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La taille moyenne des exploitations françaises et allemande est équivalente et plus de 2 fois supérieure à celle des exploitations espagnole.

Le problème de l'agriculture vient surtout du manque de remise en question de certains agriculteurs ces dix dernières années. D'un côté on a ceux qui se sont diversifiés et modernisés et de l'autre on a ceux qui pleurent parce que l'Etat ne les aide pas assez.
D'après ce que j'ai pu voir vite fait, les allemands semblent faire mieux (plus d'exportations) avec moins. Après la taille des exploitations peut être variable en Allemagne donc la moyenne cache des tailles d'exploitations très différentes. Pour l'espagne j'ai pas trouvé rapidement des choses aussi détaillées et j'ai pas trop la motivation de faire une étude détaillée.

Selon L'INSEE ça donne Allemagne 56.05, France 54.90, Espagne 24.56 et europe 14.64 en taille moyenne d'exploitation (mais ça veut pas dire grand chose).

http://www.senat.fr/rap/r11-628/r11-6283.html

"Les exploitations agricoles ont une surface moyenne de 46 hectares en moyenne, contre 55 en France. La situation entre l'Est et l'Ouest reste très contrastée, la taille moyenne des exploitations de l'Ouest étant de 33 hectares, chiffre en augmentation régulière, tandis qu'à l'Est les exploitations ont une superficie moyenne de 183 hectares."

"2. Des avantages compétitifs remarquables

Comme les autres secteurs de l'économie, la filière agricole allemande bénéficie d'un environnement favorable, qu'il s'agisse de prélèvements publics inférieurs, d'une fiscalité accommodante pour les sociétés, d'un coût du travail comparable désormais à celui de ses concurrents, voire plus intéressant - notamment dans les secteurs des abattoirs et du salariat occasionnel -, d'une économie très tournée vers l'international, d'une position centrale en Europe et d'une recherche particulièrement active.

En outre, le secteur agricole allemand a connu au cours des dernières années des éléments particuliers d'amélioration de sa compétitivité.

L'instauration progressive d'une aide à l'hectare dans un même Land - une pour les terres arables, l'autre pour les pâturages - a conduit les agriculteurs à repenser leur système de production en fonction de leurs atouts, entraînant notamment une réduction de la production de viande bovine au profit de la production de porcs (+ 30 % en 7 ans).

Le développement des énergies renouvelables, et particulièrement des bioénergies, profite directement aux agriculteurs4(*).

La gestion des soutiens publics est réalisée au niveau des Länder, ce qui permet de mieux coller à la réalité du terrain. C'est ainsi que la Bavière ou le Bade-Wurtemberg soutiennent leurs petites exploitations, notamment grâce à des aides agro-environnementales généreuses, tandis que la Basse-Saxe suit un modèle caractérisé par de grandes exploitations très performantes, tournées vers la production de lait ou de porcs, bénéficiant en outre d'installation de biogaz valorisant les déjections, et que les Länder orientaux ont conservé de vastes structures céréalières qui se modernisent peu à peu. Par ailleurs, les pouvoirs publics n'hésitent pas à soutenir des exploitations de grande dimension.

La transcription des directives communautaires, essentielles dans la réglementation du secteur agricole, a lieu à l'identique, c'est-à-dire sans ajout de contraintes nationales supplémentaires. Naturellement, ce principe connaît des exceptions, dans le bien-être animal par exemple, mais illustre bien le souci permanent de conserver une bonne compétitivité.

La pression de la grande distribution est très forte, les Allemands étant particulièrement attentifs au prix de leur alimentation. Cela oblige l'aval à tenir ses marges, mais constitue un atout quand les chaines allemandes se développent à l'étranger.

Le régime de TVA « au forfait » est hérité du temps où le régime agromonétaire faisait que l'Allemagne avait des prix agricoles supérieurs à ceux du reste de l'Europe et avait négocié un dispositif fiscal particulièrement favorable pour ses agriculteurs.

3. Une politique agricole définie à deux niveaux

En Allemagne, la politique agricole est une compétence partagée entre l'État fédéral et les Länder. Chacun des 16 Länder possède ainsi son gouvernement régional, comprenant notamment un ministre de l'agriculture, et son administration.

Si les fonctions de gestion relèvent de la compétence des Länder, les fonctions législatives relèvent d'abord de celle de l'État fédéral. Les 16 ministres de l'agriculture des Länder et le ministre fédéral se retrouvent au moins deux fois par an dans le cadre de la « conférence des ministres de l'agriculture » pour définir les grandes orientations de la politique agricole allemande. Les Länder conduisent toutefois des politiques différentes, fondées sur des exploitations familiales nombreuses au Sud, sur des exploitations très compétitives à l'Ouest et tournées vers les grandes cultures à l'Est.

En 2005, l'Allemagne s'est engagée sur la voie du découplage total de ses aides directes. Elle les a réparties entre les Länder et a inscrit dans la durée une redistribution des soutiens publics depuis les terres arables vers les pâturages. Depuis 2010, le processus de convergence des aides, qui doit aboutir à une aide unique à l'hectare dans chaque Land en 2013, est engagé.

Le gouvernement allemand a présenté à Bruxelles en 2006 un plan stratégique national pour mettre en oeuvre les mesures de développement rural. Ainsi, l'Allemagne doit recevoir près de 8,1 milliards d'euros de fonds européens pour le promouvoir sur la période 2007-2013, auxquels s'ajoute une enveloppe nationale de plus de 5 milliards d'euros."


http://www.chambres-agriculture.fr/f...e_francais.pdf

http://www.insee.fr/fr/themes/docume...3F172#tableaux
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Dernière modification par Dervernichter ; 10/09/2015 à 16h47.
Message supprimé par son auteur.
Sur le principe c'est intéressant mais dans le fond je ne vois pas comment ça serait réalisable. L'agriculture n'est pas une entreprise privée, il faudrait exproprier les gens, leur donner un statut de fonctionnaire, le coût serait énorme. Humainement et légalement je ne vois pas comment ça serait possible.

Par contre développer un secteur national agricole pourquoi pas mais le cout serait faramineux. Avec toutes les subventions qu'ils reçoivent de toutes façons le secteur est déjà presque national. Ce qu'il faut surtout c'est une agriculture de meilleure qualité, développer le bio pour occuper des segments avec moins de concurrence et plus rentable plutôt que de gaspiller de l’argent comme on le fait avec la pêche.
Citation :
Publié par orime
Il me semble que ce sont surtout les éleveurs qui morflent. Parler d'une taille d'exploitation en Ha n'a pas de sens en ce qui les concerne.
C'est là où les coûts semblent être les plus importants avec des marges faibles d'après ce que j'ai pu comprendre.

Pour la nationalisation du secteur agricole ce n'est pas possible avec les règles européennes actuelles...Après si on parle de changer tout pour faire autre chose, je pense que la décision ne sera pas prise par le gouvernement français et les partenaires européens actuels. Je crois plutôt à une détérioration du secteur français avec des mesures de court terme du types pansement sur une plaie ouverte, comme semble faire Hollande actuellement.

Mais attention les allemands râlaient sur l'aide décidée par Hollande et ils ont raison. Les aides directes sont interdites. Les allemands sont plus intelligents, ils font travailler des personnes d'europe de l'est au salaire de leur pays, ça c'est permis...Mais c'est la même chose, seul l'habillage change.

Dernière modification par Dervernichter ; 10/09/2015 à 18h09.
Citation :
Publié par Keyen
Je rate un truc important?
Sans vouloir faire de mauvais esprit avec une comparaison douteuse, l'URSS a déjà essayé de nationaliser les exploitations agricoles. Résultat, les rendements ont dégringolé car les travailleurs n'étant plus propriétaires de leurs outils de production, ne voyaient pas l'intérêt de travailler plus que pour la forme. Une exploitation agricole a besoin de plus de 35 heures de travail par semaine pour fonctionner.

On a le même procédé aujourd'hui en France avec les mêmes effets pour des raisons identiques dans les équipements culturels et socioculturels, certains sont gérés par des associations (financées par de l'argent public) et d'autres directement par l’État ou des collectivités territoriales... L'investissement et le dynamisme de ces structures et de celles et ceux qui y travaillent n'a rien à voir.
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
Sur le principe c'est intéressant mais dans le fond je ne vois pas comment ça serait réalisable. L'agriculture n'est pas une entreprise privée, il faudrait exproprier les gens, leur donner un statut de fonctionnaire, le coût serait énorme. Humainement et légalement je ne vois pas comment ça serait possible.

Par contre développer un secteur national agricole pourquoi pas mais le cout serait faramineux. Avec toutes les subventions qu'ils reçoivent de toutes façons le secteur est déjà presque national. Ce qu'il faut surtout c'est une agriculture de meilleure qualité, développer le bio pour occuper des segments avec moins de concurrence et plus rentable plutôt que de gaspiller de l’argent comme on le fait avec la pêche.
Tu parles de rentabilité alors qu'il s'agit d'un secteur vital
Si demain on décide d'arrêter les frais et d'importer notre bouffe, et que après demain on décide de nous couper les vivres (littéralement pour le coup), on fait quoi ?
J'ai quand même aucun mal à trouver viande, fruit et légumes produits en France sans surcoût monstrueux (voire sans surcoût tout court) (moins de choix sur le poisson par contre j'ai l'impression?), du coup j'ai (faussement?) pas du tout l'impression que notre agriculture soit aux bornes de la disparition pure et simple.
Citation :
Publié par Eden Paradise
Tu parles de rentabilité alors qu'il s'agit d'un secteur vital
Si demain on décide d'arrêter les frais et d'importer notre bouffe, et que après demain on décide de nous couper les vivres (littéralement pour le coup), on fait quoi ?
Il parle de rentabilité parce que c'est comme ça que ça marche en europe et dans le monde. Tout le monde connaît les secteurs important et fait tout pour les garder (sauf en France où on se demande vraiment ce qui se passe parfois). Ceux qui ne sont plus rentables perdent leurs entreprises et si t'en perds trop tu perds des pans stratégiques de ton économie et à terme ton indépendance. C'est une guerre sans canon, mais avec les mêmes effets politiques sur la gouvernance des Etats.

Les mesures structurelles, il faut les prendre maintenant, sinon l'écart avec nos concurrents européens ou mondiaux va s'accentuer. Quand t'as plus de cash pour investir et que la banque te refuse le prêt...c'est finit, ça devient juste une question de temps avant que tu fermes.

S'approvisionner auprès de filières directes d'agriculteurs près de chez toi ça coûte effectivement pas si cher que ça...bizarrement.

Dernière modification par Dervernichter ; 10/09/2015 à 18h34.
Certains produits coûtent plus cher, et certains moins. Y a pas de règle unanime disant que tous les produits de tels pays sont moins chers que les produits français.

La crise actuelle est portée par les éleveurs, qui représentent 200 000 exploitations dont 20 000 sont en crise. C'est pas comme si l'intégralité du monde agricole était en crise. Vous avez qu'à aller rencontrer des agriculteurs pour vous en rendre compte.
Citation :
Publié par Dervernichter
Il parle de rentabilité parce que c'est comme ça que ça marche en europe et dans le monde. Tout le monde connaît les secteurs important et fait tout pour les garder (sauf en France où on se demande vraiment ce qui se passe parfois). Ceux qui ne sont plus rentables perdent leurs entreprises et si t'en perds trop tu perds des pans stratégiques de ton économie et à terme ton indépendance. C'est une guerre sans canon, mais avec les mêmes effets politiques sur la gouvernance des Etats.
Précisément
La bouffe c'est un secteur autant vital sinon plus que l'armement.
Mais on sort du sujet de la fiscalité
Citation :
Publié par Assurancetourix
J'ai quand même aucun mal à trouver viande, fruit et légumes produits en France sans surcoût monstrueux (voire sans surcoût tout court) (moins de choix sur le poisson par contre j'ai l'impression?), du coup j'ai (faussement?) pas du tout l'impression que notre agriculture soit aux bornes de la disparition pure et simple.
Bah parce que les agriculteurs sont pressurisés à mort et qu'ils dépendent de subventions pour survivre. Ce qui fait que ton surcoût tu le payes dans les impôts. Mais il va y en avoir de moins en moins c'est une évidence.
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