Ca c'est assez simple: y'en a pas. Que ce soit lui ou un autre le business aurait été fait, mais comme d'habitude il doit tout au cadre permettant ledit business et lui est donc redevable a 100%. Ca vaut pour tout le monde, les millionnaires comme les smicards.
Je suis à l'opposé de cet état d'esprit. Je pense au contraire que tout part de l'initiative individuelle. Rares sont les hommes et femmes qui prennent le risque entrepreneurial et c'est uniquement sur eux que se construit tout le système économique (de l'investissement à l'emploi, et de la valeur ajoutée au partage de celle-ci). Par conséquent, une société présentant la culture du risque entrepreneurial, donc favorisant l'initiative entrepreneuriale, présente les meilleures conditions d'une part pour que se concrétise le passage à l'acte de la création d'entreprise et d'autre part pour que se réalise la croissance des entreprises.
Si l'initiative individuelle pesait moins que le cadre dans la création d'entreprise, alors les pays qui favorisent le plus le cadre (comme la France) devrait avoir le plus gros réservoir d'entreprises dans tous les secteurs d'activité. Or, on voit bien que la France est loin de pouvoir se targuer de présenter cette caractéristique. Le cadre social à la française est même à bien des égards un frein manifeste à la création et au développement des entreprises. Si le cadre permettait tout, alors où est le Microsoft français, où est le Intel français, où est le Apple français ?
J'ai clairement du mal à envisager un LVMH sans Arnault ou un Free sans Niel.
Pour revenir dans le sujet, il me semble que c'est d'ailleurs la principale cause de l'expatriation fiscale, avant même de payer moins d'impôt, il y a la volonté de ne pas être l'unique variable d'ajustement nécessaire au fonctionnement du cadre, il y a la volonté de ne pas se retrouver en risque fiscal du fait de la création de l'entreprise. D'ailleurs, la plupart des exilés fiscaux le sont dès la création de leur entreprise, preuve évidente que le cadre d'exercice est plus important que l'économie fiscale effective. Le point commun à la majorité des entrepreneurs est leur volonté de ne pas polluer l'entreprise avec des considérations qu'ils ne maîtrisent pas : c'est-à-dire l'évolution de la réglementation du cadre social à travers la législation fiscale et les aléas administratifs.
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