Faut resituer le ministère dans une politique globale, et nationale,et européenne. Sur le plan national, l'idée est simple: réguler le flux migratoire, quels que soient les moyens employés.
Ca veut dire aussi que cette politique là s’inscrit dans une coordination à l’échelle européenne : d’abord, le parlement européen va voter de nouvelles règles en matière d’immigration, et d’entrée de séjour sur le territoire, et donc restreindre ces conditions là, ce qui ne s’était pas fait depuis un paquet de temps. Ca veut dire augmenter entre autres le nombre d’années de séjour dont il faudra pour faire entrer sa famille au titre du regroupement familial. Ca veut dire aussi laisser une marge de manœuvre aux Etats pour lutter contre ce « grand fléau » (en tout eux sont persuadés que c’est la priorité), que sont les fraudes à l’état civil.
L’amendement Mariani qui posait les tests ADN était pas né comme ça de lui-même, mais il s’était inspiré du rapport du Sénat qui essayait de trouver des remèdes » à ces fraudes de visas. Personne n’en a parlé, mais cet amendement a été validé par le Conseil Constitutionnel, sous réserve de réciprocité, donc que l’Etat ait accepté ces tests aussi.
Quant aux statistiques ethniques, ça a été déclaré inconstitutionnel.
Mais faut se poser la question : ça fait la 6ème loi sur l’immigration, soit disant pour faciliter le regroupement familial. Bon j’espère que plus personne n’est dupe. Mais ces deux dispositions, les tests et les stats, soit c’était indispensable et on peut s’étonner que personne n’ait pensé à les prévoir avant, soit ça l’est pas et on peut s’étonner de les voir proposer maintenant.
De toute façon, la politique en matière d’immigration est clairement définie : c’est réguler, limiter, maitriser l’immigration, par n’importe quel moyen, et en plus de ça, ça s’inscrit dans le cadre de l’UE qui ne va faire que donner les moyens supplémentaires pour le faire. D’autant que, comme disent les ministres concernés, cette maitrise de l’immigration ne peut se faire qu’en accord et coopération avec les autres Etats.
Quant à la question de l’homosexualité, c’est normal ça : en cas de reconduite à la frontière, ou d’expulsion, le requérant peut invoquer soit son droit à la vie privée et familiale, soit que dans son pays d’origine il s’expose à des traitements inhumais ou dégradants, peines de tortures ou autres. Si c’est le cas il restera sur le territoire, mais alors il lui incombe de prouver ce qu’il risque et pourquoi il s’expose à ces risques. Là c’était le cas à Bordeaux pour un jeune algérien, qui, comme il était homosexuel, s’exposait à des traitements inhumains. C’est pas passé en appel……
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