La preuve, faire exploser des kamikazes en France rend pas vraiment l'islamisme populaire chez nous.
Ben pourtant si, vu sa progression interrompu. Je veux dire, les attentats islamistes, on en a depuis mon enfance, ce qui ne nous rajeunit pas. Et pourtant, les différentes idéologies et pratiques qui lui sont liées (salafisme, voile intégral, takfirisme...) ne font que progresser, et les jihadistes n'ont jamais été aussi nombreux.
Encore une fois, on a trop tendance à tout regarder avec le prisme déformant des valeurs modernes, selon lesquelles la violence c'est très mal. Oui, c'est très mal. Mais il y a des gens qui aiment ça, que ça attire, que ça fascine. Certains des pires jihadistes sont des convertis. Ils n'ont pas glissé peu à peu dans l'islam radical, ils ont sauté à pied joint dedans, comme ils auraient pu le faire dans le néonazisme ou le maoïsme à d'autres époques ou à d'autres lieux.
La violence, la brutalité, la haine, la destruction, la terreur, ça marche. Non seulement on peut fermer des gueules avec (directement ou indirectement), mais on peut attirer, regrouper, rassembler, créer un mouvement, une adhésion. Il suffit d'observer une cours de récréation pour s'en convaincre : le gamin le plus populaire, c'est rarement celui qui se fait casser la gueule par le chef de bande. Lequel n'a en revanche aucun soucis à s'en former une. L'exception, c'est quand il tombe sur un milieu assez éduqué pour le rejeter. Et encore...
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