Donc certains français profitent à fond pendant 20 ans du système éducatif (pas parmi les plus coûteux des pays développés), dans une relative stabilité politique,économique et sociale (comparé à d'autres pays dans le monde), et quand ils seraient en mesure de faire profiter la France des bienfaits acquis, ils se barrent. Bravo la reconnaissance
Je fais partie de ces personnes qui ont quitté la France (il y a 12 ans techniquement parlant, même si je suis revenu deux ans puis deux ans et demi), j'ai la possibilité de revenir si je le souhaite, mais pour l'heure ce n'est pas le cas. (Pourtant j'habite en Roumanie en ce moment...)
Je suis parti parce que c'était soit ça, soit le chômage.
Est-ce que partir signifie ne pas être reconnaissant ? J'ai envie de dire qu'il n'y a aucun rapport...
Avoir fait sa scolarité dans un pays nous force-t-il à rester dans le dit pays ? Non, et j'espère que ça ne sera jamais le cas. Si j'étais resté en France je n'aurai pas l'expérience que j'ai actuellement, je n'aurai pas mes connaissances, je n'aurai pas non plus mon train de vie. (Et celui-ci n'est pas dû qu'à la Roumanie, j'avais le même au UK.)
Etre en France aujourd'hui, ça voudrait dire réduire mes possibilités. Dois-je le faire parce que j'ai fait mon Lycée en France ? Combien de temps doit on passer à "repayer", selon toi, ce que la France nous a offert ? Deux ans pour le collège, trois pour le Lycée, six pour l'Université ? On fait des barèmes ?
Je ne considère pas que je dois quoi que ce soit à la France, je vais là où je peux évoluer et je reste si je me sens bien.
L'idée même de devoir rester dans un pays parce que c'est là qu'on a reçu notre éducation me gêne énormément, surtout si on regarde l'idée même sur un plan plus large. Ne aps partir signifie-t-il ne pas investir ? Si on considère qu'un Français doit rester en France pour "rembourser" ce qu'il a reçu, on est en droit de se dire que ce doit être la même chose pour les étrangers.
Si on ferme tout, quel est le gain, au final ? Ces échanges avec l'extérieur apportent trop, sur tous les plans, pour se forcer à rester dans un pays qui n'a pas forcément grand chose à nous proposer.