HADOPI : Projet initial, évolution et bilan

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L'internaute moyen, joueur, téléchargeur, un peu Geekos sur les bord, qui s'intéresse quand même à la politique (un peu le publique d'ici finalement) a pu s'éveiller aux décisions qui se prennent, dans l'ombre, si on ne les éclaire pas, et qui forgent notre société, il y a 2 ans, un peu avant les présidentielles, avec DADVSI.

Depuis, les offensives n'ont pas manqué, et on abouti, après le rejet de l'idée même d'une licence globale, à l'Hadopi.

Hadopi qui va coûter, cher, et qui si elle est faisable techniquement () signifie que la mise en place d'une licence globale (avec un tracker étatique par exemple) aurait été possible.
Le gouvernement, bien soutenu par le PS (pour des raisons idéologiques inexplicables, ou alors inavouables, la démocratie en prend un coup), continue encore et encore à maintenir au mépris de toute logique et de toute honnêteté, un modèle qui s'effondre. Comme l'euthanasie, c'est un vrai débat de société...
Certains résistent, à l'image de Guy Bono, (je ne peux m'empêcher de sourire à l'évocation de son nom), du rouge, et d'autres, mais bon...

Soit c'est que ce texte, et la vision de la création artistique du gouvernement sont tellement bon, justes et vrais, que tout le monde est d'accord, soit il y a un loup, et c'est un GROS loup.
Moi, comme beaucoup d'autres personnes, ne comprenons pas, ni l'esprit, ni la vision des libertés individuelles et leur sauvegarde, ni ce passéisme si solidement ancré, à l'heure ou ce même gouvernement fait de l'accès au numérique, et à la fibre, une "priorité".

On organise de petites commissions, juge et partie, histoire de donner un avis comme il faut. J'adore.

Le retard toujours actuel () des grands acteurs de "l'industrie" musicale (puisque c'est surtout d'elle qu'on parle), ne peux m'empêcher de penser que bon... quand on est si mauvais sur l'innovation, on devrait pas trop la ramener, mais je partage aussi l'inquiétude des artistes, qui ont pour la plupart toujours des galères pour vivre de leur art.
Merci notre système d'intermittents, merci pour le théâtre que je peux encore aller voir, de manière abordable, merci pour les spectacles de danses accessibles, même si bcp, bcp de subventions disparaissent progressivement, rendant d'une manière généralisée, la création du spectacle vivant de plus en plus difficile.

Mais j'en ai marre, marre qu'on me traite de pirate, qu'on me prenne pour un con (c'est le mot), avec des arguments STUPIDES (mais que font les journalistes ?)
Du style : le mp3 qui met 3 jours à arriver du Japon, ou encore oser se lamenter du fait que bienvenue chez les Chti, qui a battu tous les records, aurait pu faire plus sans le piratage, ou me mettre un message d'avertissement sur le DVD que j'ai acheté (JE L'AI ACHETE p!ù^$* !!), ou sur la porte de mon cinéma (MAIS JE SUIS DANS LA SALLE pu*$ù de m*$ù$ !!), sans parler des seuls jeux vidéos lockés (ou presque) : ceux que l'on achète.

Les forums on peut de parler de P2P, les mamies tremblent, les (vrais) geeks rigolent.

On assassine le consommateur, on l'étouffe, on le montre du doigts, et pendant ce temps, les modèles ne changent que trèèès lentement, ou pas, et l'argent disponible est dépensé pour traquer le "pirate", lui faire des procès et faire du lobbying.
On reste encore et toujours sur l'équation 1CD téléchargé = un CD non acheté.

Les plus gros artistes (ceux qui veulent devenir belges, suisses, ou se plaignent de donner + de 50% de leurs revenus à la France) sont toujours en première ligne, pour dénoncer l'apocalypse (plus de musique, c'est fini)

Hier, j'étais au concert d'Emily Jane White. Je l'ai découverte sur Deezer, j'ai téléchargé le disque (comme toujours).
Puis j'ai acheté le CD (12 €, ça va, petit label Talitres) et l'ai vue en concert donc (13euros, au Zèbre de Belleville).
En première, passait Erinn Williams, dont j'ai aussi le CD (10 US$, + 9 US$ de FDP : un CD à 15 euros. Cher, mais c'est à cause des FDP, la FNAC vend pas, vous comprenez, pas de label).

Je trouve donc ce laïus d'un des sites ci dessous, particulièrement juste :
Citation :
Vous n'en avez rien à foutre des artistes. La seule chose qui vous préocuppe, c'est la survie d'industries fossiles qui ne savent pas ou ne veulent pas s'adapter au changement. Vos actions de communication sont maladroites. Vous ne maîtrisez pas Internet, vous ne comprenez pas ce qui en fait un vecteur de médias à part, vos partenaires non plus.

Comment pouvez-vous prétendre légiférer pour ce support?

Internautes, ne prêtez pas oreille à la propagande étatique, celle-la même qui est à la solde des grands groupes. Cherchez l'information par vous même. Téléchargez de la musique gratuitement, profitez-en pour découvrir des artistes qui ne passeront jamais à la télé ou à la radio. Achetez leurs albums auto-produits, rendez vous à leurs concerts.

Eux et nous, nous n'aimons pas les mêmes artistes. Si les leurs meurent, ce ne sera pas une grande perte. Les bons restent.
(Il s'est lâché sur les "bons", j'avoue

Dernière invention du gouvernement (je commence à confondre, ils avaient fait le même coup avec dadvsi) : http://www.jaimelesartistes.fr/
Qui est...

En retour, Internet leur répond.

http://www.jaimepaslesartistes.com/
http://www.jaimelesartistes.info/
http://www.jaimelesinternautes.com/
http://www.ca-va-couper.fr/

Ca vaut le détours.

Numérama se déchaine en se moment (même si le site est devenu tout moche)
http://www.numerama.com/magazine/112...nautescom.html

Voilà, c'était le petite gueulante du soir. Demain Obama va sauver le monde, heureusement

PS : il y a tellement à dire, tellement de points à soulever, d'anecdotes à rappeler, que mon message est bien ridicule.
De nombreux sites détaillent en profondeur, et sur le temps, tout ce qu'il se passe en ce moment, je n'ai pas voulu m'amuser à faire un condensé de tout ce qui est dicible (? ça se dit ?)
Bon, je suis totalement d'accord avec toi.

Les producteurs de merde en série ont du souci à se faire car avec ou sans cette loi de moins en moins de gens achèteront leur soupe.
Une précision, Deezer c'est 100% légal.

D'ailleurs on évolue vers ça, les mecs vont pas s'arrêter de télécharger...

Puisque vous voulez pas payer on va vous coller une redevance sur internet, 150 euros par an et puis basta, la SACEM (organisme chargé de toucher et de "redistribuer" les droits des artistes qui n'a jamais perdu de procès à ma connaissance) va s'en mettre plein les poches comme d'habitude.

D'ailleurs ça avait été voté mais ils ont fait marche arrière si je me souviens bien.
Oui oui, deezer est légal, et ça marche, même si les rentrées sont petites.
Il a quand même mis les pieds dans le plat, et a eu des ennuis. Sans "insister" ça n'aurait pas marché, (et on peut uploader un album, ou faire des demandes).
Par exemple, Erinn Williams, a tout intérêt à passer sur deezer.
Sans ce site, sans Emule, je n'irais pas voir la moitié des concerts où je vais, ni n'achèterais les quelques CD que j'achète (et qui ne sont pas à 20 euros ou plus).

Mais ça illustre deux choses pour moi :
- c'est une innovation qui marche (ce qui signifie qu'ailleurs, il n'y a pas d'innovation)
- un entrepreneur ne gagne pas forcément 1 million par an. Ni un artiste. Il va falloir s'y faire (et c'est ce que font la plupart des gens, qui vivent bien,e t sont heureux)...
Alors par contre là je ne suis pas d'accord. Et ce genre d'argument ne me touche pas du tout.

Si c'est de la musique de merde, personnellement, je ne peux pas la télécharger, ou alors c'est par erreur, ou par aspect sociologique.

Si des gens sont payés un million (après que chacun ait pris sa part dessus), j'ai envie de dire tant mieux pour eux.
C'est que des gens sont prêts à payer, et cher qui plus est.

Mais dire qu'on DL un album, parce que c'est de la merde, je trouve ça osé.
Avec tout ce qui s'en suit sur "la musique d'aujourd'hui"... Certains deviennent vieux, la notion de goût et de qualité étant extrêmement floue, de même que le nier l'émotion ressentie par quelqu'un qui écoute un "album de merde" me semble... enfin je ne trouve pas ça correct.

Ma culture musicale, comme audiovisuelle, s'est faite peu à peu, et il y a des choses que je trouvais super à l'époque, et dont je vois bien maintenant, le manque total d'originalité. Faut-il pour autant les renier ?

Ceci étant dit, cela n'enlève rien au fait que j'entende bien l'argument : j'ai regardé / écouté, mais je n'aurais pas acheté. Ce qui est souvent vrai et rejoint l'équation préférée de nos amis 1DL=1vol
Ce qu'il y a de bien avec la SACEM c'est que même si tu n'es pas inscrit chez eux ils touchent les droits de tes chansons, et tintin pour récupérer les sous.

C'est de loin la principale source de revenus des artistes (bon à par les Mylène Farmer et Johnny Hallyday qui remplissent le Zenith). Dès que tu passes à la TV ou même une radio nationale c'est jackpot niveau SACEM.

Ceux qui ne composent pas et se contentent de trémousser leur derrière à la TV on leur donne de l'argent de poche et on les laisse entrer en boîte gratos. D'ailleurs le groupe Téléphone avait splitté à cause d'une histoire de sous vu que c'est JL Aubert qui ramassait tout le pognon.

Et donc ramené à Internet je pense que ça doit freiner au niveau de l'Europe sinon ça serait déjà en place, ou bien ils attendent que 95% des foyers soient équipés avant de matraquer.

C'est comme ça que les Romains ont envahi la Gaule, ils ont construit des routes gratos pour commercer et après ils ont envoyé leurs légions sur les routes donc au début on a Deezer gratos et quand on aura bien l'habitude de l'utiliser bah on recevra la note
Moi ce qui me choque le plus dans tes liens c'est les clips faits. A t'on déjà vu plus idiot ? C'est un lynchage et ça se veut humoristique.

Ces gens là ont t'il pensé un seul instant qu'un scooter (objet réel) et une musique (virtuelle sans support) n'ont aucun rapport ?
Pourquoi vouloir mettre la pression sur ces gens qui déjà n'ont pas la chance de pouvoir se procurer "légalement" la pochette de leur cd favori (genre 40 euros au virgin megastore parfois).

A la limite si l'objet de cette loi se voulait pour le bien (empêcher de tuer le cinéma et la musique, qui se portent très bien, et ceux qui se plaignent sont les salles de ciné qui cherchaient le maximum de bénéfice, et les maison de disque qui se rémunèrent sans foutre grand chose.)

Ils n'ont aucune crédibilité et tout leur argument repose sur "télécharger c'est du vol". Hors le vol c'est avant tout appauvrir autrui, télécharger et uploader au contraire ça s'assimile davantage à du partage.
Doit t'on condamner le partage ? Dans le pays des droits de l'homme qui dit "Liberté, Egalité, Fraternité" turlututu chapeau pointu ?

La Liberté : Celle de faire découvrir, d'aimer découvrir, la liberté de subvenir à la création (musicale ou vidéo) quand c'est dans nos moyens financiers.

L'Egalité :
L'égalité se fait avant tout par le partage de valeurs culturelles musicales et cinématiques et non par l'asservissement des richesses aux mains des puissants de ces industries. Des gens intéressés avant tout par le profit (mais aussi par la création il faut rester objectif).

La Fraternité : C'est aimer vivre ensemble et donc condamner ce qui est mal pour la communauté et encourager ce qui est bon. Est-ce "craignos" d'écouter de la musique téléchargée ou de voir un film téléchargé sur un petit écran de pc ? Ces gens qui se plaignent voient leur films sur des écrans plasma géants et écoutent la musique avec les meilleures chaines hi-fi qui existent.

Sans vouloir aller trop loin dans mon raisonnement, hadopi remet en question les principes même de la constitution française. Et non, la devise n'est pas "Asservissement, Profit et Individualisme". (encore que quand on voit les 300 euros pour les stages et le smic pour les employés des mac-do on se pose des questions, mais c'est un autre sujet.)
Moi ça me choque pas du tout que des pirates pris en flagrant délit de téléchargement illégal soient punis.

Ce qui ne me va pas dans cette loi, c'est que des mesures impliquant une privation de liberté puissent être prises par une autorité autre que judiciaire.

Personnellement, ce qui me serait paru approprié, ça aurait été la création d'une brigade de police spécialisée chargée de coller des amendes aux pirates pris en flagrant délit (exactement comme pour les excès de vitesse). Et de faire intervenir les privations d'internet par décision de justice suite à des actes répétés.
Et surtout, que les rentrées d'argent suite aux amendes reviennent dans les caisses de l'état et pas celles d'intérêts privés.
Citation :
Alex Türk réagit à propos de la parution dans la presse de « l’avis de la CNIL » sur le projet de loi de lutte contre le piratage blanc

03/11/2008 - Communiqué

Alex Türk, Président de la CNIL, a pris connaissance avec étonnement d’un article publié aujourd’hui dans la Tribune, dans lequel il est fait mention du contenu d’un avis rendu par la CNIL le 29 avril 2008 sur l’avant projet de loi HADOPI.

En effet, en vertu des articles 2 et 6 de la loi du 17 juillet 1978 et de l’interprétation de la Commission d’accès aux documents administratifs, la CNIL n’était pas en droit de rendre publique cette délibération sans l’accord du Gouvernement. C’est pourquoi elle s’y est refusée, malgré les nombreuses demandes qui lui ont été adressées, y compris par le rapporteur du Sénat en charge du projet de loi. C’est également pour cette raison que la CNIL n’a pas été en mesure d’émettre des avis à propos du texte qui fait l’objet du débat parlementaire puisqu’elle se serait trouvée dans l’impossibilité d’étayer son argumentation par le recours à sa délibération. Une telle publication, produite en dehors du cadre juridique légal, et dont elle ignore l’origine, met donc la CNIL évidemment en porte à faux. Cette situation est très insatisfaisante. Alex Türk a d’ailleurs, à plusieurs reprises, attiré l’attention des pouvoirs publics sur le caractère incohérent d’un tel dispositif qui aboutit pour la CNIL à rendre un avis qui ne sera jamais connu, si le Gouvernement qui en est à l’origine ne le souhaite pas. Une telle situation génère donc incompréhension et approximation car nombre d’intervenants se référent à ce qu’ils pensent être l’avis de la CNIL sans en disposer réellement. La question est d’autant plus complexe que l’avis formulé par le Conseil d’Etat n’est pas publié, sauf si le Gouvernement le décide.

Dans le cas du projet de loi HADOPI, le fonctionnement de ce mécanisme aboutit à une situation totalement incohérente puisque l’avis de la CNIL a été rendu sur un projet qui, entre temps, a subi un certain nombre de modifications, notamment lors de son dépôt sur le bureau des assemblées. Ainsi, par exemple, dans l’avant-projet examiné en avril par la CNIL, l’HADOPI se voyait conférer la possibilité de demander aux fournisseurs d’accès de procéder au filtrage des contenus, ce qui constituait un risque d’atteinte à la liberté d’expression. Dans le nouveau texte soumis aux assemblées par le gouvernement, cette disposition a été modifiée puisqu’il est désormais prévu que seule l’autorité judiciaire puisse ordonner aux fournisseurs d’accès de procéder au filtrage des contenus.

Dès lors, le Président de la CNIL estime que les règles de publicité des avis de la CNIL devraient être revues de façon à assurer une parfaite information du Parlement lorsqu’il est amené à devoir traiter de telles questions
http://www.cnil.fr/index.php?id=2535&news


C'est quand même hallucinant qu'ils n'aient pas le droit de publier leur avis.

Mais par contre il a le droit d'en parler puisqu'il le fait dans son communiqué....

Tiens alors la SACEM:

Descente aux enfers, bla bla bla :
Citation :
Nous tenons à attirer votre attention aujourd’hui sur le projet de loi « Création et
Internet ». Celui-ci vise notamment à combattre le téléchargement illicite sur Internet afin de
favoriser le développement des services légaux et, au bout du compte, procurer aux créateurs de
nouvelles et légitimes ressources pour l’exploitation de leurs oeuvres.
Comme vous avez pu le constater, les créateurs et éditeurs subissent une dégradation dramatique
de leurs revenus du fait de quelque dix années d’attentisme ou de frilosité de la part des Pouvoirs
publics, comme l’illustrent les chiffres suivants :
n Les perceptions de la Sacem au titre des droits phono et vidéo sont passées de 172 M€ en 2003
à 126 M€ en 2007, soit une chute de 46 M€.
n Dans le même temps, les revenus tirés des exploitations par Internet ou la téléphonie mobile
n’ont augmenté que de 3,35 M€, passant de 2,53 M€ en 2003 à 5,88 M€ en 2007.
Cette descente aux enfers se poursuit mois après mois, le premier semestre 2008 s’étant traduit
par une nouvelle baisse des ventes de CD par rapport à la même période de l’an dernier.
Pour tenter de porter remède à ce fléau, l’État, les fournisseurs d’accès internet (FAI) et les acteurs
de l’audiovisuel, du cinéma et de la musique ont signé le 23 novembre 2007 les « Accords de
l’Elysée » à l’issue de la mission confiée à Denis Olivennes.

Donc ils disent qu'ils ont perdu 40 millions d'euros en 5 ans, les pauvres on va pleurer avec eux.

Maintenant rapport annuel que lit-on ?

Citation :
124 000 sociétaires dont 5 500 nouveaux adhérents
et 15 000 sociétaires étrangers
759,1 M€ perçus (répartis en 2007 et 2008)
643,5 M€ répartis (perçus en 2006 et 2007)
32 millions d’oeuvres du répertoire mondial représentées
450 000 oeuvres françaises et étrangères déposées
1 447 collaborateurs (effectif opérationnel CDI/CDD,
équivalent temps plein au 31/12)
Ces pauvres malheureux ont touché 750 millions entre 2007 et 2008 et bien entendu gardé 110 millions pour leur poche.

Citation :
En 2007, le taux de croissance de ses perceptions globales est redevenu positif,
avec une hausse de 0,4%. Cette reprise fait suite à l’érosion de 0,2% enregistrée
en 2006, seul exercice baissier pour la Sacem depuis 1992.
www.sacem.fr

Donc bon la mort de l'industrie du disque je veux bien mais les artistes n'ont pas besoin de l'industrie du disque pour survivre SACEM+Concerts tout bon pour eux.
Désolé du léger HS mais merci Hipparchia de m'avoir fait découvrir Emily Jane White, surtout que demain soir elle est en concert à Lyon, et que donc je pense y aller

Sinon merci à toute l'industrie du disque+film+un peu jeux pour toutes ses actions: faire peur aux consommateurs, taxes sur la copie privée sur les CD/DVD, les messages partout bien relou, les DRMs qui se développent pas mal, et qui peuvent etre relous, etc...

ça me fait de plus en plus penser à ça :


Ptet qu'on y arrivera un jour...
D'ailleurs la propagande a déjà commencé via des spots publicitaires diffusé sur les radios.
J'en suis tombé sur un ce soir en rentrant chez moi et .... Lamentable
Citation :
Publié par InTartifletteWeTrust
D'ailleurs même avec "seulement" les concerts, un artiste un tant soit peu connu se fera des couilles en or.
Je n'en suis pas si sûr en fait. Pour les artistes qui ne préparent pas de réel spectacle, ça peut effectivement être très rentable. Mais - désolé, je n'ai malheureusement pas de source à donner, il s'agit simplement de retours venant de personnes travaillant dans ce milieu - pour certains artistes/groupes (dont Mylène Farmer, mais l'exemple dont nous avions discuté était Madonna, ou encore André Rieu), les tournées/concerts coûtent bien plus cher que ce qu'ils ne rapportent.

Par contre, ils se rattrapent sur les ventes des "albums lives", ça c'est certain. Mais la tournée en soi c'est davantage une promo qu'un bénéfice.
Où a- t- on vu que la création passait par des institutions ? La création, elle se fait à la base, avec des moyens limités, et c'est cela justement qui stimule l'imagination, l'ingéniosité, l'innovation. Dès qu'on passe dans l'institutionnel, on passe dans le domaine de la rente (ce qui n'est pas illégitime au demeurant : il est normal que des artistes ayant atteint une certaine notoriété vivent de leur travail et de leurs productions, quel que soit le jugement qu'on puisse porter sur celles- ci).

Ce qui me choque, ce sont les paquets de merde (désolé) que l'industrie de la "culture" nous sert, cette immonde soupe indigeste qu'on veut nous forcer à bouffer quitte à nous l'enfoncer au fond de la gorge, au nom de la défense de la culture et de la création. C'est un prétexte pour se goinfrer (ce qui ne me choque pas) en se servant d'artistes dont la plupart des "majors" se foutent bien. Ca me fait penser aux attitudes de vierge effarouchée de Microsoft, qui gueule contre le piratage, mais qui omet de dire que le piratage est l'un des instruments de sa situation de monopole sur le marché... ou les marchands de tabac, qui organisent indirectement le trafic de cigarettes... C'est vraiment du foutage de gueule, qui renvoie à des schémas mentaux totalement dépassés... Et si demain les blaireaux de la Star'Ac crèvent la gueule ouverte, personnellement, j'applaudirais des deux mains...

La réalité, c'est que le "piratage" est l'un des moyens actuels pour un artiste de se faire connaître. S'il porte atteinte aux revenus de quelques uns, ils permet à d'autres d'émerger et de vivre de leur art.

La réalité aussi, c'est que les "majors" sont à la masse sur un domaine essentiel qu'elles auraient dû anticiper (c'est leur boulot... c'est le business... on anticipe pas, on crève, point final) : internet...

Bref, Hipparchia a, à mon sens, très bien posé la problématique sur la question.

EDIT : on pourrait peut- être aussi la compléter avec celle des autres revenus des artistes, non ? Une notoriété repose sur un faisceau de médias engagés, et les revenus des artistes ne sont pas QUE liés à la musique et à la vente des productions artistiques.
Message supprimé par son auteur.
A mon sens ce qui fait surtout peur aux maisons de disques et qui les empêche d'innover, c'est le risque que le futur consommateur, en ayant la possibilité d'écouter gratuitement au moins une partie d'un album et de découvrir par lui même, commence à se forger une identité musicale propre et qu'il cesse de se contenter de prendre uniquement ce qu'on lui sert sur MTV ou à la radio ....

Sinon en ce qui concerne Hadopi ............ Même pas envie d'en parler sinon je risque de devenir grossier.
@lafa :
la différence, c'est qu'il n'y a pas de perte de qualité à chaque recopie contrairement à une K7 où tu as une usure du support et une perte de qualité.

Sinon, c'est du vue et revue ce sujet, si les gens achetent ce que certains joliens considerent comme de la merde, c'est parce qu'ils l'apprecient, stout. Et c'est pas 10 randoms joliens qui vont dire aux francais ce qu'ils doivent ecouter ou pas.
Citation :
Publié par Airmed / Ildefonse
Et c'est pas 10 randoms joliens qui vont dire aux francais ce qu'ils doivent ecouter ou pas.
JOL n'a pas vocation à instruire les personnes soumis au programme Lobos...
Citation :
Publié par Airmed / Ildefonse
Sinon, c'est du vue et revue ce sujet, si les gens achetent ce que certains joliens considerent comme de la merde, c'est parce qu'ils l'apprecient, stout. Et c'est pas 10 randoms joliens qui vont dire aux francais ce qu'ils doivent ecouter ou pas.
En fait c'est pas vraiment le sujet, qui s'indigne pas de la merde (oui pas) qu'ecoute les gens mais plutot de faire de nous, des bandits de haut vol, genre on ruine les artistes quoi...
Citation :
Publié par InTartifletteWeTrust
D'ailleurs même avec "seulement" les concerts, un artiste un tant soit peu connu se fera des couilles en or.
J'ai le vague souvenir d'une reportage sur Stephane Eicher, je crois qu'il gagnait 2000 par concert. Mais avec le temps je sais plus si c'était des francs ou des euros. Dans les 2 cas par rapport aux revenus d'un album correctement vendu c'est minable.


Citation :
cette histoire de piratage c'est du flan tout de meme

quand j'etais plus jeune , nous en etions a copier les cassettes audios dans nos postes , une achetée , 10 copiées , y'avait pas de soucis
idem les film en VHS

alors , d'un coup avec internet ce serait le drame ?

allons allons ....
Marrant ce vieil argument, comme si a partir d'une copie de film tu avais pu innonder le monde en 1990.

Citation :
e qui me choque, ce sont les paquets de merde (désolé) que l'industrie de la "culture" nous sert, cette immonde soupe indigeste qu'on veut nous forcer à bouffer
Soyons quand meme sérieux 2 minute. Que la musique dont tu parles soit le dernier star ac, britney spears ou les BBbrunes, la question n'est pas de savoir si on te force à les acheter, la question c'est pourquoi si c'est nul tout le monde télécharge ?
L'élite jolienne est bien gentille à nous parler de musique que personne ne connait mais la masse, celle qui ne passe pas ses journées sur Deezer a chercher des titres qui lui plaise parmi une production abondante mais pas toujours de qualité, télécharge surtout les titres qu'elle écoute toute la journée à la radio.
C'est un peu logique que l'industrie du disque souhaite se défendre contre ça.


Après je suis d'accord pour dire que cette loi c'est de la merde, et que nos députés sont has been. Qu'il faudra un jour qu'ils comprennent qu'on télécharge des films qu'on n'aurait jamais acheté en dvd ni vu au ciné, et qu'acheter des albums entiers à des prix prohibitifs pour une chanson correcte ca nous emmerde. Que le support physique c'est fini, et que la nouvelle génération s'en moque d'avoir une jolie boite pour un cd qui finir rayé a force d'utilisation dans la bagnole.


*A force de devoir zapper sur deezer dans des playlists de merde je vais peut etre remettre MTV *
Citation :
Soyons quand meme sérieux 2 minute. Que la musique dont tu parles soit le dernier star ac, britney spears ou les BBbrunes, la question n'est pas de savoir si on te force à les acheter, la question c'est pourquoi si c'est nul tout le monde télécharge ?
Effet d'accoutumance.

La même chanson qui passe 10 fois par jour a la radio, tu finis par t'en accoutumer puis la trouver chouette alors qu'à l'origine, tu ne l'aimais pas forcément. J'ai remarqué ça en écoutant la radio moi même, les chansons que je ne pouvais pas blairer au départ, à force de les entendre, j'en viens à les fredonner (ou en avoir l'air dans la tête style musique que l'on arrive pas à se sortir de la tête).

Du coup, j'écoute même plus la radio et je ne me fie plus qu'aux chansons que j'aime à la première écoute.
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