Quid des femmes qui acceptent de manière consentie un patriarcat light du type galanterie?
Je vais rebondir un peu là dessus parce que personne n'a relevé le coup de la galanterie et du
"patriarcat light" mdr.
Déjà, on va établir tout de suite que la galanterie n'est pas la politesse, même si, dans les faits, la différence relève plus des intentions que du résultat.
Porter les bagages de quelqu'un, garder une porte ouverte, laisser passer quelqu'un en premier, payer une addition,etc etc. Tout ça sont des comportements normaux de politesse entre amis/concitoyens/camarades/etc.
La différence avec la galanterie serait de réaliser une de ses actions, non pas par politesse ou sympathie, mais
"parce que c'est une femme", c'est subtil, mais c'est important.
Le fait de faire une action du genre sciemment du au fait que "c'est une femme", implique toute une ramification de considération des femmes peu glorieuses, allant de la petite chose fragile à la personne dépendante et en constant besoin d’assistance.
C'est juste une gymnastique cérébrale à faire avec soi même, de voir si on agit comme on le ferait pour un autre, ou expressément car
"c'est une femme". Et si on le fait pour cette raison là, se poser deux secondes et réfléchir en quoi le sexe de la personne nécessiterait plus d'attention de notre part. (et évidemment, ça marche dans l'autre sens, quand, du côté féminin, on n'attend pas un comportement particulier des autres du à son seul sexe)
C'est toute une éducation à déconstruire souvent, ça ne se fait pas facilement, mais la galanterie n'est pas une "forme de patriarcat light", c’est un symptôme d'un problème très profond de représentation de la femme dans l'imaginaire collectif par un héritage patriarcal tout ce qu'il y a de plus standard et de pas light.