Kickstarter, projets de jeux indés financés par les joueurs

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Bonne nouvelle, le Castlevania-like Valdis Story dont la musique (entre autre) a été financée par Kickstarter est enfin sorti. Les backers (dont je fais parti) ont dû recevoir le jeu sur Desura, en attendant la sortie sur Steam.
Si vous faîtes parti de ceux qui n'envisagez pas de jouer à un jeu indé ailleurs que sur Steam, vous pouvez toujours voter pour lui sur Greenlight, il n'attend que ça ;)

Sinon il est à 11€ sur Desura, une démo avec trois boss est disponible depuis quelques temps, et elle était vraiment très très sympa. Je devrais commencer à y jouer cet après-midi sinon cette semaine pour donner un avis plus fourni.

update: la version Humble Store est en cours de préparation, aussi bien pour les backers que les autres.

Dernière modification par Jibece ; 09/09/2013 à 14h46.
Et voilà Valdis Story Bon, je le récupérerais quand j'aurais le temps d'y jouer (je vais attendre de pouvoir download direct via l'Humble Store, aussi).
Toujours à propos de Valdis Story, le jeu est normalement arrivé sur le compte Humble Bundle des backers, laissant le soin de lancer Desura aux plus motivés :d

Sinon, je viens de découvrir Hyper Light Drifter, un action-rpg tout en pixel art, et ça a pas l'air dégueux.
C'est 10$ (avec une cible minimale de 27 000$, voir 100 000$ en comptant les stretch goals), et la sortie est prévue pour le milieu de l'année prochaine.

A part ça, Lexis Numérique vient de relancer le kickstarter de Taxi Journey, ils réclament 130 000$, et c'est 20$ pour chopper le jeu (voir 15$ pour les quelques premiers acheteurs). J'suis un peu moins motivé par ce projet là... :|

edit: bon ben Hyper Light Drifter en est à $77 777 en ce moment précis, c'est beau pour un projet dont j'ignorais jusqu'à l'existence du studio :')

Dernière modification par Jibece ; 13/09/2013 à 20h55.
J'avoue n'avoir pris réelle connaissance de Hyper Light Drifter qu'à partir du moment où jeuxvideo.fr a fait une news sur lui.

... Mazette, ça donne vraiment envie. J'aime beaucoup le style graphique et la bande-son s'annonce bien plaisante. Reste à voir si le gameplay saura être à la hauteur de mes espérances.

Et allez, un jeu backé, un de plus. Ils en sont à 117,000$ quand même. C'est assez impressionnant pour un petit jeu annoncé il y a 3 jours.
Bon bon, Valdis Story vient d'être greenlighté, ce qui ne laisse plus aucune excuse pour ne pas y jeter un oeil. Il est dispo sur l'Humble Store pour $15, et celui-ci étant déjà sorti sans drm, ce n'est qu'une question de semaine avant que la clé steam ne soit fournie.

Sinon, Hyper Light Drifter avance toujours bien avec presque $235,000 au compteur, les versions PS4/Vita sont validées et il leur reste 23 jours pour visualiser les éventuelles autres versions (Xbox One, Wii U et 3DS sont particulièrement demandées).

edit plutôt que de poster un nouveau message:
Ouya a quelque peu modifié les règles de ses subventions de jeux indés sur Kickstarter suite à diverses magouilles et grognes des développeurs, désormais:
- Le minimum requis n'est plus de $50,000 mais juste $10,000
- la période d'exclusivité passe à 1 mois par tranche de $10,000 ; avec une limite de 6 mois. Le pc est épargné par cette exclu.
- La limite de subvention passe à $250,000 ; sachant qu'elle ne peut excéder le but initial (si un projet à $10,000 reçoit $100,000 de la communauté, la subvention sera de $10,000)
- Il faudra un minimum de 100 backers par tranche de $10,000
- 50% de la subvention sera versée à la sortie de la beta, 25% lors de la sortie sur Ouya, et 25% lors de la fin de l'exclu Ouya.

Dernière modification par Jibece ; 19/09/2013 à 10h25.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Niwa
Clang est en pause, ils ont plus d'argent.

Bon, on a vu avec Schaffer que ça pouvait arriver mais quand même, leur update à eux est vraiment bizarre. Entre l'excuse du début : "l'industrie va mal", le fait qu'il découvre que quand tu demande des sous à des gens, ils attendent que tu fasses ce pourquoi ils t'ont donné ces sous et pas autre chose (sérieusement)... Je serais backer de Clang j'aurais bien la rage.
D'ailleurs comment ça se passe pour les backers dans ce cas là ? Ils l'ont profond ? Ils se font rembourser ? Si oui par qui ?
Les gens qui décident de financer un truc sur kickstarter devrait avant tout commencer par lire le contrat avec de cliquer sur j'accepte (et pas uniquement sur kickstarter tiens).
Y'a de toutes façons quelque chose de puant dans ce type de financement : on demande aux gens de prendre la place des producteurs, on leur fait croire qu'ils sont des producteurs mais dans les faits y'a pas l'ombre du garantie légale derrière ça.
Citation :
Publié par Twanga
D'ailleurs comment ça se passe pour les backers dans ce cas là ? Ils l'ont profond ? Ils se font rembourser ? Si oui par qui ?
Ils l'ont profond, oui. Un backer sur kickstarter, c'est pas un investisseur, producteur, membre honoraire de la team de devs, c'est un donateur, point.

Juste parce que les devs te font un petit "cadeau" selon la taille du don veut pas dire que t'es assuré d'avoir le produit finit, que t'as ton mot à dire ou quoi que ce soit. C'est juste une carotte qu'on t'agite sous le nez pour que tu leur file autant de pognon que t'es prêt à lâcher. Si derrière ils décident de se barrer avec l'argent, bah c'est con, mais c'est plus du ressort de Kickstarter.

KS, tout ce qu'ils font, c'est s'assurer que le goal est atteins avant de débloquer les fonds et transmettre l'argent. Une fois que c'est fait, ils ont fait leur part du boulot. si y a un soucis derrière, c'est entre le studio et les backers que ça se passe.

Dans ce cas précis, soit le studio à mal estimé le cout de son projet et c'est un bon gros signe d'amateurisme pas encourageant pour la suite, soit les devs ont utilisés l'argent en dehors du dev et là, c'est malhonnête parce que c'est pas le but. Seulement, à part déposer une plainte, j'vois pas trop de recours. Et même une plainte...

C'est l'une des faiblesses du principe KS : les studios n'ont plus à répondre aux gens qui tiennent le fric. On peut dire ce qu'on veut du financement par éditeur/producteur, bah un type/boite qui investit une somme importante dans le cadre d'un contrat bien précis va tout faire pour avoir le produit finit et si les devs déconnent, ils peuvent demander des comptes/couper la manne. Y a d'autres dérives, mais le client y perd pas vraiment d'argent (sauf s'il achète day one les yeux fermés sans attendre de retours et se rends compte qu'il aime pas le jeu en fait). Avec le financement participatif, le client file du fric à l'avance et à plus qu'à prier pour que le studio tienne ses promesses, il a aucun vrai moyen de pression si les devs décident de faire de la merde ou se casser avec l'argent.
Je n'arrive pas à remettre la main sur la page d'un jeu en développement, un civ-like, mené je crois par un ex-développeur de civilization justement, et dont la caractéristique était de s'en tenir à l'Antiquité. Ca parle à quelqu'un ? Je crois aussi que le jeu tenait compte des cycles saisonniers dans la gestion des ressources, déplacements d'unités, etc.
Donc d'après ce qu'on me dit, est-ce que le scénario suivant est possible:

J'investis environ 5000$ dans un magnifique enfumage, quelques artworks, une vidéo vitrine qui montre un jeu hallucinant montrant de faux éléments de gameplay, je demande 500k$, quand c'est payé je me tire direct.

Ce qui fait que pour un investissement de 5000$ pour faire une fausse vidéo je gagne 500k$.
Et contre ça pas de recourt en justice possible ? Franchement, ça me parait un peu gros, mais si c'est le cas c'est une magnifique exploitation de faille du système juridique.

EDIT pour en dessous :
Ah je me disais aussi que ça paraissait trop gros. Donc les mecs qui ont back Clang peuvent faire quelque chose.
J'ai pas lu le détail des contrats, mais la FAQ de Kickstarter dit:

Citation :
Is a creator legally obligated to fulfill the promises of their project?
Yes. Kickstarter's Terms of Use require creators to fulfill all rewards of their project or refund any backer whose reward they do not or cannot fulfill. (This is what creators see before they launch.) We crafted these terms to create a legal requirement for creators to follow through on their projects, and to give backers a recourse if they don't. We hope that backers will consider using this provision only in cases where they feel that a creator has not made a good faith effort to complete the project and fulfill.

Après, si jamais un projet échoue par manque d'argent, ben ça ne change rien au fait que le backer ne reverra vraisemblablement jamais ses billets, vu que justement y a plus d'argent. Tout au plus s'il porte ça en justice, il mettra le backé en faillite, perdra son temps et son argent en avocat, et basta.

Dernière modification par Rafa ; 20/09/2013 à 12h23. Motif: ajout source/lien kickstarter
Citation :
Publié par Twanga
Donc d'après ce qu'on me dit, est-ce que le scénario suivant est possible:

J'investis environ 5000$ dans un magnifique enfumage, quelques artworks, une vidéo vitrine qui montre un jeu hallucinant montrant de faux éléments de gameplay, je demande 500k$, quand c'est payé je me tire direct.

Ce qui fait que pour un investissement de 5000$ pour faire une fausse vidéo je gagne 500k$.
Et contre ça pas de recourt en justice possible ? Franchement, ça me parait un peu gros, mais si c'est le cas c'est une magnifique exploitation de faille du système juridique.

EDIT pour en dessous :
Ah je me disais aussi que ça paraissait trop gros. Donc les mecs qui ont back Clang peuvent faire quelque chose.
La principale "sécurité" de Kickstarter, c'est que si tu fais pas un suivit régulier, les backers vont se méfier, faire tourner le mot et au final t'aura pas ton goal. Ca a été le cas avec un type qui demandait quelques millions pour un projet de mmo avec un dossier assez louche.

Pour la clause, faut voir si c'est applicable et appliqué. Suffit pas de mettre quelques jolies phrases dans un CLUA pour en faire un article de loi. Sinon, y en a un paquet ici qui se sont engagés à ne pas poursuivre certains éditeurs en justice même s'ils abusent de leur position.

Pis bon, si KS décide de poursuivre une team, entre les frais de justice et autre, le backer va récupérer quoi et d'ici combien de temps, au final ?
Citation :
Publié par Chantelune
Pour la clause, faut voir si c'est applicable et appliqué. Suffit pas de mettre quelques jolies phrases dans un CLUA pour en faire un article de loi. Sinon, y en a un paquet ici qui se sont engagés à ne pas poursuivre certains éditeurs en justice même s'ils abusent de leur position.

Pis bon, si KS décide de poursuivre une team, entre les frais de justice et autre, le backer va récupérer quoi et d'ici combien de temps, au final ?
Ben comme je disais, dans ma compréhension, KS n'intervient pas, c'est à la discrétion du backer. Et s'il n'y a plus d'argent, il n'y a plus d'argent, donc le backer se retrouve pas mieux même en gagnant un procès, et le backé est dans la mélasse.

Après à mon avis, si le projet Kickstarter est une arnaque avérée, à mon avis il n'y a même pas besoin de clause du genre pour attaquer sur une base d'abus de confiance. En supposant qu'on retrouve le type à attaquer.
Le fait d'obtenir une "récompense" contre un certain "engagement" fait qu'on ne peut pas qualifier, selon moi et le droit français, les opérations effectuées sur Kickstarter comme étant des "donations" (sauf dans les cas où l'on back sans choisir de récompenses). Il n'y a pas d'intention libérale, il y a une contrepartie, ce n'est donc pas une donation (sauf dans le cas visé dans la parenthèse précédente).

Mais alors, qu'est-ce que c'est concrètement ? Quelle est la qualité de la personne qui participe au crowd-funding ?
Ceux-ci ne sont pas considérés comme des investisseurs/producteurs/membres de la team, en effet. Que reste t'il comme catégorie alors ? Je dirais, sans certitude, que les backers sont, au regard du droit français, des consommateurs. Ce qui leur ouvrirait un certain nombre de droits.
Seul petit problème : même dans le cas où l'on aurait des backers français, nous avons en face deux choses :
  • Une entreprise, Kickstarter, dont le siège social se trouve aux Etats-Unis, qui sert juste d'intermédiaire.
  • Des entreprises privés, dont le format peut varier énormément d'un pays à un autre, qui ne sont donc pas forcément française.
Cela signifie que nous sommes face à un conflit de droit international privé, en raison des éléments d'extranéité qui affectent la situation juridique examinée.
Se pose ainsi la question non seulement du tribunal territorialement compétent, mais également celle des conflits de lois, et là l'article 55 de la constitution nous invite à nous pencher sur les conventions et traités internationaux qui règlent la question. Dans les cas où il n'existerait pas de traités/conventions réglant la question, on applique les règles de droit international privé d'origine interne. Dans tous les cas, même si un tribunal français est saisi, devra t-il employer la loi française ? Je vais pas trop rentrer dans les détails, mais ça dépendra donc des textes que j'ai cité plus haut et de la nationalité des parties en présence (dès qu'on sort de l'Europe, certains textes ne sont plus applicables).

Et dans tout ça, inutile de rappeler effectivement qu'un recours juridique est loin d'être gratuit, pourra être plus ou moins difficilement efficace, et que le jeu n'en vaudrait donc pas forcément la chandelle. Sans oublier qu'en France n'est pas reconnu le principe des class actions (bien que la loi et la jurisprudence vont évoluer sur ce point dans les années qui vont suivre), donc ce procédé n'est pas envisageable en droit français (il l'est dans les pays de common law, et dans certains autres pays européen).

Il me faudra me renseigner sur la jurisprudence française et internationale relative au crowd funding...
Citation :
Publié par Sargasurm
Le fait d'obtenir une "récompense" contre un certain "engagement" fait qu'on ne peut pas qualifier, selon moi et le droit français, les opérations effectuées sur Kickstarter comme étant des "donations" (sauf dans les cas où l'on back sans choisir de récompenses). Il n'y a pas d'intention libérale, il y a une contrepartie, ce n'est donc pas une donation (sauf dans le cas visé dans la parenthèse précédente).
On est pas dans le donnant/donnant ? Pis bon, me semble pas que les projets sur kickstarter soient légalement tenus de proposer des récompenses par pallier, si ? (vraie question, me semble rien avoir lu à ce sujet, mais j'ai ptet juste raté ces infos).

Le fait que ça se démocratise parce que ça incite au don ne le rends pas obligatoire au sens premier du terme. C'est devenu une "obligation" du fait qu'un projet qui ne fait pas de pallier risque de faire un flop, mais du coup, du point de vue légal, le studio peut parfaitement arguer du fait qu'ils font juste ça comme marketing et qu'ils sont pas tenus de récompenser les dons, c'est juste du service client, toussa toussa.

Après tout, le contenu des récompenses et les palliers sont à la discrétion des devs, non ? Techniquement, c'est un peu comme une association qui dit "faites un don pour la lutte contre tel machin, si vous offrez tant, on vous offre un t-shirt !". Ca reste du don ou ça devient du commerce ?

'fin bon, vu l'ampleur que ça prends, m'étonnerai pas que des légistes finissent par se pencher sur le crowfunding.
Citation :
Publié par Chantelune
On est pas dans le donnant/donnant ? Pis bon, me semble pas que les projets sur kickstarter soient légalement tenus de proposer des récompenses par pallier, si ? (vraie question, me semble rien avoir lu à ce sujet, mais j'ai ptet juste raté ces infos).

Le fait que ça se démocratise parce que ça incite au don ne le rends pas obligatoire au sens premier du terme. C'est devenu une "obligation" du fait qu'un projet qui ne fait pas de pallier risque de faire un flop, mais du coup, du point de vue légal, le studio peut parfaitement arguer du fait qu'ils font juste ça comme marketing et qu'ils sont pas tenus de récompenser les dons, c'est juste du service client, toussa toussa.

Après tout, le contenu des récompenses et les palliers sont à la discrétion des devs, non ? Techniquement, c'est un peu comme une association qui dit "faites un don pour la lutte contre tel machin, si vous offrez tant, on vous offre un t-shirt !". Ca reste du don ou ça devient du commerce ?

'fin bon, vu l'ampleur que ça prends, m'étonnerai pas que des légistes finissent par se pencher sur le crowfunding.
Hmmm, tu soulèves des points intéressants. Je pense que dans le cas d'espèce il faudrait se pencher sur la cause qui pousse les backers à backer : la cause est-elle le fait d'aider autrui (et dans ce cas là, on pourrait arguer d'une intention libérale) ou la cause est-elle l'obtention de certaines récompenses proposées (et dans ce cas là, ne pourrait-on pas parler purement et simplement de vente) ? J'aurais plutôt tendance à retenir la seconde catégorie.

... Objectivement, ce sujet est vraiment passionnant
Citation :
Publié par Sargasurm
  • Des entreprises privés, dont le format peut varier énormément d'un pays à un autre, qui ne sont donc pas forcément française.
Il faut obligatoirement une entreprise US, UK ou Canadienne pour créer un KS. Ce qui ne change pas le reste de ton post, c'était juste pour la précision.

Source (je vous encourage d'ailleurs à les lire en entier).

Ca n'est d'ailleurs valable que pour KS et pas d'autres sites de crowdfunding, qui ont tous des règles différentes.

Edit : je change le lien vers le même article mais dans l'aide de KS, ce qui permet de le consulter sans être logged in.
Citation :
Publié par Sargasurm
Hmmm, tu soulèves des points intéressants. Je pense que dans le cas d'espèce il faudrait se pencher sur la cause qui pousse les backers à backer : la cause est-elle le fait d'aider autrui (et dans ce cas là, on pourrait arguer d'une intention libérale) ou la cause est-elle l'obtention de certaines récompenses proposées (et dans ce cas là, ne pourrait-on pas parler purement et simplement de vente) ? J'aurais plutôt tendance à retenir la seconde catégorie.

... Objectivement, ce sujet est vraiment passionnant
Je trouve que la question ne se pose pas. Les deux causes ne sont pas exclusives, mais si jamais quelqu'un venait devant le juge parce qu'il n'a pas reçu sa récompense promise, je pense qu'il est clair et net que ça a joué dans son engagement.

Après, même si le contrat KS se trouvait nul pour une raison ou une autre, je crois que dans le droit français ce cas peut relever de l'enrichissement manqué/sans cause. Aucune idée de ce qu'il en est dans les autres pays. Et même mes connaissances approximatives du sujet ne me permettent pas d'être sûr du cas français.
Citation :
Publié par Sargasurm
Hmmm, tu soulèves des points intéressants. Je pense que dans le cas d'espèce il faudrait se pencher sur la cause qui pousse les backers à backer : la cause est-elle le fait d'aider autrui (et dans ce cas là, on pourrait arguer d'une intention libérale) ou la cause est-elle l'obtention de certaines récompenses proposées (et dans ce cas là, ne pourrait-on pas parler purement et simplement de vente) ? J'aurais plutôt tendance à retenir la seconde catégorie.

... Objectivement, ce sujet est vraiment passionnant
Les récompenses sont généralement liées au jeu, du style avoir son nom sur un pnj ou des trucs du genre. Et comme dit au dessus, l'un n'empêche pas l'autre.

Tu back généralement un projet auquel tu crois, donc tu veux aider au développement en donnant de l'argent. Après, combien tu vas donner à de fortes chances d'êtres influencé par les récompenses. Je pense que la majorité visent au moins le palier ou tu as une copie du jeu "offerte" et c'est en partie une source de problème du fait que le backer lambda tends à considéré qu'il a acheté le jeu alors que techniquement, non. Il a fait un don, le studio lui offre une copie en remerciement, mais y a pas de garantie que le jeu sortira pour autant.

Outre le flou juridique, y a aussi et surtout un flou dans la compréhension des utilisateurs quand au principe.
Je ne suis pas entièrement d'accord, mais ton point de vue se défend. Là où tu vois un don motivé par des récompenses, moi je vois un objet futur qui est la cause de l'obligation (dans les cas où on choisit le palier qui nous octroi la copie du jeu ; pour le reste, effectivement, mon avis sera beaucoup plus partagé selon la nature des récompenses). Par contre, je reste farouchement contre retenir la qualification de "dons" pour les sommes versées par l'intermédiaire de Kickstarter (sauf, encore une fois, dans les cas où l'on ne choisit aucune récompense).

@Rafa : Hmmm, l'enrichissement sans cause ne peut être invoqué qu'à titre subsidiaire, c'est considéré comme un quasi-contrat. En l'espèce, il y a bien une raison juridique pour l'appauvrissement et l'enrichissement de chaque partie. Je ne crois pas qu'on pourrait l'invoquer en l'espèce (mais bon, je dois concéder que j'ai parfois du mal à comprendre cette création prétorienne).

Pour moi, il y a bien rencontre de l'offre et de l'acceptation, et formation d'un contrat de vente, ce qui amènerait à engager la responsabilité contractuelle de l'entreprise qui reçoit les "dons". Mais bon, je suis du même avis que toi Chantelune : il y a comme qui dirait un flou juridique autour de cette question. Donc au final, dans l'hypothèse où un litige surviendrait qui serait porté devant les juridictions françaises, tout dépendra de l'argumentation des parties, chaque point de vue se défendant.
Enfin, je n'envisage là que l'aspect civil du litige. Il reste la possibilité que le litige puisse revêtir un caractère pénal dans le cadre d'une escroquerie. Le pénal tenant le civil en l'état, il faut aussi prendre en compte cela éventuellement (Edition: ah, cette règle ne serait plus en vigueur ? A vérifier).
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