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On gardera le problème des migrations Nord-Sud à une analyse en détail des "vertus positives de la colonisation"...
Posons donc le(s) problème(s), les deux pieds dans le plat, mais un peu en vrac parce qu'il est tard. 1) L'imigration clandestine ou légale pose la problématique de l'intégration dans la société d'accueil. Elle peut se faire par assimilation, par fusion, ou par juxtaposition. L'alternative étant l'exclusion. 2) L'immigration, clandestine ou légale, pose la problématique de l'adéquation des arrivants avec le marché de l'emploi sur place. Voire qualifications, quotas, immigration choisie, raccourcis lepenistes. 3) L'immigration, clandestine ou légale, doit aussi être analysée en tant que source de dynamisme, et donc de puissance, économique (création de richesse), culturel (itou) et démographique (bon, j'ai toujours eu des bouffées malthusiennes, c'est mon côté Khmer vert, je ne disserterais pas trop là dessus) 4) L'immigration clandestine pose la problématique des réseaux mafieux de traite des êtres humains, qui sont à la fois une menace à l'ordre publique et une abomination. Voire aussi problèmes connexes "marchands de sommeil", "maraîchers de Beaucaire et Tarascon", "Bouygues" (diffamation ! diffamation ! ), Sangate. 5) L'émigration pose le problème de la fuite des élites, de la perte de dynamisme et d'esprit d'entreprise pour les sociétés de départ. Les investissements éducatifs énormes (pour les pays concernés) peuvent devenir des pertes sèches en cas de départ. 6) L'émigration doit aussi être considéré comme un déracinement, une souffrance potentielle, surtout lorsque celui qui part est vu comme étant celui qui fuit par ceux qui restent. L'exil dans un pays étranger, à plus forte raison s'il vous rejette et vous condamne à la clandestinité, est quelque chose de pénible. 7) l'émigration reste cependant une source de devises, une soupape démographique et, dans le cas d'un retour, une possibilité de formation et d'acquisition d'un patrimoine matériel et technique qui peuvent aider au développement d'un pays pauvre. 8) Les migrations doivent être perçues à la fois pour les risques qu'elles entraînent (rejets, rancoeur, déceptions, affrontement, déséquilibre, déstabilisation) mais aussi pour les chances qu'elles offrent (échange, solidarité, découverte). Plaçons maintenant le débat politicien français (attention, opinion pas du tout neutre, vous pouvez critiquer), de droite à gauche : * à l'extrême-droite, De Villiers, Mégret, Le Pen (dans cet ordre. Le MPF est devenu le parti le plus xénophobe de France), on propose un rejet le plus total possible des immigrés. Pour appliquer ces propositions ( y compris celles concernant les annulations de naturalisations...) il faut passer de la politique des charters à celles des trains.... Autrement dit, propositions irréalisables en plus d'être gerbantes. * à droite : Sarkozy propose son immigration choisie, c'est à dire de faire venir des immigrés qualifiés pour inciter ces fégnasses de Français à travailler plus pour gagner moins. Parallèlement, on accentue encore la politique des charters envers les pauvres des pauvres. ça ne bloquera pas les clandestins (même si ça freinera un peu le flux), mais expulser les grands-pères chinois vous donne une image de guerrier viril et ferme. * au centre-droit : http://www.bayrou.fr/propositions/immigration.html Bayrou met l'accent d'abord sur la répression, lui aussi, mais il parle aussi de co-développement, et de l'Europe (c'est pas plus bête, on est dedans, certains l'ont oublié...). * au centre-gauche : Royal traite le sujet dans les propositions 96 à 100. Co-développement, possibilité d'aller-retour (si on ne veut pas d'une immigration "désespérée" et définitive), régularisation limitée. Rien sur les filières clandestines, donc logiquement le statu-quo. * à l'extrême-gauche (oui, je zappe bien des gens, désolé Dominique, j'ai la flemme...) : régularisation de tous les sans papiers, ouverture des frontières à tout ceux qui le veulent. Un rapide calcul des conséquences de la chose montre qu'on est dans le même délire qu'à l'extrême-droite, mais à l'envers. Il s'agit ici de se constituer un lumpen-prolétariat massif avec lequel on pourra faire la révolution puisque le prolétariat a trahis la cause. On ne leur a pas expliqué que le trotskisme n'était pas l'extrèmisme à la mode au sud de la méditerranée. Au final, on l'aura compris, ma position personnelle penche vers Royal, avec un peu de Bayrou. En effet, selon moi, le seul moyen pour que l'émigration soit positive pour les pays de départ c'est de conserver un lien, et donc une possibilité de retour et de réinvestissement. D'où l'importance qu'il faut donner au co-développement, aux visas aller-retour sur de longues périodes. La France n'ayant pas les moyens de co-développer un continent à elle seule (depuis le temps, on devrait s'en être rendu compte...) il serait peut-être temps de le faire à l'échelle européenne. On a un bon exemple de comment procéder : le Japon est parvenu à aider le décollage des dragons, des tigres, et désormais de la Chine. Depuis le temps que le vol d'oies sauvage a été théorisé, il serait temps qu'on s'en inspire. Pour des raisons de simples moralité, il convient de combattre les réseaux mafieux qui vendent et exploitent des êtres humains. Et je met dans le même sac les vendeurs de chair fraîche comme les vendeurs de bras musclés. En ce qui concerne les différents mode d'intégration (assimilation, fusion, juxtaposition) c'est le premier qui a plus que ma faveur en ce qui concerne l'immigration définitive, tandis que la juxtaposition (communautarisme) ne peut être toléré que dans la perspective réelle de migrations aller-retour. La fusion ne semble démographiquement et économiquement pas possible, même les Belges n'y parviennent pas entre eux, c'est dire. Voilà, fin de mon pavé social-traitre, à vous les studios. |
01/05/2007, 01h26 |
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Le problème des migrations Sud-Nord.
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Zangdar MortPartout |
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Citation :
http://www.grep-mp.org/conferences/P...-18/nation.htm je te donne les deux premiers trucs trouvés sous google. Citation :
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01/05/2007, 10h28 |
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Alpha & Oméga
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Citation :
Je remets la totalité, au moins ca sera clair : La citoyenneté française est liée à la détention de la nationalité française. Cette nationalité s’acquiert de quatre façons : * par le "droit du sang" : est considéré comme français tout enfant dont au moins l’un des deux parents est français ou devient français ; * par le "droit du sol" : devient automatiquement français, l’enfant qui est né en France. Pour l’enfant né en France de parents étrangers, la nationalité devient de plein droit à 18 ans ; * par la procédure dite de " naturalisation " : un étranger majeur, résidant habituellement sur le sol français depuis au moins cinq ans peut demander à être naturalisé. Cette durée de résidence peut être réduite à deux ans si le demandeur a accompli avec succès deux années d’études dans un établissement d’enseignement supérieur français ou s’il a rendu, ou peut rendre, " des services importants à la France ". Dans tous les cas, depuis la loi " Sarkosy " du 26 novembre 2003 sur la maîtrise de l’immigration, au séjour des étrangers en France et à la nationalité, il doit justifier de son " assimilation à la communauté française " lors d’un entretien individuel. Celui-ci évalue " selon sa condition " sa bonne connaissance de la langue française et des droits et devoirs conférés par la nationalité française. Le candidat doit aussi faire preuve de bonne moeurs ; * par le mariage : depuis la loi du 24 juillet 2006 relative à l’immigration et à l’intégration, un étranger unit à un conjoint français depuis quatre ans, peut demander à acquérir la nationalité française par déclaration. Le délai est porté à cinq ans lorsque le demandeur ne justifie pas avoir résidé de manière ininterrompue pendant au moins trois ans en France à compter du mariage ou, en cas de résidence à l’étranger, lorsque son conjoint français n’était pas inscrit au registre des Français établis hors de France. Le demandeur doit également avoir un niveau de connaissance de la langue française suffisante, " selon sa condition ". |
01/05/2007, 10h39 |
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Citation :
Tu as certainement raison pour le co-développement, la Vendée et son représentant (De Villier, MPF) le plus médiatique (mais que tu as mis dans la pire catégorie dans la logique de ta conception) en ont d'ailleurs fait le fer de lance de leur politique migratoire : aider l'Afrique à se développer pour combler les vides de notre politique nationale en la matière. Mais je voudrais pointer un autre aspect : les français attendent dans cette matière de la fermeté et moins de coeur, en tout cas pas plus de coeur que l'Etat et la Société n'en accordent à eux-mêmes. Quant au statu quo, il n'est soutenu que par 28% de la population. La source est partisane, mais elle s'appuie sur des données chiffrées : http://www.lefigaro.fr/france/200605...migration.html |
02/05/2007, 17h00 |
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