La question du mariage et de l'adoption par les couples homosexuels

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Citation :
Publié par Nysza
Edit : stat de divorce ?
Les gens s'engagent beaucoup plus à la légère et sans réfléchir aux conséquences (ils font des gosses de la même façon, mais c'est pas nouveau), et c'est clairement parce que le mariage n'a plus l'air d'un vrai engagement
Ou alors c'est qu'un certain nombre de changements de société font que les couples malheureux ne restent plus mariés, contrairement à "avant" (c'est bien par rapport à "avant" que tu compares?).
Citation :
Publié par Nof Samedisþjófr
Et si elle ne l'est pas ? L'Etat donne raison auquel ?
Le contrat de mariage est bien un moyen pour la collectivité de mettre son nez là où il n'a rien rien à faire.
Personne ne t'oblige a te marier. Si tu preferes l'union libre, grand bien te fasse. Certains preferent avoir un cadre juridique plus protecteur, quand toute leur vie en depend.

Pense en particulier au conjoint qui ne travaille pas, si l'autre conjoint decide uniltateralement de partir en decapotable avec de la viande fraiche a 50 ans, c'est une situation catastrophique en terme economique, une insecurite probablement insuportable et violente pour le conjoint delaissé. De meme en cas de deces du conjoint alors qu'il y a des possessions partagees (genre la maison). Le couple est essentiellement une notion contractuelle pour l'etat.

Les couples qui ne souhaitent pas cette protection ou qui trouvent que baiser a droite a gauche c'est bien, ils sont libres de ne pas se marier ou de coucher par ecrit leur vision de la fidelité pour usage futur lors du divorce.
Citation :
Publié par Assurancetourix
Ou alors c'est qu'un certain nombre de changements de société font que les couples malheureux ne restent plus mariés, contrairement à "avant" (c'est bien par rapport à "avant" que tu compares?).
Clairement.

Ce n'est pas parce qu'il y a des divorces que le mariage perd son sens (qu'il soit "amoureux" ou non). Au contraire même, serais-je tentée de dire : les mariages qui durent sont ceux pour lesquels il y a un sentiment amoureux qui perdure au fil du temps.

Les gens évoluent. Tu peux tomber amoureux/se de quelqu'un à 20 ans, passer 5 ans de vie commune avec lui/elle, te dire que tu veux passer le restant de ta vie avec (-> te marier) et constater, 30 ans plus tard, que "ça ne fonctionne plus" pour tout un tas de raisons (et en ayant bataillé pour sauver le couple). Par exemple, mais il y en a plein d'autres, parce qu'un événement tragique n'a pas été géré de la même manière par les deux conjoints et que, même avec toute la bonne volonté du monde, il vaut mieux pour tout le monde (y compris les enfants quand il y en a) qu'il y ait une séparation plutôt qu'une souffrance (qui, comme le bonheur, est une notion transitive) parce que grandir dans un couple au sein duquel c'est la guerre ou je ne sais quoi, je ne suis pas certaine que ce soit le meilleure moyen pour des personnes de se construire de façon équilibrée.

Et puis merde. On a le droit de se tromper. Cela arrive et ce n'est pas "grave". "L'erreur est humaine, persévérer est diabolique." Je ne vois pas pourquoi il en irait autrement du mariage.
Citation :
Publié par Mothra
Personne ne t'oblige a te marier. Si tu preferes l'union libre, grand bien te fasse. Certains preferent avoir un cadre juridique plus protecteur, quand toute leur vie en depend.

Pense en particulier au conjoint qui ne travaille pas, si l'autre conjoint decide uniltateralement de partir en decapotable avec de la viande fraiche a 50 ans, c'est une situation catastrophique en terme economique, une insecurite probablement insuportable et violente pour le conjoint delaissé. De meme en cas de deces du conjoint alors qu'il y a des possessions partagees (genre la maison). Le couple est essentiellement une notion contractuelle pour l'etat.

Les couples qui ne souhaitent pas cette protection ou qui trouvent que baiser a droite a gauche c'est bien, ils sont libres de ne pas se marier ou de coucher par ecrit leur vision de la fidelité pour usage futur lors du divorce.
De plus, le "contrat de mariage", précisément, pour le volet patrimonial/économique en tous cas, est "personnalisable" au gré des futurs époux.
Citation :
Publié par Mothra
Personne ne t'oblige a te marier. Si tu preferes l'union libre, grand bien te fasse. Certains preferent avoir un cadre juridique plus protecteur, quand toute leur vie en depend.
Et j'aimerai que ce cadre juridique soit accessible à tous, et pas uniquement à ceux qui ont une sexualité et une sentimentalité qui collent avec ce que le législateur leur impose.
Citation :
Publié par Assurancetourix
Ou alors c'est qu'un certain nombre de changements de société font que les couples malheureux ne restent plus mariés, contrairement à "avant" (c'est bien par rapport à "avant" que tu compares?).
Mais carrément. L'évolution du nombre des divorces, c'est pas que les gens réfléchissent moins avant de se marier. Ce serait même plutot l'inverse en fait : avant on ne réfléchissait pas, on était en couple, on voulait vivre ensemble, avoir des enfants, voire coucher ensemble : on se mariait, point barre.
Alors qu'aujourd'hui, le mariage est beaucoup moins systématique, donc potentiellement bien plus réfléchi. Il est beaucoup plus facile de vivre tout ce qu'on veut sans être marié, ça n'a plus rien d'obligatoire. Du coup, il est beaucoup plus facile d'y réfléchir et d'y prendre son temps.
Il est à mon avis beaucoup plus réfléchi. Ce qui ne veut pas dire qu'il réussit, ni qu'on y réfléchit correctement. Mais avant, on y réfléchissait pas du tout.

Et les divorces, ben c'est pareil, avant c'était inenvisageable. Maintenant, c'est normal, c'est ça qui entraine l'augmentation, pas la non réflexion avant de se marier.

Citation :
Publié par Nof Samedisþjófr
Et j'aimerai que ce cadre juridique soit accessible à tous, et pas uniquement à ceux qui ont une sexualité et une sentimentalité qui collent avec ce que le législateur leur impose.
Malheureusement pour toi le contrat n'est pas à la carte, et la majorité l'emporte donc. Le fait qu'il ne te convienne pas, et le fait qu'il soit totalement dépassé, c'est un peu deux choses différentes.
Citation :
Publié par Bjorn
Malheureusement pour toi le contrat n'est pas à la carte
Le contrat est "à la carte", il est déjà possible de choisir différentes "options" et variantes. Donc je ne vois pas trop ce que tu veux dire par là. L'étendre à la réalité des relations humaines, plutôt que de tenter d'en imposer certaines par pure idéologie, serait la moindre des choses.
Citation :
et la majorité l'emporte donc.
La démocratie n'est pas la dictature de la majorité. Au passage, avec ce genre d'argument, on en revient à interdire le mariage entre personnes du même sexe, vu que la majorité des gens, pour se conformer à la norme sociale, répriment leur attirance envers celles-ci.
Citation :
Publié par Nof Samedisþjófr

La démocratie n'est pas la dictature de la majorité. Au passage, avec ce genre d'argument, on en revient à interdire le mariage entre personnes du même sexe, vu que la majorité des gens, pour se conformer à la norme sociale, répriment leur attirance envers celles-ci.
N’empêche qu'il aura fallut attendre que la majorité des gens y soient favorable pour avoir un vote. Avant on disais y'a pas de raison qu'une minorité ai le mariage...
Citation :
Publié par Nysza
Edit : stat de divorce ?
Les gens s'engagent beaucoup plus à la légère et sans réfléchir aux conséquences (ils font des gosses de la même façon, mais c'est pas nouveau), et c'est clairement parce que le mariage n'a plus l'air d'un vrai engagement
Je pense pas non. Les stats de divorce ont explosé depuis 40 ans parce que 1/ les femmes travaillent et ont acquis leur indépendance financière 2/ C'est beaucoup plus simple administrativement et ce qui découle des 2 permiers points c'est que c'est rentré dans les moeurs.

Je pense pas que les jeunes de 18 ans en 1950/60/70 étaient plus réfléchis quand ils se mariaient.
Citation :
Publié par Nof Samedisþjófr
Le contrat est "à la carte", il est déjà possible de choisir différentes "options" et variantes. Donc je ne vois pas trop ce que tu veux dire par là. L'étendre à la réalité des relations humaines, plutôt que de tenter d'en imposer certaines par pure idéologie, serait la moindre des choses.
C'est faux : c'est ce qu'il y a à coté du mariage qui peut, éventuellement, être faconné. On peut adosser au mariage civil un contrat répartissant les biens en cas de séparation.
Mais pour autant, les aspects du mariage en lui-même (autorité sur les enfants, solidarité des époux, etc...) ne sont pas des options.

Et puis, j'en sais rien, mais est-il impossible, dans le contrat de mariage, de préciser que meme en cas d'adultère les biens seraient répartis de telle façon ?


La seule chose qui te gène c'est le principe, le principe d'indiquer que les époux se doivent fidélité. C'est tout. Parce qu'au final, ça n'a AUCUNE implication pratique. En tout cas, aucune implication qui ne soit justement contournable par un contrat de mariage préalable.
Donc, je maintiens, je ne vois pas pourquoi la loi changerait parce qu'une minorité est défrisée par un principe. Sinon, justement, on interdirait le mariage aux homos, aux gens qui vivent dans le péché, aux filles mère, parce que ca défrise une minorité de cul-bénis.


Cependant tu as raison : la démocratie n'est pas la dictature de la majorité. Il serait honteux que parce que certains veulent ce mariage, on t'oblige à te marier s'il ne te convient pas. Mais c'est pas le cas, donc aucun cas de dictature ici. Si le mariage ne te convient pas, des autres possibilités quasiment équivalentes existent.
La majorité ne l’emporte pas toujours, Bjorn.
Par contre, la majorité a souvent tort.
Et je trouve très dommage que tu considères que la loi ne doit pas évoluer tant qu’une majorité ne désire pas qu’elle évolue.

Pour revenir sur ta réponse à mon précédent message, et parmi d’autres contradictions et contre-vérités : si, l’État fait ingérence dans les relations de couple (en y imposant de nombreuses contraintes) et il est amené (entre autres choses) à vérifier et contrôler si l’individu a rempli son devoir de fidélité, ou plus généralement je suppose, si l’individu a effectivement fait défaut à ce devoir.
Sachant que cette fidélité (conjugale) n’est pas définie par la loi mais que son jugement est influencé par un ensemble de mœurs et de coutumes longuement critiquables, voire dénonçables.

Pour répondre à tes questions : dépasser l’institution du mariage telle qu’elle existe actuellement en France, ça signifie réfléchir à ce qu’elle apporte, aux raisons pour lesquelles les individus y recourent, aux modes de vie de ces individus, et soit redéfinir des institutions qui soient justifiées et adaptées à l’organisation de la vie sexuelle et familiale des individus en groupes, soit mettre en place des recours (financiers) pour tous, leur permettant de survivre dignement à des situations difficiles telles qu’on en rencontre lorsque l’on vit en relation intime ou étroite avec autrui.
Et ces réflexions, redéfinitions ou mises en place auraient précisément pour intérêt d’apporter des moyens adaptés à la réalité, là où l’institution maritale française actuelle est en très grande partie inadaptée et injuste.


Manael, il est pertinent de s’intéresser aux sources d’une affirmation quand elles existent, voire de les critiquer, mais il n’est pas pertinent de chercher systématiquement un recours aux statistiques ou sondages pour étayer n’importe quelle sorte d’argument.
Ça peut même être contre-productif pour la réflexion ou la discussion.

Comme dans d’autres domaines, dans lesquels la décision de l’individu n’est pas totalement réfléchie et raisonnée (influence de la réclame publicitaire sur l’acte d’achat, par exemple), les motivations essentielles à l’acte du mariage ne sont pas toujours formalisées, ni même conscientes, chez les individus concernés. Un sondage n’aurait que très peu de signification, voire aucune.
Pour répondre directement à ta question, mon propos est basé sur des discussions menées avec des mariés ou aspirants au mariage, ainsi que sur des lectures et réflexions sur le sujet.
Et chez les individus qui pratiquent un mariage religieux, les motivations financières apparaissent également, à condition, encore une fois, de ne pas s’arrêter à un propos superficiel, à une raison apparente, et de chercher plus profond.
(Pour les individus qui croient en une entité supérieure et omnisciente – dieu –, la reconnaissance spirituelle et divine de leur couple est forcément immédiate. Par contre, la reconnaissance par l’Église nécessite la procédure du mariage, et cette reconnaissance est réclamée par une pression sociale, dont les motivations fondamentales sont matérielles plutôt que spirituelles.)


Précisions en vrac peut-être déjà données : le mariage en France n’implique pas nécessairement un contrat ; et infidélité et voir/baiser « à droite et à gauche » (connotation franchement péjorative) sont des termes complètement inadaptés à la réalité ou à la complexité des relations humaines.
Citation :
Publié par Jactari
La majorité ne l’emporte pas toujours, Bjorn.
Par contre, la majorité a souvent tort.
Et je trouve très dommage que tu considères que la loi ne doit pas évoluer tant qu’une majorité ne désire pas qu’elle évolue.
Ce n'est pas ce que je pense.
Par contre, ce que je pense, c'est que :
1. le fait que la majorité souhaite encore bénéficier, par le mariage, d'une promesse engagée de fidélité (et surtout d'une possibilité d'être du "bon côté" en cas de manquement à cette promesse) fait qu'il ne serait pas normal de la retirer purement et simplement, parce que ca embête une minorité.
2. à titre personnel, je ne pense pas qu'il soit possible (voire souhaitable) de faire un mariage "à la carte", car cela entrainerait plus d'abus et de complications qu'autre chose.


Pour le "la majorité a souvent tort", ça me parait particulièrement inadapté de parler de raison ou de tort sur un sujet comme celui-ci. A quelques exceptions près (qui sont plus de l'ordre de la protection des faibles), il ne me semble pas que certains aient plus ou moins raison que d'autre en matière de moeurs ou de style de vie.
Il serait quand même assez dingue de retirer l'engagement de fidélité du mariage, parce que c'est un concept rétrograde et plus adapté à la société. Sous entendu "oubliez cette vieille fidélité, c'est pour votre bien, on le sait mieux que vous".
L'Etat ne doit pas juger les gens qui ont choisi de vivre leur couple / relations intimes sans fidélité (ce qu'il ne fait pas, encore une fois) mais pourrait juger l'inverse ?


Enfin, dans les faits, j'aimerai un exemple de vérification ou de contrôle de la fidélité d'un individu, tant que personne ne s'est plaint. Parce qu'encore une fois, tout ce que j'explique est là : je parle de faits, pas du principe ayant uniquement pour but de prévoir une porte de sortie.


Pour la partie sur les raisons du mariage, en revanche, je suis d'accord avec toi, elles ne sont certainement pas toutes conscientes, et encore moins avancée lors d'une enquête d'opinion.
En fait, Jactari, je cherchais une source, et je suis tombé sur le sondage, d'où le fait que je l'ai posté.
Parce que quand bien même le sondage ne serait pas pertinent, le problème il est que tu affirmes quelque chose, basé sur ton expérience et tes discussion avec des mariés et aspirants au mariage, et que nous sommes donc supposés te croire sur parole, chose que tu comprendras, je suis peu enclin à faire, d'autant plus que je suis dans la position de l'aspirant au mariage et que je ne me reconnais nullement dans ton discours (et que mon expérience personnelle dément, en prime).
Citation :
Publié par Bjorn
Malheureusement pour toi le contrat n'est pas à la carte, et la majorité l'emporte donc. Le fait qu'il ne te convienne pas, et le fait qu'il soit totalement dépassé, c'est un peu deux choses différentes.
C'est complètement faux, il suffit de se pacser et d'écrire le contrat soi même.
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
C'est complètement faux, il suffit de se pacser et d'écrire le contrat soi même.
Bah vu qu'il parle de mariage, lui répondre "c'est faux suffit de se pacser", c'est un peu répondre à côté de la plaque Zangdar, sans vouloir te vexer .
Citation :
Publié par Jactari
La majorité ne l’emporte pas toujours, Bjorn.
Par contre, la majorité a souvent tort.
Et je trouve très dommage que tu considères que la loi ne doit pas évoluer tant qu’une majorité ne désire pas qu’elle évolue.
Jolie démonstration d'esprit anti- démocratique, avec de belles phrases pleines de bons sentiments et d'esprit de progrès.
Où l'art de gouverner au nom du Peuple souverain tout en le contournant, et sans jamais le consulter réellement, tout en proclamant ses droits et en le prenant pour une masse d'arriérés.

Je dois avouer que ce propos me fait pas mal tiqué. Cela nous arrive à tous d'être plus ou moins persuadé que l'on est plus malin que les autres, mais en arriver à croire que la plèbe ignorante doit être guidé par notre petite personne, ça porte un nom. ^^

On va dire que ce n'est pas vraiment ce que tu voulais dire.
Je ne déforme rien : je tique sur une manière d'exprimer certaines choses, tout simplement. Discuter, c'est aussi faire face à un point de vue opposé ou simplement différent.
Il n'y a pas de volonté négative de ma part, bien au contraire.
Mais je pars du principe que, si la majorité n'a pas toujours raison, loin de là, il n'en demeure pas moins qu'elle est la majorité, donc, le seul critère de souveraineté et de légitimité dans notre démocratie actuelle.
Gouverner contre la majorité, à la limite, je dirais que c'est un pléonasme. Je m'en amuse. Si on voulait vraiment gouverner en demandant son opinion au peuple (qui est le seul souverain théorique de ce pays), on serait dans une république référendaire. Mais on dirait que ça serait la porte ouverte au bonapartisme et au populisme. De toute manière, on gouverne toujours contre le peuple : ne jamais oublier que les révolutionnaires de 1789 et des Droits de l'Homme sont aussi ceux de la loi Le Chapelier de 1791

Dernière modification par toutouyoutou ; 14/07/2012 à 14h06.
Toutouyoutou, tu confonds démocratie et majoritarisme.
(Tout comme certains confondent démocratie et suffrage universel direct.)
Dans la démocratie (ou domination par le peuple, menée à priori pour promouvoir les intérêts du peuple), le majoritarisme (la majorité décide), ou le suffrage universel direct, n’aurait de légitimité (convergence avec les objectifs de la démocratie) que dans la mesure où la majorité exercerait son pouvoir de décision de façon éclairée.
Dans un système comme le nôtre actuellement, cet éclairage fait défaut pour plusieurs raisons, notamment dans les lacunes du système éducatif (pas seulement dans la baisse des moyens qui lui sont accordés et dans la ségrégation qui y est exercée, mais également dans sa dérive idéologique – choses à contre-courant desquelles tu vas dans ton activité quotidienne, je n’en doute pas), dans la manipulation de l’opinion et de l’information par les médias dominants, etc.
Et donc, dans ce contexte, la majorité, qu’elle s’exprime via un référendum, un suffrage ou un sondage, n’a pas de légitimité démocratique.
Partant de là, l’idée que l’on peut interpréter dans (ou lire entre les lignes de) mon propos n’est pas de stigmatiser une masse ignorante et lazzaronique (comme on pourrait le lire chez Proudhon) ou une masse d’arriérés (concept toutouyoutesque), mais de souligner le défaut d’éclairage, le défaut de légitimité, et de tendre vers une éducation et une information dignes de ces noms et permettant de prendre collectivement des décisions pertinentes.

D’ailleurs, Manael, au-delà de ce constat triste et généraliste, dans le cas particulier, j’ai tendance à partir du principe que les personnes que je croise sont au moins aussi intelligentes que moi et il est évident que mon propos, qui n’est pas une vérité absolue, peut être contredit dans le cadre du forum.
Si tu étais volontaire pour expliquer les raisons de ton aspiration au mariage, pour réfléchir et argumenter sur ces raisons, pour écouter les commentaires, les critiques, les remises en question sur ces raisons, ça m’intéresserait beaucoup.
Mais je ne suis pas certain que ce serait bien accepté dans ce fil, à moins que tu aspires à te marier à une personne du même sexe que toi. :o (Pas relu tout le fil pour vérifier si tu le précisais.)
Citation :
Publié par Nof Samedisþjófr
Le contrat est "à la carte", il est déjà possible de choisir différentes "options" et variantes. Donc je ne vois pas trop ce que tu veux dire par là. L'étendre à la réalité des relations humaines, plutôt que de tenter d'en imposer certaines par pure idéologie, serait la moindre des choses.
Je pense qu'étendre le mariage à n'importe quelle combinaison d'adultes hommes et femmes se fera petit à petit. Par contre la question des mariages blancs se posera très rapidement dans ce cadre, mais bon déjà avec le PACS on voit des unions administratives temporaires.
Plusieurs maires d'extrême-droite (et de droite extrême) font dans la provoc' en annonçant qu'ils refuseront d'appliquer la loi :

Citation :
Certains maires ont d'ores et déjà annoncé qu'ils refuseront de célébrer ces unions au nom de la liberté de conscience. D'autres comptent se débarrasser du problème en déléguant ces cérémonies à d'autres élus. C'est le cas du député-maire de la ville d'Orange, Jacques Bompard (ex-Front national, Ligue du Sud), qui a déclaré ironiquement que "des élus de l'opposition seront absolument ravis de pouvoir commettre cet exploit."

Citation :
Christiane Taubira entend toutefois faire appliquer correctement le texte, une fois voté, et prévient qu'aucune exception ne sera faite. "Les maires sont des officiers publics qui représentent l'Etat lorsqu'ils célèbrent un mariage, c'est une mission dont ils sont très fiers. Nous sommes dans un Etat de droit, le Code civil va être modifié, il s'impose à tous, y compris aux maires. Il ne sera pas inscrit dans la loi qu'ils puissent se soustraire au Code civil", défend la ministre de la justice. En d'autres termes, tout élu qui refuserait d'appliquer la loi pourra faire l'objet, à l'avenir, de poursuites pénales.
TÊTUS – Ces maires qui refuseront de marier les couples homosexuels

Pendant ce temps, au Brésil, on officialise les unions à trois :

Citation :
Tupã vient d'engendrer un couple d'un genre nouveau : une union civile à trois personnes célébrée par un dépositaire de la puissance publique. En l'occurrence, un homme et deux femmes de Rio de Janeiro unis par une notaire de la ville, Claudia do Nascimento Domingues.

La nouvelle est tombée fin août, trois mois après la signature de ce contrat patrimonial. Sans surprise, elle a suscité la colère des puissances tutélaires religieuses, déjà échaudées par la reconnaissance, le 5 mai 2011, de l'union civile entre deux homosexuels par la Cour suprême de Brasilia.

"Il ne m'appartient pas de juger si cette situation est correcte ou pas", a déclaré Claudia do Nascimento Domingues, précisant que rien dans la loi brésilienne n'interdisait une telle union. "Le modèle décrit par la loi correspond à deux personnes, explique-t-elle. Mais nulle part il n'est écrit que la formation d'une famille de plus de deux personnes est un crime. En les enregistrant, je ne fais que confirmer qu'ils se reconnaissent comme une famille. Je ne marie personne et ne leur confère aucun droit. Cela est du ressort du juge." Et d'ajouter : "Ces relations ne sont pas nouvelles, elles n'ont simplement pas été reconnues." [...]

On sait seulement qu'elles ont ouvert un compte bancaire commun, ce qui, d'un point de vue strictement juridique et procédurier, n'est pas répréhensible par la loi. Nathaniel Santos Batista Junior, un juriste ayant aidé à rédiger le document de cette union civile, a affirmé que l'idée avait été de protéger les droits des trois contractants en cas de séparation ou de décès d'un des partenaires.

"Nous n'inventons rien, dit la notaire de Tupã, nous ne faisons que reconnaître ce qui a toujours existé." Dans le cas des trois Cariocas, elle indique qu'ils vivent ensemble "depuis assez longtemps et se partagent les factures à payer".

Nous y sommes. L'argument fait expressément appel au concept d'"union stable", introduit dans le code civil brésilien en 2002. C'est lui qui a ouvert le chemin à la décision de la Cour suprême en 2001. Présent dans la Constitution de 1988 qui reconnaît comme "entité familiale une union stable entre un homme et une femme", les hauts magistrats ont reconnu que cette définition de la famille avait une "valeur d'exemple", mais qu'elle n'était pas "exhaustive". [...]

Avec cette décision historique - le Brésil est le plus grand pays catholique au monde -, les couples homosexuels en "union stable" ont obtenu exactement les mêmes droits que les couples hétérosexuels. [...]

Autre signe des temps, un homme homosexuel de l'Etat du Rio Grande do Sul vient d'obtenir, quelques heures à peine avant l'annonce du ménage à trois de Tupã, un complément de "salaire maternité", après avoir obtenu le droit d'adopter un enfant. Il avait déposé un recours auprès des autorités locales après qu'une femme lesbienne, elle-même en couple civilement reconnu, eut bénéficié de cette aide financière temporaire.

"Pour le meilleur ou pour le pire, cela n'a pas d'importance, la façon dont nous considérions auparavant une famille n'est pas nécessairement celle dont nous allons considérer une famille aujoud'hui", estime Claudia do Nascimento Domingues. D'autres groupes d'"affectivité multiple" auraient pris contact avec la notaire. Les cas concerneraient un autre trio, composé cette fois d'une femme et de deux hommes, et d'un quintette de deux hommes en ménage avec trois femmes.
Et Dieu créa le ménage à trois

Bon, vu le temps qu'il a fallu pour donner accès aux mêmes droits toutes les unions à deux y compris entre individus même sexe, on aura enfin un cadre juridique pour les polyaffectifs français vers 2070...

Dernière modification par Nof Samedisþjófr ; 14/09/2012 à 11h27.
C'est surtout qu'on parle la d'union civile comme mainte fois répété et que ca n'a (à mes yeux en tout cas) rien à voir avec le mariage religieux.
Que les religions n'acceptent pas de marier un couple homosexuel, c'est leur décision et leur droit qui n'est pas contesté. Que celles ci cherchent à imposer leur modèle à la société civile, j'avoue avoir du mal.
Maintenant qu'elles disent qu'elles sont contre, ca ne me dérange en rien du moment que ca en reste au message.
Citation :
Les maires sont des officiers publics qui représentent l'Etat (...)
C'est tout bête, mais j'avoue être outrée devant ce genre de réactions, comme si en tant qu'élus ils pouvaient choisir quelles responsabilités prendre et lesquelles laissées sur le bas-côté.

Un maire c'est un représentant de l’État, l’État c'est les citoyens, et si l’État dit que [quelque chose change], il n'a rien à faire à se pavaner, fier de sa connerie, en disant qu'il ne s'y pliera pas, parce qu'au final c'est juste un gros doigt fait à tous les citoyens (parfaitement !).
toute façon, cette histoire de maire qui refuseront de faire des mariages homosexuels c'est de la connerie.

tous les mariages auquel j'ai participé JAMAIS AUCUN des maires ne s'en ai occupé, c'était toujours un adjoint...

donc bon que le maire fasse pas non plus les mariages homosexuels, au final ca change pas grand chose, vu que de toute façon, cela aurai été à son adjoint de le faire...
L'Eglise catholique nous apporte l'espoir :
Citation :
"Après, ça a des quantités de conséquences qui sont innombrables. Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre. Après, un jour peut-être, l'interdiction de l'inceste tombera"
Du cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon.
J'ai peur que ce ne soit pas si simple, Fifi, mais j'y compte bien.
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