Ou est la raison, ou se trouve la limite ? Jusqu'a quel point pouvons nous pousser cette ingérence ?
Jusqu'au point ou l'action ferait plus de mal que de bien. On est tous né avec un cerveau, ça sert à penser. A priori, des pressions (diplomatiques, médiatiques, culturelles, commerciales...), des aides (aux associations, aux victimes) ne risquent pas de déclencher de désastres.
Quel raison pourrons nous leurs donner quand ce sera eux qui enverront des kamikazes des missiles ou des soldats pour nous remeutre dans le droit chemin, LEUR droit chemin ?
Signer des pétitions et donner du temps d'antenne à des opposants, ça justifie comment l'utilisation du terrorisme ?
Je suis un fervent défenseur du droit de l'Homme, je crois fondamentallement que ces principes sont justes et qu'ils doivent permettrent a une personne ou a une communauté de personne de vivre leur vie de la manière dont ils l'entendent, dans les limites du respect de l'autre. Mais au nom de cette liberté, je souhaite pouvoir donner l'occasion a des gens que je ne connais pas, qui vivent leur propre vie et qui ont leur propre culture de choisir LEUR propre destinée,
LEUR ? Ce n'est pas "LEUR" destiné, par définition. J'ai rarement vu de individus réclamer d'être lapidé parce qu'ils ont été violés.
même si celle ci se fait au prix de leur sang versé de leurs mains. La seule chose que je peux alors leur offrir est de l'aide pour ceux qui sont bléssés ou menacés, et un soutien pour ceux qui s'efforcent de faire évoluer les choses.
Oki. Tu souhaites pouvoir donner l'occasion à des gens que tu ne connais pas de tuer-asservir-mutiler d'autres que tu ne connais pas non plus, au nom de la liberté des premiers. Les seconds auront droit à de l'aide et du soutien, c'est déjà ça...
En fait, ce que tu fais, c'est du communautarisme : tu définis les gens par leur appartenance ethnique et religieuse, et tout le reste y est inféodé. Donc, si une jeune sud-africaine lesbienne est livrée par ses parents à un homme afin qu'il la "soigne", l'important n'est pas que ce soit une femme violée. Elle est d'abord et avant tout une sud-africaine (noire), et cette identité définit le cadre tout entier de ce qu'elle peut être, faire et vivre.
Il y a peu, des juges italiens ont relaxé des parents qui avaient torturé leur fille, au motif qu'ils ne voulaient que son bien puisqu'elle ne suivait pas les préceptes de sa culture. C'est la même logique.
La culture ce doit être quelque chose qui réunit, quelque chose qui se partage avec d'autres, même s'ils viennent d'ailleurs. Pas quelque chose qui emprisonne, sépare. L'identité est un droit, ce n'est pas un devoir.