A peine racoleur la news sur un salaire de patron...
On y apprendra ce qu'il faut en penser grâce à Nell Minow, " militante de longue date pour une gouvernance éthique des entreprises". Du solide ça, on imagine sans peine l'expertise incontestable du monde des affaires et de la façon dont ça se gouverne éthiquement, une entreprise. Elle y dénonce un système de rémunération " opaque", lire par là qu'on ne lui a pas vraiment demandé son avis à elle, Nell Minow, avant de filer toutes ces actions à Bobby Kotick.
Le problème ce n'est pas que Kotick ait un tas d'actions dans sa besace - à choisir, vous préférez qu'elles soient entre les mains du patron ou de gérants de fonds de pension, les actions? Le problème, c'est que tous ces chiffres dodus n'incitent absolument pas nos bons décisionnaires à s'interroger sur leurs orientations stratégiques. Seulement le pouvoir de décision, il appartient à ceux qui détiennent les parts, en général. Donc qu'il s'agisse de Kotick ou d'autres investisseurs, si la boîte affiche des bénéfices insolents, le résultat est le même : personne n'a intérêt à remettre en question le fonctionnement de la poule aux oeufs d'or.
En d'autres termes, du point de vue du joueur, on s'en moque pas mal que Kotick ait tout un tas d'actions. A la limite, c'est pire s'il n'en a pas.
Bref, on n'est pas dans le jeu vidéo là, on est dans la rhétorique de comptoir sur la justice sociale.
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