Education Nationale : L'action du gouvernement ? (#2)

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Publié par Andromalius
L'agreg' dans sa version primaire c'est un concours d'embauche dans la fonction publique, rien d'autre.
Techniquement, ça n'est rien de plus que cela en effet. Symboliquement, c'est autre chose.
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Publié par DarkJP
Pour aller moi aussi sur le terrain de l'anecdote personnelle, les normaliens que j'ai eu comme prof au lycée était des catastrophes ambulantes... des coups de pelle dans les rotules du dernier espoir qu'on pouvait entretenir à propos de l'humanité.
(par contre, ceux que j'ai eu à la fac était normaux, voir passionnant de temps en temps, effectivement);
Si j'étais normalien et que je finissais prof de lycée je crois que j'aurais une motivation pas loin de 0.
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Publié par Imago
C'est magnifique de mépris pour les PCL, chapeau...
C'est surtout des gens qui n'ont jamais été évalués sur leur pédagogie, et entre la fac et le lycée l'exigence dans ce domaine là n'a rien à voir.
Mais c'est un problème récurrent de l'EN en France, on pense que les gens brillants vont faire des profs extraordinaires alors que c'est faux, ce sont les bons pédagogues qui font d'excellents profs.
En plus normalien et expliquer que x-3 = 2 ça donne x = 5 j'aurais le sentiment de ne pas utiliser mon cerveau et je peux t'assurer que non seulement c'est extrêmement désagréable, mais en plus, tu perds vite tout intérêt et toute confiance en toi.

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C'est marrant j'ai plein d'amis profs qui pensent la même chose, faut juste faire preuve d'honnêteté.
Vu la haine qu'un statut social procure en France je ne pense pas que ces avis soient très pertinents
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Publié par Zangdar MortPartout
Mais c'est un problème récurrent de l'EN en France, on pense que les gens brillants vont faire des profs extraordinaires alors que c'est faux, ce sont les bons pédagogues qui font d'excellents profs.
La pédagogie sans le scientifique, c'est de la merde*. Le scientifique sans la pédagogie, c'est de la bouillie. Il faut les deux. Ne serait-ce que parce que la conception d'un cours nécessite d'en maîtriser les enjeux scientifiques bien au delà de ce qui sera transmis aux élèves. Bref, des normaliens en prépas ou même en lycée, ça ne me choque pas. En collège, c'est un peu de l'overkill certes...

* j'ai vu il y a peu une leçon proposé par un collègue, qui semblait très à l'aise dans ses baskets et qui avait visiblement tous les trucs pour mettre un auditoire dans sa poche. Sauf qu'il a sorti une énormité innommable par manque de réflexion sur le sujet qu'il traitait.
On ne les oblige pas à rester prof. Ils seraient probablement mieux payés et mieux "exploités" ailleurs, il ne faut surtout pas hésiter à laisser la place à ses petits camarades si le métier d'enseignement ne te plait pas.

A bac +4 agrégé, sauf accident de parcours: le scientifique est assuré. Normalien ou pas.
C'est clairement le pédagogique qui manque cruellement les premières années.
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Publié par DarkJP
A bac +4 agrégé, sauf accident de parcours: le scientifique est assuré.
ça dépend des discipline. En histoire-géo, c'est loin d'être le cas étant donné la conception des programmes et des épreuves. Avoir eu 18 sur une dissert sur les stratégie matrimoniale des reines séleucides ne fait pas forcément de toi un expert de la révolution industrielle ou du développement durable en Amazonie. Tu me diras, avoir fait normal non plus, mais la culture générale des normaliens, du fait de leur formation plus généraliste justement, leur donne un avantage face aux universitaires purs, un peu trop spécialisés à mon goût (je suis passé par la fac, pas par normal hein, je ne défend pas ma chapelle).
J'ai la même formation et j'étais bien heureux de me spécialiser (et accessoirement de me prendre des taules au trivial pursuit par des gens cultivés), mais, je doute que le mec qui a rendu deux mémoires n'ai pas acquis suffisamment de méthode et de réflexe pour travailler un sujet de façon largement assez approfondi pour un cours.
Je suis une brêle en Histoire (j'ai bachoté pour obtenir ma licence, pour les recherches qui suivaient), mais j'ai "appris à apprendre". C est, pour moi, l'essence des études universitaires et ce qui fait leur supériorité...
D'un autre coté, les agrégés sont rarement ceux qui ont eu besoin de l'école pour leur culture générale. Un normalien en lettres il l'a déja en entrant, sa culture G, l'école va juste l'affiner.
La culture générale ca rentre dans les avantages d'être issu de CSP favorisées, je pense que ce ne sont pas la fac ou l'ENS qui vont y changer quelque chose. Du coup tu as des gens issus de la fac qui ont une bonne culture générale, mais tu n'as pas de normaliens n'en ayant pas.
Citation :
Publié par DarkJP
J'ai la même formation et j'étais bien heureux de me spécialiser (et accessoirement de me prendre des taules au trivial pursuit par des gens cultivés), mais, je doute que le mec qui a rendu deux mémoires n'ai pas acquis suffisamment de méthode et de réflexe pour travailler un sujet de façon largement assez approfondi pour un cours.
J'ai vu assez d'horreurs présentées par des collègues (lors des propositions de leçons pour les nouveaux programmes, lors de stage en classe, lors de remplacements) pour savoir qu'on oublie aussi vite qu'on apprend. Et je suis certain d'avoir sorti des âneries de temps en temps en classe, chose que je trouve personnellement humiliant (même si les élèves ne se rendent compte de rien, ce n'est pas la question). Bref, le mythe du prof qui en sait trop, du prof trop formé pour le niveau qu'il enseigne, je n'adhère pas, mais alors pas du tout.
Ceux qui ont eu la chance d'avoir de vrais puits de science comme prof (ou conférencier), quelque soit le niveau, savent à quel point c'est agréable d'avoir en face de soit quelqu'un qui assure et maîtrise son sujet plutôt qu'un mec ou une nana qui a préparé un exposé sur un sujet qui l'emmerde/qu'il ne maîtrise pas en suivant une recette qu'il a appris à l'IUFM. C'est vraiment le jour et la nuit.
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Publié par Crevard Ingenieux
Il ne l'est pas (et son explication le prouve), c'est toi qui es susceptible.
C'est possible, d'autant que je me suis levé du pied gauche...
Mais l'image des profs qui semble être celle qui prévaut depuis quelques posts, me débecte un peu : rien de noble dans la fonction, c'est vaguement un truc de looser qui n'ont pas réussi mieux.

Je suis sans doute un grand naïf, mais j'aime imaginer que même les supérieurement intelligents normaliens puissent faire ce métier par vocation, par réel désir d'enseigner, et pas à cause d'un super poil dans la main.

Ce que j'ai compris du post de Soumettateur, c'est d'une part qu'un normalien chez les profs, c'est du beurre au cochon, et d'autre part, que les gens qui ne sont pas normaliens sont des truffes.
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Publié par Aloïsius
c'est agréable d'avoir en face de soit quelqu'un qui assure et maîtrise son sujet plutôt qu'un mec ou une nana qui a préparé un exposé sur un sujet qui l'emmerde/qu'il ne maîtrise pas en suivant une recette qu'il a appris à l'IUFM. C'est vraiment le jour et la nuit.
Ce qui n'a rien à voir avec le diplôme (même ENS). Tu fais correctement ton métier ou pas, comme n'importe qui. Si l'IUFM avait enseigné quoi que ce soit à quelqu'un depuis une décennie, ça se saurait...
Je ne crois pas que les profs soit sous-formés ou sur-formés. Je crois par contre qu'il y a un vide question pédagogie et que les conditions de travail ne justifient pas qu'ils se froissent un neurone pour une éducation nationale -ou société- qui d'une façon ou d'une autre plantera les élèves qu'il a devant lui. L'école est de plus en plus mal pensée et de plus en plus mal traitée...
Je ne supporte pas d'entendre les gens broder des conneries sur les "17h de cours par semaine" ou sur "ils sont bien payés en fin de carrière, etc". Les mecs qui enseignent à lire à mes enfants doivent être mieux payés, mieux considérés et on doit mettre à leurs dispositions, sans négociation possible, les moyens qu'ils jugent nécessaires pour pratiquer...y compris question formation(s).
Je comprends parfaitement (je ne cautionne pas, hein) qu'ils arrivent les étoiles dans les yeux et qu'ils déchantent rapidement devant la masse de travail à mal faire. Je ne me sens pas de les blâmer parce qu'ils baissent les bras (et des profs qui se contentent de toucher leurs salaires sans rien foutre... j'en connais pas tant que ça). Je crois par contre, que s'ils sont arrivés là, ils le méritent, les concours sont difficiles et les postes peu nombreux.
Citation :
Publié par Zangdar MortPartout
C'est surtout des gens qui n'ont jamais été évalués sur leur pédagogie, et entre la fac et le lycée l'exigence dans ce domaine là n'a rien à voir.
Les enseignants à l'université sont évalués sur leur pédagogie maintenant ? Amusant, j'ai toujours trouvé les méthodes de recrutement comme étant une vaste fumisterie, entre autres où la pédagogie n'a strictement aucun impact.
Citation :
Publié par Kelem Khâl La'Ri
Les enseignants à l'université sont évalués sur leur pédagogie maintenant ? Amusant, j'ai toujours trouvé les méthodes de recrutement comme étant une vaste fumisterie, entre autres où la pédagogie n'a strictement aucun impact.
C'est un peu ce qu'il dit...
Un détail qui me semble avoir son importance, et qui donne tout son sens à la logique des concours, et au "prestige" de l'Agrégation : la maîtrise de la discipline est éminemment pédagogique. C'est elle qui permet justement d'intéresser les élèves, quand ils voient quelqu'un qui aime sa matière, qui la maîtrise, qui a des anecdotes amusantes pour sortir du simple cours pour mieux y retourner, et qui a les cartouches pour répondre à leurs interrogations tout en les renvoyant à un peu de curiosité et à des liens actualisés pour eux (livres, internet, films, musique, vêtements...). Sur la société industrielle par exemple, je fais de l'histoire du vêtement, du chapeau et de la moustache, du tabac et de l'alimentation, de l'histoire de la décoration et de l'ameublement (en gros, ce que Daniel Roche pourrait appeler "la culture des apparences", pour faire un raccourci simple). Oh, pas à "haut niveau", mais à un niveau suffisant pour que les élèves se sentent interpellés et trouvent ça amusant, tout en leur proposant un cours qui leur donne un vrai contenu disciplinaire et qui tournent autour de vraies problématiques historiques, tout en leur parlant de leur environnement quotidien (ce qui les aide à comprendre le passé au regard du présent, par exemple). Ils adorent. Et en plus, on peut appliquer ça à de nombreux sujets, et surtout, surtout, ça rend l'histoire "vivante", charnelle, et ça aide à penser que cette discipline n'est pas qu'un résumé de "par coeur", ou une succession d'exercices et d'activités, dont ils se foutent souverainement. On a du mal à imaginer à quel point le pédagogisme et le spontanéisme ont ravagé notre école. Pour l'élève, le maître reste "celui qui sait", et il doit le démontrer à chaque occasion, pas pour faire le "cake", mais bien parce que c'est l'assise sur laquelle toute bonne pédagogie doit se penser. Le respect de l'élève pour son prof passe par le savoir, de même que le respect du prof pour ses élèves : pas uniquement, loin de là, mais aussi par là, et un prof qui donne l'impression de ne pas aimer être en classe, de ne pas maîtriser sa matière, et de ne rien avoir à apporter aux élèves ne sera jamais respecté par eux.
Je précise que je n'ai pas l'ombre d'un doute sur ce que je viens d'écrire, et que ça vient vraiment de la pratique quotidienne. Et je pense que l'immense majorité des gens qui sont en classe le savent très bien. Ca n'a rien d'une posture idéologique ou politique. C'est juste un simple constat.
Citation :
Publié par Kelem Khâl La'Ri
Les enseignants à l'université sont évalués sur leur pédagogie maintenant ? Amusant, j'ai toujours trouvé les méthodes de recrutement comme étant une vaste fumisterie, entre autres où la pédagogie n'a strictement aucun impact.
Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire et ma formulation n'est pas claire.

A l'université on fait plus des "lectures", les étudiants doivent travailler par eux même, trouver l'information par eux même, faire des recherches.
Dès le départ, on est dans l'optique de former des gens qui sont aptes à apprendre par eux même.

On ne peut pas exiger cela au lycée ou au contraire les élèves doivent être tenus par la main pour s'assurer que tout le monde comprend bien et faire comprendre chaque point.

A l'université je m'attends plus à ce qu'un prof soit passionnant dans ses lectures et fasse travailler sur des sujets complexes et demandant réflexion, plutôt qu'à ce qu'il soit capable d'expliquer la mole avec des boites d'œufs.

Ne serait-ce que par le contenu enseigné, il me parait normal qu'un normalien soit plus passionné, plus passionnant, et plus efficace, en université qu'au lycée.
forcément, puisqu'on ne veut plus de gens compétents et autonomes... à quoi bon leur enseigner ? Pour le coup, on ne peut pas dire que les universités ne se mettent pas aux goûts du jour.

Les meilleurs profs que j'ai eu étaient capable de dire en classe, sans broncher: "je ne sais pas, mais on va chercher...". Je n'ai jamais eu besoin de savoir que mon prof était une encyclopédie ambulante, mais de savoir qu'il comprend comment je comprends.

J'ai toujours préféré quelqu'un qui me pousse à aller chercher par moi-même une info plutôt qu'un prof capable de me réciter l'alphabet minoen à l'envers et qui transpire de "je sais, parce que je suis prof et ta réponse est la réponse est 42 !". J'ai eu de bons profs "qui savaient", j'ai eu de meilleurs profs qui savaient passer leurs tours et m'envoyer sur une biblio... mes petits camarades qui préféraient que ça tombe tout cuit dans le bec sans jamais s'user une synapse, ont tous des boulots... et nettement mieux payé que ceux que j'ai pu avoir.
Citation :
Publié par Kelem Khâl La'Ri
Malheureusement, à l'heure actuelle, en première année mais même bien au-delà, il faut encore tenir nos têtes blondes par la main...
On pourrait même aller plus loin : malheureusement en première année, la plupart des étudiants ne savent pas du tout pourquoi ils sont là (s'ils sont là...), ce qui donne des taux d'échec et de réorientation dans les filières généralistes de 40 à 60%.
Citation :
Publié par Carminae
En Alsace, le nombre de postes à pourvoir pour le CRPE a été diminué par 3 comparé à l'année dernière. Environ 500 candidats pour 25 places... A ce niveau là, autant tenter l'agrégation...
En Basse Normandie, les deux dernières années ça donne (de mémoire) 147/47 pour une moyenne de 600/700 candidats et ils annoncent env. 15 postes à pourvoir l'année prochaine.
Citation :
Publié par Imago
Je suis sans doute un grand naïf, mais j'aime imaginer que même les supérieurement intelligents normaliens puissent faire ce métier par vocation, par réel désir d'enseigner, et pas à cause d'un super poil dans la main.
C'est le cas... même si l'on entend à l 'Ecole des trucs du genre "vous voulez vous servir de votre agreg ? Quelle drôle d'idée !"
Je viens partager mon expérience du master enseignement (M2) puisque je suis en plein dedans (spé PE).

Eh bien le bilan en ce qui me concerne est vraiment très négatif. Négatif d'un côté car la formation est juste impossible à tenir : 40h de cours par semaine en moyenne, un mémoire à faire, des partiels à passer pour valider les ECTS, les stages à assurer, et les oraux de la mi-mai à préparer (j'ai eu la "chance" d'avoir les écrits, notez bien les guillemets).

Pour les cours, cela va du très très bon au très mauvais, et ça dépend souvent de qui a élaboré l'UE (soit des personnes ayant déjà enseigné en primaire, et là en général les cours sont bons, soit des pseudos chercheurs de mes deux qui ont jamais foutu les pieds dans une classe, et là c'est le drame).
Par contre, il n'y a eu AUCUNE concertation entre les équipes chargées de l'élaboration des différentes UE. Le résultat ? On se retrouve parfois à assister 3, 4, 5 fois (voire parfois plus) au même discours dans des cours différents, et c'est la cause principale de la surcharge horaire. C'est simplement inadmissible.

Ensuite il y a un constat personnel. Et là je dis merci aux stages en responsabilité complète (qui, au passage, n'étaient accordés dans mon académie qu'aux personnes ayant réussi aux écrits du concours, super la formation pour les M2 non admissibles qui se retrouvent à faire des stages d'observation et pratique accompagnée uniquement).
Ce constat est le suivant : je veux plus faire instit'. Pourquoi ? Parce que j'ai passé le plus clair de mon temps à faire la police en classe, même en étant à la campagne avec un effectif plus que correct. Comment faire apprendre les gamins dans des conditions pareilles ? J'ose pas imaginer comment c'est en pleine ville. La cause principale est évidente : une très grande partie des "parents" (là encore, notez les guillemets) n'en sont tout simplement pas. Les gamins de 7 ans font la loi à la maison, ce sont eux qui décident s'ils font les devoirs ou pas. Les comportements en classe ne laissent aucun doute sur l'image de l'école et de l'instituteur dans les familles.
Ce n'est absolument pas l'image que je me faisais du métier, et je suis content d'avoir pu en prendre conscience. Mais je me retrouve d'un côté avec d'excellentes réussites au Master (15 de moy. au premier semestre), et de l'autre avec une désillusion totale sur le plan professionnel, et avec de gros doutes quant à ma réelle envie d'aller me présenter aux oraux.

Retour à la case départ, alors que j'étais jusque-là persuadé d'être dans une branche qui me plaît. Comme quoi rien ne vaut l'expérience du terrain ... qui tend à être supprimée durant la "formation" (tiens, encore des guillemets).

Ajoutons à cela les suppressions de postes aberrantes qui nous promettent des effectifs de 35 à 50 gamins par classe d'ici 5 ans, et on se dit que, finalement, y a d'autres métiers qui peuvent être sympas. Ca il faut bien le retenir : l'EN prône d'un côté la différenciation pédagogique systématique, et en même temps supprime des postes à tour de bras, ce qui ne peut aboutir qu'au retour d'un système uniquement transmissif, avec un maître au tableau qui déballe son cours et des pauvres gamins de 7 à 11 ans qui boivent (ou pas) ses paroles...

Je tiens à tirer mon chapeau aux instits' en poste qui font leur travail consciencieusement, car ça doit pas être la joie tous les jours.
Message supprimé par son auteur.
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