Vu les sommes en jeu, c'est tout à fait possible, à coté le grand banditisme c'est de la gnognotte.
Il y a une perméabilité entre la haute finance et le crime organisé. Drogues, armes, esclaves, fraude fiscales... ça représente des centaines de milliards à blanchir chaque année au travers des places off-shore. Tout le monde sait que cet argent vient ensuite se déverser à la City, à Chicago et à Wall Street.
En sens inverse, on sait aussi que les mafieux ont depuis longtemps investit la haute finance, et eux n'apprécient pas du tout de perdre de grosses sommes, et sont prêts à aller très loin pour forcer la main des courtiers, banquiers ou politiques qui peuvent leurs être utiles.
Il y avait eu, il y a plus de dix ans de cela, un reportage que j'avais lu dans une revue du style capital à propos des traders de Chicago qui se faisaient péter les rotules à coup de barres de fer pour n'avoir pas fait ce qu'on leur demandait de faire. C'était une sorte de tabou à l'époque, il ne fallait surtout pas dire que la mafia étendait sa main sur la finance, et commençait même à s'approcher de Wall Street.
A votre avis, en considérant les autres évolutions politiques, économiques, sociales et culturelles qui ont eu lieu depuis ces dix dernières années, dans quel sens a bien pu se faire l'évolution de la présence du crime organisé dans les marchés financiers ?
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