout cas, il copie sérieusement NS dans le clivage de la population française. J'espère que vous ne le regretterez pas mais la prochaine fois, vous allez obtenir une élection type Trump en France, cad des gens qui n'iront pas voter contre quelque chose ou quelqu'un, ils iront à la pêche (et j'irai à la pêche).

Dernière modification par Colsk ; 19/04/2018 à 23h23.
Citation :
Publié par Colsk
Il aurait mieux valu envoyer des gens négocier [...]
C'est un peu ça le problème : pour négocier, il faut que les deux camps soient prêt à le faire.
Citation :
Publié par Colsk
Il aurait mieux valu envoyer des gens négocier pour les faire rentrer dans un processus d'intégration
C'est pas ce qui a été fait deux fois ? Alors, ok on pourra reprocher que ça ne concerne que l'individuel, mais l'état à quand même par 2 fois tendu une perche au zadiste et eux l'ont refusé ?
Bon, j'aimerais bien faire une réponse plus globale, mais je manque de temps et d'énergie. Aussi, je peux apporter au moins un bout de texte écrit par le collectif d'agriculteurs contre les normes, écrit à la mi-août l'année dernière qui peut répondre au moins partiellement au manque de compréhension sur le refus de signer des demandes individuelles.

Ce texte a été écrit suite à la mort de Jérome Laronze, un agriculteur, après s'être fait tirer dessus (dans le dos) par des flics.

On peut être d'accord ou non avec les arguments avancés, mais ça peut au moins permettre d'avancer autrement qu'en affirmant que ce refus n'est qu'une bête question de posture, ou simplement idiot et sans argumentation derrière. Parce-qu'il est un peu trop facile de critiquer des gens et leurs actions quand on ne sait pas ce qui les traverse, et quand on ne connaît qu'une caricature de leurs positionnements.

(Ce texte n'est évidemment qu'une toute petite facette de toute ce qui peut traverser la Zad actuellement, mais il est ce qui me semble de pertinent à montrer à ce stade de la discussion ici-même)

Citation :
L’État élimine les agriculteurs
Refusons les normes ! Évitons les balles !

Ils ont tué Laronze

Jérôme Laronze, éleveur en Saône-et-Loire, a été tué le 20 mai 2017 par des gendarmes. Son nom vient s’ajouter à la longue liste des victimes des forces de l’ordre. Sa mort nous rappelle que les violences institutionnelles n’épargnent personne, pas même les agriculteurs.

Jérôme était harcelé depuis des années par l’administration agricole : contrôles à répétition, pénalités, menace de saisie du troupeau... Cette répression visait à le « mettre aux normes », lui qui refusait de répondre aux injonctions de traçabilité (bouclage des animaux, bordereau de circulation, prophylaxie, etc.). La pression croissante a franchi un seuil en 2016, lorsque les services vétérinaires ont fait appel aux gendarmes, pour effectuer leurs contrôles coûte que coûte.

Lors de leur dernière visite, pas moins de deux contrôleurs et quatre militaires en armes se sont présentés à la ferme par surprise. Pris au dépourvu, Jérôme a décidé de partir en cavale pour dénoncer les agissements de l'administration. Dans le Journal de Saône-et-Loire, il développait sa vision parfaitement claire de la situation :
« L’hyper administration n’apporte rien aux agriculteurs, sinon de l’humiliation et des brimades. Cela ne rapporte qu’aux marchands et aux intermédiaires. Mon cas est anecdotique, mais il illustre l’ultra-réglementation qui conduit à une destruction des paysans. »
Malheureusement, son échappée médiatique et politique s’est achevée sous les balles des gendarmes dix jours plus tard. Quand bon nombre de cultivateurs et d'éleveurs dépriment, abandonnent ou se suicident, Jérôme, lui, s’est opposé au système normatif et il a été abattu.

Alors que les services de l’État tentent de le discréditer pour excuser ses gendarmes, nous devons reconnaître à Jérôme sa lucidité et son courage dans ce combat qui touche tous les travailleurs de la terre. Le meurtre dont il est la victime rend la destruction des paysans plus visible que jamais.

L’État au service du Capital

L'ultra-réglementation dont il est question s'appuie sur des normes sanitaires et environnementales dont le nombre a explosé depuis vingt ans. Elles prétendent répondre aux problèmes actuels que sont la santé publique et la protection de l'environnement. Mais ces promesses toujours déçues, masquent l'objectif réel. La gestion par les normes ne sert qu'à écrémer la population agricole pour
concentrer la production et les profits.

Si la dégradation de notre environnement et de notre santé est incontestable, les normes n'ont démontré ni leur nécessité, ni leur efficacité : aucune étude ne démontre le risque supposé des pratiques paysannes ; aucun protocole industriel n'a empêché la vache folle, les algues vertes ou les lasagnes de cheval. Bien au contraire, l'industrialisation de l'agriculture s'est accompagnée de
l'usage massif de produits toxiques pour la nature en général et pour les humains en particulier. La dégradation de nos conditions de vie est intimement liée au développement du modèle productiviste.

Pourtant ces normes, soigneusement agencées par les lobbys industriels, sont imposées à tous sous la forme de règlements. Le système normatif fait disparaître la singularité de chaque ferme et l'expérience du producteur au profit de procédures standardisées. Il nous réduit à de simples exécutants, dépossédés de nos savoir-faire, de nos cultures et de nos outils de travail. Il nous
asphyxie financièrement et administrativement. Il dénature le sens de notre métier. Il nous transforme en travailleurs prolétarisés et nous pousse à quitter nos fermes. Il répond ainsi aux besoins de l'industrie : libérer du foncier d'un côté et de la main d’œuvre précarisée de l'autre.

Les politiques, conseillés par les mêmes lobbys, ont mis en place des mesures financières pour accompagner les réglementations sanitaires et environnementales. Mais ces subventions et autres avantages fiscaux sont rarement accessibles aux fermes modestes car les investissements requis restent hors de portée. Seules les grosses exploitations peuvent y prétendre, et elles en profitent également pour accroître leurs énormes bénéfices en diversifiant leurs revenus (solaire, éolien, méthanisation...).

Ainsi, la gestion par les normes est devenue le principal levier des politiques agricoles pour éradiquer les petites et moyennes fermes, au profit de grandes exploitations et des fermes-usines. En dépit de tout résultat probant sur la santé et l'environnement, la combinaison des réglementations et des aides publiques donne à l'industrie les conditions et les moyens de sa prospérité.
Jérôme l'avait bien compris. Il s'y est opposé et il en est mort.

Luttons ensemble pour exister

Il est temps de mettre fin à cette politique mortifère. Beaucoup d'entre nous refusent de se soumettre aux injonctions de l'État. Autant d'actes de résistance nécessaires, mais difficiles à assumer seul, face à une administration répressive et une justice de classe. Le meurtre de Jérôme sonne comme un avertissement : isolés, nous disparaîtrons tôt ou tard, sous les normes ou sous les balles. Seul un mouvement collectif permettra d'enrayer la machine qui nous broie.

Le syndicalisme a montré ses limites. Empêtré dans la cogestion, il ne peut plus être une force d'opposition. Sortons de l’hypocrisie. Il n’y a rien à négocier avec l' État français et son avatar européen qui concentrent les productions et organisent les rentes de situation pour les empires agro-alimentaires. Il faut les empêcher de nuire par la désobéissance
collective et l'action directe.

À l'instar de la lutte contre le puçage des brebis, il nous faut rétablir un rapport de force avec l'administration en organisant une présence collective sur les fermes lors des contrôles. Cette présence a le mérite de rompre avec l’humiliation, le sentiment d’impuissance et d’isolement. Mais compte tenu de la situation, nous devons aller plus loin. Il nous faut désormais refuser les contrôles collectivement et s'assurer qu'aucune sanction n'en résulte.

Refusons le système normatif qui tente de nous éliminer !

Pour rejoindre le mouvement, participer aux rassemblements et organiser la lutte, contactez nous à l'adresse suivante : hors.norme@yahoo.com.

Nous envisageons notamment une rencontre d'ici la fin de l'année.

Collectif d’agriculteurs contre les normes
8 août 2017
Fichiers attachés
hors_norme.pdf (23,3 Ko, 20 affichages)

Dernière modification par Parleur ; 19/04/2018 à 17h56.
La destruction de la ferme des 100-noms, c'est une énorme gachis. Honnêtement je comprends pas.

J'ai l'impression que beaucoup ignorent que le projet de cette ferme était porté par un ingénieur agronome déclaré à la chambre d'agriculture.
Dans la même veine que le texte précédemment envoyé, il y a aussi cette lettre ouverte à Sébastien Lecornu, le secrétaire d'état de Nicolas Hulot, et par ailleurs gendarme réserviste :
Citation :
Cher Sébastien,

Je t’écris aujourd’hui parce-que je suis en colère.

Je suis en colère parce-que j’ai lu les paroles que tu as prononcées sur RTL ce 20 mars dernier.

Je vais les rapporter ici comme l’a fait Europe1 :

Citation :
Il reste encore « quinze jours ou trois semaines » à certains qui veulent rester pour « se déclarer exploitant agricole », il a estimé que les « militants de l’ultragauche violente » ne « seront jamais agriculteurs ».
Alors je vais me présenter rapidement : je suis fils d’agriculteur et d’agricultrice. Un « vrai ». Qui déclare tout-bien comme il faut, qui répond aux normes (et même en a co-rédigé parfois), sur une exploitation bien comme il faut. Une exploitation un peu petite, certes, mais largement dans la Surface Minimale d’Installation (SMI).

J’ai moi-même été agriculteur à mon compte. Un peu moins investi, mais je continuais bien à faire dans le cadre des engagements dus à l’État, la Région, la DDA, l’Europe, avec un comptable que je payais. Je faisais tout bien. Je n’étais pas « hors-cadre ».

Et je vivais en gagnant une misère. J’ai d’ailleurs dû faire cesser cette activité agricole pour cette raison. J’ai vécu la transition d’une époque à l’autre. Depuis celle à laquelle, comme mes parents avant moi, on pouvait vivre des ventes de ses produits vers celle où la moitié de mes revenus me venaient des aides, essentiellement européennes, et de ma capacité à remplir des dossiers.

Ces dossiers allaient bien entendu avec des engagements sur la manière dont je devais « mener mon exploitation », comme on dit. Des engagements qui, souvent, ne faisaient pas sens avec ce qui aurait été rationnel économiquement, ou en terme d’insertion dans le territoire.

Je ne vais pas faire l’innocent, hein… mes difficultés venaient aussi de moi, et des circonstances climatiques. Mais pas que.

J’ai donc fini par arrêter le massacre.

Encore maintenant, quand je pratique une activité agricole (salariée, bien dans le cadre et très bien payée), environ 80% de mon salaire est financé par la communauté européenne… pas grâce à la vente des produits de l’agriculture. Bref, l’agriculture je connais. C’est un milieu dont je suis issu, et dans lequel je suis encore une bonne partie de temps.

Je dis une bonne partie du temps parce-que oui, cher Sébastien, l’agriculture conventionnelle et normée, en plus de ne pas payer, elle aigrit une partie des gens. Mais elle peut aussi en rendre d’autres critiques et combatifs.

Et oui, Sébastien. Le temps que ça m’a libéré m’a permis de me documenter, de me politiser plus que je ne l’étais déjà, et de devenir actif. Une activité que tu associerais certainement à celle de ces « militants de l’ultragauche violente ». De ceux que tu voudrais expulser à grands coups de tonfa et de gaz lacrymo’ (savoureusement ironique pour quelqu’un qui les taxe de violence, n’est-ce pas ?). De ceux dont tu dis qu’ils n’auront jamais une activité agricole.

Oui, j’ai été agriculteur. Oui, malgré mes pourtant très modestes contributions politiques, il est très probable que cet État dont tu fais partie m’ait « fiché S », classé comme par une police politique comme « ultraviolent » ou « appelant à la haine ». L’accusation en est tellement ridicule qu’elle en devient terriblement amusante quand j’y songe.

Et je ne doute pas qu’elle amuserait considérablement les gens qui me connaissent.

Alors tu pourrais me dire que je suis une exception, Sébastien. Je tiens à réfuter d’emblée cette affirmation : des gens que je connais personnellement sur cet axe politique et avec un parcours agricole, je pourrais t’en citer une bonne douzaine sans même réfléchir, uniquement dans mon entourage. Et même ailleurs en Europe.

Sébastien, ta lecture du monde et tes cases sont trop étroites pour en saisir la réalité. Un monde sur lequel d’autres incompétents t’ont pourtant donné trop de pouvoirs.

Le monde agricole conventionnel devient tellement difficile à vivre que je ne suis probablement qu’une partie d’une masse qui ne peut que grandir. Une masse contre laquelle il ne sera possible de lutter qu’en continuant à jouer la carte de la division. Démunis contre moins démunis. Salariés du privé contre fonctionnaires. Fonctionnaires contre cheminots… Nervis de la FNSEA contre petite paysannerie.

[…]
Il me semble dommage d'avoir détruit un projet qui se voulait constructif. Surtout, je me demande dans quelle mesure inclure les gens qui veulent construire ne conduirait pas à ce que ceux-ci eux-même participent à calmer la situation et inciter les plus radicaux à calmer le jeu.
Citation :
Publié par Parleur
...
On peut être d'accord ou non avec les arguments avancés, mais ça peut au moins permettre d'avancer autrement qu'en affirmant que ce refus n'est qu'une bête question de posture, ou simplement idiot et sans argumentation derrière. Parce-qu'il est un peu trop facile de critiquer des gens et leurs actions quand on ne sait pas ce qui les traverse, et quand on ne connaît qu'une caricature de leurs positionnements...
Les normes alimentaires ne sont pas une question de posture mais de salubrité publique.
Jérôme Laronze, tué par des gendarmes alors qu'il essayait de leur foncer dessus*. Etrange que cette nuance ait été écartée, à croire la lettre il a été abattu par la STASI.

Il a essayé d'échapper à un contrôle en fonçant sur des gendarmes, ceux-ci ont ouvert le feu, il est mort par le ricochet d'une balle selon les expertises.

Pour le reste je suis d'accord sur le fait que Jérôme Laronze devrait avoir le droit de ne pas respecter les normes sanitaires s'il le souhaite. Pour ma part du moment que le consommateur est informé au moment de l'achat, ou de la consommation s'il consomme des produits dérivés, que la viande a échappé à tout contrôle sanitaire, le vendeur comme l'acheteur doivent pouvoir faire ce qu'ils souhaitent.

Bon après à ce moment-là il ne faudra pas venir se plaindre qu'on ne parvient pas à vendre la viande.
Citation :
Publié par gnark
Les normes alimentaires ne sont pas une question de posture mais de salubrité publique.
Pas uniquement, pas forcément. Je t'invite par exemple à lire « Némésis médicale »e d'Ivan Illich. C'est un peu daté, mais il y a un peu de quoi mâcher à ce sujet dans ce bouquin.

Et puis tu as là une lecture extrêmement simplificatrice du texte : on peut tout à fait avoir des règles d'hygiène, imposées collectivement entre vendeur et acheteur, sans qu'il s'agisse de normes édictées d'en haut par des lobbys plus ou moins technocratiques.

Refuser des normes et des standards de production n'est pas une opposition à certaines règles d'hygiène. Procéder ainsi relève au mieux de la méconnaissance (mais clairement on est ici sur un forum où les gens adorent parler dde ce qu'ils ne connaissent pas), au pire de l'mposture intellectuelle.
Citation :
Publié par gnark
Les normes alimentaires ne sont pas une question de posture mais de salubrité publique.
Il y a quand même des situations ou les normes sont très rigides pour un intérêt qui ne paraît pas être ni celui du producteur ni celui du consommateur. En matière de semence, il y a des progrès possibles (et d'autant plus nécessaires qu'avec les bouleversements climatiques, une meilleure diversité, c'est important pour plein de raisons).
Citation :
Publié par Jacques Uzi
Je serais à la place de Macron je prendrais un arrêté pour construire une nouvelle prison en lieu et place du projet d'aéroport
A ciel ouvert la prison, pour éviter le béton à tout va: Genre tu laisses les ZADistes reprendre la zone, monter leur ferme des 100 noms, en retirant les forces de l'ordre. Puis t'installes des T-walls, barbelés et tout. Tu mines la zone. Comme ça les zadistes ne sortent pas. "Hin, vous la vouliez la ZAD? tenez"

Citation :
Publié par Parleur
Dans la même veine que le texte précédemment envoyé, il y a aussi cette lettre ouverte à Sébastien Lecornu, le secrétaire d'état de Nicolas Hulot, et par ailleurs gendarme réserviste :
Le témoignage est intéressant, mais j'ai du mal avec le tutoiement dans la lettre, notamment le ton employé lorsqu'il écrit "Sébastien".
Si tu souhaites prendre quelqu'un à parti, je ne sais pas si employer un ton donneur de leçon et légèrement dénigrant est celui à prendre.
J'en suis même convaincu.

Citation :
Publié par Paile
Il me semble dommage d'avoir détruit un projet qui se voulait constructif. Surtout, je me demande dans quelle mesure inclure les gens qui veulent construire ne conduirait pas à ce que ceux-ci eux-même participent à calmer la situation et inciter les plus radicaux à calmer le jeu.
Un projet, ça se reconstruit. Surtout une bâtisse telle que la ferme des 100 noms.

Citation :
Publié par Silgar

Aucun souci, ça permet de savoir exactement à quoi on répond.
[Certes, mais à user avec parcimonie: on évitera de tomber dans les quote war, par exemple ]
Message supprimé par son auteur.
Hallucinant cette lettre qui pue part tous ses caractères de la propagande bien crade.

Si il y a des règles d'hygiène c'est bien parce que l'histoire nous a montré qu'il faut absolument être rigoureux là dessus. C'est avec des guss comme ça qu'on se retrouve avec des foyers épidémiques qui sont une véritable catastrophe pour les autres éleveurs. Le mec était probablement pas éleveur pour faire vivre de vieillesse ses bêtes. La viande je suis certain qu'il devait la refourguer et si les services sanitaires étaient aussi insistants, c'est que l'élevage en question ça devait pas être 2 vaches et un cochons.

Et pour ceux qui critiquent ces normes atterrissez 5 minutes. Il suffit d'une viande contaminé pour que tout parte en sucette et que ça devienne une chaîne explosive. Vous trouvez qu'on fait trop attention à votre santé ? Alors je vous encourage à aller bouffer de la viande qui vient d'élevages plus "naturels", en Roumanie par exemple, là où les contrôles sont moins stricts.
Citation :
Publié par Parleur
Refuser des normes et des standards de production n'est pas une opposition à certaines règles d'hygiène. Procéder ainsi relève au mieux de la méconnaissance (mais clairement on est ici sur un forum où les gens adorent parler dde ce qu'ils ne connaissent pas), au pire de l'mposture intellectuelle.
J'imagine déjà les industriels se frotter les mains. Ils rêvent tous les jours de pouvoir choisir les normes qu'ils veulent bien appliquer et refuser les autres. Si c'est là l'argumentaire en faveur des projets agricoles des zadistes, je doute que beaucoup de citoyens/consommateurs y voient quelque chose de positif.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Silgar
J'imagine déjà les industriels se frotter les mains. Ils rêvent tous les jours de pouvoir choisir les normes qu'ils veulent bien appliquer et refuser les autres. Si c'est là l'argumentaire en faveur des projets agricoles des zadistes, je doute que beaucoup de citoyens/consommateurs y voient quelque chose de positif.
c'est ça qui est drôle d'ailleurs je trouve, le coup des normes on le retrouve dans le discours des ultralibéraux disant qu'il y a trop de règle etc.... Voir d'ailleurs avec Trump et ses discours sur les normes.


Alors certes y a des aberrations sur les normes notamment avec cette hstoire de semence où on voit bien que tout ça est fait pour privilégier les semencier et en rien pour protéger le consommateur. Mais à côté de ça y a une majorité de règle/norme qui sont indispensable sinon on a des exemples à longueur de temps et de tout temps d'abus. Alors ils sont bien gentils avec leur monde tout beau tout gentil, mais les normes sont utiles. Par contre oui il faudrait un contre pouvoir et surtout des élus moins enclin à suivre les lobbys pour éviter les abus. Mais clairement l'idée qui consiste à dire ça irait mieux sans norme, c'est vraiment prendre les gens pour des cons.

Alors peut être un jour dans une société humaine plus... enfin différente de celle qu'on connait depuis des millénaires les normes seront superflus. Mais en attendant les normes sont indispensables dans la société actuelle.
Message supprimé par son auteur.
Sur le sujet des normes agricoles et pour comprendre le degré d'absurdité ou on en est rendus, j'invite les curieux à lire Foutez-nous la paix ! D'Isabelle Saporta ou simplement à aller discuter avec des éleveurs/producteurs des investissements qu'ils doivent constamment faire pour suivre des normes ubuesques. Une partie de ces normes ne vise plus à protéger le consommateur, mais à renforcer l'emprise des grosses boites du secteur sur le marché en empêchant les petits de s'y conformer pour des questions de cout et de mise en oeuvre. Après, je vois pas ce que les Zadistes ont à voir avec ces questions la en définitive.

Autant ils avaient tout mon soutien quand il s'agissait d'empêcher la construction de l'aéroport, autant je trouve que ces dernières semaines les ont rendus complètement inaudibles faute de clarté dans leur discours.
Ils auraient plus de mérite à annoncer clairement la couleur : Leur projet si vertueux soit il, ne peut exister sous le poids des structures actuelles, et pour être pérenne, doit s'en émanciper. Mon analyse est peut être erronée mais plutôt qu'un projet agricole, je pense qu'ils sont surtout en train d'essayer de saisir l'opportunité de créer une communauté autonome basée sur une idéologie à dominante écologique avec pour épine dorsale l'idée du retour à la terre et de l'autonomie alimentaire. Le souci c'est qu'en l'état actuel des choses, leur modèle ne peut pas émerger sans violence et confrontations parce qu'ils refusent de subir les difficultés ahurissantes de ceux qui se conforment à la loi dans ce secteur. Aussi parce qu’accéder légalement à des terres agricoles de qualité est complexe sans être déjà dans le domaine. Enfin, parce qu'ils sont conscients d'être assis sur une poudrière :

La création d'un projet agricole écologique et solide demande beaucoup plus de temps, d'investissement et de connaissances que ne leur donneront l'Etat ou la MSA et personne ne les aidera. Quand on voit qu'ils dépendent en partie d'un approvisionnement extérieur à la ZAD, on peut aisément se douter qu'en l'état actuel des choses, leurs exploitations ne résisteraient pas au premier appel de cotisations.

En gros, en se régularisant comme demandé, ils savent pertinemment qu'ils se mettent la corde au cou en attendant qu'on pousse la chaise...
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Jacques Uzi
Oui et non il y'a des normes vraiment débiles et/ou appliquées sans aucun réalisme de la situation des agriculteurs. Il est nécessaire d'avoir des normes d'hygiène et de traçabilité, certes, mais souvent l'excès de normes n'est plus en faveur des consommateurs mais plutôt des gros industriels.
Et le fait que les agriculteurs sont responsables en bonne partie de l’apocalypse bactérienne (résistance aux antibiotique) qui s'en vient, d'une perte massive de biodiversité et qu'ils représentent une source majeure de pollution on en parle des fois ?

Est-ce que ça serait une norme débile que de leur interdire l'usage d'antibiotiques préventifs ?
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