. La religion c'est un principe téléologique. Le but de tout ça, c'est l'homme. Ce à quoi les sciences répondent catégoriquement : non.
Et je te répondrais non aussi.
Le but de la religion n'est pas l'homme, mais la relation de l'homme à Dieu.
Relation qui est un lien, une voie unique mais qui peut s'emprunter dans deux sens: l'éloignement ou le rapprochement.
L'univers possède les propriétés nécessaires à l'apparition de la conscience, de la conscience de soi, de l'intelligence (et peut-être même du libre arbitre). C'est un résultat presqu'impossible à avoir par hasard. Je veux bien admettre que cela se produit finalement tot au tard, dans l'infinité des univers possibles durant une éternité de créations simultanées, soit admettons...et que nous pourrions avoir l'immense chance chance d'y être. Pourquoi pas. Mais cela nous mettrais quand même au centre, non? Et surtout cela met au centre deux autres questions:
Pourquoi l'univers possède des propriétés hyper rares qui permettent à des êtres vivants de le connaître, de l'étudier si ce n'est pour que qu'il puisse exister une possibilité de rapports/lien, c'est à dire une connaissance possible entre les êtres, et entre les êtres et l'univers? Cela justifie la finalité de la science qui est de rendre possible ce
lien entre les hommes , l'univers et le savoir.
En quoi d'ailleurs ces propriétés n'invitent pas aussi à se questionner sur la cause de l'existence de la conscience de soi, non seulement vis-à-vis de l'univers (la question précédente), mais aussi sur ce qui a permis (ce hasard, chance...ou Dieu) à ce que ses propriétés existent dans un des univers, et pour nous. La Cause des causes de ma conscience. Cela justifie la finalité de la religion qui est le
lien entre l'humanité, un principe Créateur , et la connaissance.
Tout cela la religion l'explique. Je te le fais courte. Dieu, dans sa fonction créatrice de père, se contemple lui-même. La connaissance totale directe et parfaite qui jaillis de cette contemplation et en tout point semblable à lui-même,est son Fils. Et l'Amour et l'unité en tout qui les relis, l'Esprit.
Le problème de la ligne directrice, c'est la place réservée de fait à la femme. C'est la Genèse qui lui attribue cette place infra à l'homme, mais il n'y a rien de choquant quand on s'attarde sur l'origine du mythe et sa signification. C'était clairement les standards de l'époque, avec une glorification de la masculinité et sa primauté sur le sexe féminin pour diverses raisons dont principalement... la force.
En fait pas exactement, enfin à mon avis. Dans une vision très littéraliste, Adam va abuser d'Eve, par la force, non par devoir ou punition reçu de Dieu, mais par méprise sur ce qui plaît à Dieu dans la relation homme-femme. Adam ne sait pas comment faire un usage vertueux de sa force. Adam est dénué de connaissance de cela, la Eve , elle, le sait mais doit en souffrir. Adam va se faire reprendre et même perdre sa progéniture née cette violence. C'est tout l'épisode tragique de Cain, né d'une relation violente, non aimante, non désirée qui ne sait comment se dominer son désir violent de réhabilitation auprès du père, et Abel fruit d'une relation plus aimante, mais victime expiatoire d'Adam. Ensuite commence vraiment les générations. On pourrait donc interpréter, toujours de manière très simple, que Dieu ne veut pas d'abus de force, ni que l'homme ne se domine pas vis-à-vis de sa femme, mais qu'ils doivent s'aimer dans leur projet commun de génération.