La politique de puissance démocratique.

Répondre
Partager Rechercher
Constat introductif : depuis de longues décennies, le monde politique français renvoie aux citoyens une image d’impuissance, sur fond de délitement global (économique, civique, moral –le moral, pas la moral- voire culturel) de la Nation. « Contre le chômage, on a tout essayé » « l’État ne peut pas tout »… Ajoutons la hausse lancinante de la dette (des dettes en fait), les pertes de souveraineté interdisant l’usage des expédients de jadis (protectionnisme, dévaluation), les reculs systématiques des politiques face aux lobbys (transports, agro-chimie, élus locaux, finance…) et on comprend mieux le désintérêt voire le dégoût qu’un nombre croissant de citoyens éprouvent envers le monde politique.
En effet, pourquoi être élu, pourquoi vouloir gouverner, si d’avance on fait systématiquement aveux d’impuissance ? Le cynique répondra « pour les avantages », mais, dans une démocratie, l’impuissance de ses représentants reflète l’impuissance du peuple. La résignation au déclin, l’autodénigrement, l’incivisme et le pessimisme qui rongent la France sont largement liés à cette impuissance exprimée par les politiques.
Que faut-il pour sortir le pays du marasme où il baigne ? Lui rendre sa capacité d’action, de décision, en un mot, sa puissance, au sens étymologique du terme : la capacité à pouvoir. C’est en effet un pré-requis fondamental de toute action politique. Les meilleures intentions du monde sont sans objet si l’on est incapable de les réaliser. La reconquête de cette capacité d’action indispensable devrait être LA priorité, unique, de toute tentative de redressement de la France.
Lorsqu’on examine les programmes politiques des différents partis et candidats aux plus hautes fonctions, on est en effet frappé par la multiplication des priorités, ce qui montre que rien n’est prioritaire : le chômage, la dette, l’éducation, la recherche, la sécurité, la fiscalité… Tout est prioritaire avant l’élection, rien n’est réalisable après. Si l’on veut sortir de ce blocage, il faut d’abord donner, dans chaque domaine, la priorité absolue à la restauration de la capacité d’action de la Nation. Ce qui permet ensuite d’établir un programme, une politique cohérents.
Il va de soi que restaurer la puissance démocratique ne servirait à rien si cette capacité n’est pas utilisée pour agir. Mais la direction dans laquelle cette capacité d’action serait employée dépends des choix des citoyens, qui doivent rester libres de changer d’avis (c’est l’alternance). Dans la crise que connaît depuis des années le pays, la restauration des moyens d’action passe donc avant l’application des idéologies de chacun.
Voyons un peu ce que cela peut signifier :

I. Volontarisme et vérité.
Quand on veut, on peut. A condition de s’en donner les moyens. Et dans une démocratie, cela passe nécessairement par le consentement de la Nation. Ceux qui voudraient appliquer la politique de puissance ne pourront le faire qu’à la condition que les citoyens, dans leur ensemble, partagent cet objectif. Ce qui n’est possible qu’à condition de dire la vérité. En effet, si on donne la priorité au rétablissement de la puissance démocratique, cela implique que le reste devient, provisoirement, secondaire. Il ne s’agit pas de promettre « du sang, de la sueur et des larmes », puisqu’il n’est pas question de guerres et de deuils. Mais de la sueur, oui. Pour pouvoir agir, il faut s’en donner les moyens, ce qui ne peut se faire que par un effort, et des sacrifices, collectifs particulièrement lourds. Travailler plus pour payer plus, pour faire simple.
Cette approche est fondamentale : restaurer la capacité d’action collective signifie que l’intérêt collectif devra systématiquement l’emporter sur les intérêts particuliers. Autrement dit, si les citoyens dans leur ensemble n’ont pas clairement compris la nécessité des efforts qu’on exigera d’eux, ils se révolteront. Un gouvernement qui arriverait au pouvoir en promettant des rivières de laits et des océans de miel et qui tenterait ensuite d’effectuer des réformes fondées sur le principe de puissance démocratique serait balayé par la révolte de tous les corporatismes, de tous les lobbys, de tous les égoïsmes. Suivez mon regard…

II. Justice, exemplarité et reconnaissance.
Il ne suffit pas cependant d’être honnête envers ses intentions : il faut aussi l’être dans leur application. Ce qui implique de n’exempter aucun groupe, aucun citoyen, de l’effort collectif qui sera demandé. Ce qui est valable pour les plus riches le sera aussi pour les plus pauvres. Si on demandera plus aux jeunes, il faudra aussi que les vieux donnent plus. Bien entendu, ces efforts peuvent, et doivent, prendre des formes différentes. Un allocataire du RSA socle pourra difficilement fournir un effort financier, et un retraité grabataire ne peut pas fournir plus de travail. Mais l’inverse est généralement possible.
Cette notion de justice dans le partage de l’effort collectif devra s’appliquer de manière évidente au personnel politique. Disons le clairement, cela impliquera selon toute vraisemblance la disparition du Sénat dans sa forme actuelle, et l’éradication totale des privilèges juridiques, sociaux et fiscaux dont bénéficient les hommes politique.
Dans tous les cas, il est nécessaire que le gouvernement, et la société dans son ensemble, reconnaissent l’ampleur des efforts qu’ils exigeront. On ne peut pas demander aux plus riches de payer plus en les insultant. On ne peut pas demander aux autres de travailler plus en les méprisant. On ne peut pas exiger d’un fonctionnaire qu’il change de métier ou à un médecin de région sans reconnaître les difficultés que cela représente pour lui. Les mots n’effaceront pas les efforts, mais ils sont nécessaires puisque, par définition, ces efforts ne pourront pas être récompensés (financièrement) à court terme.

III. Consensus et autorité démocratique.
Les principes énoncés plus hauts sont nécessaires à la pratique d’une politique de puissance, mais ils sont loin d’être suffisant pour l’emporter sur les blocages et les crispations de la société française. Le seul moyen pour un gouvernement d’appliquer une politique de puissance démocratique consiste à être régulièrement confirmé dans son action par la Nation. Autrement dit, à multiplier les référendums, qui sont la seule pratique apte à transformer un consensus démocratique en autorité décisionnaire.
Le risque apparait dès lors évident : la lassitude face à des votes répétés ou la constitution de coalition des mécontentements. Pour les surmonter, il faut donc établir un calendrier précis des réformes et mettre en place de véritables débats démocratiques avant chaque référendum. La recherche de consensus bipartisans (droite-gauche pour faire simple) est donc nécessaire, ce qui implique le respect et la consultation régulière de l’opposition, dans toute sa diversité. Il ne s’agit pas de lui offrir un quelconque véto (seul le peuple en disposera) mais de lui permettre de participer activement et positivement aux réformes. En effet, comme expliqué en introduction, une politique de puissance démocratique n’a pas d’orientation politique particulière : son but est de rendre effectif les choix des citoyens, quels qu’ils soient.
Comment parler authentiquement de "choix" citoyen si à la base tu postules la nécessité d'une logique bipartisane, qui, par nature, est une négation du libre choix ?
La contradiction me paraît d'emblée insurmontable, puisqu'elle nie à la base la possibilité même d'un choix réellement libre.
Quant au phantasme du consensus, il ne renvoi pas à la démocratie, mais à son contraire.
Il n'y a jamais eu de consensus en démocratie. Il y a des débats, qui induisent des opinions majoritaires à des moments donnés, qui impliquent ensuite des lois.
La démocratie c'est avant tout la capacité de débat, la confrontation des opinions, et la capacité à les transformer en lois acceptées par une majorité de l'opinion publique en tant qu'éléments permettant la vie sociale.
Citation :
Publié par toutouyoutou
Comment parler authentiquement de "choix" citoyen si à la base tu postules la nécessité d'une logique bipartisane, qui, par nature, est une négation du libre choix ?
Je ne postule rien du tout. Je constate un phénomène et j'admet, et soutient, le multipartisme. Reste que l'axe droite-gauche est un élément structurant du débat politique dans tous les pays démocratiques du monde. Lorsque c'est autre chose (ethnie, religion...), c'est généralement très mauvais signe.

Citation :
La contradiction me paraît d'emblée insurmontable, puisqu'elle nie à la base la possibilité même d'un choix réellement libre.
Quant au phantasme du consensus, il ne renvoi pas à la démocratie, mais à son contraire.
Il n'y a jamais eu de consensus en démocratie. Il y a des débats, qui induisent des opinions majoritaires à des moments donnés, qui impliquent ensuite des lois.
La manière dont se débat a lieu doit faire l'objet d'un consensus, à minima certes, qu'on pourrait qualifier de républicain. Sans quoi on "débattrait" encore du droit de vote des femmes ou du principe même du vote.
Tu parles de majorité, mais celle-ci, via la consultation directe du peuple, peut suffire à créer une légitimité suffisante pour que même les opposants consentent à l'application de la loi.
Citation :
Reste que l'axe droite-gauche est un élément structurant du débat politique dans tous les pays démocratiques du monde. Lorsque c'est autre chose (ethnie, religion...), c'est généralement très mauvais signe.
Representer un paysage politique démocratique dans un espace a une seule dimension (une droite au sens mathématique) impose des limitations extrêmement réductrices.
C'est un peu le piège comme quand les réponses possibles sont déjà et seulement dans la question.
Representer un paysage politique dans un espace a 2 dimensions ouvre des perspectives nouvelles.
Imaginons un carre et plaçons sur ses cotes des paires antinomiques comme :
-Mondialisme/Nationalisme
-Liberalisme/interventionnisme de l'état.

La place des partis devient des surfaces dans ce carre qui, certes lui aussi est limitant car c'est le destin des représentations de perdre du symbolique dans l'image.

Mais ça fait quand même un peu moins image d'Epinal : le FdG occupe une surface du cote Mondialisme/interventionnisme, le FN est en Liberalisme/Nationalisme.
Le parti nazi de Hitler, le fascisme de Mussolini mais aussi le régime en Coree du Nord se placent en interventionnisme/Nationalisme.
L'UMP et le PS me font penser a des amibes qui étirent leurs pseudopodes au gré des circonstances (sourire).

Je crois que ça fait avancer le Smilblick, en tous cas ça ne peut être pire que la droite simplette sensée éclaircir les choses.

Et donc je reformule ta phrase ainsi :
Reste que le carre représentatif écorné de sa partie en bas a droite (interventionnisme/Nationalisme) est un élément structurant du débat politique dans tous les pays démocratiques du monde.C'est autre chose quand la quadrilogie (I,N,L,M) est remplacée par d'autres concepts comme l'ethnie, la religion,etc..
Citation :
Publié par Voluptificus
Representer un paysage politique démocratique dans un espace a une seule dimension (une droite au sens mathématique) impose des limitations extrêmement réductrices.
.
J'ai dit que c'est UN axe structurant, et, de fait, le plus important. Je n'ai jamais dit que c'était le seul. de toute manière, c'est hors sujet.

Le sujet de ce fil : comment refaire de la France une démocratie capable d'action. Actuellement, non seulement les gouvernements sont paralysés par la finance et un entrelacs de traités internationaux (ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose dans ce dernier cas...), mais surtout, les citoyens sont devenus aphones (ou les politiques sourds, mais l'un va avec l'autre). Tout est bloqué, tout est paralysé. Ce n'est pas la première fois, on a déjà connu ça entre 90 et 97, du "ni-ni" mitterrandien au Juppé "droit dans ses bottes" face aux grèves.
Les reculades d'Hollande (et de Sarkozy aussi avant lui) montre bien l'impuissance du pouvoir : non seulement ils ne font pas ce qu'ils disent, ils ne disent pas ce qu'ils font, et, les rares fois où ils essaient d'être fidèles à leurs engagements, ils soulèvent une extraordinaire levée de boucliers.
Citation :
de toute manière, c'est hors sujet.
Reformuler une de tes phrases dans le sujet devient hors sujet, intéressant de la part d'une personne faisant un essai sur la puissance démocratique de toutes manieres le titre de ton fil commence par le mot divagations, non ?

Pourquoi (pour rester dans ton sujet) ne pas bêtement copier une puissance qui fonctionne mieux que la notre et qui serait suffisamment proche pour ne pas imposer un bouleversement destructurant, comme l'Allemagne par exemple ?

Hollande doit y songer avec ses grandes métropoles et leurs régions qui font penser aux Länder, mais il faudrait aussi copier la politique fiscale et bien d'autres choses.Rien d'impossible et la tache ne serait pas plus considérable que les directions que tu donnes avec au moins la conviction que si ça marche ailleurs ça pourrait bien (mais c'est pas sur) fonctionner chez nous.

Les retouches timides des divers gouvernements me font penser a un réglage de carburateur dont les buses sont usées...
Pour ma part, et désolé je n'étaye pas, je n'associerais pas systématiquement démocratie et parlementarisme, où alors seulement par temps calme, lorsque aucune urgence politique ne couve.

En cela, une démocratie peut parfaitement se donner des représentants ayant les pleins pouvoirs ou presque. Je ne dis pas que c'est la règle, mais un cas de figure qu'il ne faut politiquement pas occulter, parce qu'au fond ce qui importe dans une démocratie (parlementaire ou non) : c'est la légitimité aux yeux de la nation, plus précisément et pour éviter toute confusion : du peuple.

Dernière modification par Cléanthe ; 22/01/2014 à 13h42. Motif: précision
Quand Macron était à la fois fonctionnaire et banquier (Marianne)

Etonnant non ?

Faites ce que je dis, mais surtout pas ce que je fais.

Il va falloir qu'un jour on mette fin à toutes ces mise en disponibilité des fonctionnaires : ils veulent aller s'en foutre plein les poches dans le privé ou faire de la politique, qu'ils démissionnent, aucune raison de pouvoir retrouver leur poste si ils se plantent.
Citation :
Publié par aziraphale
Il va falloir qu'un jour on mette fin à toutes ces mise en disponibilité des fonctionnaires : ils veulent aller s'en foutre plein les poches dans le privé ou faire de la politique, qu'ils démissionnent, aucune raison de pouvoir retrouver leur poste si ils se plantent.
Je propose aussi qu'on force les médecins, les pharmaciens, les avocats, les chefs d'entreprise à abandonner définitivement leurs fonctions s'ils sont élus à un mandat politique. Aucune raison de pouvoir de retrouver leur poste s'ils se plantent.

Et puis, après tout, le but c'est bien d'avoir des gens qui une fois entrée en politique doivent s'accrocher au pouvoir par tous les moyens et ne jamais retourner à la société civile. On veut, on a besoin de politique qui ne font que ça, ne feront que ça et n'ont aucune idée de la réalité dans laquelle vivent leurs concitoyens.
Citation :
Publié par Aloïsius
Et puis, après tout, le but c'est bien d'avoir des gens qui une fois entrée en politique doivent s'accrocher au pouvoir par tous les moyens et ne jamais retourner à la société civile. On veut, on a besoin de politique qui ne font que ça, ne feront que ça et n'ont aucune idée de la réalité dans laquelle vivent leurs concitoyens.
Ca se passe déjà. Nous avons une Assemblée Nationale où nous avons le plus fort taux de ces politiques professionnels (qui n'ont jamais connu autre chose qu'un post de conseiller ou d'élu). Actuellement 158 députés.
Ici un lien inespéré vers une version électronique de l'article du Canard qui en parle.
Citation :
Publié par Diesnieves
Ca se passe déjà. Nous avons une Assemblée Nationale où nous avons le plus fort taux de ces politiques professionnels (qui n'ont jamais connu autre chose qu'un post de conseiller ou d'élu). Actuellement 158 députés.
Ici un lien inespéré vers une version électronique de l'article du Canard qui en parle.
C'est pourquoi il est nécessaire de passer de 158 à 577.

[Modéré par Silgar : ...]

Dernière modification par Silgar ; 24/10/2014 à 18h30.
Citation :
Publié par aziraphale
Quand Macron était à la fois fonctionnaire et banquier (Marianne)

Etonnant non ?

Faites ce que je dis, mais surtout pas ce que je fais.

Il va falloir qu'un jour on mette fin à toutes ces mise en disponibilité des fonctionnaires : ils veulent aller s'en foutre plein les poches dans le privé ou faire de la politique, qu'ils démissionnent, aucune raison de pouvoir retrouver leur poste si ils se plantent.
Franchement, cet article me semble brasser beaucoup de vent pour pas grand chose. Si c'est ça la pire faute morale de la vie de Macron, je veux bien le pardonner.
Citation :
Publié par Aloïsius
C'est pourquoi il est nécessaire de passer de 158 à 577. [...]
Qu'est ce que tu racontes [...] là ?
Les politiques professionnel je l'ai déjà dit et pas qu'une fois : 2 ou 3 mandats maxi (soit 10 ou 15 ans) et après c'est fini.


Tu trouves qu'on a pas un léger problème en France où les seuls à pouvoir nous représenter sont des fonctionnaires ou alors des avocats qui sont associés dans leur cabinet ?
Parce qu'il n'y a pas que nos 577 députés, il y en a combien de milliers das les régions et les départements ?

Ensuite toutes les professions que tu as citées, aucune n'a la possibilité de retrouver son poste du jour au lendemain (enfin si les médecins qui sont fonctionnaires).
Leurs diplômes sont toujours valables après leur vie politique, à eux de se démerder pour retrouver un poste ou se refaire une clientèle.
Si les fonctionnaires veulent retrouver un poste qu'ils repassent les concours, je n'y voit aucun problème.

[Modéré par Silgar : ...]

Dernière modification par Silgar ; 24/10/2014 à 18h32.
Citation :
Publié par aziraphale
[...]
Petit détail hein, si tu penses vraiment que les fonctionnaires (en tout cas hospitaliers- où il n'y a aucun concours à passer - ) qui sont en dispo peuvent retrouver leur travail et leur poste d'un claquement de doigt, tu te mets le doigt dans l’œil jusqu'à l'acromion.
Et ça quelque soit le poste qu'on occupe.

Et pour re préciser mais "les fonctionnaires", ça n'existe pas, hormis dans l’inconscient collectif, pour faire peur aux petits enfants. Si tu ne dors pas rapidement un fonctionnaire va venir te manger tout cru.


Quant à ceux qui sont toubib, et se lancent dans la vie politique, on peut en parler. On rebalance un lien concernant le Professeur Juvin par exemple ? Certains semblent en effet avoir plus de facilités que d'autres pour trouver des postes...
Se ne sont pas "les fonctionnaires", se sont "les amis de Machin ou truc", cette personne faisait pour le rappel, parti de l'entourage de N.Sarkozy pour les questions de santé:
- Secrétaire National de l'UMP
- Conseiller Européen à Strasbourg
- Chef de service d'un service d'urgences à l'AP HP
- Maire de la Garenne- Colombes

C'pas compliqué pour que ce genre de choses n'arrive pas: gicler les cumulards.

Dernière modification par Kirika ; 24/10/2014 à 12h40.
Citation :
Publié par aziraphale
Si les fonctionnaires veulent retrouver un poste qu'ils repassent les concours, je n'y voit aucun problème.
Génial. Absolument génial. Faire de la politique, c'est mal, il faut donc punir ceux qui veulent s'engager dans la vie de la cité, en faisant en sorte qu'ils ne puissent pas se réinsérer dans la société civile une fois leur mandat terminé.

Comme ça, on aura enfin réussi à refaire de la République ce qu'elle n'aurait jamais cessé d'être : une chose totalement entre les mains des rentiers et des riches, ceux qui n'ont pas besoin de travailler.

Dans l'antiquité, les Athéniens qui devaient quitter leurs champs pour venir voter étaient indemnisés, afin que même les plus humbles des paysans puissent participer à leur devoir civique. Avec Aziraphale à la place de Périclès, non seulement ils n'auraient rien eu, mais on serait aller cramer leurs fermes pendant qu'ils étaient à l'agora, parce qu'il n'y a aucune raison qu'ils puissent retrouver leur poste une fois leur mandat terminé.
Message supprimé par son auteur.
pardon mais il a raison. je ne parle pas des mandats d'élus sans rémunération digne de ce nom mais dés lors qu'on tape dans les maire de grandes villes, député sénateur etc, il ne s'agit plus d'une compensation financière mais bien d'un salaire, et pas dégueulasse en plus.
partant de là il n'y a aucune raison pour que ces messieurs se voient attribués des place à vie dans la fonction publique ou ailleurs.

si demain je choisi de changer de boulot, mon patron me gardera pas une place au cas ou je reviendrai dans 5 ans hein. c'est ma décision et ma responsabilité.
cette excuse de la politique au service des autres pour garantir une place c'est défendable pour les petits élus, certainement pas pour des mecs qui touche 7500 euros par mois pour se faire un carnet d'adresse long comme le bras.

assainir la vie publique ça commence par ce genre de petits avantages d'un autre temps.
ça me fait penser au régime chômage de nos député qui commence par continuer à toucher leur salaire pendant 6 mois avant de passer sous le régime des assedics parce que dixit les élus, c'est un emploi précaire.
et les intérimaire ? ils sont pas en emploi précaire eux ? ils ont pas droit à 6 mois de salaire après la fin de mission pour cause de précarité ?

et je parle pas des retraites, il parait qu'ils sont désormais sous le régime générale, ce dont je doute fortement mais bref ...
Citation :
Publié par elerazar
si demain je choisi de changer de boulot, mon patron me gardera pas une place au cas ou je reviendrai dans 5 ans hein.
Ça tombe bien, ça n'existe pas non plus dans la fonction publique.

A un moment, arrêtez de faire de la désinformation qui ne sert que vos fantasmes de toute puissance des fonctionnaires.
Vous croyez réellement que, quand une personne titulaire de la fonction publique se barre, son poste n'est pas repris ? Vous pensez réellement que quand elle veut revenir, on gicle le nouveau pour y remettre l'ancien ?
J'espère que j'ai pas 15 collègues de boulot qui vont se barrer, si elles reviennent pas comment on va faire, on pourra embaucher personne vu qu'elles sont -gros mot - fonctionnaires.

Ce que tu racontes est un mensonge, pur et simple.
Ça n'existe que dans vos têtes.
Citation :
Publié par elerazar
pardon mais il a raison. je ne parle pas des mandats d'élus sans rémunération digne de ce nom mais dés lors qu'on tape dans les maire de grandes villes, député sénateur etc, il ne s'agit plus d'une compensation financière mais bien d'un salaire, et pas dégueulasse en plus.
Blablabla : en disponibilité, tu perds ton poste. Quand tu reviens, tu es nommé comme si tu avais réussi le concours. Genre, pour un prof, en zep, et certainement pas dans le bahut de centre-ville.

Mais si vous pensez qu'il est plus intelligent de réserver la politique aux seuls millionnaires qui sont propriétaires de leurs moyens de subsistance, allez-y. Par contre, faudra pas vous plaindre ensuite de ce que les Assemblées ne comportent QUE des professionnels de la politique qui s'octroient cadeaux sur cadeaux à eux et à leurs amis. La situation est déjà assez grave actuellement, avec une assemblée où ne figurent plus aucun (ou presque) parlementaires qui soient ouvriers ou simples salariés au départ. Si demain vous éliminez les profs et les médecins des hôpitaux, il n'y aura plus que des avocats d'affaire et des rentiers.

Il serait autrement plus intelligent de faire un statut de l'élu qui permette aux ex de retrouver un travail dans leur boite ou une boite similaire, de la même manière qu'une femme enceinte peut revenir.

Autre chose, puisqu'on parle des grandes villes : je connais des conseillers municipaux de grande ville qui bossent à temps plein. Je ne suis pas certain que 228 € par mois (indemnité d'un conseiller municipal d'une ville de 100 000 ha) suffise à faire vivre qui que ce soit. En dessous de 100 000 ha, c'est 0€ par mois.
Et à Paris, Lyon, Marseille ? 4800€, 1304€ et 1856 € par mois. Ouais, conseiller municipal à Lyon, la 2e aire urbaine de France, c'est 1304 €.
4800 € c'est pas conseiller municipal, c'est un mec au conseil municipal "global" de Paris ; conseiller municipal d'arrondissement (quand même plus comparable au job de conseiller municipal d'une ville "standard") c'est 1500 € or so.
Citation :
Publié par Kirika
Ça tombe bien, ça n'existe pas non plus dans la fonction publique.

A un moment, arrêtez de faire de la désinformation qui ne sert que vos fantasmes de toute puissance des fonctionnaires.
Vous croyez réellement que, quand une personne titulaire de la fonction publique se barre, son poste n'est pas repris ? Vous pensez réellement que quand elle veut revenir, on gicle le nouveau pour y remettre l'ancien ?
J'espère que j'ai pas 15 collègues de boulot qui vont se barrer, si elles reviennent pas comment on va faire, on pourra embaucher personne vu qu'elles sont -gros mot - fonctionnaires.

Ce que tu racontes est un mensonge, pur et simple.
Ça n'existe que dans vos têtes.
Pour apporter des choses sur le post de Kirika, et bien légalement, il est repris, mais seulement sur son grade (sa catégorie), donc pas spécialement à son poste.

Imaginons que demain, moi, documentaliste, je suis élue à l'AN. Je pars en dispo, dans 5 ans je reviens. En tant que catégorie B, ma collectivité devra me reintégrer dans un poste de catégorie B disponible. Ce qui peut être toutes les catégories B : de la RH en passant par les marchés publics, l'urbanisme etc... Bref, n'importe quel poste de catégorie équivalente, mais il y a très peu de chance que ce soit sur mon poste actuel de documentaliste. Et donc potentiellement à des choses que je ne saurais pas forcément faire, voire que je n'apprécierai pas (ex : moi et les marchés publics... chouette...)

Ne confondez pas grade et poste dans la FP, c'est pas la même chose. Nous sommes titulaire de notre grade, pas de notre poste. Même là, potentiellement, si demain on me dit : "tu pars aux marchés publics" je ne peux pas dire non. Dans le privé, ça équivaudrait à : "bon ben là tu bosses au service informatique, demain tu passes au service comptabilité".

Dernière modification par Lyael ; 24/10/2014 à 13h38. Motif: erreurs de voc
Citation :
Publié par Aloïsius
Dans l'antiquité, les Athéniens qui devaient quitter leurs champs pour venir voter étaient indemnisés, afin que même les plus humbles des paysans puissent participer à leur devoir civique. Avec Aziraphale à la place de Périclès, non seulement ils n'auraient rien eu, mais on serait aller cramer leurs fermes pendant qu'ils étaient à l'agora, parce qu'il n'y a aucune raison qu'ils puissent retrouver leur poste une fois leur mandat terminé.
En même temps, il n'y a presqu'aucun salarié ou ex-salarié parlementaire parce que l'enjeu professionnel est rédhibitoire pour s'engager dans un mandat politique lourd. Donc si l'on veut que l'égalité ait un sens dans l'exercice des fonctions politiques, il faut bien que tout le monde soit logé plus ou moins à la même enseigne.

Quand Sarkozy avait proposé d'instaurer un système d'indemnisation à destination des parlementaires qui perdaient leur mandat, il y a eu une levée de boucliers immédiates, alors même que ce dispositif était à destination des quelques rares salariés parlementaires. Donc si l'égalité ne peut se faire dans l'accès des salariés aux fonctions parlementaires, il n'est pas stupide d'envisager que l'égalité se fasse dans la diminution de l'accès des fonctionnaires aux fonctions parlementaires. Personnellement, cela ne me choque pas du tout... d'autant plus que les origines professionnelles et les statuts juridiques et sociaux des politiques dictent très directement les politiques qui sont menées.

Je serai d'ailleurs d'avis que les avocats et autres professions libérales dont tu parlais plus haut ne puisse poursuivre leurs fonctions pendant l'exercice de leur mandat... quand bien même il y aurait un impact important en terme de clientèle. Après tout, la vie est faite de choix et d'engagements qu'il faut assumer.

D'une manière générale, la démocratie gagnerait à ce que chacun ait un accès égal aux fonctions politiques et que la perte de mandat produise des effets aussi équivalents que possible.

Dernière modification par Silgar ; 25/10/2014 à 15h58.
Citation :
Publié par Kirika
Ça tombe bien, ça n'existe pas non plus dans la fonction publique.

A un moment, arrêtez de faire de la désinformation qui ne sert que vos fantasmes de toute puissance des fonctionnaires.
Vous croyez réellement que, quand une personne titulaire de la fonction publique se barre, son poste n'est pas repris ? Vous pensez réellement que quand elle veut revenir, on gicle le nouveau pour y remettre l'ancien ?
J'espère que j'ai pas 15 collègues de boulot qui vont se barrer, si elles reviennent pas comment on va faire, on pourra embaucher personne vu qu'elles sont -gros mot - fonctionnaires.

Ce que tu racontes est un mensonge, pur et simple.
Ça n'existe que dans vos têtes.
je ne dis pas que le poste n'est pas remplacer, je dis que le mec est automatiquement réintégré dans la fonction publique à un autre poste ou à celui qu'il occupait avant peu importe.
donc non, ce n'est ni un mensonge ni de la désinformation mais bel et bien la garantit d'un emploi à la fin de son ou ses mandats.

c'est toi qui déforme mes propos pour les faire coller à ton point de vue et c'est plutôt moyen comme procédé hein.


@ Aloïsius.

ha parce que tu trouve que le système actuel garanti la représentativité des divers catégorie de la population ?
tu connais beaucoup d'ouvrier ou d'artisans qui font de la politique ?
kedal, ce ne sont quasiment que des notables de docteur à avocat en passant par la petite bourgeoisie française.

alors je n'ai rien contre ces gens la hein, je constate simplement l'échec cuisant du système que du défends concernant les questions de représentativité.

la vérité c'est que pour se lancer dans la politique, il faut
1 avoir du temps,
2 avoir du fric,
3 avoir des contact.
ces trois facteurs, un rmiste, un ouvriers ou un boulanger il peut difficilement les cumuler. la garantie du maintient de l'emploi après mandat n'y change rien du tout. c'est un fait.
donc puisque ça ne marche pas, je suis pour la fin de ces petit arrangement.

sur la question de la rémunération des petits maires / conseillers, je suis d'accord avec toi sur le fait que les rémunérations sont ridiculement faible eu regards du travail à fournir pas de problème pour moi et comme tu le proposes, la création d'un statut d'élu règlerai une bonne fois pour toute la question. mais je te rappel que je parle des députés / sénateurs / ministres et maires de grande agglomération.

ps: désolé pour le HS j'arrête la.
Citation :
Publié par elerazar
je ne dis pas que le poste n'est pas remplacer, je dis que le mec est automatiquement réintégré dans la fonction publique à un autre poste ou à celui qu'il occupait avant peu importe.
donc non, ce n'est ni un mensonge ni de la désinformation mais bel et bien la garantit d'un emploi à la fin de son ou ses mandats.
Et conséquence directe, tu proposes que la seule catégorie de population dont la situation soit acceptable soit déchue de cette possibilité parce que ...?

Au contraire, le concept de "mise en disponibilité" est génial et devrait pouvoir être appliqué à tous les professionnels. On le faisait avant pour le service militaire, on peut très bien le refaire si on s'en donne les moyens.

Que l'Etat finance le salaire de quelqu'un en congé sans solde qui fait campagne, et qu'il y ait un suivi spécial pour ceux qui quittent un mandat électif me semble un principe démocratiquement inattaquable. Ça coûtera des sous, mais si c'est le prix à payer pour une meilleure représentativité de la société dans la fabrique des lois, c'est un investissement parfaitement défendable !
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés