Surdoués et éducation

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Modéré par Fio' Edition de citation trollesque, mais la réponse est pertinente.

Ouais, mdr, ces gens qui pensent que les enfant à haut potentiel ne décroche pas quasi systématiquement pour finir dans des écoles spécialisés pour enfant en échec scolaire... Mdr, les parents qui laissent leurs enfants avec leurs dysléxies devenir des illettré... Mdr, les parents qui laissent leurs problèmes d'orthophonies s'amplifier et de se faire foutre de la gueule par tout le monde...

Mais surtout, mdr, les parents qui n'apprennent même pas à leurs enfants que chacun est différent, et qui les laisse déblatérer leurs merdes sur les forums sans aucun contrôle...

Dernière modification par Fio' ; 16/02/2016 à 19h40.
Citation :
Publié par Winston'
...
Des enfants "doués" il y en beaucoup plus qu'on pourrait le croire, mais ça ne veut pas dire qu'il faut les traiter différemment de n'importe quel enfant.
A moins qu'un problème (scolaire ou comportement) apparaisse, aucune raison de faire quoique ce soit si ce n'est répondre à leurs demandes quand ils en ont (et qu'on peut les payer bien entendu).

C'est sûr que les psy préfèrent quand les parents stressent même quand leur enfant vit parfaitement bien.
Ca leur rapporte beaucoup plus

Dernière modification par Fio' ; 16/02/2016 à 19h40.
Citation :
Publié par aziraphale
...
C'est sûr que les psy préfèrent quand les parents stressent même quand leur enfant vit parfaitement bien.
Ca leur rapporte beaucoup plus
Je sais pas ce qu'il en est en France, mais en Suisse (et dans passablement de pays) les psy ont une formation universitaire, comme les pédiatre par exemple... Et il est très courant, en Suisse du moins, de voir des pédiatres ou même des juges ordonner des consultations... D'ailleurs, c'est remboursé par la plupart des caisses maladies si ordonné par un pédiatre...
Bref, ils sont soumis au système de santé, et sont contrôlés, tout comme les médecins...
Je n'ai la prétention de détenir LA vérité, mais j'ai sauté le CM1 et je ne le recommande pas. Entre la malveillance des professeurs et celle des élèves, je me suis renfermé sur moi-même et n'ai eu d'adolescence qu'à partir de la fac (j'ai eu mon bac à 16 ans).

Prends bien conscience du fait que ça changera la vie de ton enfant quoiqu'il arrive, et que c'est un lancer de pièce : si ça a le malheur de retomber sur le mauvais côté, il souffrira pendant 8 ans s'il se retrouve dans la même situation que la mienne. Et crois-moi, 8 années de souffrance c'est long.
bon aller je rebondis car c'est la mode:

-de un la douance n'est pas un état de fait gravé dans le marbre.
-de deux le QI est une donnée contestable exactement comme les méthodes de mesures associées.
-de trois va sur zebracrossing tu trouvera probablement plus de personnes qualifié qu'ici. Ou une autres communauté équivalente.
-de quatre j'ai lu beaucoup de connerie. La "douance" c'est loin d'être une bénédiction des dieux. Le taux de dépression devrait te suffire pour faire des cauchemars jusqu’à la fin de tes jours.
J’avoue ne pas avoir lu l'intégralité des réponses et des commentaires mais le sujet m'intéresse et je viens juste t'apporter ma pierre sur le fait de sauter une classe.

Mes parents ont poussés pour que je le fasse j'ai donc sauté une classe.

Le bilan ?

J'étais toujours autant en avance comparé aux autres mais me faire sauter deux classes n'aurait fait qu'empirer le problème. Dû à cela je me suis autant ennuyé qu'avant donc de ce côté là le saut de classe n'a rien changé.

Le fait de sauter une classe à créer une barrière sociale (à partir du collège pas avant) tout le reste de ma scolarité (jusqu'à la fac). Pas de surprise tout le monde en a parlé on te colles l'étiquette intello, t'es exclu et t'es plutôt le bouc-émissaire. Le collège a été glorieux en résultats scolaires mais minable au niveau social. Et je parle pas que des élèves mais des profs aussi n'ont pas pu m'encadrer du début à la fin.

Pour contrebalancer ça arrivé au lycée j'ai plus ou moins volontairement essayé de casser cette image (nouveau lycée qui n'était pas mon lycée de rattachement) en limitant mes résultats scolaire au strict minimum et en décrochant totalement du programme. Rentrer dans une "case" pour se socialiser. Mine de rien mes résultats étaient devenu juste corrects et j'ai même pu commencer à m'épanouir socialement.

Enfin post BAC ça a été l'éclate. Le social, l'intérêt pour les études, tout ça. J'en ai pas branlé une et je suis même sorti major de promo.

Le côté créatif et intellectuel et surtout le côté intérêt ce n'est pas à l'école que je l'ai trouvé en tout cas pas avant le master mais toujours dans le perso. Je me suis intéressé très vite à tout (aujourd'hui avec internet c'est encore plus facile).

TL;DR: J'ai sauté une classe ça m'a pourri socialement, je me suis autant fait chié et ça m'a strictement rien apporté voir ça m'a desservi.

Donc mon conseil face à ça: Sauter une classe surtout en dessous du collège de ma perspective ne pourra lui apporter que des mauvaises choses. Laisse le faire sa scolarité comme tout le monde. Quoi qu'il arrive il va s'ennuyer, à vous les parents de le stimuler côté intellectuel, créativité et connaissance de manière personnelle.

[EDIT pour au dessus]
Citation :
Publié par Artifactory
Je n'ai la prétention de détenir LA vérité, mais j'ai sauté le CM1 et je ne le recommande pas. Entre la malveillance des professeurs et celle des élèves, je me suis renfermé sur moi-même et n'ai eu d'adolescence qu'à partir de la fac (j'ai eu mon bac à 16 ans).
Le mot est tellement bien choisi... La malveillance, je crois même que celle des profs est pire et encore plus handicapante et humiliante que celle des élèves.
Vous avez eu de sales expérience, je n'ai pas vécu les même (en tant qu'observateur). Les profs, rien trop à redire, les connards étaient des connards avec tout le monde également.

Pour les élèves, on avait tendance à considérer ceux qui avaient sauté comme des dieux au primaire. Rendu au collège c'était surtout une question de personnalité: un était un mâle alpha qui apprenait aux filles à fumer aux toilettes, l'autre un petit fayot que tout le monde haïssait. Mais rien à voir avec leur saut de classe.

Ah si j'ai sauté la GS, j'ai jamais eu aucun soucis suite à ça.

Dernière modification par Cpasmoi ; 15/02/2016 à 17h18.
Citation :
Publié par Cpasmoi
Vous avez eu de salles expérience, je n'ai pas vécu les même (en tant qu'observateur). Les profs, rien trop à redire, les connards étaient des connards avec tout le monde également.

Pour les élèves, on avait tendance à considérer ceux qui avaient sauté comme des dieux au primaire. Rendu au collège c'était surtout une question de personnalité: un était un mâle alpha qui apprenait aux filles à fumer aux toilettes, l'autre un petit fayot que tout le monde haïssait. Mais rien à voir avec leur saut de classe.
Mdr j'ai exactement le même ressenti. J'ai jamais vu un prof me saquer (ou saquer un autre élève ayant sauté une classe) parce qu'il avait sauté une classe. Par contre, saquer des branleurs, oui. Franchement, j'ai jamais ressenti de différence de traitement par rapport aux autres élèves, ni dans la cour de récré avec les autres. Juste en sport où j'aurais pu être un peu pénalisé, mais au final même pas tant que ça, je m'en sortais pas mal (mais je faisais du sport en extrascolaire).
C'est vraiment du cas par cas, mais je suis franchement surpris de voir la proportion de posteurs qui ont vécu un saut de classe comme un drame
Après, à partir de 2 classes je pense que c'est vraiment plus chaud (surtout si tardivement), parce que la différence d'âge est vraiment marquée.
Citation :
Publié par Laadna
il y a des communautés web qui regroupent ces gens-là et ou tu auras sans doute des échanges plus intéressants qu'avec des random qui pensent que raconter leur expérience de saut de classe a quoi que ce soit à voir avec le sujet.
oui je viens de m'y mettre sur le conseil de Madee, mais faut pas dévaloriser JoL non plus : pour ce qui me concerne, ce fil m'a fait beaucoup avancer en l'espace de 2 jours et j'espère qu'il pourra aider d'autres personnes à l'avenir
Message supprimé par son auteur.
@Leucosie: Tout à fait, c'est d'ailleurs ce qui les différencie des psychiatres... Mais a en entendre certain, j'ai l'impression qu'ils prennent les psy comme Jean-Pierre, marabout et diseur de bonnes aventures, qui va leurs vendre des gri-gri....
Citation :
Publié par Niluje
C'est vraiment du cas par cas, mais je suis franchement surpris de voir la proportion de posteurs qui ont vécu un saut de classe comme un drame
Après, à partir de 2 classes je pense que c'est vraiment plus chaud (surtout si tardivement), parce que la différence d'âge est vraiment marquée.
Un drame je dirais pas ça. Je le qualifierai plutôt de complication ou d'obstacle pour au final peu voir pas de bénéfices. La majorité des retiurs que j'ai eu sur le saut de classes sont globalement mauvais. Après c'est au cas par cas. Et même si je voens d'un collège de campagne mon lycée était un des plus côté de la région et c'est pourtant là où j'ai eu le plus de problèmes avec les profs.
Citation :
Publié par Leucosie
Les psychologues répondent à une demande, ils ne vont pas aller chercher les parents. Et puis l'analyse des résultat d'une passation de test correspond à plusieurs heures de boulot après la consultation, ce n'est pas de tout repos ! Sans compter ensuite l'interprétation et la remise en forme des résultats destinée à l'enfant et aux parents...
et les tests coûtent cher (1400€ pour le WISC 4), l'autre psy que l'on connaissait attendait le WISC 5 pour l'acheter, vu le prix que cela lui coûtera

par contre, pour les heures de boulot, qu'on imagine assez galère, je vois qu'il existe pour la VA une version pour ipad http://www.helloq.com/tests/wisc-v.html je ne sais pas exactement ce que cela change/vaut, mais une fois l'investissement réalisé (2 ipad, formation..) cela doit faire gagner du temps

Citation :
Publié par Leucosie
Et puis concernant ce thread, l'OP a certainement consulté un psychologue pour enfants spécialisé dans la passation des tests ou échelles d'intelligence. Les 4-5 séances post-test sont nécessaires, ce ne sont pas juste des résultats statistiques crachés au visage des parents, il y a un minimum de suivi et d'accompagnement...
oui : 3 séances, dont 2 de passation, une d'explication = env 280€

Dernière modification par znog ; 15/02/2016 à 18h44.
Citation :
Publié par debione
@Leucosie: Tout à fait, c'est d'ailleurs ce qui les différencie des psychiatres... Mais a en entendre certain, j'ai l'impression qu'ils prennent les psy comme Jean-Pierre, marabout et diseur de bonnes aventures, qui va leurs vendre des gri-gri....
C'était vraisemblablement un troll. Quoiqu'il en soit, ce genre de propos existe en dehors de JOL. On peut même généraliser ça à l'ensemble des professions. Elles comportent toutes leurs lots de préjugés.
On apprend à expliquer les nuances quand les personnes sont réellement curieuses et à faire un sourire quand ce n'est pas le cas.
Citation :
Publié par znog
oui je viens de m'y mettre sur le conseil de Madee, mais faut pas dévaloriser JoL non plus : pour ce qui me concerne, ce fil m'a fait beaucoup avancer en l'espace de 2 jours et j'espère qu'il pourra aider d'autres personnes à l'avenir
En même temps Vanité avait parfaitement répondu dès la 1ere réponse de ce thread. Après, tu fais ce que tu veux, c'est toi le responsable de l'éducation de tes enfants, pas JOL.
Citation :
Publié par znog
oui je viens de m'y mettre sur le conseil de Madee, mais faut pas dévaloriser JoL non plus : pour ce qui me concerne, ce fil m'a fait beaucoup avancer en l'espace de 2 jours et j'espère qu'il pourra aider d'autres personnes à l'avenir
C'est comme wikipedia, c'est un bon point de départ mais faut surtout pas s'y arrêter.

Madee a donné quelques noms intéressants si tu veux aller chercher des lectures sur ces sujets. J'enfonce le clou sur Olivier Revol dont une enseignante m'a également parlé en bien (en même temps ça doit être un de ses collègues), ainsi qu'un classique qui permet de comprendre de quoi on parle quand on qualifie quelqu'un de "doué" au sens ordinaire du terme : Les intelligences multiples d'Howard Gardner. Un autre livre qui aborde la question de la surdouance (avec toutes les réserves précisées par Madee sur les représentations que ce mot convoque) d'une manière particulière, celle de la manière dont le surdoué perçoit cette appellation, ce qu'il vit et le monde qui l’entoure à base de témoignages commentés et non d'une étude froide et extérieure au sujet : Différence et souffrance de l'adulte surdoué de Cécile Bost. Un dernier que j'ai pas encore lu (mais j'ai passé suffisamment de temps avec un de ses disciples pour savoir de quoi retourne sa pensée) et qui présente en fait une manière de se comporter avec autrui qui me semble pouvoir permettre de ne plus s'encombrer de ces catégorisations (parce que finalement, ce dont souffrent ces enfants et adultes plus que les autres, c'est d'une plus grande difficulté d'adaptation à la violence et à la normalisation des relations sociales quotidiennes) : René Barbier, L'approche transversale, l'écoute sensible en sciences humaines.

Dans les mot clés qui peuvent aussi te permettre de poursuivre tes recherches, tu peux zyeuter du côté de l'hyperactivité mentale (ou cognitive je ne sais plus) et de l'intelligence émotionnelle.

Et au risque d'enfoncer une porte ouverte, sur ces sujets mieux vaut aller lire dans une bibliothèque universitaire plutôt que d'acheter du tout-venant en bibliothèque municipale, en librairie ou sur un site de vente. Ça ne garantit pas le sérieux de l'auteur mais le filtre est déjà énorme.
Puisqu'on parle pas mal de psys pour enfants ici, est-ce que vous avez une fourchette de tarif et de durée ?

J'ai vu 280€ pour trois séances dans un message un peu plus haut, mais j'ai lu un peu en diagonale le reste du topic. En gros tout le monde est d'accord pour parler de 100€ par séance environ et de trois à cinq séances pour démarrer ?
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Assurancetourix
56€ avec une bonne prise en charge mutuelle (et un peu sécu) si conventionné.
Cauchemars de môme : 50€ / séance 3 sessions, pas de remboursement demandé (c'est plus onéreux d'aller voir le psychiatre pour une prescription, voir plus bas)

Dans notre situation, cela a très bien marché avec la psy, et on garde le contact par mail et tel... et elle est de très bon conseil



Question : pour les 280€ du wisc j'ai oublié de m'en occuper et oui, il y a la mutuelle. Si la prescription date d'après l'examen ça marche tout de même ? je pose la question de la prise en charge spécifique d'un bilan intellectuel

// edit conditions pour ma mutuelle
  1. un remboursement de 8 euros par séance individuelle, dans la limite de 150 séances
  2. une attestation de visite chez un médecin psychiatre. Ce document témoigne du suivi médical et atteste du caractère adapté d'une psychothérapie au cas du mutualiste.

Dernière modification par znog ; 16/02/2016 à 14h11.
Je prends ce fil en retard, mais je suis père de 2 THQI de 10 et 7 ans et la réponse peut être très différente selon l'enfant.

Après de nombreux problèmes de comportement à l'école (dès la première année de maternelle) et de nombreux rdv avec l'institution (instits, directrice, psy scolaire, médecin scolaire), l'aîné a finalement été testé en CP. Il est THQI (je déteste les termes "précoce" et "surdoué" qui ne sont pas adaptés) et le psychiatre qui l'a suivi a recommandé un saut de classe pour éviter qu'il s'ennuie trop et donc perturbe la vie de la classe.
A la rentrée en CE1, il a été mis en classe double niveau (CE1/CE2) dans le but de le faire terminer l'année en CE2. Echec complet..... Un vrai massacre, autant scolaire que humain, avec un début de phobie scolaire. Plusieurs raisons à ce massacre, autant de la faute de l'école ("Il va trop vite pour les autres, il faut que vous le freiniez! arrêtez de le laisser lire des livres à la maison.") que de son immaturité.

On a dû finalement se résoudre à déménager pour se rapprocher d'une école privée. Cette école est lié à un collège qui dispose d'une classe spécifique HQI. Si il n'y a pas de programme spécial en tant que tel en primaire, les parents d'HQI du coin anticipent le collège, ce qui fait qu'au final il y a quasiment 1/3 d'élève concerné par classe et surtout une équipe éducative qui sait gérer!
Il a recommencé en CE2, normalement, et depuis tout roule (ou presque). Il est maintenant en CM2 et le saut de classe n'est plus envisagé. Les instits ont su lui donner de quoi se "nourrir" et sa scolarité est bonne.

L'école gère à peu près une 10aine de saut de classe par an, la plupart pendant l'année scolaire (j'ai l'exemple d'un copain de classe de mon fils qui est allé du CM1 au CM2 en avril pour rentrer en 6eme l'année suivante). Et si le QI et les résultats scolaires sont pris en compte, la maturité et l'envie du gamin sont les points les plus importants pour eux. Il n'y a pas de règle fixe, et chaque décision est prise en fonction de l'enfant.

Pour le 2eme, il ressemble plus au tien. On l'a testé à 6 ans sur les conseils du psy de l'aîné qui partait du principe que les fratries HQI sont fréquentes. Au niveau scolaire, aucun problème, très bon élève, aucun problème de comportement (profil "je me fonds dans la masse"). Le saut de classe a été discuté cette année (il est en CP) mais vu son intégration "social", pas forcément une bonne idée. On a mis l'idée de côté, on verra plus tard si le besoin se fait sentir (au niveau des apprentissages et intellectuel).

En résumé, chaque HQI est différent et ses besoins scolaires aussi. La maturité de l'enfant est peut être plus importante à prendre en compte que ses capacités. Si jamais vous optez pour le saut de classe, je te conseillerai surtout de bien échanger avec l'école et de vérifier leur état d'esprit par rapport à ça. Pour l'avoir vécu, c'est déterminant.

Pour la suite, je plussoie Madee sur Olivier Revol. J'ai eu l'occasion d'assister à une de ses conférences et de lire ses livres, c'est très utile pour tenter de comprendre nos enfants et leur particularité.
Dernier point, prend contact avec l'ANPEIP local. Echanger avec d'autres parents nous a beaucoup aidé à appréhender ce "problème" et à réfléchir aux décisions à prendre.
Bonjour,

Ce fil m'intéresse énormément.

En fait je suis au tout début de cette réflexion.

En effet, la maîtresse de ma fille, 4 ans 1/2 (ma fille, hein... pas la maîtresse), en moyenne section de maternelle, nous a convoqués en rdv courant janvier.

Elle nous a annoncé que ma fille commençait à savoir lire :
- b-a, ba compris
- début de compréhension des syllabes et sons plus complexes (ou, on, ch, etc)
- compréhension du sens du mot lorsque les syllabes dont déchiffrées ("po - li - ce" devient "police", ce qui a priori est une étape qui prend du temps, même chez les enfants "en avance").

Bref, elle nous dit qu'elle a un niveau de 1er trimestre de CP.

Elle ajoute qu'aucun saut de classe n'est envisagé/-able en cours d'année, et qu'elle est moyen chaud pour lui faire sauter la grande section et la faire passer direct au CP.

Mais elle nous dit que ma fille saura sûrement bien lire d'ici la fin de l'année, et que du coup elle va s'ennuyer en CP. La maîtresse dit qu'il nous sera très probablement proposé de faire CP + CE1 en un an. J'avoue être assez peu emballé par l'idée. Ma fille est joyeuse, a l'air d'aimer ce qu'elle fait à l'école et même si je fais en sorte de la stimuler à la maison, je souhaite qu'elle vive sa vie d'enfant sans qu'elle ressente une pression quant à ses capacités ou résultats.

L'équipe pédagogique (qui semble faire un super taff) a observé ma fille :

- elle joue principalement avec des enfants de grande section ;
- se fait "respecter" / est bien intégrée ;
- console ses copines quand elles ont un "coup de mou", ce qu'elle-même n'a jamais ;
- anticipe les consignes / a généralement compris ce qu'il faudrait faire dans les ateliers avant que la consigne ne soit expliquée ;
- a terminé le "travail" 10 minutes avant tout le monde, et semble simplement contente d'avoir terminé, pas blasée par quelque chose qu'elle considérerait comme trop facile ;
- de manière générale est motivée, joyeuse, et appréciée.

On va dire qu'avec ma femme, on est pas plus surpris que ça. On est conscients qu'elle adore l'école et est passionnée de livres, de lettres, de "connaissance". Pour autant, on s'est jamais dit que c'était une "surdouée".

Mais le rdv avec la maîtresse nous a fait bizarre. A priori même si son "avance" n'est pas exceptionnelle, elle reste quand même très rare (la maîtresse nous dit que ma fille serait le 2ème "cas" dans l'école sur les 10 dernières années).

La maîtresse nous suggère de lui faire rencontrer la psy scolaire, pour la "tester" et voir ce qu'il est possible de faire (ou de ne rien faire d'ailleurs, la maîtresse passant son temps à rappeler que si la situation convient à notre fille, il est sans doute inutile de faire quelque chose). J'en profite pour dire clairement qu'à aucun moment je ne cherche ici de solution à un "problème". Je cherche juste à faire au mieux pour ma fille. Et ce mieux consiste peut-être à ne rien faire.

Notre chance, c'est que, d'après les maîtresses (petite section, moyenne section, directrice d'école), sa classe est exceptionnelle, dans le sens où il y a au moins une douzaine d'enfants "moteurs" là où il y en a généralement 3 ou 4 par classe, et que dans l'autre sens il n'y pratiquement pas d'élèves perturbateurs. Du coup les maîtresses vont vite et font plus de choses. De même, c'est une classe avec 20 moyennes sections, et 9 grandes sections. Et la maîtresse nous a dit qu'elle proposerait à notre fille de faire certains exercices des grands.

Pour ceux qui sont passés par là, pourriez-vous un peu me dire ce qu'il va/peut se passer :

- quels tests vont être passés ?
- va-t'on nous suggérer de voir des "tiers" (psy privés, tests payants, etc)
- quels types de tests sont passés, dans quel ordre. Je lis plein de choses, plein de tests avec des noms compliqués et je suis perdu.

En gros, Znog, ton enfant a été "diagnostiqué". Ma question c'est : comment fait-on ce diagnostic ?

Merci à tous ceux qui prendront le temps de me répondre.

Dernière modification par Centaure ; 16/02/2016 à 13h32.
@Centaure : ca ne veut pas dire grand chose à ce stade a mon avis.. Mon 2eme savait tout lire de manière fluide à sa rentrée en grande section... Quand on en a parlé avec la maitresse, elle nous a dit qu'elle avait remarqué qu'il lisait tout mais elle nous a dit qu'il essayait de le cacher ( pourquoi ? il a pas voulu nous dire ... il est pas super expansif ). Du reste il n'était pas seul, une autre petite fille de sa classe lisait parfaitement aussi depuis la grande section.

Du coup la question de le faire passer direct en CE1 nous a effleuré vite fait mais on a vite décidé que ca n'avait aucun interet, d'une part il a une écriture assez crado, un niveau de math dans la norme je pense et puis une maturité pas forcément en avance ainsi qu'une socialisation fragile, il se fait déjà pas énormément de copains.
En CP il y a certes la lecture mais pas que, et j'ai pleinement confiance dans la prof pour l'occuper. Et faire passer des tests ou meme sauter des classes à des enfants quand l'école se passe très bien pour eux, j'ai du mal à comprendre l'interet et c'est même surement nocif. Si ta fille est joyeuse , pourquoi vouloir casser ça ? ( d'ailleurs tu ne veux pas j'ai bien compris )

Il est évident qu'il faut agir quand l'enfant présente des troubles , un mal-être etc... mais sinon ?

Dernière modification par Njuk ; 16/02/2016 à 14h34.
Citation :
Publié par Angelor
Dernier point, prend contact avec l'ANPEIP local. Echanger avec d'autres parents nous a beaucoup aidé à appréhender ce "problème" et à réfléchir aux décisions à prendre.
en toute sincérité, tu l'as peut-être vu plus haut : En fait, je n'ai pas vraiment le besoin de me rapprocher de parents qui ont des enfants HP-complexe, qui représentent la plupart des cas de figure. Parce que mon fils n'est pas complexe, au contraire il est très facile à vivre, c'est une crème.

Alors peut-être que si on décide le saut de classe, on va créer des problèmes où il n'y en avait pas, peut-être qu'au contraire on va faire la bonne chose au bon moment, peut-être qu'il faut ne surtout pas le traiter différemment... je ne sais pas

je réalise que je n'ai pas "digéré" les résultats arrivés il y a 4 jours. Alors je suis content bien sûr, mais peut-être au fond un peu dans le déni..


Citation :
Publié par Centaure
En gros, Znog, ton enfant a été "diagnostiqué". Ma question c'est : comment fait-on ce diagnostic ?
tu as plein de personnes de bon conseil sur ce fil, mais il y aussi des grincheux. Je serais toi, vue ta situation cruciale j'irai sur un forum spécialisé sur le sujet. Je te l'envoie par MP

C'est vraiment très utile de dialoguer avec une bonne psy spécialisée pour diagnostiquer/être conseillé. Là c'est simple : google maps + le net
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