[POGNAX] Situation géopolitique au Moyen-Orient : Iran, Arabie Saoudite, Irak...

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Publié par Fur
On ne dira jamais assez les ravages de la frustration et de la misère sexuelle de tous ces pauvres types.
Oh putain merci pour le fou rire.
Petit H.S. mais en France, il est prévu quoi pour ces français combattants qui reviendraient chez eux? Flicage dès le retour? Déchu de nationalité? Retour normal?
Citation :
Publié par blackbird
Quoiqu'il en soit la politique menée par les pays occidentaux au Moyen-Orient ne brille pas par ses succès.
Normal. Ils veulent y mener une politique d'occidentaux alors que les pays du MO ne s'y prêtent pas.


Cette région du monde est devenue une belle poudrière. Reste à voir à la gueule de qui ça va exploser.
Le génocide des Yazidis est en marche. Et là, on peut réellement employer le terme, puisque l'objectif des Jihadistes est d'exterminer ceux qu'ils appellent "les adorateurs du diable". Les hommes sont abattus, les femmes sont emmenées en esclavage.

Le monde ne fait rien, bien entendu, faudrait pas se mouiller.
Citation :
Publié par blackbird
Il faudrait développer : le monde, c'est qui au juste ? Et que voudriez-vous qu'il fasse ?
Le monde, c'est l'ONU et en particulier son conseil de sécurité, qui a largement les moyens d'agir.

1) pont aérien pour apporter des vivres aux populations assiégées ou réfugiées qui sont en train de crever dans les montagnes et les villages.
2) bombardements massif sur tout ce qui ressemble à une colonne d'ISIS :4x4, artillerie, tanks, bases et camps d'entrainement.
3) pressions massives sur le Qatar, le Koweit et l'Arabie saoudite pour qu'ils cessent de soutenir ce mouvement.

Si on laisse faire, les yazidis, les chrétiens et les minorités chiites ou kurdes tombées entre les mains des tarés sont condamnés.
Je suis d'accord sur le dernier point : les minorités doivent absolument fuir.

Par contre en ce qui concerne le Conseil de sécurité, je suis moins optimiste étant donné que trois de ses membres ne font depuis des mois que prendre des sanctions économiques contre un quatrième.
http://www.theguardian.com/world/201...s-death-threat

Citation :
At least 130,000 more people, many from the Yazidi stronghold of Sinjar, have fled to Dohuk, in the Kurdish north, or to Irbil, where regional authorities have been struggling since June to deal with one of the biggest and most rapid refugee movements in decades.
Citation :
At least 500 Yazidis, including 40 children, have been killed in the past week, local officials say. Many more have received direct threats, either from the advancing militants or members of nearby Sunni communities allied with them. "They were our neighbours and now they are our killers," said Atyas.

"It's not like this is a one-off incident," said the Unicef spokeswoman Juliette Touma.

Dernière modification par Compte #111617 ; 06/08/2014 à 22h07.
C'est bel et bien un génocide qui se prépare
Mais Je ne sais pas ce que l'on peut faire de concret à part gesticuler à force de condamnations...

Sinon le Qatar, le Koweit et l'Arabie saoudite sont vraiment derrière l'EI ?
Citation :
Publié par ClairObscur
C'est bel et bien un génocide qui se prépare
Mais Je ne sais pas ce que l'on peut faire de concret à part gesticuler à force de condamnations...
L'EI, c'est quelques milliers de combattants. OK, ils ont un noyau dur aguerri, mais ils se feraient démonter très vite par n'importe quelle expédition occidentale ou russe, un peu sérieuse, faute de support aérien.

Citation :
Sinon le Qatar, le Koweit et l'Arabie saoudite sont vraiment derrière l'EI ?
C'est de là que vient le fric. Les appels au jihad sont ouvertement relayés par les médias locaux (pas ceux en langue anglaise), sous couvert de lutter contre Assad, le Hebollah et les sunnites. Mais outre l'argent envoyé par les particuliers, je ne serai pas surpris s'il y en avait aussi en provenance des Etats, en particulier des Saoudiens. Le Qatar a tendance à soutenir les Frères Musulmans et leurs émanations, les Saoudiens les contrent en soutenant les Salafistes. Or, entre les mouvements salafistes lambda et l'EI, il y a une sacrée porosité... Mais tant qu'ils massacrent des Chiites et des Chrétiens, ça leur va. S'ils peuvent mettre HS la production de pétrole irakien, c'est que du bonus.

Ceci étant, on a pas affaire à des états monolithiques, et à force de vouloir miner leurs ennemis par tous les moyens, certains se tirent des balles dans le pied. exemple :
Citation :
Since at least 2008, al-'Anizi worked with a senior ISIL facilitator and ISIL financial official to transfer funds from Kuwait to Syria. He also worked with an ISIL facilitator to pay for the travel of foreign fighters moving from Syria to Iraq. Al-'Anizi worked to smuggle several foreign fighters from Kuwait to Afghanistan, likely to join al Qaeda and was involved in extremist facilitation activities with Iran-based al Qaeda facilitators, including the movement of extremists to Afghanistan via Iran.
Les gardiens de la révolution iraniens ont laissé des mouvements proches d'Al Queda utiliser leur pays comme base arrière, afin de faire chier les Américains d'une part, et d'essayer d'avoir un autre agent d'influence que les Hazaras de l'autre.
Sauf que Al-Queda et le chiisme, c'est pas trop leur truc. Quand l'EI a commencé à ré-émerger en Irak, ce genre de personnage ont pu dévier leurs réseaux pour booster un mouvement dont l'objectif est, entre autres, la destruction pure et simple du chiisme...
C'est plus compliqué que cela. Mais ils ont des soutiens de ces pays effectivement, après ils commencent à avoir leur propres moyens, venant des pillages, de la vente de pétrole et des rançons (juteux commerce dont le premier client doit être la France).

Enfin les mecs, vous réalisez pas que l'EI a des milliers de combattants (de plus en plus, à chaque ville sunnite, qu'ils délivrent). Ce sont des terroristes à nos yeux, mais ils ont l'appui d'une partie de la population (le vivier irakien et syrien).
Depuis leur offensive en Irak, ils ont un excellent équipement, j'ai vu des vidéos où ils abattent des hélicoptères avec des appareils anti-aériens.

Alors oui, ils font pas le poids par rapport à une armée occidentale digne de ce nom, le désert a tjrs été un avantage pour l'aviation mais ils prennent également des civils en otages maintenant avec leur fief ...
Citation :
Publié par dazzle
Alors oui, ils font pas le poids par rapport à une armée occidentale digne de ce nom
Je n'en serai pas si sur


Après, tu pourrais y aller avec des millions d'homme mais si derrière tu n'as pas de politique et une présence continue pour aider/reconstruire le pays, le laid phénix renaîtra vite de ses cendres

edit : Et même ça, ça parait tellement utopiste...

Dernière modification par Compte #111617 ; 07/08/2014 à 11h07.
Article intéressant sur Orient XXI
http://orientxxi.info/magazine/de-l-...-origines,0639
Citation :
De l’Irak à la Syrie, aux origines de l’État islamique
L’expulsion des chrétiens de Mossoul représente la dernière mesure prise par le nouvel État islamique qui s’étend de l’ouest de la Syrie aux confins de Bagdad. Il aura fallu aux groupes radicaux musulmans dix années et la guerre américaine en Irak pour asseoir leur influence au cœur du Proche-Orient. Durablement ?


Le 10 juin 2014, Mossoul tombait aux mains de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL). Alors que quarante jours plus tard, le samedi 19 juillet, la période de deuil s’achève pour les familles de ceux qui ont péri à cette date, la grande ville autrefois cosmopolite du nord irakien sombre pour de bon avec l’expulsion de ses derniers habitants chrétiens. Acculés à quitter leurs foyers sous peine de devoir payer une taxe vexatoire ou d’être massacrés s’ils ne se convertissent pas à l’islam, ils fuient vers le nord et les territoires sous contrôle kurde. Sans espoir de retour, les chrétiens mossouliotes mettent fin dans l’effroi à une présence vieille de 19 siècles, tandis que dans les quartiers chiites de Bagdad, une série de sept attentats commandités par l’EIIL tue 24 personnes. Au cours des semaines précédentes, de l’autre côté de la ligne de terre remblayée qui séparait il y a deux mois encore l’Irak de la Syrie, c’est toute la province de Deir ez-Zor qui est conquise par l’EIIL. Ses richesses pétrolières rejoignent le butin du califat proclamé le 29 juin dernier sous le nom d’« État islamique ». Plus loin encore vers l’ouest, à proximité des sites antiques de Palmyre, le gisement gazier de Shaer passe sous contrôle de ses hommes, après que ces derniers ont abattu au combat ou exécuté sommairement 270 membres des forces de sécurité syriennes.

Abou Moussab Al-Zarkaoui, le chaînon manquant

Au tournant de cet été brutal, l’État islamique s’est taillé une place pérenne dans la géographie bousculée du Proche-Orient, dans l’histoire de ses hantises, dans l’inventaire de ses monstres. Cela fait pourtant plus de 10 ans que ses prédécesseurs successifs occupent la scène irakienne. Le 26 février 2003, très loin de Mossoul et avant même la chute de Saddam Hussein, le Jordanien Abou Moussab Al-Zarkaoui, futur inspirateur de l’État islamique, était présenté par le secrétaire d’État américain Colin Powell devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Révélé à l’opinion internationale — sur la base de renseignements fallacieux — comme le chaînon manquant entre le régime de Saddam Hussein et Al-Qaida, l’homme dont l’existence devait contribuer à justifier l’intervention des États-Unis en Irak n’est alors qu’un militant de troisième rang du djihad global. Chassé d’Afghanistan, où il séjournait depuis 1999, par la chute du régime des talibans, Al-Zarkaoui, qui n’entretient que des relations distantes avec l’organisation d’Oussama Ben Laden, s’est réfugié dans les zones grises séparant l’Iran du Kurdistan irakien. En compagnie de quelques fidèles, il attend des jours meilleurs auprès du groupe djihadiste Ansar al-Islam avant que la prestation de Powell à New York ne donne naissance à un mythe auquel il s’attachera bientôt à donner corps, posant les toutes premiers jalons du califat à venir.

La carrière d’Al-Zarkaoui et la préhistoire de l’État islamique ressemblent en effet à une étrange prophétie autoréalisatrice. Justifiée par la présence hypothétique de djihadistes dans l’Irak de Saddam, l’intervention américaine leur donne accès aux régions sunnites d’Irak dont ils étaient auparavant absents. Dès le mois d’août 2003, le réseau d’Al-Zarkaoui, alors appelé Jamaat al-Tawhid wal Djihad ou JTD (l’« Organisation pour le monothéisme et la guerre sainte »), orchestre ses premiers attentats, contre le quartier général de l’ONU d’abord puis, quelques jours plus tard, contre une mosquée chiite de Bagdad, assassinant par la même occasion l’ayatollah Muhammad Bakir al-Hakim. Dans les années qui suivent, les attaques attribuées au réseau d’Al-Zarkaoui se multiplient, provoquant la mort de centaines de personnes. Si certaines sont avérées, il bénéficie de l’effet grossissant de la propagande américaine pour laquelle il continue de jouer un rôle précieux : après avoir servi de prétexte à l’intervention de Washington en Irak, son importance est gonflée afin que l’opinion irakienne identifie l’insurrection sunnite, largement nationaliste, à un djihad apatride, porté par des individus déracinés comme le Jordanien Zarkaoui, lui même identifié à l’ennemi absolu de Washington, Ben Laden.

L’« ennemi proche » chiite


Ce n’est pourtant pas avant le mois d’octobre 2004 que le JTD fait allégeance à Ben Laden, devenant ainsi Al-Qaida en Mésopotamie. Al-Zarkaoui conserve cependant une réelle autonomie opérationnelle et idéologique qui trouve sa source dans des différends anciens entre les deux hommes. Alors que Al-Qaida prône la lutte contre « l’ennemi lointain » — les États-Unis et l’Occident —, Al-Zarkaoui se concentre sur « l’ennemi proche », les régimes arabes séculiers, et surtout les chiites au pouvoir à Bagdad depuis la chute du précédent régime et dont il importe de toucher des cibles civiles et symboliques.

[...]
Citation :
Publié par Hitchy
Je n'en serai pas si sur


Après, tu pourrais y aller avec des millions d'homme mais si derrière tu n'as pas de politique et une présence continue pour aider/reconstruire le pays, le laid phénix renaîtra vite de ses cendres

Tout à fait d'accord avec ta seconde phrase. Par contre pour la première, ça ne fait aucun doute, il y a quand même un gap immense entre une armée occidentale et les autres armées
Citation :
Publié par dazzle
Tout à fait d'accord avec ta seconde phrase. Par contre pour la première, ça ne fait aucun doute, il y a quand même un gap immense entre une armée occidentale et les autres armées
La technologie ne fait pas tout.
Tu auras un avantage net avec l'aviation (comme Assad d'ailleurs) mais au niveau de l'infanterie, ça sera du 50/50. Les américains ont eu beaucoup de mal en Afghanistan et en Irak. Et ces gens là ne sont pas sous équipés non plus.
Citation :
Publié par Hitchy
La technologie ne fait pas tout.
Tu auras un avantage net avec l'aviation (comme Assad d'ailleurs) mais au niveau de l'infanterie, ça sera du 50/50. Les américains ont eu beaucoup de mal en Afghanistan et en Irak. Et ces gens là ne sont pas sous équipés non plus.
Non, non, non.

Au niveau aviation, rien à voir avec Assad. Que ce soit en nombre, en précision et en réserve de munition.

Idem pour l'infanterie : sur un champ de bataille classique, les jihadistes se feraient pulvériser en une semaine, exactement comme les Talibans l'ont été, ou comme l'armée de Saddam Hussein. Peut-être même plus vite encore.

C'est APRES que ça deviendrait plus compliqué, une fois que les jihadistes se fondront dans la population civile d'une part, et qu'il faudra calmer les chiites avides de vengeance de l'autre.
Une des opportunités de la lutte contre EIL, c'est que ca n'est pas une résistance "locale", mais essentiellement importée. Du coup elle pourrait avoir plus de difficultés a "se fondre dans la population" pour soutenir une guérilla durable. De ce coté, c'est très différent des situations en Afghanistan ou en Irak (précédent l'arrivée de EIL) ou il s'agissait essentiellement de locaux.
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