L'Art contemporain, un instrument de l'oppression capitaliste

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ça ne serait que son point de vue sur ces auteurs. C'est à toi de te faire une idée sur le sujet en question.
J'ai peu de temps, très peu. Pourtant, j'ai la chance d'avoir exercé des (+1 pour l'argent :> ) métiers intellectuels, chacun aussi passionnant que chronophage (ce qui me pousse d'ailleurs à changer de voie). Si tu penses que c'est de la domination, c'est que tu regardes le doigts plutôt que la lune. Si je trouve son avis ou le tien intéressant, ou celui du "posteur" Kant ou de Saussure, j'irai lire curieusement cette partie là lorsque j'en aurai le temps et la disponibilité d'esprit. Cela s'appelle faire des choix. Ce que tu nommes domination, je l'appelle curiosité.

Une forme de partage donc.

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Tout cela paraît HS. Bien que le fond soit totalement différent, c'est la même forme que quoi tu ne comprends pas pourquoi cette étron est un pas majeur pour l'Art? Mais tu n'es pas assez ouvert, il faut te cultiver plus !

Dernière modification par Vanité ; 30/10/2014 à 13h38.
Citation :
Publié par Casteau
C'est terrible ce genre de commentaires. Ce n'est pas a lui de te transmettre quoi que ce soit, ça ne serait que son point de vue sur ces auteurs. C'est à toi de te faire une idée sur le sujet en question.

Dans le cas contraire tu accepterais sa domination intellectuelle.
Ce n'est pas parce que j'admets un manque de connaissance sur un sujet en particulier que j'accepte la domination intellectuelle des autres Par ailleurs je n'ai fait quasiment que poser des questions sur ce thread, si j'étais déjà au courant de tout j'aurais plutôt cherché à en faire l'exposé.

Je disais ça par rapport au fait qu'il râle car on n'apporte supposément rien au débat. Si lui a la possibilité de le faire, je trouverais ça plus constructif qu'il le fasse plutôt que de seulement se plaindre. Non, je ne prétends pas connaître tous les différents courants philosophiques concernant l'art, et il me semble qu'on peut affirmer sans crainte que c'est le cas de quasiment tout le monde ici.

C'est d'ailleurs la même chose pour tous les sujets, il y a rarement ici un expert qui maîtrise le truc à 100%. Si on ne doit pas parler d'un sujet quand on ne le maîtrise pas à fond, alors autant ne pas discuter du tout, en fait.

Pourtant je trouve ça plus intéressant que les gens, dans leur méconnaissance, utilisent malgré tout leurs capacités intellectuelles pour se poser des questions et en discuter, que certains partagent la culture (même incomplète) qu'ils ont sur le sujet, plutôt que de se lamenter en se disant que de toute façon, ça ne sert à rien et qu'on devrait mieux aller chercher une dizaine de bouquins à la bibliothèque. Pas les mêmes besoins, pas les mêmes moyens.

Alors oui, la discussion de forum c'est souvent de la vulgarisation entre personnes disposant d'une culture incomplète, et ça rentre très bien dans la définition d'un forum, selon moi. Si je veux des discussions de comptoir plus ou moins profondes (et malgré tout souvent intéressantes et parfois enrichissantes), je vais sur un forum. Si je veux parfaire ma culture sur un sujet précis, c'est évident que j'irai chercher autre chose.
Citation :
Publié par Vanité
J'ai peu de temps, très peu. Pourtant, j'ai la chance d'avoir exercé des (+1 pour l'argent :> ) métiers intellectuels, chacun aussi passionnant que chronophage (ce qui me pousse d'ailleurs à changer de voie). Si tu penses que c'est de la domination, c'est que tu regardes le doigts plutôt que la lune. Si je trouve son avis ou le tien intéressant, ou celui du "posteur" Kant ou de Saussure, j'irai lire curieusement cette partie là lorsque j'en aurai le temps et la disponibilité d'esprit. Cela s'appelle faire des choix. Ce que tu nommes domination, je l'appelle curiosité.
En fait y'a une nuance, entre aller lire tel ou tel ouvrage de X ou Y parce qu'on t'a dit que ça t'eclairerais sur tel sujet, et celle de demander a celui qui a lu de te livrer son analyse sans lire les auteurs en question.
Dans le premier cas tu as la chance de te faire ton avis, dans le second tu te soumet a l'analyse de l'autre.

La domination de celui qui sait sur celui qui ne sait pas, ça m'a pas l'air d'être un concept novateur.
Citation :
Publié par Andromalius
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Stradivarius était un artisan, pas un artiste. Même s'il a été "mythifié" par la suite, la qualité de ses violons semble essentiellement lié à leur vernis. AC Boulle avait une formation de peintre et de dessinateur. Et c'était un grand collectionneur d'art.

Ni l'un ni l'autre n'ont été appelés "artistes" de leur vivant d'ailleurs. On tourne un peu en rond...
Citation :
Publié par Tzioup
Picasso était un grand, vous ne pouvez pas l'associer de près ou de loin avec les plasticiens contemporains controversés contre lesquels vous faites croisade.
Je n'ai pas dit ça mais il le dit lui même, il est en dessous des maitres qui l'ont précédé.

Ce que j'affirme depuis le début c'est que l'art reflète la chute progressive culturelle des sociétés vers celle de LA société moderne uniformisée. Picasso est un intermédiaire.

Dernière modification par Compte #238807 ; 30/10/2014 à 19h49.
Citation :
Publié par .Sash
Ce que j'affirme depuis le début c'est que l'art reflète la chute progressive culturelle des sociétés vers celle de LA société moderne uniformisée. Picasso est un intermédiaire.
La chute progressive par rapport à...quoi exactement? Les surréalistes du début du siècle? Les sculpteurs de la Renaissance? Jesus? Les dramaturges romains? Les peintres sur poterie mésopotamiens? Les artistes de la grotte de Lascaux? Les singes qui dessinent avec leur caca?
Selon René Guénon, la "déviation moderne" s'est manifestée en Occident au début du 14ème siècle.

Son impact visible sur l'art a été plus tardive et s'est accélérée exponentiellement.
Le pinacle de l'art humain était donc au 14ème siècle, ou un peu plus tard, et à partir de cette période c'est la chute progressive et inexorable?
René Guénon, c'est bien le gourou des cycles cosmiques hindous qui se lamente en permanence de l'Occident perdu par rapport à l'Orient? Étonnant qu'il choisisse cette période, comme par hasard

Dernière modification par Tzioup ; 30/10/2014 à 20h50.
Non, car toujours selon lui, le phénomène est cyclique. Te dire si c'est le dernier cycle je ne sais pas mais il y aura une fin inexorable oui c'est certain.
Si on pouvait éviter de faire dévier ce sujet dans le grand n'importe quoi, ce serait cool. Je suis certain qu'il n'y a jamais eu autant d'artistes, taluenteux, créatifs, innovants, qu'aujourd'hui. Jamais. Pour une simple raison statistique : nous sommes 7 milliards sur terre, dont une proportion jamais atteinte qui mange à sa faim, a du temps libre et accès à l'instruction. Forcément, ça aide.

Mais, étrangement, ce foisonnement artistique, qui devrait logiquement plonger nos vies dans de grosses doses d'émerveillement à intervalle régulier, n'est pas aussi perceptible qu'il devrait l'être.

Pour deux raisons :
- les artistes d'aujourd'hui sont en compétition avec ceux d'hier. TOUT ceux d'hier, qui ont eu des siècles pour faire connaître leurs oeuvres et les inscrire dans notre patrimoine, notre subconscient collectif. On parlait de la Joconde dans l'escalier : on veut nous faire croire que c'est de l'irrévérence, de la transgression. C'est plus de la jalousie ou de l'impuissance désespérée. Le mythe est si solidement installé que PERSONNE ne peut espérer l'égaler. Et ce, même avec une maîtrise technique supérieure à celle de Vinci, avec une originalité plus grande, une inspiration plus subtile ou que sais-je.
- mais surtout, les artistes d'aujourd'hui sont en compétition avec les escrocs. Ces derniers ont compris qu'il n'y a pas besoin de travailler à réaliser un oeuvre pour la vendre, il faut travailler son réseau, ses contacts, sa renommée artificielle. La production réalisée par ces fumiste étouffe le reste : d'une part, elle est bien plus abondante (et pour cause...). D'autre part, n'ayant comme seul ressort de "buzz" que la transgression, elle obtient aisément un bruit médiatique sans commune mesure avec celle des artistes sincères. Une galerie vide où le curateur vous vendra "l'ambiance" fera plus parler qu'un portrait* ou une oeuvre abstraite lambda. Le plug baudruche et la chocolaterie de Mccarthy ont fait mille fois plus parler que les grafs exposés, pour la première fois si j'ai bien compris, à l'occasion de la FIAC, alors qu'on trouve la même institution. C'est l'art industriel : des trucs moches et sans intérêts, fabriqués en grande série et totalement intégrés dans une chaîne financière omnipotente.







* à la rigueur, un portrait de groupe, avec Gandhi, l'Abbé pierre, la vierge Marie et Nelson Mandela, mais tous affublés de la moustache de Staline, un truc dans ce style...
La quantité ne fait pas la qualité et pour l'instruction je ne sais pas si elle n'a jamais été aussi médiocre et inadaptée en France quand bien même elle "instruirait" "tous" les français.

L'éducation nationale ne tient même plus compte des fautes d'orthographe ou de grammaire dans la notation alors que le français est la matière la plus importante du panel actuel.

Ce sont pourtant l'instruction et l'initiation, la transmission par les "Maitres" qui sont à la base.

Que tu traduises la notion de "quantité" par celle de "capitalisme", ou l'art comme son instrument quelque part cela rejoint et ne contredit pas cette fois ma pensée. Tu es juste plus restrictif et moins synthétique dans ton approche.

Dernière modification par Compte #238807 ; 31/10/2014 à 07h57.
Citation :
Publié par Aloïsius
Pour deux raisons :
- les artistes d'aujourd'hui sont en compétition avec ceux d'hier. TOUT ceux d'hier, qui ont eu des siècles pour faire connaître leurs oeuvres et les inscrire dans notre patrimoine, notre subconscient collectif. On parlait de la Joconde dans l'escalier : on veut nous faire croire que c'est de l'irrévérence, de la transgression. C'est plus de la jalousie ou de l'impuissance désespérée. Le mythe est si solidement installé que PERSONNE ne peut espérer l'égaler. Et ce, même avec une maîtrise technique supérieure à celle de Vinci, avec une originalité plus grande, une inspiration plus subtile ou que sais-je.
- mais surtout, les artistes d'aujourd'hui sont en compétition avec les escrocs. Ces derniers ont compris qu'il n'y a pas besoin de travailler à réaliser un oeuvre pour la vendre, il faut travailler son réseau, ses contacts, sa renommée artificielle. La production réalisée par ces fumiste étouffe le reste : d'une part, elle est bien plus abondante (et pour cause...). D'autre part, n'ayant comme seul ressort de "buzz" que la transgression, elle obtient aisément un bruit médiatique sans commune mesure avec celle des artistes sincères. Une galerie vide où le curateur vous vendra "l'ambiance" fera plus parler qu'un portrait* ou une oeuvre abstraite lambda. Le plug baudruche et la chocolaterie de Mccarthy ont fait mille fois plus parler que les grafs exposés, pour la première fois si j'ai bien compris, à l'occasion de la FIAC, alors qu'on trouve la même institution. C'est l'art industriel : des trucs moches et sans intérêts, fabriqués en grande série et totalement intégrés dans une chaîne financière omnipotente.
- 2 choses : Pour s'installer dans l'inconscient collectif, une œuvre a besoin de plusieurs dizaines d'années, voir d'un siècle ou deux. Les œuvres crées aujourd'hui ne peuvent dès aujourd'hui s'inscrire dans l'inconscient collectif.
La deuxième chose c'est que les oeuvres qui sont déjà inscrits dans l'inconscient collectif, le sont parce qu'elles sont facilement visible, ça n'a pas été le cas à la création de l'oeuvre. Elles n'étaient pas exposés dans des musées. C'est un peu les différentes vies de l'oeuvre, au départ elles sont chez un collectionneur ou le commanditaire et plusieurs dizaines d'années plus tard elles changent de main et un beau jour elles vont se retrouver dans la collection d'un musée. Où elle va pouvoir être admirée de tous et ainsi pouvoir rentrer dans l'inconscient collectif.

La Joconde est dans les escaliers n'est pas transgressif. Le message derrière l'oeuvre devrait te plaire puisqu'au final ça dit "AUJOURD'HUI, tout le monde est artiste, personne n'est artiste, tout est art, rien n'est art". C'est à peu près le point de vue que tu défends en parlant d'art contemporien. Et cette réflexion a été très populaire à la fin des années 60

- Tu penses sérieusement que la place d'un graf est dans un salon ou dans un musée ? Tu penses donc qu'il faut découper les murs sur lesquels Basquiat à poser sa marque pour pouvoir les exposer ?
Je pense que tu prends l'exemple le plus interessant de la dérive du marché de l'art, mais sans t'en rendre compte. Pour le coup le marché de l'art dénature le graf en le sortant de son milieu naturel, le sens même du street-art c'est d'utiliser la rue comme support. Le mur est le support soit, mais la rue est le décor de l'oeuvre. Choisir le mur, l'endroit ou on va poser son graf est comparable à un travail d'accrochage.
Si mes souvenirs sont exacts, l'oiseau dans l'espace (les différentes versions) étaient installés dans l'atelier de Brancusi. Le centre Pompidou (qui ne dispose que d'une reproduction) a poussé la logique jusqu'au bout en installant les reproductions au sein de la reproduction de l'atelier Brancusi, respectant ainsi "l'installation" d'origine.

D'autre part il faut aussi comprendre qu'en 30 ou 40 siècles, tout à été fait ou presque. A quoi bon faire un portrait quand des milliers d'artistes en ont fait à la perfection ? A quoi bon faire un portrait quand il ne permettra pas de payer la peinture utilisée pour sa réalisation ?
L'impératif financier est aussi important pour un artiste de tout temps. Etre membre de l'académie royale de peinture et sculpture ou de l'académie Saint Luc de Rome, assurait des revenus nécessaires à la réalisation de ses oeuvres. Idem pour les artistes de cour ou "patronnés" par un noble.
Forcément il fallait réaliser des œuvres qui allaient plaire à son patron/mécène/académie pour en bénéficier, quitte à pouvoir s'en émanciper par la suite.
En gros la majorité des artistes a de tous temps produit des oeuvres qui allait plaire aux puissants.
Aujourd'hui les oeuvres qui plaisent, qui vont permettre à un artiste de vivre (oui car ils ne sont pas tous Jeff Koons ou Damien Hirsh) sont les oeuvres que tu détestes tant.


Je suis étonné que tu ne vomisses pas le dadaïsme et notamment leurs poèmes, qui pour le coup n'ont aucun mal à passer pour des escroqueries.
Citation :
Publié par TIME NO HEROES
J'avais déjà vu cette phrase attribuée à Picasso mais j'ai lu que son authenticité est mise en doute.
Surtout que la confiance en soi d'un artiste...personne de sérieux ne cite les paroles d'un peintre qui crierait "Je suis meilleur que tous ceux qui m'ont précédé" en tant qu'argument définitif pour démontrer sa grandeur. Pourquoi l'inverse serait plus recevable?
Citation :
Publié par Casteau
A quoi bon faire un portrait quand des milliers d'artistes en ont fait à la perfection ? A quoi bon faire un portrait quand il ne permettra pas de payer la peinture utilisée pour sa réalisation ?
Sur deviantart, les amateurs sont pourtant plus portés sur le portrait que sur l'abstrait. Sauf s'il y a un truc derrière (fractal, esthétisme, etc...). C'est marrant d'ailleurs cette cassure entre le monde amateur et le professionnel. Et bien que ce soit un site amateur, il y a beaucoup de portrait réellement magnifique, expressif ou non.

Citation :
Publié par Tzioup
Surtout que la confiance en soi d'un artiste...personne de sérieux ne cite les paroles d'un peintre qui crierait "Je suis meilleur que tous ceux qui m'ont précédé" en tant qu'argument définitif pour démontrer sa grandeur. Pourquoi l'inverse serait plus recevable?
Parce que ce qui est intéressant, ce n'est pas la comparaison en tant que telle, ce qui est intéressant, c'est ce qu'il dit en annexe. Ce qui est important c'est ce qu'il cherche à dire. Sous réserve que ce soit bien ses paroles.

Dernière modification par Vanité ; 31/10/2014 à 12h25.
Citation :
Publié par Aloïsius
De l'art contemporain, mais en Australie. 60 000 $ à clé pour le gagnant. A vue de nez, dans la collection de photos qui est proposée par le Guardian, c'est bien entendu l'oeuvre la plus bof qui a gagné.
À noter que l'artiste a expliqué son œuvre (source) :
Citation :
"I've taken old industrial metals and twisted them up into the form of a ring and then cast them into bronze. It's an abstract shape of a circle that's bent and it's evocative of things in nature and in industry."
Citation :
Publié par Casteau
D'autre part il faut aussi comprendre qu'en 30 ou 40 siècles, tout à été fait ou presque. A quoi bon faire un portrait quand des milliers d'artistes en ont fait à la perfection ? A quoi bon faire un portrait quand il ne permettra pas de payer la peinture utilisée pour sa réalisation ?
Maintenant que l'humanité a "fini" les portraits, à ton avis, il nous faut encore combien de temps pour finir la sculpture, la musique et l'architecture ?

Plus sérieusement, je n'arrive pas à concevoir que tu puisses affirmer, alors même que tu sembles avoir des connaissances artistiques certaines, que l'on a "fait le tour" d'un domaine aussi vaste que l'art du portrait.

Ça me rappelle l'histoire (probablement légendaire) d'un grand compositeur (je ne me souviens plus du nom) qui se promenait avec son petit fils sur la plage. Ce dernier s'étonnait qu'on puisse encore avoir besoin de nouveaux compositeurs, vu qu'il y avait tellement de morceaux magnifiques déjà écrits. Le compositeur s'arrêta alors pour regarder l'horizon.
- "Tais-toi, tu vas rater le dernier nuage."
Citation :
Deux semaines après la destruction de l’œuvre de Paul McCarthy place Vendôme, voici un inquiétant cas de censure et un autre de vandalisme visant des artistes à Paris.

L’œuvre censurée est une photo de Diane Ducruet, une photographe qui travaille depuis quinze ans sur le concept de la famille, et qui participait à une expo de groupe sur le thème de l’« intime » dans une galerie parisienne, dans le cadre du Mois de la photo.

Sa photo, Mère et fille, a été décrochée cette semaine avant même d’avoir été vue, sur décision de la galeriste, Catherine Houart, et du directeur de la Maison européenne de photographie (MEP) à Paris, Jean-Luc Monterosso, qui avait pourtant lui-même choisi ce thème de l’intime pour le Mois de la photo. Ils ont agi après une brève campagne de lettres anonymes et sur les réseaux sociaux.
http://rue89.nouvelobs.com/rue89-cul...tanisme-255823
Un article de rue 89 honteux, surfant sur la vague causée par la "chute du plug anal", pas étonnant pour un journal qui fait son beurre en réalisant des tranches de "vie de baise".

Honteux pourquoi ?
Les photos de Diane Ducruet dégagent infiniment plus de sens que le montage trash-mondain de l'obsédé américain subventionné, mais contrairement à lui, ces photos n'ont pas été imposées par une clique "aware" dans l'espace public, mais elles sont exposées dans une galerie parisienne (espace privé). Haski, ne distinguant pas les 2 espaces dans son article (en tout cas pas avant sa brillante conclusion) et usant d'un terme connoté politiquement et socialement (censure) cherche sans doute à nous rappeler sans le dire (il est malin) : "les heures les plus sombres de l'histoire".

Mais, me semble-t-il, le galériste a tout droit concernant ce qu'il désire voir afficher sur ses murs. Qu'il plie après avoir reçu 7 lettres anonymes en dit long sur le courage de la personne, et très honnêtement et contrairement au malhonnête Pierre Haski, je n'aurai pas intitulé mon article : "Censure d’une œuvre au Mois de la photo à Paris : retour de puritanisme ?" mais plutôt ; "L'absence de courage des élites cultivées parisiennes met-elle en danger la création artistique ?".

Si vous lisez la suite de l'article, vous verrez que l'amalgame continue de plus belle lorsque ce monsieur, journaliste de son état, fait état du saccage de photos exposées sur les grilles extérieures d'une mairie à Paris. J'imagine bien, puisque bien travaillé par Pierrot le malin, une horde de mères de famille, nécessairement catholiques et puritaines, bondir sur les photos et tous ciseaux dehors, dézinguer ces photos, d'une platitude absolue il faut bien l'admettre. Euh, merde, les photos semblent célébrer ce que les familles puritano-hargneuses adorent (joie de vivre, valorisation de la famille, etc.), c'est donc sans doute du vandalisme primaire ... on est loin de la censure, mais Haski ne se démonte pas et nous assène son petit poncif, censé affoler le lecteur et lui faire comprendre qu'il vit décidement dans un monde dangereux :
"Dans les deux cas, au sein d’une galerie ou dans l’espace public, l’artiste est confronté à l’intolérance. Un vent mauvais qui devrait inquiéter même ceux qui sont prompts à dénoncer l’art contemporain."

Avouons que j’ai bien ri, quel article de merde !
Je me demande si les artisans de l'époque étaient subventionnés. Et puisque tu passes du coq à l'âne sans t'interroger sur le sens des choses que tu lis, je te dis que c'est graveleux et que c'est le genre de truc qui me fait sourire et me rappelle à quel point il est bon d'être humain, complexe et vivant !

Je me demande franchement qui est le plus con dans l'affaire, les cathos que tu instrumentalises comme un groupe nécessairement réactionnaire pour calmer tes obsessions et parce que ça t'arrange ou bien le groupe des gens cools et libérés, comme toi je suppose, qui joue le rôle de la police de la pensée partout où ils passent. Tu n'as même pas saisi que les gusses qui ont commis ces sculptures obscènes et qui me font sourire, tellement elles me rappellent joyeusement à ma propre humanité, ces gusses là donc, étaient de bons chrétiens, de ceux qui auraient été choqués par un plug anal public, si ils avaient compris de quoi il en retournait.

Tu n'imagines même pas l'espace qui existe entre la petite vie des gens qui se font sexuellement et affectivement chier aujourd'hui et s'achètent des plugs anals par ennui et désœuvrement, et l'urgence sensuelle et sexuelle de ces hommes et femmes qui, tout bons chrétiens qu'ils étaient, ne savaient pas de quoi leur vie serait faite le lendemain et s'envoyaient sans doute en l'air en prenant un pied que beaucoup d'entre nous sont incapables de prendre au plumard aujourd'hui !

Fin du HS au HS, pour ma part.

Dernière modification par Cléanthe ; 02/11/2014 à 15h52. Motif: ortho
Citation :
Publié par Slashpaf
OLOL on dirait un sapin de Noël.
?
Lol une lance tu veux dire non ?

Citation :
Publié par Cléanthe
qui me fait sourire et me rappelle à quel point il est bon d'être humain, complexe et vivant !
.
Je l'ai juste mis pour ca, parce que je l'ai aimé pour ca aussi. Et plus un pour le bon d'être humain, complexe et vivant.
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