J'ai "peur" d'une chose c'est qu'en tant que sondage Bayrou soit un vote alternatif qui plaise mais que devant les urnes au dernier moment, les gens reviennent à leur camp d'origine
Ta peur est justifiée, à mon avis. Pour l'instant, la force de Bayrou est de représenter un "alternative" très médiatisée pour les indécis. Seulement voilà, un indécis reste un indécis, et non pas un sympathisant UDF. Quand à la télévision, le spectateur lambda en aura marre de le voir tourner en rond sur son tracteur, il passera à quelqu'un d'autre.
Ce matin, Domique Voynet passait à Canal+. La pauvre, on lui a parlé de Bayrou pendant les 5 premières minutes de son temps de parole. Elle a failli péter un plomb. Il est trop médiatisé et cela va jouer contre lui. Il a progressé ces derniers temps grâces aux manoeuvres politiciennes autour de lui, cela l'a transformé en victime du système. Les français aiment bien faire gagner les plus faibles ou les trahis (cf. Chirac vs Balladur).
C'est assez paradoxal de la part d'une personne qui au début de la campagne s'en prenait avec virulence aux grand groupes médiatiques.
Personnellement, je pense que Bayrou est au plus haut et ce n'est pas vraiment bon signe pour lui. Prenons par exemple Sarkozy, qui a plafonné dans la "popularité" après son meeting d'investiture (où il y avait 100 000 personnes pour 25 000 places assises).
Ben depuis, Sarkozy n'arrête pas de dégringoler, au profit justement de Bayrou pour une partie et de Lepen pour une autre.
Bayrou peut prendre la même voie dans une semaine ou deux de façon très naturelle, tout simplement parce qu'il plafonne dans les intentions de vote. Le temps joue contre lui maintenant
La force d'un candidat, ce ne sont pas les indécis, mais bien son électorat de base.
L'UDF est aujourd'hui un parti exsangue.
Je vois l'électorat de droite plus divisé que jamais et la gauche affaiblie par une base électorale qu'elle a trop méprisée pour pouvoir la reprendre un jour.
On me fera pas croire que Sarko est à ce score quand Bayrou atteint le sien. On me fera pas croire que l'extrême gauche est si basse. On ne me fera pas croire que Lepen ne sera pas encore au deuxième tour.
Par contre, je suis persuadé que les français savent pour qui ils votent, mais pas pour quoi ils votent.