Je suis d'accord avec Ybi en ce qui me concerne.
Souvent j'ai lu des romans marqué SF où des personnages possédaient des super-pouvoirs sous prétexte de mutations/irradiation digne de x-men : beaucoup de romans de p.k.dick déja.
Certains auteurs se disent aussi "c'est de la sf, c'est pas grave" en situant l'histoire dans un futur si lointain qu'on ne peut pas l'imaginer.
C'est parce que pour une bonne partie de la SF qui se veut créative, le contexte n'est pas là pour être justifié ou non, mais pour poser une idée de départ et la développer, parfois à l'extrême.
En reprenant l'exemple de Dick, il suffit de lire "Dernière conversation après les étoiles" pour avoir un aperçu de ce processus. L'intérêt n'est pas de savoir si c'est possible ou comment, mais où cela peut mener. Ce n'est pas forcément non plus de la prospective, comme on pourrait le sentir à la première lecture de Histoire du Futur de Heinlein, ou pour un exemple que je préfère la Tétralogie Noire de Brunner (je reste toujours étonné de la justesse de son propos dans le Troupeau Aveugle). Il s'agit de pousser des concepts au plus loin.
Quand on voit des auteurs SF s'aventurer sur ce genre de chemin, on réalise facilement que la SF ce n'est pas principalement un roman technophile, mais bien plus que cela. Et même quand les vaisseaux spatiaux et autres gadgets pullulent de pages en pages, on peut arriver à quelque chose dont le propos est bien plus éloigné. L'exemple ultime est évidemment le cycle de la Culture de banks qui parfois est même allé un peu trop loin (tenez un paradoxe avec cette Culture, Inversions appartient à ce cycle purement SF, mais il est écrit comme un roman de fantasy).
Mais je m'égare au départ je voulais répondre au fait d'obligation de cohérence ou non (Dune repris plusieurs fois sur ce sujet n'en a pas vraiment au point de vue technologique, il s'arrête sur des prétextes), pour appuyer la réponse précédente, mais dès le départ limiter la SF à une image d'épinal aussi grossière qui fait que tout le monde inclus Star Wars dans sa culture SF alors qu'il a autant sa place dans la culture Heroic Fantasy, me chagrine. Le champ de la SF est toujours revu à la hausse, parfois trop pour certains, pas assez pour d'autres (il paraît que Houellebecq ..., mais bon je n'ai jamais eu envie de le lire). J'ai ma préférence pour la SF c'est vrai, et je ne connais pas assez la Fantasy en général pour pouvoir justifier mon choix, si ce n'est justement le spectre de lecture énorme qui m'est offert.
Ah tiens et je termine sur le Steampunk, là aussi qui m'étonne. J'ai l'impression qu'on s'arrête là aussi à cet univers pour son style pas pour son fond, qui dans ce cas devrait pour moi être réduit aux trois auteurs, Power, Blaylock et Jeter qui lui ont accidentellement donné naissance, et sur lequel on a gardé simplement le cadre (des machines à vapeur dans l'espace pour caricaturer) pour leur échapper. Chacun des ses trois amis ont fait au moins un roman dans ce cadre mais pas pour lui pour ce qui'l avaient à raconter. J'ai peur qu'au delà il s'agit de l'image véhiculée, peut-être par le manga ou l'animation japonaise si j'ai bien compris ? Un peu comme il a été fait il y a une vingtaine d'année pour le cyberpunk en pervertissant aussi le genre ? Tout en gardant à l'esprit que l'un comme l'autre font partie de la SF.