La plus belle description littéraire de pluie que vous ayez jamais parcourue ?

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Je suis depuis plusieurs années à la recherche de ce qui pour moi fait partie d'une sorte de quête du graal, et qui consisterait à trouver l'expression parfaite pour décrire quelque chose, en l'occurrence ici la pluie, de telle sorte qu'on arriverait à ressentir ce phénomène météorologique non seulement en tant que phénomène météorologique, mais plus encore en y insistant sur toute la partie perception et rattachement sentimentales : les odeurs, les bruits, les impressions mouillés, etc...

Donc voila si vous connaissez un passage de livre dont l'auteur vous a vraiment ravie en vous décrivant, en vous faisant partager les ravissement d'une ondé matinale ou nocturne, dans un jardin ou même sur les pavés d'une ville, vous me rendriez un grand service en m'en indiquant le lien, ou en men faisant une citation.

Qui sait, peut-être grâce à vous toucherais-je plus facilement ce graal littéraire que je recherche depuis tant de temps et qui consiste à transmettre de l'émotion narrative au travers du récit de choses que nous connaissons tous, et qui nous renverrait aux origines de nos propres sentiments.

Merci d'avance
Pour la pluie je sais pas mais là le vent tu là eu comme jamais....

Hum désolé je sais où est la porte.


Sinon:

Tu les entends ? ... Les gouttes de pluies... Sur un toit de zing ?
Peut-être que ce que je cherche n'existe pas, encore. Peut-être que ca existera, après moi. Ce que je demande n'est pas simple. Je ne cherche pas juste un *il pleut* mais un *il pleut et beaucoup de choses pendant ce temps*.

En tous les cas merci d'avoir remonter ce poste, ca me donne une toute petite chance supplémentaire d'être lu par quelqu'un qui aurait une référence à me transmettre.
Il ne s'agit pas de pluie à proprement parler, mais dans Le Chant de Kali, de Dan Simmons, il décrit un ensemble, une atmosphère, lourde, pesante, glauque, la pluie y joue un rôle mais n'est qu'un des éléments. Dans cette description de Calcutta, si je me souviens, tu sens la ville, tu sens les odeurs, tu sens les gens, tu sens la sueur et la crasse, tu sens la misère, tu sens les relents de peur prenant à la gorge, tu sens la mort rôdant à chaque recoin.

Je garde un souvenir de cette description de l'atmosphère des bas-fonds d'une grande cité comme une des meilleures que j'ai lues.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pluie



sinon, on doit pouvoir réussir à faire ca si on s'y met tous...

chacun lançant ses idées...

que pensez vous d'une histoire ou les molécules d'eau, entraînées vers le ciel, voudrais revenir a la terre, et fusionneraient pour avoir suffisamment de poids pour que newton les y aide, avant que celui ne les séparent, écrasées au sol...
Et que penserais tu de faire comme si on était sur le cercle et pas sur le bar ?

Vous allez peut-être trouver ça un peu académique, mais on s'en tient au sujet.
Citation :
Publié par Ambla

Vous allez peut-être trouver ça un peu académique, mais on s'en tient au sujet.
D'un autre côté sur le fond il a pas tord, si personne n'arrive à fournir une référence littéraire pourquoi ne pas essayer par un brain storming ?

Bon bien sur sa va vite être un chouïa le bordel par contre, mais faut ce qu'il faut ^^

Bon après je suppose que contredire un modo n'est pas bon pour ma carrière sur Jol

La question subsidiaire étant : qui se lance ? Oo
Je ne sais pas si ça répond vraiment à ton sujet mais je me permets tout de même de mettre cette citation tiré d'un comics sur Batman... ayé j'en vois certains d'entre vous qui lèvent les yeux au ciel mais bon.

"Les cœurs solitaires et les profs de catéchisme aiment dire que les gouttes de pluie sont les larmes de Dieu.
Mais Dieu ne va pas pleurer sur Gotham.
Si cette pluie vient de lui…ce n’est pas de ses larmes."


Ah oui c'est de Brian Azzarello.
Personnellement, Dr.Manhattan dans Watchmen notamment ses réflexions sur le temps, malheureusement c'est beaucoup trop long à recopier et il faut aussi saisir le contexte.

Sinon toujours dans Watchmen, Rorschach :

"Suis resté dans la rue regarder brûler. Imaginant les torses manchots des mannequins; par terre; les seins noircissent; le ventre fond; un par un ils s'embrasent. Regardé pendant une heure.
Personne n'est sorti.
Face au feu, la tache de sang coagulée par la chaleur, comme la carte d'un nouveau continent. Me sentais nettoyé. Sentais la noire planète tourner sous mes pieds. Savais. Du savoir des chats qui hurlent comme des bébés dans la nuit.
Regardé le ciel à travers la fumée chargée de graisse humaine et dieu n'était pas là. La froidure suffocante et noire est infinie et nous sommes seuls.
Vivre sa vie faute d'avoir mieux à faire. Inventer la raison plus tard.
Né de l'oubli; engendrant des enfants promis à l'enfer comme nous; retour à l'oubli.
Il n'y a rien d'autre.
L'existence est hasard. Aucun sauf, sauf ce qu'on imagine à la contempler trop longtemps. Aucune signification, sauf ce que nous y mettons.
Ce monde sans gouvernail n'est pas formé par de vagues forces métaphysiques. Ce n'est pas Dieu qui tue les enfants. Ni la malchance qui les massacre, ni le destin qui les fait dévorer par les chiens.
C'est nous. Rien que nous.
Les rues puaient le feu. Le vide soufflait contre mon coeur, gelant ses illusions, les pulvérisant.
Je renaissais alors, libre de gribouiller ma propre marque sur le vide moral de ce monde.
Je fus Rorschach."

http://www.amazon.fr/gp/product/2840...UTF8&s=gateway

Je sais que ce n'est pas une description de quelque chose de concret, mais je trouve que cette vision de l'humanité vraiment saisissante.
Chez Verlaine il y a de beaux textes sur le sujet qui t'intéresse.

Sinon, chez Brel (ouais, pas d'la littérature, mais bon) il y a la chanson Il neige sur Liège qui pourrait faire l'affaire (bon, c'est de la neige... )
Citation :
Publié par St Auron
de telle sorte qu'on arriverait à ressentir ce phénomène météorologique non seulement en tant que phénomène météorologique, mais plus encore en y insistant sur toute la partie perception et rattachement sentimentales : les odeurs, les bruits, les impressions mouillés, etc...
Il pleut comme vache qui pisse.

"L'encyclopédie du savoir relatif et absolu"
Bernard Werber
Un poème qu'on me lisait des fois quand j'étais petite.

Citation :
Soir de pluie, Alain Borne, 1943

Ne regrette pas que la nuit soit venue plus tôt avec l’ondée
le beau noir pluvieux du velours de l’été
enserre la terre
ne regrette pas la lumière
les formes sont mortes
les arbres se figent au-delà des vitres

Il n’y a que la petite lampe de la chambre
et ce papier où je vois trembler d’autres temps
écoute le sable blessé
plus aucun pas sur l’allée
écoute l’air
plus aucun vol plus aucun vent
écoute la pensive pluie aveugle tâtonner

« voici dit-elle la terre tiède
voici ses feuilles et ses maisons
voici l’odeur de ses moissons
et la margelle brûlée des puits
voici, dit-elle, je viens avec la nuit
blanche sur son front noir. »

écoute le destin entravé qui frappe
ta vie se ferme : ouvre la porte à ton enfance.
http://www.florilege.free.fr/florilege/borne/index.htm
Mimi Cracra interprétée par Amélie Morin.
Citation :
L'eau elle aime ça
L'eau moi j'adore ça
Ça dégringole
Et je rigole
Mimi Cracra
L'eau elle aime ça
Tant mieux si ça mouille
Je fais des patouilles


Mimi Cracra
L'eau elle aime ça
Encore un peu d'eau
Pour Mimi Cracra !
Il pleut il mouille
C'est la fête à la grenouille
Je goutte les gouttes
C'est le paradis
J'ouvre la bouche
C'est bon la petite douche
J'écoute les gouttes
Sur mon parapluie


{au Refrain}

Douce la mousse
Eclatent les bulles dans l'eau
Ça éclabousse
Et c'est rigolo
Chic ! Dans les flaques
C'est chouette je saute dedans
Flic flac ça claque
Je danse dans le vent


Tourne tourniquet
Tu fais des arcs-en-ciel
Dans le jardinet
En poussière d'aquarelle
Arrose arrosoir
Tu fais la petite pluie
Je suis toute ravie
Et les fleurs aussi
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