Cela signifierait-t-il que la France est aussi une démocratie malade de la peur et de la paranoïa de ses élites financières et militaires?
Ou bien est-ce que en tirer cette conclusion sur des bases aussi peu fiables ne serait pas une généralisation abusive à visée propagandiste?
De sauf que la vous semblez passer rapidement aux oubliettes un fait important :
En France la législation ne permet aucune exception à la condamnation de quelqu'un ayant pratiqué la torture, alors que le congrès des EU refusent que ce principe soit appliqué dans leur textes législatifs.
Personne ne nie qu'en France un suspect puisse subir des sévices psychologiques ou physiques lors de son passage entre les mains des représentants de la force publique (cf les nombreuses condamnations de la France par la CEDDH) mais toujours est il que si les preuves de ces sévices existent la victime peut déposer plainte et espérer une condamnation de ses tortionnaires.
Là le texte de loi refuse à des terroristes (supposé parce que bon une fois que tu as passé les testicules d'un homme à la moulinette je pense qu'il peut t'avouer l'assassinat de JFK et de Jules Cesar) victime de ce qu'on peut qualifier d'une violation de ses droits civiques (et de la défense) un quelconque recours.
Après ce n'est plus vraiment une question de morale, de vécu propre, mais la loi se doit d'être au dessus des états d'âme des personnes qui en votent le texte, à partir du moment où tu autorises l'arbitraire même à titre exceptionnel tu constitues un précédent grave.
Surtout si cet arbitraire n'est accompagné d'aucun moyen de contrôle (par exemple me semble que dans les cas de suspension de la constitution pour cause d'état d'urgence, il y a quand même un rétro-contrôle de la part des institution)
Tiens édit : hier soir un des épisodes de law & order diffusé sur TF1 était pile dans le sujet : une petite fille séquestrée et un gentil flic qui "torture" le vilain pour le faire avouer. Une des répliques de l'avocat de la défense au proc était si je me souviens : "Je suis d'accord avec vous c'est un méchant, même si je le défend à titre personnel je préférerai qu'il soit enfermé, mais qu'en serait il si les preuves pour le faire condamner avait été obtenue non pas en le torturant, mais en torturant sa compagne, son chihuahua ou sa fille ne sachant rien ?"
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