Surdoués et éducation

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@Centaure : Je lisais très tres bien, avant le CP ... enfin tout ça pour dire que ça ne veut rien dire ... ou alors j'ai loupe quelque chose, quoique parfois je me sentais un peu comme un extra terrestre mais je pense que c'est juste que j'ai toujours adore lire depuis mon enfance, je trouve ça normal, non ?
@Deathlight @Njuk

La maîtresse, à ce stade, nous a dit que tout devait encore être confirmé/validé par la psychologue scolaire.

Cependant, toujours d'après la maîtresse, ça vaut le coup de la tester pour voir si rester dans son niveau lui convient, ou si ce serait plus pertinent de la faire aller plus vite.

Elle nous a dit que les enfants qui savaient plus ou moins lire en fin de moyenne section, c'était pas si rare. Mais là, l'avance de ma fille est suffisamment notable pour qu'on s'y intéresse. Elle nous a d'ailleurs bien confirmé qu'il n'y avait pas que la lecture. C'est pour ça que j'ai pris la peine de préciser l'histoire de l'anticipation des consignes, et le fait qu'elle faisait tous les exercices très vite.

Il ne s'agit pas de nous faire mousser en tant que parents, en bourrant le mou de notre fille. Juste de prendre en considération une spécificité. Lui faire passer des tests ne me dérange pas, au contraire. La connaissant, elle va adorer et prendre ça comme un jeu.

Par contre je me méfie effectivement des conclusions qu'on pourra en tirer.

Je voulais donc savoir quel était le parcours qu'ont suivi ceux dont les enfants ont été diagnostiqués.

@znog. Merci pour le lien, j'irai voir.
Citation :
Publié par Centaure
Elle nous a dit que les enfants qui savaient plus ou moins lire en fin de moyenne section, c'était pas si rare. Mais là, l'avance de ma fille est suffisamment notable pour qu'on s'y intéresse.

Il ne s'agit pas de nous faire mousser en tant que parents, en bourrant le mou de notre fille. Juste de prendre en considération une spécificité. Lui faire passer des tests ne me dérange pas, au contraire. La connaissant, elle va adorer et prendre ça comme un jeu.

Par contre je me méfie effectivement des conclusions qu'on pourra en tirer.
Loin de moi l'idée que tu cherches a te faire mousser, tout comme znog vous cherchez des réponses, du coup je vois que ce que tu décris c'était un peu mon cas, cependant moi j'ai toujours été très renferme et beaucoup garde pour moi, notamment ma période du primaire jusqu'a la fin du lycée, ou je me suis incroyablement ennuyé et j'ai vraiment senti une différence de façon de penser avec mes camarades de classe, d'ailleurs c'est pour ça que j'ai toujours apprécié m'entourer de personnes bien plus âges que moi, et même encore aujourd'hui. Je pense que si elle est activement curieuse et a apprendre d'elle meme, alors oui ca vaut clairement le cout d'aller plus loin.

Les tests perso j'aurais horreur de ca, c'est pas pareil que les jeux quand tu es dans ton monde, enfin c'est mon point de vu qui doit sûrement être très diffèrent de ta fille.
Citation :
Publié par Centaure
- anticipe les consignes / a généralement compris ce qu'il faudrait faire dans les ateliers avant que la consigne ne soit expliquée ;
- a terminé le "travail" 10 minutes avant tout le monde, et semble simplement contente d'avoir terminé, pas blasée par quelque chose qu'elle considérerait comme trop facile ;
Citation :
Publié par Centaure
Elle nous a dit que les enfants qui savaient plus ou moins lire en fin de moyenne section, c'était pas si rare. Mais là, l'avance de ma fille est suffisamment notable pour qu'on s'y intéresse. Elle nous a d'ailleurs bien confirmé qu'il n'y avait pas que la lecture. C'est pour ça que j'ai pris la peine de préciser l'histoire de l'anticipation des consignes, et le fait qu'elle faisait tous les exercices très vite.
Le seul "don" dont ce comportement atteste avec une relative certitude (façon de dire qu'il n'y a rien d'objectivement certain dans un tel domaine), c'est qu'elle a mieux compris (ou plus rapidement) que la norme les principes qui sous-tendent ce qu'on appelle le "métier d'élève". La connivence de classe (ou pour les non-marxistes, la proximité culturelle) entre les parents et les enseignant-e-s est le principal élément qui permet la compréhension préconsciente (incorporation qui devient un allant-de-soi) de ces principes et je pense que si tu cherches dans la sociologie du curiculum (le nom un peu étrange qu'on a donné à la sociologie des programmes scolaires et de leur appropriation par les enseignant-e-s) tu trouveras des choses intéressantes qui vont dans ce sens, et surtout, un peu plus précises et nuancées que ce que j'en écrit au détour d'une phrase. Ceci dit si tu as besoin de trouver des explications psychologiques ou naturelles à un phénomène politique tu trouveras sans doute des gens qui se seront engagé dans cette voie et qui seront ravis de te faire payer le fait de te rassurer (ou pas d'ailleurs, l'abonnement au pédopsychologue ça doit être juteux).

Pour le reste, je ne me prononce pas : ça peut pouvoir signifier tout et son contraire.

Dernière modification par Laadna ; 16/02/2016 à 15h23.
Citation :
Publié par Centaure
Je voulais donc savoir quel était le parcours qu'ont suivi ceux dont les enfants ont été diagnostiqués.
Disons que ce qui m'interroge dans la démarche ici c'est le :

"Oui bonjour docteur, mon enfant carbure à l'école, a des copains, et est parfaitement heureux, pouvez vous le diagnostiquer s'il vous plait ?" <signe un chèque de 350 euros>

Autant je comprends très bien la détresse des parents qui ont des enfants surdoués/HP/whatever en souffrance et leur besoin d'aller voir des spécialistes, autant quand l'enfant est heureux, épanouie, a de très bons résultats scolaires, et est en bonne santé, a part s'en féliciter ici ou ailleurs et remercier le ciel ( pour les croyants ) , what else ? Est il vraiment nécessaire de lui poser une étiquette quelconque qui va non seulement changer le regard qu'il aura de lui même mais aussi le votre ?

Bref il faut continuer à être attentif au bien être de votre enfant, à son épanouissement, continuez à le stimuler en dehors de l'école et il sera toujours temps de réaviser si vous détectez des débuts de signes d'un mal-être quelconque ..
Après si l'objectif c'est la/le faire intégrer l'X à 15 ans "pour ne pas gacher son potentiel" c'est différent, mais je ne pense pas que ca soit votre démarche ( et du reste ce n'est pas possible je crois ). C'est évidemment égoiste et destructeur.

Et side-note un peu HS vu qu'il ne s'agit pas de HP/superdoués, mais tous ces professionnels des enfants, c'est très à la mode, c'est un business très lucratif, les parents ne comptent pas quand il s'agit de leur progéniture , qu'ils soient super doués ou en difficulté et ils l'ont bien compris.... Et c'est un peu l'engrenage quand tu commences là dedans, chacun te renvoie vers un autre qui te prescrit des séances et c'est reparti pour un tour pour faire des tests chez le collègue etc...
Si mon 2eme carbure à l'école, on a fait subir ( pour son bien ? ) à mon premier la dose de séances de psychologues, psychomotricité, orthoptistes, orthophonistes etc etc , chaque spécialiste arrivant à lui trouver des soucis plus ou moins sérieux à resoudre ( "mais vous inquiétez pas, ce n'est pas grand chose, une dizaine de séances et ca sera réglé, n'oubliez pas de signer le chèque merci " ), et le pire c'est que t'es content qu'il en trouve des problèmes, ca veut dire que ton gamin ira mieux au final. Sans doute...
En attendant, je tiens éloigné mon 2eme de toute cette faune

Dernière modification par Njuk ; 16/02/2016 à 15h56.
Ok je comprends mieux le "sur ce fil, y'a des grincheux".

Merci pour les conseils et les retours d'expérience.

Je ne compte pas faire de ma fille un phénomène de foire, vous inquiétez pas pour elle (et pour moi). Je ne veux pas à tout prix avoir un enfant surdoué. J'ai rien demandé à personne, c'est la maîtresse qui m'a contacté.

Je comprends que certains pensent que c'est un business dans lequel on essaye de m'attirer. Moi j'ai l'espoir que c'est juste une maîtresse qui veut le bien de ma fille.

J'en reste là sur ce fil.
surtout faire gaffe que ta fille tombe pas dans la lassitude par manque de difficulté , d'intérêt , au risque de pourrir se étude et tomber dans une dépression ..
Citation :
Publié par RiC
J'ai des complexes à lire ce fil... Vous avez tous sauté une classe :'(
Il n'y a que moi qui ait redoublé ma petite section de maternelle ?
T'es sur JOL. Si tu es là c'est qu'on a validé ton compte après avoir vérifié que tu avais quelque part un fort potentiel. Sinon tu serais sur le 15 18 ou sur HFR. Quoi que sur HFR des fois y a aussi un paquet de kékés surdoués quand j'y pense.

Plus sérieusement moi aussi j'ai rien fait d'extraordinaire au niveau des études, j'ai passé mes classes dans le lot des gens ni mauvais ni bons. Dans la moyenne. Je suppose que sur la courbe de gausse je suis en haut avec la populace.
Citation :
Publié par RiC
J'ai des complexes à lire ce fil... Vous avez tous sauté une classe :'(
Il n'y a que moi qui ait redoublé ma petite section de maternelle ?
C'était relativement fréquent à mon époque j'ai l'impression. Mais il y a divers façon de sauter une classe, du passage sec au niveau n+2 au biseau en passant par des façons plus étonnantes. J'ai connu quelqu'un qui avait quatre ans d'avance en seconde, alors avec une pauvre année d'avance on ne va pas se vanter
Ca serait pas mal que ceux qui "jugent" les parents sans être confronté à la situation prennent le temps de se demander si leur réponse est utile, et le cas échéant, de ne pas répondre.

Je m'attendais au pire avec ce sujet et le potentiel de troll de JoL, au final il on y apprend beaucoup de chose et ça peut sûrement aider quelques personnes, donc si vous avez des jugements de valeur, gardez les pour vous et laissez les concernés discuter sereinement.

Merci.
Citation :
Publié par Njuk
Disons que ce qui m'interroge dans la démarche ici c'est le :

"Oui bonjour docteur, mon enfant carbure à l'école, a des copains, et est parfaitement heureux, pouvez vous le diagnostiquer s'il vous plait ?" <signe un chèque de 350 euros>

Autant je comprends très bien la détresse des parents qui ont des enfants surdoués/HP/whatever en souffrance et leur besoin d'aller voir des spécialistes, autant quand l'enfant est heureux, épanoui, a de très bons résultats scolaires, et est en bonne santé, à part s'en féliciter ici ou ailleurs et remercier le ciel (pour les croyants) , what else ? Est-il vraiment nécessaire de lui poser une étiquette quelconque qui va non seulement changer le regard qu'il aura de lui même mais aussi le vôtre ?
Na mais ceux-là, on les voit pas hein. Au mieux ils s'auto-diagnostiquent, au pire, ils passent directement chez Mensa ou autre connerie.

Nous ceux qui nous contactent, ce sont des parents, parfois en larmes, souvent dépassés et complètement démunis, ne sachant plus quoi faire comment où, vers qui se tourner, pour des mômes que l'école rejette, que les profs rejettent, qui sont en conflit ouvert avec la scolarité, les apprentissages, avec la famille.
Des gamins où pour faire les devoirs en CP ça peut prendre 3h, des mômes qui terminent punis dans le couloir 3 fois par jour, qui se bouffent des lignes ou des heures de colle parce qu'ils ont pas souligné en vert et ont préféré entourer en rouge, des mômes qu'on nous envoie parce que "il bouge tout le temps, il fait n'importe quoi, il comprend rien, il veut pas faire ses exercices, il répond/s'oppose/est insolent/rêve trop/est dans son monde".
On a parfois des profs extrêmement "violents" dans leur propos, qui se posent en censeurs maîtres du diagnostics et se permettent des "il doit être autistes ou déficient vu son comportement, vous auriez dû vous en rendre compte, il n'a pas sa place à l'école", et qui font porter une culpabilité pas croyable sur les parents tout en utilisant des termes qu'ils ne devraient même pas avoir le droit d'évoquer vu leur niveau de connaissance médicale.
Ils nous les envoient parce que "c'est pas possible, st'enfant a un gros souci, il parle mal, il comprend rien", et plus grand tu peux ajouter des "il ne sait pas lire/écrire".

On récupère des gamins que tout le monde croit teubés avec un passif scolaire chaotique, parfois en dépression, parfois avec une espèce d'errance diagnostique longue, des médications non adaptées genre ritaline et autre pour tenter de les shooter, parfois en phobie scolaire, parfois déscolarisés carrément.

Et puis tu leur parles, et tu les écoutes, et tu les regardes faire et agir, et tu te rends compte qu'il est pas teubé, ni autiste, ni "hyperactif", et que le gamin il cogite, c'est en mouvement perpétuel dans sa tête, et si tu l'empêches de bouger mentalement parce qu'il s'ennuie ou que c'est trop lent, il va bouger physiquement, et potentiellement foutre le Bronx, malgré lui.
Et tu te rends compte également qu'il met la misère à l'étalonnage de ton test avec des +2 écarts-types partout.
Le gamin te cause comme un livre, saute du coq à l'âne, s'ouvre et s'exprime, et pi à force de gratter, tu te rends compte qu'à l'école, ben, il fait le bébé/se ferme/se met inconsciemment dans le comportement que la maîtresse attend de lui.
Qu'il ne fait rien parce que c'est trop facile, pas intéressant, qu'il sait déjà, ou qu'il ne voit pas l'intérêt. Ou alors il fait vite, trop vite, parce que c'est/ça semble facile, et bâcle.
Parfois, yen a avec des vrais soucis, des dysharmonies sur profils complexes, avec des difficultés d'apprentissages réelles genre dyslexie ou dyspraxie, même un dysphasique que j'ai eu.
(Un petit, hallucinant. Les phrases sortaient bancales, avec une syntaxe défaillante, les verbes non conjugués ou oubliés, mon petit prince de motordu avec le syndrome du mot à la place d'un autre qui ressemble. Mais à côté de ça, sur tous les tests de logiques, raisonnements, réflexions, ou tests de compréhension écrite, il crevait le plafond. Il résolvait mes casse-têtes en 30 secondes chrono, percutait en un instant, il a appris à lire en un mois de CP. Mais, tout le monde à l'école le prenait pour un débile profond parce que quand il causait, ça donnait un espèce de petit nègre gloubiboulguien du genre "moto voiture vite rouler")

Parfois, ils sont tellement en souffrance et en décalage qu'ils s'enferment dans un mutisme sélectif ou total.
Parfois (souvent sur les profils complexes avec des scores hétérogènes), il y a une vraie dyssynchronie entre le niveau de maturité intellectuelle, et le niveau de maturité affective. Avec des gosses de 8 ans te causant et raisonnant comme des gamins de 16 ans (si on doit chiffrer dans les tests), mais avec un besoin de réassurance et d'affectivité et de cadre enveloppant digne d'un môme de 4 ans. Vla les angoisses que ça génère quand l'entourage du coup n'y prend pas garde et n'aide pas l'enfant à se rassurer dans son affectivité. ça donne des gamins ultra angoissés, anxieux, qui pleurent semblerait-il "pour un rien" (mais c'ets jamais rien quand tu prends le temps de comprendre en discutant avec le gamin de ce qui lui fait peur/le rend triste etc), qui font des cauchemars récurrents, ont du mal à dormir, ou d'autres manifestations du genre. Au quotidien, c'est vraiment ultra lourd et compliqué à gérer en tant que parent. Et puis aussi en tant qu'enseignant, d'autant plus quand tu n'y es pas sensibilisé.


Ce sont ces gamins-là qu'on récupère, pour lesquels les parents appellent et qu'on effectue des recherches de diagnostic. Je t'assure qu'en général, c'est pas pour se flatter et se dire qu'ils ont un petit surdoué à la maison.
A la base les parents n'en ont aucune idée, ils n'y pensent même pas. Et ce sont les petits éléments d'anamnèse, mis bout à bout, à force de gratter et d'observer le môme qui font que ce sont généralement les professionnels de santé qui évoquent l'hypothèse et envoie faire les tests.

Donc ouais, comme dit Fio, un peu de respect pour les parents. C'est pas facile tous les jours d'avoir un gamin comme ça. C'est même assez sport.



Et pour ce que tu évoques directement dans ton message :

Je pense que ça doit être tout de même assez rare les gens qui voient que leur gamin va bien dans tous les domaines de sa vie, n'a aucun souci, réussit haut la main, et qui se disent "tient, si on allait chez le psy lui faire passer des tests". Ces gens-là n'ont pas besoin d'attester en général (en général hein. Yen a ptetre. Mais pas chez nous).

Mais.

Quand, comme dans le cas de Centaure par exemple, l'enfant va bien, et que les instits le pointent en disant "ah, on dirait que celui-là, il fonctionne différemment, informons-en les parents", je trouve également que c'est une démarche saine. Et que si les parents informés décident d'explorer pour être sûrs, c'est pas plus mal. Quitte à ne pas informer l'enfant du diagnostic (ça se discute, mais ya aussi des pours et des contres sur ce sujet, on pourra en reparler).
Parce que quand on voit comment le vent peut tourner vitesse grand V suite à une poussière dans le mécanisme, un environnement qui se dégrade scolairement, un enseignant moins patient, etc, vaut mieux être au fait, voir venir, et anticiper le merdier que ramasser son môme à la petite cuillère parce qu'on aura préféré ignorer sa différence de fonctionnement.

C'est pas parce que ça va bien à un moment donné (surtout à 4 ans) que ça ira bien toute la vie (ça veut pas dire que ça ira mal forcément hein, mais tant qu'à faire, si tu peux avoir un aperçu de ce qui risque d'arriver, tu peux mieux t'y préparer et anticiper).

Et puis que le test soit "positif" ou "négatif", on s'en branle, l'essentiel est de comprendre que ces tests permettent d'avoir une photo du fonctionnement de l'enfant à un moment X, qui permet de le connaître mieux, comprendre plus facilement ses points faibles et leviers (points forts) et comment utiliser ces derniers au mieux. Parfois, ça peut dénouer des situations familiales conflictuelles en se rendant compte que notre attente en tant qu'adulte ne peuut aboutir de la façon dot on l'exige parce que roudoudou, lui il PEUT pas, il SAIT pas encore, et faudrait adapter comme-ci ou comme-ça pour que tout le monde soit content, qu'il soit HP ou non, déficient ou non, normal ou non. Et pouf, ça fait des chocapics dans l'esprit des parents, qui dans tous les cas, ressortent en ayant appris quelque chose sur leur môme et obtenu des pistes pour améliorer les choses qui forcément auront été évoquées à l'anamnèse.





(Et puis my2cents, 250-300€ pour un bilan de 3 à 5h voire plus + le temps de correction, d'étalonnage, de rédaction du compte-rendu et des tâches administratives annexes qui en découlent, c'est pas cher payé les loulous. C'est même un prix horaire plus que raisonnable pour quelqu'un qui aurait un bac+5 plus des formations annexes supplémentaires et un devoir de réactualisation permanente des savoirs + le prix d'investissement de base dans les batteries de tests qui coûtent un putain de bras. Et faut pas oublier qu'il y a +50% de charges pros, ça va pas dans sa poche hein.
C'est quand vous allez chez un orthophoniste pour le même temps de passasion et le même boulot en amont et aval en ne payant que 60€ pour un bilan que c'est du putain de vol pour le spécialiste, à moins de 5€/heure net. Mais bon, vive les tarifs fixés par la sécu et gelés depuis +10 ans).




Brayf.

Dernière modification par Madee ; 17/02/2016 à 06h33.
Mon fils a été diagnostiqué TTHP, c'est vraiment le niveau au dessus des enfants hp qui sont assez courant comme on peut le voir sur ce post.
Du coup comme c'est très rare on a du mal à trouver d'autres parents dans la même situation. Les maitresses qui ont l'habitude de voir des enfants dit hp comme celui de l'op sont désarmées devant notre enfant TTHP.
Vers qui pouvons nous nous tourner?
Citation :
Publié par Madee
Nous ceux qui nous contactent, ce sont des parents, parfois en larmes, souvent dépassés et complètement démunis, ne sachant plus quoi faire comment où, vers qui se tourner, pour des mômes que l'école rejette, que les profs rejettent, qui sont en conflit ouvert avec la scolarité, les apprentissages, avec la famille.
Des gamins où pour faire les devoirs en CP ça peut prendre 3h, des mômes qui terminent punis dans le couloir 3 fois par jour, qui se bouffent des lignes ou des heures de colle parce qu'ils ont pas souligné en vert et ont préféré entourer en rouge, des mômes qu'on nous envoie parce que "il bouge tout le temps, il fait n'importe quoi, il comprend rien, il veut pas faire ses exercices, il répond/s'oppose/est insolent/rêve trop/est dans son monde".
Merci Madee, c'est exactement ça!


Sur l'opportunité de faire un test quand tout va bien, j'ai été confronté à cette réflexion pour numéro 2. On a quand même décidé de faire le test pour plus tard, sachant que si tout va bien aujourd'hui, ça peut vite partir en vrille (surtout au collège d'après ce que j'ai lu). On ne lui a rien dit des résultats, contrairement à l'aîné qui avait besoin de comprendre pourquoi il était "comme ça" (il le vivait très mal).

Et pour le parallèle "réussite scolaire = HQI", 1 HQI sur 3 ne va pas jusqu'au bac (à pondérer puisque la stat ne tient forcément compte que de ceux qui sont "diagnostiqués").
Citation :
Publié par Madee
Na mais ceux-là, on les voit pas hein. Au mieux ils s'auto-diagnostiquent, au pire, ils passent directement chez Mensa ou autre connerie.

Nous ceux qui nous contactent, ce sont des parents, parfois en larmes, souvent dépassés et complètement démunis, ne sachant plus quoi faire comment où, vers qui se tourner, pour des mômes que l'école rejette, que les profs rejettent, qui sont en conflit ouvert avec la scolarité, les apprentissages, avec la famille.
Des gamins où pour faire les devoirs en CP ça peut prendre 3h, des mômes qui terminent punis dans le couloir 3 fois par jour, qui se bouffent des lignes ou des heures de colle parce qu'ils ont pas souligné en vert et ont préféré entourer en rouge, des mômes qu'on nous envoie parce que "il bouge tout le temps, il fait n'importe quoi, il comprend rien, il veut pas faire ses exercices, il répond/s'oppose/est insolent/rêve trop/est dans son monde".
On a parfois des profs extrêmement "violents" dans leur propos, qui se posent en censeurs maîtres du diagnostics et se permettent des "il doit être autistes ou déficient vu son comportement, vous auriez dû vous en rendre compte, il n'a pas sa place à l'école", et qui font porter une culpabilité pas croyable sur les parents tout en utilisant des termes qu'ils ne devraient même pas avoir le droit d'évoquer vu leur niveau de connaissance médicale.
Ils nous les envoient parce que "c'est pas possible, st'enfant a un gros souci, il parle mal, il comprend rien", et plus grand tu peux ajouter des "il ne sait pas lire/écrire".

(...)

C'est pas parce que ça va bien à un moment donné (surtout à 4 ans) que ça ira bien toute la vie (ça veut pas dire que ça ira mal forcément hein, mais tant qu'à faire, si tu peux avoir un aperçu de ce qui risque d'arriver, tu peux mieux t'y préparer et anticiper).

Et puis que le test soit "positif" ou "négatif", on s'en branle, l'essentiel est de comprendre que ces tests permettent d'avoir une photo du fonctionnement de l'enfant à un moment X, qui permet de le connaître mieux, comprendre plus facilement ses points faibles et leviers (points forts) et comment utiliser ces derniers au mieux. Parfois, ça peut dénouer des situations familiales conflictuelles en se rendant compte que notre attente en tant qu'adulte ne peuut aboutir de la façon dot on l'exige parce que roudoudou, lui il PEUT pas, il SAIT pas encore, et faudrait adapter comme-ci ou comme-ça pour que tout le monde soit content, qu'il soit HP ou non, déficient ou non, normal ou non. Et pouf, ça fait des chocapics dans l'esprit des parents, qui dans tous les cas, ressortent en ayant appris quelque chose sur leur môme et obtenu des pistes pour améliorer les choses qui forcément auront été évoquées à l'anamnèse.

Brayf.
C'est bon de le lire venant d'un(e) professionnel(le). Perso, je m'en contrebalance sévère de connaître le QI de mon gosse, mais c'est fou comme il faudrait l'argumenter face aux autres parents / famille. Mon gamin allait mal, j'ai agit dans son intérêt, point. Pas dans le but de me gargariser en société ou de lui faire sauter X classes. Si ça doit passer par un bilan cognitif, psychomoteur ou que sais-je, allons-y. Et vu les résultats (en plus du changement d'enseignant...), je n'ai aucun regret.
Sa psy nous a prévenu qu'une fois son impulsivité maîtrisée, nous pourrions avoir de grosses surprises sur le Wisc (il a passé un Wippsi à 4 ans). Il le passera, pour qu'on ait un coup d'avance en cas de rechute, mais, là encore, ce ne sera pas le QIT qui m'importera, mais les variations entre les différents items, pour surveiller les éventuelles difficultés à venir. Et si pas de difficultés . Et bien, sois heureux mon fils.
Message supprimé par son auteur.
Bravo Madee, c'est rare de faire autant d'unanimité avec un message!

Je compléterais avec mon avis dans le sens où je ne vois pas de fierté à faire sauter une classe à un enfant.
Dans le cas de notre fils, cela a été une grand réflexion et une décision très dure à prendre.
Et aujourd'hui, notre grand "en fait les frais" dans le sens où il a un peu de mal à s'intégrer dans une classe alors que tous ses copains sont dans celle un cran en dessous.
Mais si on avait pas pris la décision de ne pas le faire, je pense qu'il serait tous les jours dans le bureau du Directeur car à foutre le bordel en classe...

Dans ces cas là, je n'ai aucun complexe à payer une psy qui peut nous aider à faire le bon choix. Quand bien même elle me prendrait le double, je paierais...

Enfin, je rappelle aussi que le rôle des parents, c'est pas de prendre la décision à l'instant T la plus facile, mais celle qui permettra à long terme de mettre un enfant en réussite. Quand bien même cette décision est dure / impopulaire...
Nan mais en même temps c'est pas non plus miraculeux de pointer les déficiences du corps enseignant, quelqu'il soit. Ces gens sont pour beaucoup des abrutis, et en tant qu'ex-cancre passé prof je peux vous en faire un rayon. En ce moment j'essaie de convaincre mes "collègues" (mdr ça me paraît limite étrange de m'associer à eux) qu'une gamine est vraiment bien partie pour rayonner en anglais (elle veut être interprète plus tard) vu son niveau actuel à 13 ans, tout le monde me réponds "mais c'est pas logique, à côté de ça elle est bête comme ses pompes".

Bah ouais, tu veux que je te dises quoi neuneu, t'as 30 ans, sers toi de ton cerveau : oui elle est nulle à chier en math, elle est ptet même pas très futée en général (même si perso, je soupçonne plus des inadaptations sociales, parce que niveau cognition ça va elle a pas vraiment l'air de se noyer ...), mais elle a un vrai talent, elle le sait, et elle veut l'exploiter, mais elle va être bloquée parce qu'elle correspond pas au standard des bons élèves tels que voulus par Mme Michu, prof d'histoire/géo dans le même collège de banlieue depuis 30 ans.

Putain, je déteste le système scolaire, y'a pas moyen c'est dans mes tripes.
Citation :
Publié par Lien
Bravo Madee, c'est rare de faire autant d'unanimité avec un message!

Je compléterais avec mon avis dans le sens où je ne vois pas de fierté à faire sauter une classe à un enfant.
Dans le cas de notre fils, cela a été une grand réflexion et une décision très dure à prendre.
J'ai fait l'inverse perso, j'ai pris la décision de redoubler une classe, à 16 ans.
Autant dire que je me suis battu contre tout le monde: le corps enseignant et la famille, mais j'ai retapé ma classe.

Décision que je n'ai jamais regretté vu que tout ce qui a suivi n"aurait jamais été possible sans.
Citation :
Publié par Lien
Je compléterais avec mon avis dans le sens où je ne vois pas de fierté à faire sauter une classe à un enfant.
Peut-etre que toi oui, mais bon pour le commun des mortels qui est plutot fier de sa progéniture, un peu beaucoup si quand même ?
Entre parents on est souvent pas loin du concours de bitte plus ou moins conscient concernant nos enfants.
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