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L'appel de la Dame Ténèbres I : Prélude au massacre

Par MortifeR le 21/12/2001 Ă  20:58:07 (#595841)

Les armées se rassemblent…

Aux quatre coins du royaume, les armes se dressent sans hâte, en réponse à l’appel du sang. Les fiers croisés laissent derrières eux les murs des cités resplendissantes, les sombres fils des ténèbres aiguisent leurs armes, des flammes de fureur brûlant leurs regards fanatiques.

Moi, depuis mon palais, je me prépare. Mon armure est prête, est ma lame semble vibrer d’envie à l’idée des meurtres futurs. Quelque part, le dernier des inquisiteurs, descendant de Dovranor le grand, se prépare à verser le sang de l’infidèle. Au-delà des mers, son homologue dément se met en route, pour la gloire des sept et de la nouvelle aube. Je peux déjà sentir l’odeur de la mort dans l’air, alors que la terre tremble au pas des destriers de guerre. Le ciel se fait sombre pour saluer d’un deuil hypocrite le trépas prochain des braves.

Dans le sablier, chaque grain de sable rapproche le royaume de l’heure du massacre. Quelque part, un rire formidable retentit, c’est celui de Brehan, se réjouissant du conflit tout proche.
Tous, ils savent que la mangeuse d’espoir gît quelque part dans le royaume. Elle nous appelle, se délectant de notre promptitude à nous entre-déchirer pour elle. Je suis seul, mais les morts marchent à mes côtés, et, par Ogrimar, c’est moi qui possèderai l’amante des ténèbres…



HRP: Si vous aussi, vous voulez partir Ă  la conquĂŞte de la mangeuse d'espoir, libre Ă  vous, et que le meilleur gagne :D.

Par Nekros le 21/12/2001 Ă  21:01:47 (#595860)

Les rumeurs sur cette grande armée de morts s'étant levé au coté d'un dénommé Mortifer arriva au oreille du vieillard qui fit ses affaires et parti se mettre au service de cet homme espérant ainsi renouer avec les grande batailles de jadis.

Par MortifeR le 22/12/2001 Ă  16:53:33 (#598364)

Un vieil homme se présenta au palais, prêt à rejoindre l'armée des spectres. Ils n'étaient pas nombreux, mais nul besoin d'être légions, car qui peut tuer ce qui est déja mort ? Je saluai donc le vieux mage à l'air rusé, et le prévins en ces termes :

Si tu cherches la guerre, alors tu la trouveras en me suivant, aussi es tu le bienvenue, mais souviens toi, la lame est mienne !

Puis lentement, l'armée se mit en branle vers le nord de l'ile maudite...

Par Nekros le 22/12/2001 Ă  17:03:34 (#598408)

*Voit l'homme l'accueillir*
Je ne vis plus que pour mon art, mon dieu et ma famille. La guerre est pour moi le meilleur moyen de vérifier si les longues années que j'ai passée à étudier la mort dans l'espoir de la vie éternelle ont servies a quelque chose.
L'homme l'accepta et, suivit d'une armée de mort-vivants, ils partirent pour le nord de Stoneheim...
*pensait a la manière dont il allait pouvoir se nourir de l'âme de ses victimes*

Par MortifeR le 24/12/2001 Ă  8:00:29 (#605338)

Le vieillard et moi partîmes donc vers l'origine de l'appel...
Il se faisait plus insistant, à la fois charnel et terrifiant, et d'une omniprésence tantôt obsédante, tantôt écœurante...
Nous étions suivis de notre garde invisible, quelques spectres restés trop longtemps enfermés, et avides des souffrances des mortels.

Quant au vieux nécromancien, il parlait peu, et semblait être obsédé par le passage du temps... Il avait également des mœurs barbares et déroutantes, qui consistaient à cannibaliser certaines de ses victimes. Je ne m'essayais pas à l'en empêcher. A ce moment là, j'avais trop besoin d'alliers, et la puissance de sa magie en faisait une aide inespérée...
Le comte Gravendörff, ce spectre dément aux tendances sadiques, insista pour que nous nous arrêtions dans des terres désolées, loin de toute présence humaine.

Je compris bien vite ce qu'il comptait faire : son pouvoir était immense, et son existence aux origines perdues dans l'infinité du temps lui avait apporté les connaissances interdites aux mortels, comme compensation à son innommable quotidien. Il nous avait donc amené là à dessein, sachant que ces terres avaient été le théâtre d'une bataille sanglante... là, il nous bâtît une armée, grâce au contrôle qu'il avait sur tout ce qui ne vit plus.
Je n'avais aucune illusion, cela dit : Sa seule motivation résidait dans le désir qu'il avait d'intensifier le massacre tout proche...

Nous n'étions plus seuls : à quelques lieues, le campement d'un seigneur de guerre aux ailes de nuit... Une armée de monstres fanatisés le suivait, prêt à faire couler le sang pour celui qui avait fait d'eux ces créatures difformes : Ogrimar...
La nouvelle de l'arrivée d'une armée sainte arriva également. Un contingent conséquent des plus courageux paladins, bien décidés à détruire la lame...

La silhouette de la faucheuse se précisait... et dans le cimetière de Stonecrest, un vieux fossoyeur creusait inlassablement des tombes... des milliers de tombes…

Par Darksoul Zenox le 30/12/2001 Ă  19:48:06 (#634420)

*attend la suite depuis un bon moment...*

Par Gandalf ManteauGris le 30/12/2001 Ă  20:31:45 (#634683)

ben moi je dis bravo :) et j'attend la suite...


Mais je me demande kand meme ou ils vont chercher tout ça:confus: :eek:

Dans le camp de Dovranor...

Par Kehldarin le 31/12/2001 Ă  0:50:33 (#636310)

Dans la tente la tension était palpable. Il faisait encore nuit, le jour ne se lèverait que dans une bonne heure. Et le froid, surtout, mordait les chairs de ces hommes venus de terres moins hostiles. Tous sentaient le poids de leurs vies mouvementées sur leurs épaules. Pourtant c'étaient tous des volontaires. Ils avaient accouru quand le grand général Dovranor avait commencé à lever des troupes pour aller combattre à l'Est. L'armée des royaumes libres était d'ailleurs formidable. D'une force comme jamais on en avait vu dans cette partie du monde. Dovranor aurait besoin d'eux tous pour combattre les archanges déchus du Svitjod. Ces démons ne seraient bientôt plus qu'un mauvais souvenir...

Depuis le départ de la cité blanche, aucun obstacle majeur n'avait arrêté la progression des armées saintes. Bien sûr, quelques fous furieux armés de faux et de massues avaient bien tenté de s'opposer à eux il y a quelques semaines, mais ils avaient vite compris qu'ils ne faisaient pas le poids. C'étaient des suivants d'Ogrimar, plus habitués à faire souffrir et à massacrer qu'à combattre des troupes organisées. C'était jusqu'à leur arrivée ici, dans les terres des esprits, des arbres tordus et de la brume. Leur escadron avaient été envoyé en reconnaissance dans ces valées. Et maintenant c'était eux qui devaient partir au plus profond de ces terres sans lumière. Les légendes locales étaient peu encourageantes. Les rares personnes aperçues dans la région s'étaient fait une joie de les raconter à ces guerriers si fiers de leurs montures si rapides, de leurs armes si bien tenues...

Le sergent Hygelac comprenait bien ses hommes. Vétéran des armées de Dovranor, il avait accepté d'encadrer ces hommes, et d'en faire des combattants d'élite. Compte tenu des conditions, on aurait pu rêver d'un meilleur résultat. Mais lui non plus n'était pas enchanté de cette reconnaissance. Mais il fallait bien que quelqu'un y aille, alors il rompit le morne silence, d'une voix puissante et calme à la fois :

Allez les gars, on se réveille! Avec un peu de chance on, sera revenus pour la nuit. Lif et Waldemar , vous prenez la tête de la colonne. Saeferth, sur l'aile gauche. Varni, sur la droite. Les autres, chargez un mulet et préparez vous à marcher. Départ au lever du soleil. Exécution!

A l'heure dite, tout était prêt. Décidément, ces arbres n'étaient pas beaucoup plus encourageants de jour que de nuit. Il vaudrait mieux qu'il n'y ait rien dans cette gorge. Les soldats s'égayèrent, et bientôt Hygelac ne vit plus que les trois hommes qui chevauchaient à ses cotés. Le silence était total, et la progression, en file indienne, de plus en plus pénible. Asdekal, le géant des terres brûlées, qui avançait en tête, leva alors la main, et la petite troupe s'arrêta. Joten et Cwelan sortirent leurs arcs, pris d'un mauvais pressentiment. Asdekal avait en main ses terribles haches de jet, et leur lames effilées luisaient légèrement dans dans la brume encore épaisse.

Par Yolinne le 31/12/2001 Ă  1:30:20 (#636527)

Sur le balcon d'une haute tour , la jeune femme ailée regardait l'horizon.De noires viscères de ténèbres se faufilaient à travers les monts et vallées..Les armées de l'obscurité avançaient à grands pas , défiant l'aurore et la lumière.Elle tourna les yeux vers l'autre pan de terre , et ceux-ci se fixèrent sur l'armée sainte , dépéchée par l'Ordre lumineux , préparée à la riposte sanglante et l'affrontement colossal.
Elle secoua la tête l'air navré.La folie meurtrière touchait tout homme , qu'il soit pour le bien ou le mal...Tous des bêtes sanguinaires ,avides de sang et de mort..L'appel au rugissement des armes..L'appel à la violence et la cruauté....
Elle n'était pour ni l'un ni l'autre , elle faisait juste le constat d'une triste réalité : l'homme préférait répandre le sang et la rage plutôt que d'appaiser ce monde de souffrances..Quel dégoût elle ressentait à ce moment là pour eux..Elle comprenait , à ce furtif moment , la pensée haruspicienne , de détruire toute cette horde hurlant au massacre...Mais elle vit également , dans les tréfonds de son coeur , tout ceux auxquels elle tenait , qui étaient dignes , selon elle , de goûter encore aux délicats boutons de la vie ; Et ce contraste pencha en faveur de cette Ôde à la vie que lui insufflaient les visages aimants.
Ses pensées revinrent à la proche bataille sanglante qui allait avoir lieu sous peu.Un long soupir fit frémir son corps..Cette bataille illusoire avait déjà son Campion..Elle savait d'avance qui allait vaincre..Et , ce n'était ni l'un , ni l'autre des deux camps en opposition , mais bien Elle qui allait remporter une victoire totale..Elle...Cette entité qui se réjouissaient de l'envol des âmes..qui se nourrissait de désespoir et des effluves d'hémoglobine..Elle...Cette sinistre Allégorie célèbre , immortelle et immuable à travers les temps...
Et la plus grande bétise de l'Homme était de se soumettre à ses désirs , sans le vouloir...
Elle se retourna , lassée de ce spectacle qu'elle voyait au quotidien et qu'elle éxécrait , pour attendre patiemment la fin du tumulte et le cri de jouissance de la Reine du Néant grossissant ses rangs.

Les hommes d'Hygelac - II

Par Kehldarin le 31/12/2001 Ă  1:39:50 (#636593)

Pourtant rien ne bougea, et bientôt le géant baissa le bras. Ce n'étaient que les éclaireurs de leur colonne, il n'y avait pas à s'inquiéter. Un homme s'avança bientôt vers Hygelac. Saeferth, un grand gaillard agile comme un chat, et qui n'avait pas son pareil pour suivre une piste :

Sergent, on a vu quelque chose, un peu plus bas. Des gens avec des peintures rouges sur le crâne. Varni est resté, et on a pas vu les autres. Je ne pense pas qu'on se soit fait voir, mais j'aime pas trop trouver des gens dans cette maudite brume. Vous savez ce qu'on dit des gens de la brume, dans le coin…

L'allusion était limpide, et le sergent hésita un moment : il y a de cela cinq siècles, une armée royale était déjà venue dans cette partie du Svitjod. Comme eux ils avaient été applaudis dans les cités royales, à leur départ en armures brillante. Des fiers paladins venus des terres fertiles de l'ouest, des mages des terres brûlées et des archers des forêts du grand Nord. Tout ce qu'on avait su de la fin de leur expédition, c'est qu'un matin la brume ne s'était pas levée, et que les barbares du Svitjod les avaient mis en déroute. Ceux qui pouvaient encore fuir avaient fui, du moins.

Il n'y avait pas grand chose d'autre à faire, et le petit groupe repartit dans la brume. Le bruit des pas des chevaux étaient étouffés, comme venant d'un autre monde. Bientôt ils eurent rejoint Varni, le petit blond barbu comme un nain et solide comme un chêne. Il avait une bonne et une mauvaise nouvelle. Il avaient identifié ceux qu'il observait, et ce n'étaient pas des mort-vivants des armées de jadis. Mais il avait aussi retrouvé Lif et Waldemar, ou plutôt deux corps en uniforme des armés de Dovranor. Ils pendaient aux arbres, à quelques pas de ces guerriers peints de rouge. Mais ils n'étaient qu'une poignée, des sentinelles, sans doute. D'ailleurs, en ce moment, ils étaient tous rassemblés, et semblaient discuter. Le sergent n'eut qu'un geste : le regard braqué sur ce qui était devenu une cible, il passa son pouce sur sa gorge.

Le combat, si on peut parler de combat, fut bref et particulièrement violent. En quelques secondes, cinq des sept guerriers étaient déjà cloués aux arbres par les flèches des drakk. Un autre se liquéfiait littéralement sous les effets d'une incantation de Finn, le sorcier de l'escouade. Le dernier n'eut pas le temps de comprendre ce qui se passait que déjà il était maintenu à terre, immobilisé par la masse imposante de Asdekal. Hygelac lui jeta un regard, puis regarda les dépouilles des pendus. La distance ne l'avait pas trompé. C'était bien Lif et Waldemar. Leur peau était recroquevillée sur leurs os, et leurs visages exprimaient la douleur, mais c'était bien eux.

Les hommes d'Hygelac - III

Par Kehldarin le 31/12/2001 Ă  2:04:56 (#636780)

Le survivant fut très bavard. Un peu plus et il battait Cwelan. La peur délie les langues, dit-on : Oui, ses compagnons et lui avaient bien étés mis ici en sentinelles. C'étaient des soldats des archanges déchus, des Svits, et la vallée qu'ils gardaient renfermaient sans doute quelque chose d'important. Mais il ne savait pas quoi, ce qui expliquait un peu son manque de vigilance. En théorie, vu que la vallée ne menait nulle part, personne n'aurait du passer, alors quand ils avaient aperçu les éclaireurs de la colonne d'Hygelac, ils étaient bien sûr allés voir, et avaient d'ailleurs étés bien reçus. Ce n'est qu'après quelques minutes que les uns et les autres avaient compris à qui ils avaient affaire. Le plus petit des deux drakk avait décapité le chef de ses adversaires d'un moulinet de son glaive, pendant que son compagnon, vif comme l'éclair, taillait en pièces deux autres combattants. Mais la surprise passée, les Svits avaient réagi, et comme parmi eux se trouvaient deux sorciers noirs du Svitjod, ils avaient absorbé la vie des deux guerriers de quelques incantations, protégés par leurs frères. Ce qui expliquait le flétrissement de la chair des deux hommes.

Hygelac sortit pour enterrer ses hommes. Asdekal le suivit, non sans avoir soigneusement ligoté le Svit. Dehors les drakk restaient en silence. Finn était à l'écart, surveillant les alentours, et les autres creusaient les tombes en silence. Même Cwelan, le fin bretteur des cités, à la réputation insensible, avait perdu son entrain naturel. Après une citation très simple en guise d'épitaphe, les six hommes laissèrent leurs deux amis dans la terre de Svitjod. Cwelan repartait pour le camp avec Asdekal. Il ne fallait pas oublier pourquoi ils étaient là, après tout. Les autres partaient voir ce qu'il y avait de si précieux dans cette vallée, et qui avait coûté la vie à deux hommes. La brume était complètement levée, maintenant. Saeferth menait la colonne avec cinq cent mètres d'avance, avec Varni. Finn et Hygelac chevauchaient un peu en retrait, les sens en éveil. La progression était plus facile. Même le sorcier arrivait à rester silencieux.

La journée avançait, et les quatre hommes furent heureux de trouver une sorte de colline artificielle pour bivouaquer. Après un frugal repas, ils s'aperçurent que leur colline était en fait le départ d'une sorte de souterrain. Un souterrain plein de poussière et de boue, à moitié effondré sur lui-même, mais qui continuait inexorablement. De part et d'autre de l'entrée, des runes gravées paraissaient encore sous les mousses. Finn gratta un peu la mousse, et annonça que ce souterrain menait à un sanctuaire des adeptes d'Ogrimar, très nombreux dans cette région. Et, s'il se souvenait bien de ce que lui avait dit son mentor avant son départ, les sanctuaires du Svitjod contenaient toujours une carte avec tous les autre sanctuaires de la région. A en juger par les runes, celui-ci avait té un sanctuaire important, par le passé. Hygelac et ses hommes voyaient déjà l'occasion de rattraper une reconnaissance calamiteuse en rapportant au camp les cartes de la région qui faisaient tant défaut à Dovranor et ses aides de camp. Attachant là leur chevaux, ils empoignèrent une torche et s'enfoncèrent dans l'obscurité.

Les hommes d'Higelac - IV

Par Kehldarin le 31/12/2001 Ă  3:01:17 (#637189)

Varni avançait en tête. Le petit homme arrivait à marcher avec une aisance surprenante dans ce couloir défoncé. S'il n'avais pas attendu ses compagnons, il aurait été hors de vue très rapidement. Finn le suivait le plus près possible, une sphère de lumière autour de son corps. Il peinait à suivre le rythme du montagnard. Venaient ensuite Hygelac et Saeferth, discutant à mi-voix. Le souterrain semblait remonter, et la surface ne devait pas être loin. Et avec elle le sanctuaire. Effectivement ils arrivèrent bientôt dans une clairière bien abritée. Au centre de celle-ci, on pouvait voir une grande plaque de pierre, où étaient gravées une immense carte des forêts avoisinantes. Mais il faisait étrangement froid dans cette clairière. Ygelac, retrouvant ses réflexes de sergent, dit d'une voix posée :

Bon, Finn, tu copie la carte. Saeferth et Varni, grimpez dans les arbres, vous verrez si quelqu'un approche. Moi je vais essayer de savoir pourquoi il fait si froid, ici. On n'a pas de raison de rester ici plus qu'il ne faut. Déjà les décorations de la carte me donnent la nausée. Que ces archanges soient maudits, et leur armée avec!

Finn sortit des parchemins et commença sa copie. Varni grimpa dans un grand arbre noir, et Saeferth en choisit un au feuillage moins touffu, à une dizaine de mètres. Hygelac allait des uns aux autres, le regard mouvant, cherchant une réponse que ses yeux ne semblaient pas pouvoir lui donner. Après quelques temps à attendre ainsi, Finn releva la tête de son travail, et annonça fièrement :

- On peut y aller sergent, j'ai la carte.
- C'est pas trop tôt, on se serrait cru enveloppé de glace, tellement il fait froid, ici. Allez, on traîne pas. Varni! Saeferth! On y va!

Les deux hommes sourirent. Visiblement il n'étaient pas mécontent de quitter enfin cet enfer froid, et ils descendirent aussitôt de leur perchoir. Quand ils arrivèrent au niveau des deux autres, ces derniers semblaient captivés par la carte de pierre. Intrigués, les deux éclaireurs regardèrent aussi. La pierre luisait là où elle avait été gravée. Mais après un regard, les quatre drakk, insouciants de ce détail, tournèrent les talons et repartirent vers le tunnel. Un Raclement sourd les arrêta.
Se retournant d'un même mouvement, les éclaireurs de Dovranor virent que la pierre avait glissé sur le coté. Le froid s'amplifiait, et l'atmosphère, de paisible qu'elle était, se chargeait à présent de rancune et de haine. Instinctivement, les armes jaillirent du fourreau. Le tunnel n'était plus loin, et ensuite, il y a avait les chevaux, et il n'y aurait plus de danger. Mais pour l'instant l'air semblait se condenser au dessus de ce qui avait été une carte. Avec un peu d'imagination, on pouvait maintenant lui distinguer des traits vaguement humains. Et de l'imagination, les quatre compères n'en manquaient pas.

- Ou emmenez vous cette carte, enfants de la lumière?
- A notre chef Dovranor, le grand paladin des hommes libres.
- Elle sera très utile pour venir à bout des armées d'Ogrimariens que nous sommes venus défaire.


Varni se dit qu'il avait peut-être manqué une occasion de se taire. Higelac aurait pu se charger de discuter. Mais c'était plus fort que lui. Les archanges déchus ne méritaient que d'être détruits, après tout. Ce fut la dernière chose qu'il se dit, avant que la douleur l'empêche de penser. Son âme quittait son corps, arrachée et meurtrie, ne laissant qu'une enveloppe flasque et sans vie. Cela avait duré assez longtemps pour que Higelac, Finn et Saerferth jaugent la situation. Finn était trop lent pour atteindre le tunnel, il fallait donc rester, et soit vaincre pour la lumière, soit mourir pour elle.
Finn traça de complexes mouvements dans les airs, et bientôt Saerferth et Higelac se sentirent aussi à l'aise que s'ils avaient quitté la cité blanche il y a une heure. Regaillardis, ils se lancèrent au combat en invoquant Artherk. La chose qui se tenait devant eux ne s'attendait manifestement pas à être chargée. Après quelques secondes de flottement, elle fit un pas en arrière et toisa ses agresseurs :

Emportez votre nabot, et quittez ces lieux où vous n'avez rien à faire, sinon mourir. Bientôt les archanges écraseront votre misérable armée, et vous même vous hurlerez de douleur dans le royaume du seigneur de la destruction. Mais pour l'heure j'ai plus important à faire. Une autre force est tapie dans l'ombre. Elle puise dans la force des morts pour croître encore et encore. Et elle n'attend qu'une chose, c'est que les archanges abattent votre pantin de Dovranor pour pouvoir anéantir ce qui restera. Ses minables petits nécromants pensent pouvoir vaincre les archanges. Mais les archanges ne doivent pas être détruits. Ils ne peuvent pas. Alors préservez vos vies, et mon temps. Courrez à votre misérable camp. Vous serez détruits, quand n'a pas d'importance. Le danger vient de ce Mortifer et de ce fou de comte spectral. Rendez-vous dans les enfers…

Sur ces mots l'air vicié sembla se dégager, en même temps que la température revenait à la normale. Les trois drakk se regardèrent, incrédules. Puis, sans se retourner, ils prirent le corps de Varni et repartirent dans le souterrain. Ils avaient maintenant des informations très importantes pour Dovranor. Il fallait qu'Artherk et Dovranor réfléchissent à l'entreprise si hasardeuse qui les avait tous menés à traquer les archanges sur leurs terres, à la merci de forces qui les dépassaient. Heureusement que la force ne fait pas tout. La victoire serait à eux, et ils le savaient.

Par Darksoul Zenox le 31/12/2001 Ă  3:03:56 (#637205)

10 fois mieux que la scene homosexuel qui se deroule sur le post de John...Magnifique Kehldarin...! J'attendais une suite depuis longtemp!

Par MortifeR le 31/12/2001 Ă  5:15:17 (#637726)

Pffff m'ai tout trompé, accroché le bouton "Répondre" par erreur :p, alors que c'était pas fini :D
J'ai meme réussi à éffacer tout le texte que je voulais publier :D
En attendant, merci Kehldarin, heureusement que tu es là, c'est génial, comme d'hab ;).

Par MortifeR le 31/12/2001 Ă  8:22:56 (#638238)

L’albinos referma la cape sur ses épaules tout en contemplant la vallée en contre-bas. La mangeuse d’espoir les avait mené ici… très loin au nord de toute civilisation, et il pouvait entrevoir son dessein meurtrier en attirant des armées là où elles pourraient s’anéantir à volonté. Quant à lui, il ne comptait pas finir ses jours sur ses terres oubliées. Pour la première fois, il réalisa avec un certain malaise qu’il avait quelque chose à perdre. Il repensa à la petite fille aux cheveux d’argent qui grandissait, à Lighthaven. En fronçant les sourcils, il laissa échapper une malédiction entre ses dents serrées : il craignait de mourir, maintenant qu'il allait laisser quelque chose derrière lui.

Pourtant, il ne pouvait se dérober à l’appel déchirant de la mangeuse d’espoir, et il avait été assez faible pour s’attacher encore, alors que son temps semblait compté. Il y avait aussi cette femme, à laquelle il se refusait à penser pour le moment. Sa destinée était là-bas. Par delà les montagnes…
Soudain, il fut surpris par une sensation de chaleur incongrue, alors quÂ’il se tenait dans la neige jusqu'Ă  mi-cuisse. Il connaissait ce tour vicieux que les spectres affectionnaient, et qui consistait Ă  parler Ă  lÂ’esprit des mortels, lui montrant ce quÂ’il aurait voulu voir ou sentir. LÂ’albinos leva sa main Ă  la hauteur de son visage, et contempla ses ongles bleuis par le froid, confirmant la supercherieÂ…

Cette fois pourtant, c’était de bonne volonté que la morte trompait son esprit, elle voulait lui faire oublier le froid mordant et omniprésent… c’était Diaphine, le quatrième fantôme.
Elle s’avança doucement à ses cotés, glissant silencieusement à la surface de la neige, sans même en troubler l’uniformité monochrome. Puis, elle tourna son visage lacéré vers l’albinos, un sourire sur ses lèvres à demi arrachées, alors que ses joues déchirées laissaient entre-voir l’émail de ses dents. Elle le regarda de son unique œil, très consciente de la douleur qu’occasionnait sa présence, au-delà de l’horreur même de son apparence. Puis, le moment qu’il redoutait : Elle prit la parole, de la voix dissonante et aux multiples accords disgracieux que seuls les spectres possèdent…
Elle chuchota cependant, car elle ne voulait pas le tuer, ni le rendre fou.

Je me suis rendu au devant de l’armée, aujourd’hui, et j’ai vu au-delà de l’horizon. De grandes armées marchent vers nous, mon jeune prince, et le temps joue contre toi. Et aussi, le croiras-tu ? Dovranor lui-même avance à ta rencontre, et je ne donne pas cher des carcasses de tes pantins ridicules…

Dit-elle avec le plus grand calme, en jetant un coup d’œil aux morts alignés au vent glacé, prêts à combattre lorsque le Comte Gravendörff, le spectre fou, leur en donnerait l’ordre.

Il était illusoire de chercher à percer ses desseins. Elle semblait jalouse du fantôme dans la lame, de la mangeuse d’espoir. Pourtant, elle ne voulait pas que Mortifer meurt. Pas encore. Il était son jouet favori, pour l’instant… l’albinos, lui, était conscient de ne pas pouvoir parvenir à ses fins sans l’aide des quatre spectres. Mais une fois qu’il posséderait l’amante des ténèbres, la lame mystiques forgée avec l’âme de la promise d’Ogrimar, alors il serait en mesure de s’affranchir de l’emprise des morts.

Pour l’heure, le combat était tout proche. Des feux de camps rougeoyaient dans la vallée, et bientôt, la neige allait prendre la teinte du sang.

Par Nekros le 31/12/2001 Ă  13:21:21 (#639362)

Voyant le combat se rapprocher a l'horizon, le vieux necromant se mis a l'éccart du campement et commença ses incantations afin que ces pouvoirs soient au maximum de leur puissance pendant l'affrontement le rendant ainsi quasi immortel...
Contrairement à d'autre la mort ne lui faisait pas peur, pas plus que la vie en tout cas, car à force de la cotoyer elle était devenu une habitude, un façon de vivre.
La neige tombait le recouvrant complêtement. Bien que la température soit dscendue en dessous du 0°C, le vieil homme resta là, seul, assis, dans le froid prononçant des paroles d'une langue que lui seul et quelques autres inniciés pouvaient comprendre. Ces formules se résonnait dans les montagnes dont la raisonance emplifiat encore le son.
L'aube allait se lever et le vieil homme se leva, secoua sa robe afin de faire tomber l'épaisse couche de neige qui la recouvrait. Prenant son baton à la main il se rendit à la tente de Mortifer afin de savoir de quelle manière le combat allait se dérouler. Quelle flan attaquer en premier? L'armée de l'Ordre lumineux ou celle de Dovranor?

(je suis pas sûr pour Dovranor? je pense que c'est un ennemi mais suis pas sûr espere pas m'être trompé)

Par Hellish Lucinda le 31/12/2001 Ă  17:31:41 (#641049)

:lit: :)

Encore siouplé! :amour:

Par Kehldarin le 31/12/2001 Ă  19:06:24 (#641800)

Dovranor est le général en chef des armées de la lumière. Mais ce n'est un ennemi de personne, c'est vous qui êtes tous méchaants

Par Nekros le 31/12/2001 Ă  19:09:09 (#641818)

Dovranor est le général en chef des armées de la lumière. Mais ce n'est un ennemi de personne, c'est vous qui êtes tous méchaants

C'est donc mon ennemi et moi mechant? naaan juste necromant, ogrimarien, ennemy du roy et de ses sbires et canibale....

Par MortifeR le 31/12/2001 Ă  19:15:22 (#641850)

Dovranor c'est mon pote, mais là, je crois qu'on va se taper dessus très fort :D

Par Hellish Lucinda le 1/1/2002 Ă  3:52:24 (#643389)

Bah pourquoi il est tout en bas lui?
hop! :D

Par Livie le 1/1/2002 Ă  13:00:05 (#644015)

on se le demande ! (ouf pile poil avant la 2 eme page)

*souffle sur le post*

Par Darksoul Zenox le 1/1/2002 Ă  19:18:38 (#645443)

On veut du sang !!

Un charognard pour chaque guerre.

Par Deux-Ă‚mes le 31/1/2002 Ă  14:27:46 (#824883)

http://www.slabontv.com/canalficcion/Scifi/esdla12.jpg

Par Phoenix Ardent le 31/1/2002 Ă  15:04:30 (#825097)

j'ai prit le temps de tout lire, et je le regrette pas. Très belle ambiance que tout cela :)
Pour l'anecdote ca m'a fait penser aux douze traveaux d'astérix quand ils dorment sur un plateau hanté par les fantomes de guerriers morts. Et pis ensuite ils vont dans une grotte empli de vilains esprit, brrrrrr ca m'avait fait peur quand je l'ai vu en primaire :).
Mortifer, pour ce post on peut pas faire comme si tu ne t'était pas transformé en brochette en glissant sur une peau de banane?

*veut une suite*

Varni avançait en tête. Le petit homme

Par Deux-Ă‚mes le 11/2/2002 Ă  16:39:29 (#906998)

http://www.numenoreen.com/Images/trailer4a.jpg

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