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Les peines privatives de liberté et les établissements carcéraux
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Sans vouloir retourner le couteau dans la plaie : il aurait pris 3 jours, tu l'aurais croisé le lundi d'après et chaque lundi depuis, je pense que tu l'aurais vécu différemment.
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09/02/2015, 13h20 |
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Mais la vie est pleine de gens comme toi, qui assène sur les forums des paroles de gens qui ne te demande pas de parler en leurs noms... Donne-moi 1/4 d'heure de parole avec ces fameux gens là, et je leur ferai voir ce que les gens bien-pensant"ho mon pauvre petit chou, tu verras le méchant va aller en zonzon pout très longtemps et du coup tu verras tu vas aller mieux" ne sont en fait pas des paroles pour aider la victime, mais des paroles pour se préserver soi-même... Car pour la victime cela ne change pas grand-chose. Il ne faut vraiment ne jamais avoir été victime, ou suivre les préceptes de son entourage qui n'a pas été victime d'un truc grave pour tenir des discours pareil. Tu prends un cas extrême (3 jours) pour illustrer ton propos, je le prendrais plutôt extrême dans le sens temps du deuil (3 ans)... La prison est aussi la pour protéger l'agresseur de la vengeance, pour protéger l'entourage d'acte qui les amènerais aussi à la case prison. |
09/02/2015, 14h01 |
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Alleria Windrunner |
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Je partage complètement ton point de vue. La sanction pénale ne produit pas les effets fantasmés par certains. Dans l'ensemble, elle ne prévient pas le passage à l'acte et ne guéri pas le condamné. C'est valable pour l'amende comme pour la prison. |
09/02/2015, 15h28 |
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Alleria Windrunner |
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09/02/2015, 16h10 |
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#258144 |
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La réalité, c'est de regarder les faits. En criminalité comme dans le reste, on doit travailler en utilisant la méthode scientifique. On utilise un processus itératif d'essai-erreur (pour nous ça se joue à l'échelle de l'Histoire de l'humanité hein), on garde ce qui marche, et on vire ce qui ne marche pas. Et comme dans tout procédé scientifique, on ne peut affirmer que des choses démontrables. Par exemple, affirmer que dans un monde sans sanction, les gens feraient n'importe quoi. Déjà, c'est un sophisme de l'homme de paille, puisque personne ici n'a parlé de créer un monde sans sanction. Ensuite, cette affirmation relève du domaine de la croyance. En effet, il n'existe pas de monde sans sanction, donc il n'est pas possible de tester la véracité ou non de cette théorie. Et si votre "bon sens" vous dit que si, dites vous bien que votre bon sens vous dit également que le Soleil tourne autour de la Terre lorsque vous regardez le ciel. La démarche scientifique ne s'arrête pas à ce que nos sens nous disent, à ce que l'on perçoit ostensiblement. C'est pourquoi, lorsque la réalité montre que mieux traiter ses prisonniers diminue la criminalité et la récidive, on se fiche éperdument des croyances, préjugés, et a priori. Seul compte le réel. Aujourd'hui, la société française vit avec près de 200 siècles de retard sur les études criminologiques. On est bloqué en l'an 1800. On sait mieux faire, mais on ne fait pas. Comme si on avait connaissance de tous les moyens de communication à distance (téléphone, internet, ordinateur, etc.), mais qu'on refusait de s'en servir parce que le peuple en a peur. Et la peur, c'est un excellent vivier de votes pour les populistes de tout bord. Alors on continue avec le système actuel. Mais manifestement c'est un système qui a encore de beaux jours de lui puisque l'appel au rationalisme est beaucoup moins efficace que le sensationnalisme et l'émotion. @ Dazzle: Plusieurs choses mais je vais essayer de faire court. Tu as entièrement raison sur le fait qu'on peut faire dire ce qu'on veut aux chiffres. Mais c'est principe vaut surtout en politique, et non lorsqu'on discute entre spécialistes. De la même manière qu'il y a un consensus scientifique pratiquement unanime sur le réchauffement climatique , il en va de même en politique pénal. Je n'ai pas lu un auteur qui ne juge que le système marche sur la tête. Le problème étant, encore une fois, quand science et politique se rejoignent. Et c'est là qu'on a des mouvements climatosceptiques, que l'on retrouve comme étant financés par des compagnies pétrolières. Pour le pénal, c'est là où intervient la droite, qui joue sur la corde sensible de la peur, et où traiter les autres de laxisme en disant que nous on est fort, ça permet de gagner des voix sans faire grand chose, si ce n'est établir un peu plus d'obscurantisme. Et non, Zémour et Laurent Obertone ne sont pas criminologues. Ils sont compilateurs de faits divers à des fins idéologiques. Pour Norvège / US, ce ne sont que deux exemples, c'est vrai. Mais il y en a d'autres. Je ne connais pas du tout HK donc je ne m'exprimerai pas sur leur politique pénale, m'enfin dire qu'une dictature a une politique pénal qui marche bien, quand on est une démocratie, ça fait pas rêver non plus quoi. C'est clair que les régimes dictatoriaux font carrément bander les grands croisés de la vertu qui voudraient voir tous les criminels croupir au fond d'un trou toute leur vie, si ce n'est pire, mais bon, une dictature, c'est quand même beaucoup d'externalités négatives à gérer quand on en est simple citoyen. Pour le laxisme français enfin, le droit français n'a jamais été aussi dur. Quand j'étais en 3ème année, il y avait un projet de réformer l'ordonnance de 45 (ordonnance sur l'enfance délinquante), prise par l'homme le plus laxiste de France bien connu sous le nom du Charles de Gaulle, au sortir d'une période plutôt perturbée puisqu'on lui a donné le nom de 2nde Guerre Mondiale. Mais aujourd'hui, en 2015, il est nécessaire de pénaliser d'avantage l'enfant ? Pour le coup, remonter le temps du droit français n'est pas très difficile. Depuis 1945, le droit pénal s'est alourdit, les régimes d'exception se sont multipliés, les peines amplifiées, et les juges n'y vont pas de main morte (tant qu'il reste de la place en prison du moins). Le mythe du laxisme est un mythe politique à but idéologique qui n'est pas fondé sur les faits. |
09/02/2015, 17h27 |
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Alleria Windrunner |
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Ne serait ce pas simplement une question de cercle vicieux ?
Parce que des politiciens démagogues utilisent la rhétorique du "pensons d'abord aux victimes" et fustigent le laxisme supposé de la justice, les lois et directives quant à leur application deviennent de plus en plus sévères. Parce qu'elles sont de plus en plus sévères les prisons sont surchargées. Parce que les prisons sont surchargées les condamnations ne sont pas appliquées ou les peines écourtées (et parce que la justice est surchargée aussi ce n'est pas nécessairement les bonnes personnes qui en bénéficient). Ce qui fait de nouvelles victimes à instrumentaliser et arguments pour ceux qui aiment parler de laxisme. Retour à la case 1. ps : au passage, sur la question de ce qu'il appelle le "populisme pénal" je recommande l'excellent essai de l'ancien juge Denis Salas La Volonté de Punir Dernière modification par Twan ; 09/02/2015 à 19h12. |
09/02/2015, 19h04 |
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Zangdar MortPartout |
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