En fait, le nazi est celui qui fout la grammaire en camp de concentration parce qu’il la juge inutile.
(Tout comme les nazis originaux jugeaient inutiles les Juifs, les homosexuels, les Tziganes et bien d’autres.)
Le
grammar nazi est donc celui qui bannit la grammaire, qui écrit n’importe comment, en se foutant de l’esthétique, de la signification et de la lisibilité de son message.
N’inversons pas les rôles. =)
(Et, bien sûr, le cursif nazi est celui qui bannit l’écriture cursive parce qu’elle serait inutile.)
Autre chose, un mec pas idiot a écrit « une grammaire d’une langue L est essentiellement une théorie de L ».
Autrement dit, un grammairien qui
impose d’écrire comme ci et de ne pas écrire comme ça n’est pas vraiment un grammairien.
Il serait dans ce cas comparable à un physicien qui s’adresserait à un atome et qui lui dirait « eh, mec, bouge de là et largue un électron, tu commences à t’écarter de mes formules, là ! ». Pour en arriver là, il faut en tenir une couche. (De valence.)
Un vrai grammairien
expliquerait plutôt pourquoi on écrit comme ci ou comme ça, à quoi ça renvoie, ce que ça implique, etc.
Pour revenir au fond du sujet, j’ai écrit à peu près une poignée de courriers cursivement en une décennie (sans compter les innombrables brouillons et griffonnages pas des masses cursifs), mais il faut avouer que c’est vachement bien. Juste la flemme. Mais c’est vachement bien, ça survivra.
(Bravo aux calligraphes bariens et aux longues barres de t de Bru, qui sont des ligatures esthétiques.)
Cela dit, plus qu’à la calligraphie, je suis sensible à la callipygie. On reste dans le beau et dans les courbes, dans les pleins et dans les déliés, mais la recherche esthétique y est plus profonde et plus proche de l’essence humaine.