[EELV] La vie du parti

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Martine Billard, députée des Verts depuis une quinzaine d'années, vient d'annoncer via une conférence de presse ainsi que sur son blog , qu'elle quittait les Verts sauce DCB pour rejoindre le Parti de Gauche.

D'après les divers articles, il semblerait qu'une tendance se dessine vers un abandon par une partie des militants Verts, déçus par ce qu'ils considèrent comme une dérive centriste initiée par DCB, ainsi qu'une accointance trop marquée avec le libéralisme sarkozyen, lui reprochant également un manque de programme réel et plus particulièrement en matière sociale. Certains parlent même de "boboïsation" et de "dogmatisme écologique" illustré par la sur-médiatisation émotionnelle du film "Home".

Vu le succès remporté par les Verts aux dernières élections européennes, on pourrait facilement penser que le vote Verts, comme en son temps le vote FN, pourrait n'être qu'une réaction (des électeurs de gauche ?) de ras-le-bol, tant de la politique de l'actuel gouvernement que de l'inertie du PS, et non une vraie position politique. Les Verts devraient-ils exister en tant que tels ou chaque parti devrait-il inclure l'écologie dans son programme ? Les Verts sont ils une alternative au clivage traditionnel gauche/droite ou bien un écran de fumée ? Vos avis ?


Edit : Recalage de l'intitulé du sujet au vu de divers commentaires.
Ce n'est que le prolongement de la crise du TCE qui a failli valoir au vert une cruelle traversée du désert. Pour n'importe quel observateur qui suis un petit peu la vie politique à gauche et dans l'écologie, le succès des verts aux européennes est pour tout dire inespéré, voir miraculeux. Pourquoi ? Car ce qui a flingué en vol le parti des verts, à savoir la scission entre une énorme partie de sa base militante, de gauche et écologiste, défavorable au TCE, et le reste, essentiellement l'appareil dirigeant du parti, plus une certaine base du parti.
Le TCE n'a fait qu'exacerber un clivage plus vieux dans le parti, avec un nombre croissant de mécontents de la positions du parti, et de ce qui est critiqué comme étant un décalage entre le discours et la ligne réelle du parti.

Ces morceaux n'ont jamais été recollés, et la dissidence des verts a été fort peu médiatisée (heureusement pour ces derniers), mais a causé une forte défection.
Vers les alternatifs (aujourd'hui FdG), donc José Bové
Vers Cap21, et donc F. Bayrou via Corinne Lepage.

Ce qui explique grandement le score des verts aux présidentielles, et dont le score ne représente absolument pas la sensibilité écologiste de des votants.
Ce qui explique aussi, l'effacement des verts au cours des européennes, qui était moins un effacement derrière le rassemblement pour le principe, mais plutôt pour se faire oublier.

Donc entre le retrait de la politique nationale de J. Bové, les égarement de F. Bayrou dans la construction du ModeM, et la construction du Front de Gauche, y'avait comme un vide, pour les déçus des verts. Ce vide est aujourd'hui résorbé, le Front de Gauche ayant résolument adopté une ligne écologique et sociale. Et soyons honnête, entre le discours de Cap21, des Verts et du Front de Gauche, y'a beaucoup en commun sur la direction et l'orientation. Les clivages restants entre ces formations sont soit d'origines historique, soit sur des divergences stratégiques, ou soit sur des divergences à propos de questions institutionnelles au niveau européens.

Pour ma part, je suis prêt à accorder de nouveau ma confiance aux Verts, mais j'attends de voir, j'attends d'eux une preuve de leurs efficacité.
Si tous les trostkos qui ont infiltré les Verts dans les années 80 pouvaient retourner dans les groupuscules de gauche professionnels de l'opposition et du refus de gouverner, tant mieux. Martine Billard reproche surtout à DCB d'avoir dépasser les 5%, ce qui est une hérésie pour la famille politique qu'elle représente.
Manquerait plus que les Verts menacent l'hégémonie du PS à gauche, ou, horreur, risquent de faire perdre la droite.

Le militant gaucho de base, celui qui hante les Verts et tout ce qui est à gauche du PS, ne se plait que dans la division sectaire, les luttes de chapelles incompréhensibles et la défaite systématique de la gauche aux élections. La préservation de sa pureté idéologique est à ce prix (c'est du reste l'argument de Billard et Co : la boboisation, c'est le nouveau nom des social-traitres). Ils ont aussi contaminé le PS, par entrisme successif, qui ne s'en est jamais remis depuis qu'ils ont éclot aux premières loges au congrès de Rennes, lorsque le vieux a lâché la main.
Bha c'est un grand classique chez les verts, les groupuscules qui se barrent. Ce sera pas le dernier. Perso, je ne pense pas que les Verts ont vocation à être à la gauche du PS.
j'ai toujours pensé que l'écologie n'avait pas sa place sur la scène politique à proprement parlé, mais qu'elle devait plutôt se manifester sous forme d'un lobby à l'image de toutes les grandes branches industrielles, pharmaceutique etc ...

l'existence d'un parti politique écologique est un non sens, il n'appartient pas aux écologiste de faire un programme politique au sens propre du terme.
en revanche, proposer des alternatives et des idées nouvelles ça oui.

problème, pour que ce soit viable, il faudrait que nos dirigeants politiques aient une certaine conscience professionnelle et assument leurs responsabilité vis à vis de la communauté. un truc complètement dingue du style, gouverner dans l'intérêt commun pour nous, et les générations futures.
c'est loin, très loin, mais alors très très loin d'être le cas actuellement.

tant que l'écologie sera politisé, on verra ce genre de capotages.
Oui, je veux dire, après tout, pourquoi politiser ce qui relève de l'intérêt commun, intérêt qui surclasse absolument tous les autres intérêts communs existants.

C'est complètement absurde ! La politique, c'est pas fait pour traiter de ces questions là.
J'avais beaucoup de respect pour Martine Billard, pour moi c'était un exemple pour tous les parlementaires, mais rejoindre Mélenchon ça me met un coup au moral. Espérons que qu'elle attirera avec elle toutes les crapules qui gangrènent les verts.


Citation :
Publié par Lugi Sakabu
Oui, je veux dire, après tout, pourquoi politiser ce qui relève de l'intérêt commun, intérêt qui surclasse absolument tous les autres intérêts communs existants.

C'est complètement absurde ! La politique, c'est pas fait pour traiter de ces questions là.
Non ! l'intérêt commun doit justement être politisé quand les différents acteurs ne sont pas capable de réagir d'eux même.
Martine est une femme formidable, elle a de vraies convictions.

Dommage qu'elle sache très bien mettre celles ci de côté quand son intérêt personnel est en jeu.

Pour moi son comportement depuis le TCE - et surtout durant les dernières législatives - représente une des plus grande déception politique que j'ai connu.

Elle n'aurait jamais du être députée

bonne chance à elle quand même
Talking
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Doutrisor
C'était Maurice Thorez en direct du Kremlin. Merci camarade Thorez !
Toi aussi camarade jolien , toi aussi camarade écolo, tu as le devoir de dénoncer les hitléro-troskystes infiltrés. Ces vipères lubriques sont partout !
Je te rassure : le FDG est composé du PCF et de Mélanchon. C'est juste que la gauche de gauche est congénitalement sectaire et divisée.


Citation :

Soit c 'est un troll, soit c'est de la bonne vieille propagande aux remugles antisémites ( "Ils" sont partout, hier les juifs, aujourd'hui les trotskystes ) Trotsky était d'origine juive, n'est ce pas ?
Tiens, on me l'avait pas encore fait celle-là, mais il fallait s'y attendre pourtant : si je suis sarcastique envers les trotskystes, les communistes et la galaxie rouge, c'est forcément par antisémitisme, puisque la critique de l'idéologie me place de facto dans le camps fasciste (ou stalinien, ou les deux)... Bah... Je t'ai pourtant donné mes références : social-traitre, comme Léon Blum quoi.

Bon sérieusement, pour ce qui est de l'entrisme de l'OCI et des autres au PS ou chez les Verts, c'est un fait historique : c'est pas Jospin qui va dire le contraire. L'apprentissage de la dialectique, ça permet de grimper vite dans l'appareil d'un parti. Le problème, c'est que c'est le genre de pratique qui permet encore plus vite de détruire le parti en question, à grand coup d'anathèmes et de guerres saintes vaguement picrocholines.
J'ai encore en tête une émission de France culture dans laquelle Paul Ariès expliquait l'inutilité sur le long terme d'une écologie à la petite semaine, "la révolution de la brosse à dent" chère à Hulot, qui consisterait à fermer le robinet pendant le brossage de dents pour "faire de l'écologie".
D'autre part, il critiquait le capitalisme vert, qui est le modèle pensé et mis en application par la droite, repris par nombre d'écolos et dont "Home" est la mise en image, et qui consisterait en une simple et illusoire réponse technique et scientifique au problème écologique. Continuer dans la même voie qu'actuellement, donc, mais mieux : polluer toujours, mais moins.

Or, d'après lui ce serait simplement reculer pour mieux sauter, parce que sans vraie proposition nouvelle de la part des partis de gauche et verts, sans un projet de société tranchant nettement avec ce qu'on a déjà connu, les problèmes écologiques et économiques ne seront jamais réglés.

J'ignore si Martine Billard quitte les verts pour cette raison, à vrai dire, mais je trouve sain de quitter un parti si l'on n'est pas d'accord avec la ligne de son leader. En l'occurrence, DCB est très critiqué pour son côté capitaliste vert, justement, et j'apprécie que des courants de pensée différents agitent militants et dirigeants. Ce ne sont pas des groupuscules d'illuminés, mais des gens dont les idées et avis méritent amplement réflexion, je crois.

(je précise que Paul Ariès milite en faveur de la "décroissance", et qu'étant déjà sensible à ce courant de pensée, j'ai trouvé ses arguments très intéressants. Tout comme, paradoxalement, les représentants UMP et PS dans le studio)
Citation :
Martine Billard, députée des Verts depuis une quinzaine d'années
J'en ai jamais entendu parler et je dois pas être le seul, qu'elle fasse sa vie OSEF ...
Citation :
Publié par Doutrisor
Soit c 'est un troll, soit c'est de la bonne vieille propagande aux remugles antisémites ( "Ils" sont partout, hier les juifs, aujourd'hui les trotskystes ) Trotsky était d'origine juive, n'est ce pas ?
Soit tu es jamais allé à une réunion des verts, soit tu nages dans la science-fiction.

Tu remarqueras qu'Alosius a employé les mots "ont infiltré". Il n'y avait pas de volonté propre d'exploser les verts (le PS, j'ai quelques doutes ), il y ont juste trouvé un terrain favorable à leur prise de bec quotidienne, leur luttes discursives à coup de pétition et de cercle, c'est juste leur fonctionnement. L'écologie n'étant plus qu'un lieu commun qui servaient à pointer les grosses entreprises. Tu me diras, pour Noël Mamère, on se demande ce qu'est l'écologie...

Le problème, c'est que bien qu'éminemment démocratique, en apparence, ce genre d'attitude conduit à un bordel sans nom, à chaque foi qu'une personne faisait un pas en avant, dix disaient qu'il allait droit dans un mur et vingt dans un gouffre.

En fait, c'est avec ce genre d'individu par douzaine dans une partie de ma famille, que j'ai eu une estime nouvelle pour Robespierre, Staline ou Mao Zedong.

Citation :
Publié par Imago
J'ai encore en tête une émission de France culture dans laquelle Paul Ariès expliquait l'inutilité sur le long terme d'une écologie à la petite semaine, "la révolution de la brosse à dent" chère à Hulot, qui consisterait à fermer le robinet pendant le brossage de dents pour "faire de l'écologie".
D'autre part, il critiquait le capitalisme vert, qui est le modèle pensé et mis en application par la droite, repris par nombre d'écolos et dont "Home" est la mise en image, et qui consisterait en une simple et illusoire réponse technique et scientifique au problème écologique. Continuer dans la même voie qu'actuellement, donc, mais mieux : polluer toujours, mais moins.
Un politologue qui ne conçoit la politique des petits pas...
Citation :
Publié par Imago
(je précise que Paul Ariès milite en faveur de la "décroissance", et qu'étant déjà sensible à ce courant de pensée, j'ai trouvé ses arguments très intéressants. Tout comme, paradoxalement, les représentants UMP et PS dans le studio)
Tu m'étonnes que les représentants UMP et PS le trouve très intéressant... S'ils pouvaient participer discrètement à des primaires chez les Verts, c'est pour des gens comme lui qu'ils voteraient.

Le modèle de société proposé par les partisans de la décroissance a certes un aspect romantique tout à fait charmant, il est sans aucun doute durable et possible. Le problème, c'est que la transition entre notre modèle actuel et celui-ci, de la manière que la conçoit Ariès, serait l'équivalent de la purge libérale en Russie dans les années 90 ou de la révolution culturelle en Chine en 1968. Quand on voit ce qu'entraîne en terme de misère et de souffrance un simple ajustement financier du modèle capitaliste, je te laisse deviner ce que donnerait une politique vigoureuse et déterminée de décroissance... Et ça, l'électeur de base le ressentira très facilement, d'autant que les médias obéissants n'hésiteront pas un instant à en faire des tonnes sur le sujet. D'où l'intérêt pour le PS et l'UMP de voir les Verts prendre une orientation de ce style plutôt que le "social-libéralisme vert" d'un DCB...

En ce qui me concerne, j'ai toujours été réformiste dans le domaine social (mais la réforme doit se faire dans le bon sens, pas à reculons vers le 19e siècle comme les couilles molles de la social-démocratie européenne le font depuis 20 ans), je le suis aussi dans le domaine environnemental.
Citation :
Publié par Borh
Bha c'est un grand classique chez les verts, les groupuscules qui se barrent. Ce sera pas le dernier. Perso, je ne pense pas que les Verts ont vocation à être à la gauche du PS.
Une connaissance m'a tenu le même raisonnement. Elle aime bien l'écologie, fait des efforts pour limiter la vie de consommation, est adepte de bonnes pratiques "vertes" mais ne votera jamais Vert parce que, je cite, "si l'enrobage est vert, le cœur est rouge" et qu'elle ne vote pas "rouge".
Je t'avoue que je ne sais pas ce que donnerait une application des théories décroissantes, mais je pense sincèrement que le système capitaliste n'est pas fait pour offrir le bonheur social, ni la stabilité écologique.
C'est pour cette raison que les partis verts pourraient se creuser et offrir un nouveau modèle de société repensé de fond en comble même si utopique au premier abord. On pourrait au moins se mettre quelque chose sous la dent, imaginer ce que donnerait une vie différente socialement parlant, plutôt que de se lamenter des rustines posées çà et là sur un système inégalitaire qui fonctionne mal.

Bon, certes la décroissance s'est déjà collé rien qu'avec son nom outrancier et provoc une image de "retour à la bougie" alors c'est certain qu'il y aurait matière à explication, et sans l'aide des médias...
Mais ce serait justement le rôle d'un parti "vitrine" de proposer des idées plutôt que de recycler de vieilles rengaines. Comme le disaient les intervenants de cette émission, la droite a quant à elle un vrai projet, pensé et en cours d'application concernant l'écologie : le capitalisme vert.
Pourquoi les verts, et la gauche en général, ne proposerait pas un modèle (lisible) de gauche ?

D'autant, pour répondre à Vanité que d'ici moins d'une génération au rythme de production de carbone/humain, les effets sensibles sur la planète vont nous retomber durement sur la gueule. C'est le problème des petits pas : manifestement si l'ont en croit les plus pessimistes, nous n'avons plus le temps.

@Orald : Billard, didiou, une des rares qui s'est battue avec des arguments, des vrais, contre Mme "pare-feu open office" Albanelle et son Hadopi chéri, elle est au moins connue pour ça !
Citation :
Publié par Racen
Une connaissance m'a tenu le même raisonnement. Elle aime bien l'écologie, fait des efforts pour limiter la vie de consommation, est adepte de bonnes pratiques "vertes" mais ne votera jamais Vert parce que, je cite, "si l'enrobage est vert, le cœur est rouge" et qu'elle ne vote pas "rouge".
Tu pourras lui dire que l'action individuelle du consommateur citoyen est totalement insignifiante dans l'économie contemporaine, puisque la majorité des échanges se font entre les entreprises. Partant de là, seul le politique peut agir efficacement, puisque voter avec son porte-monnaie ne peut pas être globalement efficace ou suffisant.
Or, jamais la droite ne pourra réellement mettre en place des politiques contraignantes envers les entreprises et ceux qui les possèdent, du moins à la hauteur des enjeux.
Si donc elle se soucie réellement d'écologie, il faudra qu'elle passe par ce qu'elle appelle le rouge, ou au moins un rose très foncé.

Citation :
C'est pour cette raison que les partis verts pourraient se creuser et offrir un nouveau modèle de société repensé de fond en comble même si utopique au premier abord. On pourrait au moins se mettre quelque chose sous la dent, imaginer ce que donnerait une vie différente socialement parlant, plutôt que de se lamenter des rustines posées çà et là sur un système inégalitaire qui fonctionne mal.
Qui parle de rustine ? Je parle de réforme. Des vrais. Compare la société anglaise en 1880 et la société finlandaise aujourd'hui, pour comprendre le sens de ce que j'appelle une politique réformiste...

Citation :
Bon, certes la décroissance s'est déjà collé rien qu'avec son nom outrancier et provoc une image de "retour à la bougie" alors c'est certain qu'il y aurait matière à explication, et sans l'aide des médias...
Mais ce serait justement le rôle d'un parti "vitrine" de proposer des idées plutôt que de recycler de vieilles rengaines. Comme le disaient les intervenants de cette émission, la droite a quant à elle un vrai projet, pensé et en cours d'application concernant l'écologie : le capitalisme vert.
C'est une escroquerie. La preuve par la bourse au CO2, totalement inefficace. La preuve par les agrocarburants industriels, désastreux.

Citation :
Pourquoi les verts, et la gauche en général, ne proposerait pas un modèle (lisible) de gauche ?
Parce qu'ils passent plus de temps à s'étriper pour des enjeux de personne ou des points de doctrine anachroniques qu'à réfléchir à ce sujet. Je ne rejette pas les idéologies, elles sont indispensables à une action politique cohérente. Mais celles de la gauche (je ne parle même pas de la droite...) tournent à vide, par manque de réflexion scientifique à mon avis. Marx était révolutionnaire au 19e siècle, mais c'était avant tout un économiste, qui avait pensé le monde, et toute sa doctrine était entièrement basée sur cette approche économique.
Aujourd'hui, la pensé strictement économique est totalement insuffisante à appréhender le monde dans sa complexité et à saisir ses enjeux. Le "Marx" du 21e siècle devra allier une réflexion économique, historique, sociologique, psychologique, géopolitique, écologique, technologique (...) s'il veut produire quelque chose de convaincant. Or, il me semble impossible d'arriver à maitriser assez ces différents domaines pour une personne unique. Mais où est le "think tank", l'équipe pluri-disciplinaire qui saurait s'atteler à une telle tâche, et proposer un modèle de société, une utopie prenant en compte les connaissances humaines de manière transversales ?
Citation :
Publié par Imago
D'autant, pour répondre à Vanité que d'ici moins d'une génération au rythme de production de carbone/humain, les effets sensibles sur la planète vont nous retomber durement sur la gueule. C'est le problème des petits pas : manifestement si l'ont en croit les plus pessimistes, nous n'avons plus le temps.
C'est pas une question de temps, c'est une question d'inertie. Une société c'est un poids lourd, pas une trottinette. Cela ne sert à rien ce genre de discours, a part tenter de dire je vous l'avais bien dit si l'apocalypse apparaît.
L'écologie n'a jamais été aussi efficace que depuis qu'elle a dépassé le cadre des écolos grunges pour tomber dans l'escarcelle des scientifiques et des économistes.

Il est de bon ton, dans le discours cité, de se foutre de la gueule d'Home. Mais Home s'adresse à la masse, il la prépare. Sans ce genre de film, aucune action. C'est aussi simple que cela. De plus, cela ne sert à rien de faire une effort à l'échelle de la France, si nous perdons, nous et l'Europe, le désir d'être imité. Un politologue qui conchie ce genre d'action ou celle de Hulot, est selon moi, un idiot. Aucun besoin de passer son temps d'antenne à déconstruire les objets médiatiques qui font que justement on vous écoute, sauf pour satisfaire son ego.

En une phrase, ce n'est pas à coup de "il faut" que les gens suivent, quand bien même ce sont les meilleurs "il faut".
@ Aloïsius et Vanité :
Je suis bien d'accord avec vous ! Il nous faut donc une équipe de tous horizons scientifiques, une ribambelle d'universitaires du psychologue au juriste, qui établisse un modèle de société idéale, lequel modèle sera ensuite présenté à grand renfort de paillettes médiatiques par un leader charismatique et vaguement retors...
Et qui aura assez de poigne pour maîtriser ses militants et ses "amis" politiques, assez de mauvaise foi et d'absence de scrupules pour faire un bon politique, et en même temps assez honorable pour ne pas devenir le parfait petit tyran une fois au pouvoir...
Argl, j'ai dit "il faut"

Est-ce que l'idéal de société de demain ne pourrait pas être crée dans ce genre de creuset ?

(Concernant Ariès, son discours était plus étayé et moins dédaigneux que ce que j'ai pu sembler en dire sur quelques lignes)
Le truc avec la décroissance c'est que c'est un concept tu mets un peu ce que tu veux derrière, surtout quand tu veux dézinguer un "décroissiste".

Je sais pas ce que propose Paul Ariès donc j'en parlerais pas, mais c'est aujourd'hui un concept au coeur de tous les programmes écolos, et y compris des verts.

Le principe le plus général de la décroissance est l'opposition au productivisme. Le concept est parfois plus ou moins enrobé de chocolat. Ex : "mais non ce n'est pas forcément la décroissance économique".

Donc, c'est en gros la décroissance de toutes les activités engendrant de la pollution, de tous les facteurs engendrant irrémédiablement une dégradation de l'habitat, et l'appauvrissement des ressources.
On parle plus de limitation chez les écolos modérés. Les partis politiques de tous bords répugnent à employer ce mot, "décroissance", à cause de l'interprétation qui peut en être faite, donc en fait, ils l'appelleront autrement. Mais quand ils définiront l'appellation, on retrouvera exactement le concept que j'ai cité plus haut.

Et je suis d'accord avec Aloïsius sur ce point, faudra teinter les programmes écolos de rouge si on veut pouvoir l'appliquer. Mais pas de n'importe quel rouge.
Citation :
Publié par Aloïsius
Mais où est le "think tank", l'équipe pluri-disciplinaire qui saurait s'atteler à une telle tâche, et proposer un modèle de société, une utopie prenant en compte les connaissances humaines de manière transversales ?
Je te laisse chercher, tu me fais signe quand t'as trouvé.
Citation :
Publié par Lugi Sakabu
Le truc avec la décroissance c'est que c'est un concept tu mets un peu ce que tu veux derrière, surtout quand tu veux dézinguer un "décroissiste".

Je sais pas ce que propose Paul Ariès donc j'en parlerais pas, mais c'est aujourd'hui un concept au coeur de tous les programmes écolos, et y compris des verts.

Le principe le plus général de la décroissance est l'opposition au productivisme. Le concept est parfois plus ou moins enrobé de chocolat. Ex : "mais non ce n'est pas forcément la décroissance économique".

Donc, c'est en gros la décroissance de toutes les activités engendrant de la pollution, de tous les facteurs engendrant irrémédiablement une dégradation de l'habitat, et l'appauvrissement des ressources.
On parle plus de limitation chez les écolos modérés. Les partis politiques de tous bords répugnent à employer ce mots, "décroissance", à cause de l'interprétation qui peut en être faite, donc en fait, ils l'appelleront autrement. Mais quand ils définiront l'appellation, on retrouvera exactement le concept que j'ai cité plus haut.

Et je suis d'accord avec Aloïsius sur ce point, faudra teinter les programmes écolos de rouge si on veut pouvoir appliquer un programme écolo. Mais pas de n'importe quel rouge.

Tiens, tu as édité ça :
Citation :
Ce qui est visé par la décroissance ? La production industrielle (faut pas le dire très fort), la taille de la population (alors là faut éternuer quand on le dit parceque faut absolument pas se faire entendre)
C'est pourtant une évidence, qu'il est bon de rappeler un peu, en dehors des petits cercles radicaux de l'écologie. Ne serait-ce que parce que c'est en contradiction flagrante avec les idéologies "rouges" traditionnelles, qui ont toujours été productivistes et "reproductivistes" (choses qu'elles partagent avec la droite capitaliste, au passage).
Citation :
Publié par Aloïsius
Tu pourras lui dire que l'action individuelle du consommateur citoyen est totalement insignifiante dans l'économie contemporaine, puisque la majorité des échanges se font entre les entreprises. Partant de là, seul le politique peut agir efficacement, puisque voter avec son porte-monnaie ne peut pas être globalement efficace ou suffisant.
Or, jamais la droite ne pourra réellement mettre en place des politiques contraignantes envers les entreprises et ceux qui les possèdent, du moins à la hauteur des enjeux.
Si donc elle se soucie réellement d'écologie, il faudra qu'elle passe par ce qu'elle appelle le rouge, ou au moins un rose très foncé.
Si les gens appellent de leur vœux à plus d'écologie, tous les partis s'y intéresseront. L'écologie n'est pas l'apanage des Verts, quelques soient les moyens médiatiques employés pour le faire croire. Je pense par exemple à Corinne Lepage (encore que je n'ai pas suivi si c'était toujours d'actualité).
Et l'action des citoyens est au contraire primordiale pour montrer ce changement de comportement aux politiques. Elle l'est d'ailleurs actuellement.
Je l'ai édité car je dis plus loin que c'est ce qu'on trouve dans tous les programmes écologistes.
Ce qui n'est pas tout à fait vrai. On le trouve en filigrane certes, et tout le monde le pense.

Sinon, à propos du productivisme, on le trouve dans la droite traditionnelle, la nouvelle, la gauche social démocrate, la gauche communiste (toute la gauche communiste), la gauche sociale libérale, le centre, et tout les extrêmes.

Reste les anarchistes. Vive le CNT.

Non il y a plus qu'à chercher quels sont les partis aujourd'hui qui ne sont pas productivistes.

Citation :
Corinne Lepage (encore que je n'ai pas suivi si c'était toujours d'actualité).
Corinne Lepage, c'est encore et toujours une écolo, qui se gauchise de plus en plus. A tel point, quel est plus rouge que la moyenne des verts. J'espère que ça va pas nous faire trop peur aux électeurs qui qualifie les verts de "verts à l'extérieur, rouge à l'intérieur"... Sans savoir qui ils citent quand ils le disent d'ailleurs.
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