De toute façon, il sagit juste d'une histoire de point de vu, un vegan ne souhaitant pas voir un animal soumis ou souffrir pour un homme, tandis que d'autres, fonction de leur différents prismes, n'y verrons pas ou peu de problème.
Néanmoins, je suis convaincu que notre mode d'élevage et d'abatage n'est pas moral, et doit être revu. L'élevage intensif est un facteur de souffrance énorme pour les animaux, de même que la production et la consommation actuelle induise une forte pression sur l'écosystème qui ne saurait être tenable si les pays émergeant s'y mettent aussi.
Mais il est possible de penser l’élevage autrement, en lien avec une agriculture durable. Imaginons la ferme différemment. Un paysan qui posséderait par exemple un terrain de vingt ha, assez hétérogène, prairie, bois/forêt, ruisseau, clairière, etc .... aurait la possibilité d'aménager ce terrain de manière à y recevoir des animaux d'élevage, donc plusieurs espèces cohabitant sur le terrain de manière à optimiser l'exploitation des ressources par les animaux ainsi que les interactions. L'idée étant que ces animaux vivent dans une sorte de semi liberté. Le paysan se charge de leur faire un logement auquel ils ont libre accès, vérifie que le terrain remplisse les besoins alimentaires et complète en cas de besoin, veille à la santé et à la sécurité des animaux, ainsi qu'à leur relations.
De fait, le paysan offrirait à ses locataires des garanties, en veillant à respecter les bêtes, donc pas d’insémination, uniquement de la reproduction naturelle (si les animaux ne se reproduisent pas c'est qu'ils ne sont pas heureux), pas de gavage, pas de nourriture imposé, pas de séparation parents/progéniture, pas de mutilation, etc ... Mais aurait une charge de travail moindre car les animaux fonctionnerait en quasi autonomie.
Le rôle principal du paysan serait celui de régulateur, comme un prédateur, qui au fur et à mesure des naissance prélèverait les individus de manière à se que l'écosystème créé reste viable et autosuffisant. Bien sûr ces écosystème mettrait du temps à s'équilibrer, mais une fois fait il n'y a qu'a continuer puis transmettre le bien, ou le vendre car il posséderait une nouvelle valeur, la capacité à accueillir un élevage de taille modeste, mais rentable, diversifié, avec par exemple vente directe à la ferme ou à la coopérative du coin.
A côté, le paysan posséderait des surfaces en maraîchage, un verger, des champs, etc... Autant d'écosystème favorisant la biodiversité, et d'activités lui assurant un revenu. Il pourrait user de ses bêtes par exemple après les moissons, pour les faire pâturer et donc fertiliser le sol (cela implique de laisser un minimum de végétation), ou bien pâturer après une année de jachère ou le champ serait couvert de plantes de types engrais vert. Laisser les cochons aérer le sol, la basse cour chasser les limaces dans les parcelles de potager en transition, les chevaux/boeuf pour aider à quelque travaux (mais pas de labour c'est de toute façon inutile), etc ...
Bref une ferme cohérente, micro écosystème équilibré de taille humaine, avec du respect pour tous les occupants, non pas les usines actuelle. Bien sûr on produira moins de viande, elle coûtera plus cher, mais de toute façon, comme disent nos chers amis vegan, ce n'est pas (plus) un besoin fondamental, nous pouvons nous contenter de petites quantités de produits d'origine animale.
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