Orthographe, grammaire : tous les pièges à éviter.

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Je plussoie, héros ayant bien un h aspiré (cf cette liste), on dit un nouveau.

Sinon je viens de décrouvrir qu'on ne dit pas "nouvel" devant "et" sauf si le nom qualifié commence par une voyelle (ou un h aspiré ?).
Exemple : "ce nouveau et long séjour" mais "ce nouvel et précieux ami".

Merci au Larousse.
Citation :
Publié par Eyfos
Merci, et à l'orale on dit un nouvel, ou c'est aussi nouveau comme l'écrit ?

Nouvel viendrait plus simplement que Nouveau au parlé.
Écrit ou oral, c'est pareil.
Et c'est comme l'utilisation du subjonctif après un "après que...", ça n'est pas parce que ça vient tout seul que c'est la bonne utilisation.
Je ne crois pas que tu puisses adapter l'oral à quelque chose de différent de l'écrit à part les abréviations, qui doivent se prononcer intégralement (ce qui donne parfois des résultats assez folkloriques avec les abréviations latines).
Pécher : commettre un péché, une faute, faire le mal, refuser d'accomplir la volonté de Dieu.
(Ce terme se prononce [péché] et vient de peccare : commettre une faute contre la loi divine ; on retrouve cette racine dans peccadille : faute légère.)

Pêcher (1) : capturer des poissons.
(Ce terme se prononce généralement [paiché] et l'accent circonflexe laisse deviner la disparition d'un s ; en effet, il vient de piscare : pêcher, que l'on retrouve dans pisciculture : élevage de poissons.)

Pêcher (2) : arbre fruitier.
(Celui-là vient de persicum : pêche, qui vient lui-même de Persicus : la Perse, le pêcher étant l'arbre de la Perse.)

Pour distinguer le premier des deux autres, il suffit donc de se rappeler le principe assez courant et bien connu des écoliers de l'accent circonflexe qui camoufle un s (même si ce n'est pas toujours le cas) et la peccadille, qui est un petit péché.
Pour les deux autres, on est obligé de mordre dedans pour se prononcer.
Citation :
Publié par Eyfos
Quand on commence une phrase par un chiffre, le mot suivant le chiffre aura une majuscule ou pas ?
A dire vrai tu es supposé écrire ton chiffre en toutes lettres...

"Trois chats". Et pas "3 chats" ou "3 Chats".
C'est plus compliqué que cela.
Dans certains cas, on doit ou peut écrire les nombres en chiffres, arabes ou romains ; lire la question de langue à ce sujet de l'Académie française.

Dans le deuxième exemple de Fioana, à priori, le 1) ne fait pas partie de la phrase, mais est un élément de structuration ou de mise en page et n'a donc aucune influence sur l'écriture de la phrase qui suit (qui peut commencer par une majuscule ou une minuscule, en fonction de ce qui précède).
Dans l'exemple de RisWaaq, effectivement, on aurait plutôt tendance à écrire le nombre en toutes lettres pour rester correct.
C'est mieux d'écrire le nombre en toutes lettres mais ça répond pas à la question. S'il tient à son chiffre "3", je mettrais pas de majuscule à chat.
Au temps pour moi
« Au temps pour moi » est une locution exprimant la reconnaissance d'une erreur de la part du locuteur. On rencontre couramment la graphie « autant pour moi », que, selon l'Académie française, « rien ne justifie », mais qui est défendue par certains hommes de lettres et certains grammairiens.

Pour Le Petit Robert ou Le Français correct de Maurice Grevisse, la bonne graphie est « au temps pour moi ».

Selon l'Académie française, « au temps » est une expression militaire signifiant qu'un des soldats n'était pas dans le temps en faisant un mouvement, et que l'opération doit être reprise depuis le début. Les saluts militaires avec des armes pouvant être très compliqués, une hésitation de quelques soldats dans un peloton peut immédiatement donner une impression de chaos.
Au sens figuré, « au temps pour moi » signifie que celui qui parle reconnaît que la faute vient de lui. L'expression est généralement suivie par la correction de l'erreur, si elle n'a pas déjà été exprimée.
« Je crois que j'ai dix euros. Au temps pour moi, j'en ai douze. »
Citation :
Publié par Jactari
Ça ne rigole plus.
Que dire et ne pas dire, d'après l'Académie française.
(Censément, ce n'est qu'un début.)
Ils me font rigoler quand même.
Ce sont des remarques à la "moi d'mon temps" (que je fais à longueur de cours d'ailleurs! )


Pour "pas de soucis", quand même, je me demande pourquoi ils ignorent la possibilité du "[ne te fais] pas de soucis" qui me semble envisageable.
D'ailleurs, je me demande : "no soucy", ça existe en anglais? Où bien c'est une traductions "chébran" faite par des Français de l'expression "pas de soucis"?
Citation :
Publié par ~LL~
[SIZE="5"][*]Sensé / Censé (Morgiah la panthère ^^)
Une personne sensée étant par définition une personne possédant du bon sens, tandis qu'une personne censée faire/être quelque-chose est supposée faire/être quelque-chose. La nuance est grande, mais moi-même je m'y laissais prendre jusqu'à ce qu'une bonne âme se charge de mon éducation sur ce point.
Yay, merci, sa fais plein de tant que j'arrive pas a comprendre dans quel qu'as ont dois utilisé l'un où l'autre.

Le correcteur orthographique n'a pas bronché sur cette phrase, je rox.
Citation :
Publié par Victhor
Pour "pas de soucis", quand même, je me demande pourquoi ils ignorent la possibilité du "[ne te fais] pas de soucis" qui me semble envisageable.
D'ailleurs, je me demande : "no soucy", ça existe en anglais? Où bien c'est une traductions "chébran" faite par des Français de l'expression "pas de soucis"?
Je ne crois pas qu'ils l'ignorent.
D'après ce que je comprends, les gens de l'Académie rappellent que le mot souci a une définition particulière et qu'il est (souvent ?) utilisé à mauvais escient dans l'expression « pas de souci », dans l'intention de signifier « pas de difficulté », alors que ça signifierait plutôt « pas d'inquiétude ».

Exemple de mauvais escient : — tu peux me faire ça ? — oui, pas de souci.
Exemple de bon escient : — j'ai fait telle chose, c'est grave ? — non, pas de souci. (Ne te fais pas / je n'ai pas de souci, vis-à-vis de ce que tu as fait.)

Pour « no soucy », je ne sais pas, mais je suppose que c'est une traduction chébran.
J'ai quelques ajouts à faire. J'espère qu'on me jettera pas sur ce coup-ci.
- au temps pour moi / autant pour moi
L'utilisation correcte est la première.
-les pluriels de : amour, délice, orgue
Lorsque ces mots sont au pluriels on accorde leurs adjectifs au féminin pluriel.
-des 'fous' avec en S, sinon un 'x' pour les autres mots en 'ou'
"hibou", "chou", "caillou" et "genou", "pou", ils prennent un 'x' au pluriel, les autres mots avec la même terminaison prennent un 's'.
- Les choses vont de mal en pire / Les choses vont de mal en pis
L'expression correcte est la seconde.
Citation :
Publié par La bonne résolution
- au temps pour moi / autant pour moi
L'utilisation correcte est la première.

Je réagis juste sur ce point: Ça se discute, et ce vieux débat, du moins le croit-on (puisque justement si on respecte strictement la chronologie des parutions de ces deux orthographes, on constaterait qu' "au temps" est arrivé avec plus de 200 ans de retard) est loin d'avoir pris fin.

Alors bien sûr, il faut savoir pourquoi cette discussion a semé le flou dans la langue française. Déjà, l'argumentation de l'Académie française s'appuie sur un texte de Courteline daté de 1888:

« [Pour commander la reprise d'un mouvement à son début] Au temps ! Au temps pour les crosses. Recommencez-moi ce mouvement-là en le décomposant. Au temps ! Au temps ! Je vous dit que ce n'est pas ça ! Nom de nom, La Guillaumette, voulez-vous mettre plus d'écart entre le premier et le second ! »

Cependant, sur quoi s'appuie cette observation? D'une tradition orale? En tout cas, une tradition qui ne semble pas faire écho à un quelconque emploi dans le moindre écrit antérieur. Et là dessus, je vous invite à lire Claude Duneton qui a tenu à le dénoncer dans un article paru dans le Figaro Littéraire daté du 18 décembre 2003 dont j'extrais:

« Par ailleurs, on dit en anglais, dans un sens presque analogue, so much for... « Elle s'est tordu la cheville en dansant le rock. So much for dancing ! (Parlez-moi de la danse !) So much, c'est-à-dire autant. C'est la même idée d'excuse dans la formulation d'usage : « Je vous ai dit le « huit » ? Vous parlez d'un imbécile ! Autant pour moi : c'est le dix qu'ils sont venus, pas le huit. » Le « temps » ici n'a rien à voir à l'affaire. Du reste on dit très rarement « autant pour toi », ou « autant pour lui », qui serait l'emploi le plus « logique » s'il y avait derrière quelque histoire de gesticulation. »

Là, ce n'est qu'une question de logique, mais le plus troublant là dedans, c'est ce que je mentionnais au début de mon message en parlant de "retard de plus de 200 ans". En effet, si on se réfère au "Curiositez françoises" d'Antoine Oudin publié en 1640, ce qu'a d'ailleurs fait -car je ne l'aurai pas trouvé tout seul- Mr Duneton dans ce même article, on constaterait:

«Autant pour le brodeur, raillerie pour ne pas approuver ce que l'on dit ».

Dernière modification par CosmicDebris ; 16/10/2011 à 13h00.
Claude Duneton a écrit n'importe quoi dans l'article cité, CosmicDebris. (Probablement par motivation pour contredire un avis d'autorité, ce qui n'est pas une mauvaise motivation, généralement.)
Notamment, l'expression anglaise so much for n'a aucun rapport de sens avec l'expression au temps pour moi. (« c'en est fini de telle chose » différent de « j'ai commis une erreur, j'en prends acte »)

On peut probablement trouver dans les archives des textes corroborant des théories alternatives, mais, à priori, l'expression qui sert généralement de base conceptuelle à l'expression de l'idée « j'ai commis une erreur, j'en prends acte » est celle donnée par l'Académie française et qui n'a de sens que si elle est écrite « au temps pour moi ».
Cela ne signifie pas que la graphie « autant pour moi » soit fautive, mais elle signifie tout autre chose (comme dans « Vous me servirez deux louches de tapenade. — Autant pour moi. »).

La bonne résolution, amour, délice et orgue peuvent être au féminin au pluriel, mais ce n'est pas une obligation ni une règle, ils peuvent également être au masculin au pluriel.
La langue française est nuancée, il serait dommage de ne pas percevoir les nuances ou les implications différentes de l'usage du masculin ou du féminin.
Citation :
Questions de langue, par l'Académie française
Amour, délice et orgue peuvent être masculins au singulier et féminins au pluriel.
Amour (au sens de « sentiment passionné ; passion charnelle ») est souvent féminin au pluriel. On le rencontre, soit dans un usage populaire qui se reflète dans divers textes (chansons...), soit dans une langue littéraire assez recherchée, au féminin singulier (« L’amour, la vraie, la grande... » chez Anouilh ; « la grande amour » chez Queneau ; « cette amour curieuse » chez Valéry ; Une amour violente, enregistré par l’Académie), tandis que le masculin pluriel appartient à tous les niveaux de langue. En dehors de ces sens, amour est presque toujours masculin, au singulier comme au pluriel ; il l’est toujours quand il désigne des représentations du dieu Amour.

Délice est généralement masculin au singulier et féminin au pluriel. Cependant, après des expressions comme un de, un des, le plus grand des, etc., suivies du complément délices au pluriel, le masculin est conservé : un de ses plus suaves délices...

Orgue, masculin au singulier, est généralement féminin au pluriel quand il désigne de façon emphatique un seul instrument (les grandes orgues de cette cathédrale), mais reste au masculin quand il s’agit d’un vrai pluriel (les orgues anciens de cette région).
(Quand aura-t-on des espaces insécables, sur ce forum ? :'( )
C'est étonnant tout de même qu'on retrouve aussi peu d'attestations dans la littérature de cette foutue expression; qu'il s'agisse de l'une ou de l'autre graphie d'ailleurs.

Bref un débat typiquement franco-français, l'art de couper les cheveux en quatre

Je continuerai d'écrire "autant pour moi" car cette pseudo expression militaire ne me convainc absolument pas.


NB : et si l'Académie était une Bible, ça se saurait
N'importe quoi, je ne pense pas. Cependant je suis tout à fait d'accord que c'est un sujet qui ne peut qu'engendrer de longues discussions, et que, ça fait partie du charme du travail de nos linguistes, les règles sont rarement absolues.

En bref, j'estime qu'on doit en tenir compte, et donc, qu'il est une erreur d'ajouter au post-OP une affirmation telle que celle-ci, qui continue à faire l'objet de débats.

Citation :
Publié par Jactari


(Quand aura-t-on des espaces insécables, sur ce forum ? :'( )
Ah ça je suis bien d'accord, j'ai pour ça fait un .gif que j'utilise lorsque je rédige des listes:

Code HTML:
[attach=63x48]437161[/attach]
  • Voici ce que ça donne:
  • Avec (au dessus) espaceinterlignes2-2cf7ec7.gif
  • Sans (au dessus)
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