[Ecologie] Energies renouvelables, fossiles et nucléaires

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Publié par debione
Sinon créer une situation météorologique semblable au " Le jour d'après", du coup tu te passes de la dispersion de chaleur pour produire ton froid... Il n'y a pas de problème, que des solutions...
Oui mais si mes souvenirs sont bon, dans le jour d'après, une bonne partie du monde devenait inhabitable... Je suis pas sure que ce soit mieux que perdre quelques m² de cotes
Citation :
Publié par Gardien
Oui mais si mes souvenirs sont bon, dans le jour d'après, une bonne partie du monde devenait inhabitable... Je suis pas sure que ce soit mieux que perdre quelques m² de cotes
Ouais mais bon, à chaque fois qu'on vous file une solution clef en main vous trouvez à redire aussi (c'est un point qui m'a fait adorer ce film, les américains se retrouvant bloqué devant les barrières qu'ils avaient eux-mêmes érigés contre les mexicains...)
Pis après, une énorme glaciation cela fait se retirer les mers et on pourrait aller habiter entre la Papouasie-Nouvelle Guinée et l'Australie, avec comme décors la grande barrière de corail morte, moi je trouve que ça en jette!
Citation :
Publié par Gardien
On pourrai faire monter un gros tuyaux sur un satellite / jusqu'à la lune. Et faire une "pompe".
Sans même parler de l'énergie pour déplacer l'eau sur 380 000 km en moyenne, il faudrait un tuyau à la fois flexible (pour les variations de distance) et incroyablement résistant (car les différences d'orbite généreraient des tensions monstrueuses). Mais tu n'était pas sérieux je pense
Pas vraiment, le projet allemand est avant tout expérimental, alors qu'ITER est un projet à but d'exploitation. Au contraire même, ITER pourrait se nourrir des résultats expérimentaux du Stellarator (le nom rox quand même, on se croirait dans goldorak ou je sais pas quoi).
Ca dépasse mes compétences mais je pense qu'il y a quand même des convergences, dans les 2 cas on parle d'un réacteur à fusion nucléaire même si leur principe / type est différent.
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Publié par Doudou
Tiens, je remonte, je lisais cet article sur le stellarator en Allemagne : https://www.letemps.ch/sciences/2016...sion-nucleaire y a des gens qu'en savent plus ici ?
Est-ce que ça risque pas de rendre obsolète le projet ITER qui s'étale sur plusieurs années et demande pleins de thunes à pleins de pays ?
La réponse à ta question se situe à la fin de l'article.

Les deux projets sont développés et financés en même temps et n'ont pas les mêmes objectifs : ITER doit tenter de prouver qu'on peut effectivement produire de l'électricité avec ce genre de matos, alors que les stellacator est une évolution du tokamak qui offre des avantages à l'utilisation mais est bien plus cher / compliqué à construire.

Si ITER prouve que la fusion est une solution viable (à terme), il sera toujours temps de remplacer le générateur de champ magnétique par un stellaractor ou autre chose qui aura été développé d'ici là, si on estime que la facilité d'exploitation vaut le surcoût.
Si le sujet de la fusion vous intéresse, le numéro de ce mois du magazine La Recherche a pour une ce sujet, avec un dossier assez complet sur le sujet (on y parle du Stellarator, mais aussi des techniques de confinement inertiel via des lasers, etc...) et est très accessible.

Dernière modification par SekYo ; 23/02/2016 à 23h37.
Si ils réussissent à résoudre le problème de corrosion, on tiendrait sûrement là la solution à nos problèmes énergétiques. En plus l'hydrogène cumule beaucoup d'avantages, et permettrait de stocker l'énergie pour l'utiliser quand on en a besoin.

Il y a aujourd'hui 230 000 kg de platine produits dans le monde par an, ce qui correspond à 1 000 000 de moles de platines produites par an, ce qui correspond selon l'article à 360 000 000 000 moles d'hydrogène par heure soit 360 millions de Kg d'hydrogène par heure. Sur une année, ça ferait 3 000 milliards de kg d'hydrogène.

L'énergie de combustion d'1 kg d'hydrogène correspond à celle qui est produite par 3 Kg d'essence, donc en arrondissant un peu on arrive à une production énergétique équivalente à 10^13 kg d'essence par an, en utilisant la totalité de la production annuelle de platine du monde. L'essence a un ration énergie/masse de 43,8 MJ/kg, ce qui fait que l'énergie équivalente produite serait de 4*10^20 joules, ce qui se transforme en 10^14 kWh ou 10^10 tonnes d'équivalent pétrole (Tep).

La consommation d'énergie mondiale (pétrole + charbon + électricité + autres) est de 12 Milliards de tonnes d'équivalent pétrole soit 1.2*10^10 Tep.

Donc à moins que je me sois planté dans mes calculs, 1 an de production de platine sur terre pourrait avec cette méthode générer suffisamment d'hydrogène pour couvrir l'ensemble de la consommation énergétique mondiale (et ce sur une durée 'infinie' en supposant que la réaction qui a lieu pendant la production d'hydrogène ne dégrade pas le platine avec le temps). Bien sûr, mes calculs sont simplistes, j'ai réutilisé les données de l'article qui sont peut-être un peu exagérées, fais des grosses approximations, et j'ai supposé qu'on pouvait transformer sans perte le platine en nano-bâtonnets de platine, mais l'ordre de grandeur du résultat est impressionnant. Je trouverais également drôle que la solution vienne de là alors qu'on a dépensé des milliards dans la fusion nucléaire.


Edit : Bien vu pour l'ensoleillement que 12h ou moins par jour ^^. Ça divise par deux ou trois le résultat, enfin ça reste quand même énorme de dire qu'avec 2-3 ans de production annuelle mondiale de platine, on pourrait couvrir tous nos besoins en énergie! Il faut aussi voir si dans l'expérience des chercheurs, ils utilisent une lumière avec une intensité super importante, ou simplement la lumière du jour. Il y a des chances que ce facteur joue énormément sur le rendement imho.

Dernière modification par Hecatrombe ; 01/03/2016 à 13h29.
J'imagine aussi qu'il faut des installations assez complexes et d'assez grande taille pour exposer toute cette flotte au soleil... Je pense que tu as aussi oublié de prendre en compte le fait qu'il n'y a de lumière du soleil que 12 heures par jour en moyenne.
Citation :
Publié par Aloïsius
J'imagine aussi qu'il faut des installations assez complexes et d'assez grande taille pour exposer toute cette flotte au soleil... Je pense que tu as aussi oublié de prendre en compte le fait qu'il n'y a de lumière du soleil que 12 heures par jour en moyenne.
Voilà..
J'avais fait le calcul de surface requise à exposer au soleil, il me semble que c'était un carré de 500km de côté. C'est pas rien
(tenant compte des 12heures de soleil, de l'inclinaison, etc.. mon carré est placé au maroc dans mon exemple, évidemment au pole nord ça va pas le faire)

Ca revient à du solaire, en quelque sorte. Ca reste intéressant car l'hydrogène est une énergie relativement bien.
Citation :
Publié par Aloïsius
http://phys.org/news/2016-02-scienti...-reaction.html

Un rendement de 100% pour la production d'hydrogène via la lumière du soleil ? Bon, ça nécessite des "nanobâtons" de platine, mais ça me semble prometteur.
La reduction des protons H+ en H est la partie la plus simple du water splitting, et le faire avec du platine n'est pas difficile car c'est le matériaux le plus adapté ( bonne adsorptions des ions H+ en surface et bonne désorption du H crée ), surtout quand on le fait avec du Pt massif, c'est beau mais c'est pas viable a terme. Les recherches actuels justement essayent de ne pas utiliser de métaux nobles comme le Pt au vu de leur vulnérabilité économique et qu'ils sont plus utiles dans les pots catalytiques.

En revanche le réel problème du water splitting c'est pas la réduction de l'eau mais l'oxydation de l'eau, généralement ton catalyseur si c'est pas un oxyde se retrouve attaqué par l'oxygène formé à sa surface et se dégrade ... On essaie, ça prendra du temps les nouveaux matériaux type MOF ont du potentiel mais dur de détroné le TiO2 de son rang vu que toutes les industries l'utilisent.
Heureusement que la COP21 c'était il n'y a pas si longtemps...
De qui se moque-t-on ? Quand les politiques vont-ils comprendre que l'avenir de notre planète ne doit plus se monnayer au profit des grands groupes sous prétexte qu'ils pèsent des dizaines / centaines de milliards... si tant est qu'on veuille encore un avenir après tout...
Message supprimé par son auteur.
Heureusement que Placé et Cosse sont entrés au gouvernement. Après les annonces de Royal sur le nucléaire, c'est plus une humiliation, c'est un gang-bang sado-maso. Et c'est diffusé sur la télévision publique l'après-midi.
Citation :
Publié par Alystene - Xxoii
Heureusement que la COP21 c'était il n'y a pas si longtemps...
De qui se moque-t-on ? Quand les politiques vont-ils comprendre que l'avenir de notre planète ne doit plus se monnayer au profit des grands groupes sous prétexte qu'ils pèsent des dizaines / centaines de milliards... si tant est qu'on veuille encore un avenir après tout...
Ça c'est vraiment un coup bas.

Franchement c'est quand même dramatique de voir ça dans le contexte de la loi sur le Travail à quel point nos politiques sont les petits toutou du patronat et des grosses boites.

On va droit dans le mur sur un plan écologique et les conditions de travail se dégradent de plus en plus avec la complicité du gouvernement......on crois rêver.
Vous avez lu l'article ?
La modification permet que l'état et l'administration prenne ses responsabilités. Si le ministère autorise une forme de rejet dans l'environnement, il me semble normal qu'il en assume derrière les conséquences.
L'interprétation de Corine Lepage est à côté de la plaque. Une pollution faisant suite à un accident industriel n'est JAMAIS autorisé au préalable.
Citation :
Publié par barbe
Vous avez lu l'article ?
La modification permet que l'état et l'administration prenne ses responsabilités. Si le ministère autorise une forme de rejet dans l'environnement, il me semble normal qu'il en assume derrière les conséquences.
L'interprétation de Corine Lepage est à côté de la plaque. Une pollution faisant suite à un accident industriel n'est JAMAIS autorisé au préalable.
Tu as pas compris.

Ce qui est critiqué ici c'est le contenue de l’amendement gouvernementale qui contenait une série d'article pour le moins gonflé qui laissait les mains libres à tout les pollueurs en fonction de l’adoption de futur loi lobbyiste ou de futur traité internationaux comme la Tafta.

Le simple fait que cela ai été proposé par le gouvernement est une honte.
C'est bien le second paragraphe de l'article qui pose problème.
Que l'immunité soit étendue aux traités internationaux est effectivement un peu gros, mais pour ce qui est de la loi française je trouve cela normal.
En gros sans ce paragraphe voici ce qui peut se passer :

Préfet : entreprise z vous êtes autorisé à rejeter xxT de produit x dans l'environnement
Entreprise z rejette conformément à l'arrêté préfectoral
Préfet : ah ben non on s'était trompé le produit est très dangereux pour l'environnement vous devez payer 10000000€ au titre du préjudice environnemental.

0 responsabilité pour l'état c'est pratique.
Article où l'on valse entre sentiment que l'ASN fait le boulot de surveillance et que tout fonctionne finalement bien, et inconscience assez violente du risque.
Ça ne parle pas des déchets mais juste de l'exploitation directe.

http://www.liberation.fr/futurs/2016...europe_1437315
Citation :
«Il faut imaginer qu’un accident de type Fukushima puisse survenir en Europe»
Le président de l’Autorité de sûreté nucléaire, Pierre-Franck Chevet, déplore le manque de prise de conscience des risques.

Pierre-Franck Chevet préside l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), une autorité indépendante considérée comme le gendarme de l’atome. Cet X-Mines, qu’on ne peut pas soupçonner d’être antinucléaire, alerte pourtant de plus en plus fortement sur la sûreté. (Photo Thomas Humery)



En janvier, vous avez martelé que «le contexte en matière de sûreté nucléaire est particulièrement préoccupant». Pourquoi ?

Je n’ai pas employé les mêmes mots les années précédentes. Ce jugement vient de trois constats. On entre dans une période où les enjeux en termes de sûreté sont sans précédent. La poursuite du fonctionnement des réacteurs d’EDF au-delà de quarante ans est un enjeu de sûreté majeur, c’est très compliqué techniquement. EDF estime les travaux à 55 milliards d’euros, cela donne une mesure de l’ampleur des travaux. C’est moins médiatique, mais il y a le même sujet pour toutes les autres installations, comme l’usine de retraitement de la Hague ou les réacteurs de recherche du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).

Tout le système industriel nucléaire a été construit, pour faire simple, dans les années 80. Or, 1980 + 40, ça fait 2020. A 40 ans, il ne se passe pas brutalement des choses très graves sur une installation nucléaire. Mais cela oblige aussi à se demander comment améliorer la sûreté en fonction des nouveaux standards post-Fukushima. Face à ces enjeux, les acteurs du nucléaire ne sont pas en pleine forme, c’est le moins qu’on puisse dire. Ils ont tous, EDF, Areva, mais aussi le CEA, de grosses difficultés économiques, financières ou budgétaires. La concomitance de ces constats me fait dire que la situation est préoccupante à court et moyen termes. Or, nous n’avons pas obtenu à ce stade les moyens supplémentaires nécessaires pour assurer notre tâche. Nous sommes donc contraints, en 2016, de nous concentrer sur les installations qui fonctionnent, le risque le plus urgent est là.
[...]
Vous avez dit que les anomalies «très sérieuses» de la cuve de l’EPR de Flamanville ont été découvertes «sous pression de l’ASN et non par l’exploitant». Areva et EDF font-ils leur boulot ?

En tout cas, pour l’anomalie de la cuve, c’est assez frappant. Les anomalies n’ont été détectées que parce que nous avons demandé des contrôles, mesures et essais supplémentaires. Areva n’était pas convaincu de leur utilité. Ils ont fini par faire les essais en affirmant qu’ils montreraient que ce n’était pas nécessaire. Pas de chance pour eux, il se trouve qu’effectivement, on a vu une anomalie. Il y a déjà eu des anomalies par le passé, ça ne me trouble pas, il faut simplement les traiter. Par contre, je constate que c’est avant tout notre système de contrôle qui a mis en évidence le problème, et pas leurs contrôles internes. Or, le premier responsable de la sûreté, c’est avant tout l’exploitant, c’est lui qui est en charge directement. J’ai beau faire mon métier aussi bien que possible, je ne peux travailler que par sondages. Une situation où seul le gendarme est chargé de contrôles, ça ne marche pas. Les entreprises doivent faire leur boulot en interne, d’abord.

Vous venez aussi d’alerter sur une corrosion plus rapide que prévue à la Hague, site d’Areva qui est aussi le plus radioactif de France.

Malheureusement, l’analogie est assez forte avec ce qui s’est passé pour l’anomalie de la cuve de l’EPR. C’est parce que nous avons demandé qu’ils fassent un check-up complet de l’installation que des contrôles ont été faits sur les évaporateurs et qu’on a pu voir le problème. Ces derniers [où sont concentrés les produits de fission, ndlr] n’avaient jamais été contrôlés. On leur a demandé de renforcer les contrôles qui auraient dû être faits, pour suivre ce phénomène de corrosion. Si ça se passe mal, on prendra des décisions d’arrêt, mais on n’en est pas là.
[...]
Quid du risque terroriste ?

Nous ne sommes pas en charge du sujet. Par contre, la question de savoir comment on dimensionne une installation pour qu’elle résiste à des agressions malveillantes est très proche de la réflexion pour faire face à un tsunami, par exemple. Après Fukushima, nous avons demandé d’installer des systèmes en plus. Quand une installation a un pépin, l’enjeu est d’arriver à mettre de l’eau dans le système pour le refroidir. Pour cela, il faut des tuyaux, des pompes, et de l’électricité. On a demandé à tous les exploitants de renforcer cela. D’abord sous forme de moyens mobiles à déployer le jour venu. C’est désormais fait. Par contre, on est les seuls en Europe à avoir demandé les mêmes mesures, mais en dur. On demande un gros diesel, des pompes et tuyaux dans un local bunkerisé. Ce sera déployé dans les cinq à dix ans sur l’ensemble des installations.

[...]
En cas d’accident majeur, sommes-nous bien protégés ?

On fait le maximum, je ne dis pas que c’est parfait. D’abord, il faut s’y préparer, il y a très régulièrement des exercices de crise. Des simulations aussi réalistes que possible, même si on ne peut pas évacuer toute une ville juste pour un exercice. Fukushima a eu des conséquences de natures diverses pour les populations jusqu’à 100 kilomètres autour de la centrale. Et les gens ont dû être évacués durablement dans un rayon de 20 km, ce qui est déjà énorme.

Si on pose ce schéma en Europe, il faut en tirer les conséquences et faire en sorte que nos moyens de gestion de crise soient adaptés, en allant au-delà du rayon de 10 km qui est celui des plans particuliers d’intervention (PPI) actuels autour des installations. Il faut regarder une zone plus large, jusqu’à 100 km. Deuxième chose, en traçant des cercles de 100 km de rayon autour des centrales en Europe, on s’aperçoit que dans beaucoup de cas, un accident concernera plusieurs pays. Il faut donc absolument renforcer la cohérence des mesures de protection des populations entre pays européens, ce qui n’est toujours pas acquis à ce stade. Aujourd’hui, de part et d’autre d’une frontière, deux pays peuvent utiliser, par exemple, des seuils différents de contamination au-dessus desquels on recommande de ne pas manger tel aliment. Cela ne va pas. C’est pour ça que toutes les autorités de sûreté européennes ont poussé collectivement, fin 2014, pour un système où on a une approche cohérente de gestion d’un accident nucléaire. Et pour dire qu’il faut se préparer dans une zone de 100 km.
Miniatures attachées
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Nom : 856677-zones-potentiellement-touchees-en-cas-d-accident-nucleaire-en-france.png
Taille : 750x863
Poids : 444,8 Ko
ID : 262722  
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