Bon, premier bilan (en vitesse) du Tour. La version développée arrivera... à l'occasion.
Que retenir de ce Tour ? Qu'une course de trois semaines, c'est horriblement épuisant. Initialement, je comptais faire un laïus sur le fait qu'il n'y avait pas eu de patron, mais en fait c'est surtout cela qui me saute aux yeux. Si on prend le classement général à l'issue de la première arrivée au sommet, il n'y en a qu'un qui soit resté à sa place (Froome). Les neuf autres ont changé de place dans le classement général. Mieux : les coureurs finissant sur le podium étaient 8èmes et 9èmes du général à ce moment (avant les chronos, donc cela n'a pas influé). En somme, tous les coureurs qui étaient en forme en première semaine ont explosé (Kreuziger, Mollema, Ten Dam, Kwiatkowski... Même Froome a perdu en forme), alors que ceux qui terminent devant avaient eu du mal à se mettre dans le Tour, ce qui est logique compte-tenu de leur préparation (Quintana n'avait pas couru depuis deux mois) ou de leur état physique (Rodriguez avait eu des douleurs au début).
Je n'ai pas d'explication et n'ai pas envie d'en avoir, mais je crois que l'on va vers un cyclisme différent. C'est ça, le véritable élément clef. Sur les 27 coureurs qui ont fait un top 10 sur un Grand Tour l'an passé, seuls 10 ont récidivé cette année (il reste certes la Vuelta, mais je prends le pari que l'on ne dépassera pas 12/13 grand maximum). Plus impressionnant : seul Froome a réalisé deux tops 10 de suite sur le Tour en 2012 et 2013. Pourtant, 8 des 10 membres de ce top 10 étaient au départ en Corse. Seulement, soit ils n'avaient pas le niveau, soit ils ont chuté.
Enchaînement tout trouvé, j'en arrive aux jeunes. L'un d'eux a confirmé : Andrew Talansky, top 10 sur la Vuelta 2012. Soyons gentils et ajoutons Uran. Les autres ? Rien. Pinot ? nul. Rolland ? Nul. Van Garderen ? Nul. C'est pour ça que je vais attendre avant de m'enflammer sur Quintana : je ne veux jamais revivre la même chose que pour Van Garderen, que j'imaginais déjà en jaune.
Cela dit, il a malgré tout montré de belles dispositions. Il n'a perdu du temps que sur deux étapes de montagne (Ax 3 domaines et le Ventoux), à chaque fois parce qu'il avait du potentiel. J'attends de voir, mais bonne impression.
Je ne vais pas m'attarder sur mes déceptions. Pas aujourd'hui. Il y a Van Garderen, bien sûr. Cependant, les autres coureurs que j'avais pronostiqués dans mon top 10 sont soit sur le déclin (Evans), soit blessés (Van den Broeck) soit trahis par leur équipe (Rui Costa...). L'un dans l'autre, j'ai donc été plutôt satisfait des coureurs que j'attendais.
Mention spéciale à Rodriguez, qui confirme le talent montré depuis 2012 (déjà avant, certes, mais il a franchi un cap cette année-là). Peut-être remportera-t-il un jour un Grand Tour, il en a en tout cas les capacités physiques. Ou alors, il fera comme Samuel Sanchez. Autre coureur à son niveau : Alberto Contador. Désolé de devoir insister dessus, mais il n'est pas exceptionnel depuis son retour, en août 2012. Sur ce Tour, il n'était pas moins fort que sur la Vuelta 2012. La seule différence, c'est que le niveau était plus élevé et qu'il n'a pas effectué de coup de génie cette fois-ci.
Mention bien pour Kreuziger, Mollema et Fuglsang. Au final, aucun ne sort de performance hors norme, mais tous ont fait de belles choses. Néanmoins, le coureur le plus remarquable du Tour est Daniel Navarro. En soi, il n'avait largement pas le niveau pour prétendre à un top 10 acquis à la pédale. Pourtant, il finit neuvième, grâce à deux échappées prises pour se replacer. Bien joué ; pour rappel, il était à 10 minutes et 30 secondes après la première arrivée au sommet.
Je finis par un coup de gueule, parce que sinon ce ne serait pas drôle : Christophe Riblon a été nommé super-combattif de ce Tour. Je sais, on va me dire que je suis anti français, mais concrètement, il n'aurait jamais eu ce titre s'il n'avait pas été le seul français vainqueur sur ce Tour. Un Bakelants, à l'attaque tout le temps, maillot jaune et 18ème du général, l'aurait largement plus mérité, de mon point de vue. Un Nieve aussi, voire un Van Garderen.
C'est récent ça. Il fut une certaine époque où le maillot à pois était très recherché. C'est comme le maillot vert, quasiment tout le monde s'en fou aujourd'hui.
C'est surtout qu'actuellement le maillot vert ne peut être visé que par très peu de coureurs. Pour le maillot à pois, c'est différent : si on excepte cette année, il fallait partir en échappée pour le gagner. Donc être loin au général. Or, mieux vaut un top 10 qu'un maillot à pois, aussi les meilleurs s'en foutent.
Ha ben j'en avais parlé il y a quelques pages
Moi aussi ça me dérange fortement de voir 3 jours en Angleterre. Le seul point "positif" c'est que la 2ème étape sera vraiment cool.
Une deuxième année sans prologue ? Quelle stupidité...