Match sans grand intéret du Mexique contre une équipe d'un probablement tout petit pays dont je n'ai pas retenu le nom, que je nominerai volontiers comme un des matchs les plus insipides de ce mondial (juste devancé par un 0-0 avec la même petite équipe, qui fut encore plus soporifique du fait de l'absence de buts). Score final 2 à 0.
Pour une fois il n'y a pas eu de surprise, clairement supérieur le Mexique a aisément dominé ce petit poucet dont on se demande comment il a pu se qualifier pour une coupe du monde (on soupçonnerait presque le résultat d'une tricherie). Adversaire qui n'aura même pas eu les sursauts d'orgueil de la Nouvelle-Zélande ou de la Corée du Nord, et encore moins la solidité défensive de Trinité et Tobago lors de l'édition précédente.
Là rien, les joueurs de la nation sous développée (footballistiquement parlant je ne sais rien de ce pays pour le reste et m'excuse d'avance auprès de ses ressortissants pour ce constat) semblaient juste tétanisés par l'enjeu d'une compétition qu'elle disputait sans doute pour la première fois, semblant perdus avec leur talent trop petit sur un terrain trop grand, comme dirait un de nos ministres. Ils essayèrent bien à de rares moments, produisant même 2 ou 3 tirs cadrés, mais on sentait que la foi n'y était pas.
Quelque part, c'est aussi un échec pour la France, car encore une fois un de nos entraîneurs n'a pas brillé. C'est en effet un français à lunettes (désolé vraiment pas la mémoire des noms) qui était le sélectionneur de la petite équipe, et tout comme les camerounais parait-il en veulent à Le Guen, je me dis que les supporters du pays concerné en voudront à celui là.
Connaissant mal ses joueurs car n'ayant probablement lui aussi jamais mis un pied là bas et venant très probablement de prendre les rennes de cette sélection méconnue dont l'effectif doit évoluer dans on ne sait quel obscur championnat local, il titularisa en effet une sorte d'ailier en meneur de jeu, une espèce de milieu défensif en attaquant de pointe et un euh je ne sais pas trop quoi en ailier droit ("sans doute le neveu du dictateur local" m'a dit ma petite soeur), les trois semblant avoir grand peine à trouver leur place et perdant tous les ballons qui leur arrivaient. Enfin on ne peut tout de même pas vraiment en vouloir au sélectionneur, dans un pays qui ne doit avoir que quelques milliers de licenciés pour quelques centaines de milliers d'habitants, on ne trouve pas forcemment les joueurs qu'il faut.
A part ça, sans faire un grand match (s'il enflamma par instants la rencontre, l'essentiel du temps il s'avéra aussi peu doué pour la finition et aussi porté sur les fautes inutiles que son très faible adversaire) le Mexique s'avéra relativement convainquant. Il finit par l'emporter grace à une tactique aussi simple que brillante : miser sur la faiblesse d'une défense adverse hors d'age et vite à bout de souffle, en jouant à trois attaquants dont deux presque toujours à la limite du hors-jeu. C'était cruel pour la petite nation qui n'avait que des espèces de quarantenaires extrêmement lents, ne jouant pas nécessairement à leur meilleur poste et/ou handicapés par de vieilles blessures pour constituer sa défense centrale. Mais encore une fois on ne peut pas en vouloir à un miraculé des qualifications d'une zone périphérique de ne pas avoir le même choix de joueurs qu'une grande nation du football. Déjà être allé à la coupe du monde était une performance pour une équipe où probablement personne n'a l'expérience du niveau de jeu des grands clubs.
En tout cas c'est triste que l'EdF ne se soit pas qualifiée pour ce mondial. Face à des formations aussi faibles, elle aurait certainement eu ses chances.