*ouvre la porte*

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Dans un lent mouvement, la porte grince plus qu'à l'accoutumée. La poussière derrière se lève un peu et se dépose rapidement, confirmant la lourdeur de l'ambiance.

Zehaf, habillé de son sempiternel linceul de résurrection, regarde à l'intérieur. Le soleil fait mollement passer ses rayons par une fenêtre. Les Huit Vertus sont vides ; ses occupants traditionnels - l'on ne peut même plus parler d'habitude chez eux - ne sont pas là aujourd'hui.

Il y a onze ans déjà que celui dont l'expérience de newbie lui confère le paradoxal titre de GM Newbie est entré pour la première fois ici. Oh, bien sûr, ça a changé depuis, mais... Un foyer ne change jamais vraiment, il est situé dans le cœur autant que dans des murs.

Zehaf regarde devant lui la poussière accumulée.


« Le problème, si je marche là-dedans, c'est que je vais en soulever beaucoup... murmure-t-il. C't'un coup à m'étouffer ça. »

Profitant de l'air extérieur qui est tout à fait sain et respirable, il prend une profonde inspiration et lève un pied puis le pose solennellement, puis recommence...
Au bout de trois pas, ce qui devait arriver arriva.


*cough*

« C'est plus raide qu'une GH ! TEUHEUTEUHEU ! »

Ce brouillard artificiel, il le sait, ne sera en aucun cas percé par un sort de lumière... Il faut qu'il ouvre au moins une fenêtre pour faire un courant d'air... Les bruits autour de lui se font plus ténus.

Il fait encore un pas en avant et est pris d'une quinte de toux encore plus violente... Le monde, d'une teinte sépia fort jolie, vire au gris.


*you see: a corpse of Zehaf*

O oo OoOoo oOO o Oo O OO OooO o OO O OO oO O oo OO o oO O oO OOOO O O o OO oOO OOO oO*

*Bon ben voilà... Au moins je suis sûr d'accéder à la fenêtre... Mais ça va VRAIMENT me faire du ménage.

Le fantôme se déplace jusqu'à une fenêtre et s'arrête. La poussière retombe...


O ooOOo OOOOO O o OOOOO oOo OOOO ooO oOOO*

*swxcv vgtfev jyuubsfc kilschbjl ko hnuommkhb

*You see Zehaf being resurrected !*

« Ça m'avait presque manqué, tiens... »
Ses mots sont emportés par le courant d'air - qui, fort heureusement, ne fait pas spontanément claquer la porte. La poussière disparaît peu à peu, révélant ici un pentacle, là une croix de peinture blanche.
Zehaf sort un écharpe et un balai de son sac. Il noue la première autour de son visage pour s'en faire un masque et part ouvrir les fenêtres une à une, évitant les pièges au sol, bloquant les menuiseries déjà anciennes afin d'éviter qu'elles ne se referment soudainement - il se sait susceptible d'en prendre une dans l'occiput ou le sphénoïde, ce qui ne manquerait pas de l'étendre très immédiatement.
Puis il balaye mollement le sol, économisant ses gestes, demi-dalle après demi-dalle (bien que le sol fût du parquet), se remémorant nombre d'événements passés, les histoires racontées au coin du feu... Il espère vaguement que le patron viendra le croquer, comme au bon vieux temps.

Bientôt, il passe derrière le bar et époussette les bouteilles, dont le niveau n'a pas changé depuis trop longtemps. Les ardoises des clients ont été rédigées depuis suffisamment longtemps pour que la craie dessus se soit incrustée.

« Ouaip, ça m'avait manqué ici. »



Moi, un coup de nostalgie ? C'est faux.
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Attention ! Peut provoquer un phénomène d'accoutumance. Pas d'utilisation prolongée sans avis médical.
* de légers grincements provenant du plancher a l'étage se font entendre *
* suivi par une porte s'ouvrant et se refermant doucement *
* les marches de l'escalier se mettent a grincer *
* you see: Eowin Da Evil *

Eowin descend les escaliers marche par marche, regardant ses avant bras a demi repliés comme si il y avait quelque chose de profondément anormal.

Une fois arrivée au rez de chaussé, ses yeux se relèvent et son regard scrute la pièce en détails, ses orbites sombres illuminés d'une lumière pourpre se posant sur Zehaf

« Kal Vas ... »

Accompaniant ces mots, la gymnastique du mage si classique en une autre époque semble presque mystique a cet instant, un nuage de poussière s'élevant de son corps et de ses vêtements...

*cough cough cough*

Une crise de toux semble terrasser Eowin pendant quelques instants... Reprenant son souffle, et enlevant la poussière tant bien que mal de son corps, elle repris sa puissante invocation

« Kal Vas Flam »

* rien ne se passe *

Surprise, elle ouvre en toute vitesse la petite sacoche qu'elle a accroché a la taille, la retourne complètement pour en révéler le vide complet qui l'habite. Un air désabusé se dessine sur son visage, tout signe de préparation au combat disparaissant, elle s'assit sur le tabouret le plus proche et met sa tête entre ses mains, pour mieux pouvoir se concentrer et remettre en activité des neurones sont encore profondément endormis.

« Je ne comprend pas. Pourquoi suis-je recouverte de poussière? Qu'est-il arrivé a mon stock de 2000 SS/SA? J'ai comme l'étrange sensation d'avoir été possédée par un esprit qui m'a forcé a invoquer ce sort encore et encore pendant une éternité... »

Sortant sa tête de ses mains, et jetant un deuxième coups d'oeil a la pièce, elle remarque le cadavre de Zehaf a quelques pas de la porte.

« Au moins, il y a des constantes dans l'univers, se dit-elle pour se réconforter. »
Kal Vas Flam !
Au milieu de son nuage de poussière, Zehaf se raidit. Il attendait que le sort frappât.

Rien.

Il se retourne et voit dame Eowin en train de pester en voyant le vide de son sac à réactifs.


« Mumuf ! Muhmumh mu mu ? Mu pfhm mm muuh mf mfmmh muuh ? »

Ah bah ça, causer avec une écharpe et un passe-montagne devant la bouche, ça rend pas la compréhension aisée...

« Mu mmuh muf mf fuhfmh mm fmmfh, mm mmpufh pfmm mm pfumfmmhf. »

Face au regard d'incompréhension d'Eowin, il se dirigea vers une ardoise vierge (comprendre : pas encore attitrée) et écrivit ceci :

Citation :
Salut ! Comment ça va ? Ça fait un moment hein ? Je peux pas te servir de verre, ya encore trop de poussière.
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