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Retour à Trandling, 11ème partie

Par Dodgee le 16/10/2001 à 17:23:00 (#352417)

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L'homme sursauta. Il se raidit instinctivement, guettant le moindre bruit, le moindre son, le moindre indice qu'il aie été repéré. Il était tendu, plus qu'il ne l'avait jamais été dans ses plus lointains souvenirs, et la sueur perlait à nouveau sur son front. Il se maudit encore une fois d'avoir accepté cette mission, mais après tout, qui d'autres aurait pu, aurait voulu braver la mort? Il avait été un des rangers du duc, il connaissait Trandling et sa région comme peu, si quelqu'un devait accepter de s'y rendre pour une mission de reconnaissance, cela devait être lui. Alors il s'était avancé, ne reconnaissant que trop dans les regards des autres ce sentiment mêlant peur, envie et pitié. Il ne reviendrait pas, il l'avait vu dans leurs regards, il le savait au fond de lui. Pourtant il avait accepté. Il le devait bien à la mémoire du duc, il le devait bien à lui même, lui qui avait abandonné le duché...

Un instant il avait cru entendre un bruit, comme un cliquetis d'os, et il s'était cru découvert, mais le bruit s'était éloigné, et il attendit quelques temps afin de s'assurer que la sentinelle mort vivante était loin, avant de pousser un long soupir. La nuit allait bientôt tomber, et il devrait trouver un refuge, une cachette afin d'échapper aux morts qui ne seraient nullement génés par les ténèbres. Il maudit sa témérité qui l'avait poussé à s'enfoncer aussi loin, presque jusqu'aux murailles de Trandling. Il n'avait vu que trop tard le piège se refermer sur lui, et combien il était nettement plus difficile de quitter les environs de la ville que de s'en approcher. Il avait espéré trouver refuge dans les bois, rejoindre la rivière qui coulait au nord de Trandling. La rivière était calme à cette époque de l'année, peut être pourrait il naviguer dessus pour rejoindre la baronnie de Lutri qui, aux dernières nouvelles n'était pas encore tombée aux mains des hordes de la non-vie.

Il avait du déchanter rapidement. La pourriture et la mort avait déjà corrompu les bois, remplissant les fourrés d'une moisissure inquiétante et emplissant l'air d'une odeur malsaine. La nature avait été pervertie, corrompue au point de rompre le cycle de la vie. Le chant des oiseaux ne résonnait plus dans les bois, et les carcasses de quelques bêtes pourrissaient sans raison apparente. Pour le ranger, tous ces détails étaient comme des mises en garde, autant d'avertissements de la situation qui auraient du le pousser à fuir. Mais son expérience avait pris le dessus. Sans céder à la panique, il avait lentement progressé dans les bois en direction de la rivière. Fourrés après fourrés, il avait progressé vers le nord, maitrisant cette peur, cette terreur qui lui nouait les tripes. Et il aperçut la rivière, quand soudain, il s'immobilisa...

[ 17 octobre 2001: Message édité par : Dodgee ]

Par DJBaby le 16/10/2001 à 17:32:00 (#352418)

dans la serie la trilogie du plaisir

Dodgee, Gala et Zeed

Toujours un plaisir

Par Eliora-Verner le 16/10/2001 à 20:25:00 (#352419)

Remonte le post du Chef


Eliora , Pom Pom Girl du Chef

Par Melhael le 17/10/2001 à 2:43:00 (#352420)

*remonte*

Par Dodgee le 17/10/2001 à 15:04:00 (#352421)

L'odeur lui assaillit les narines, l'odeur de la pestilence, de la mort. Fouillant des yeux les ombres alentours, il cherchait le moindre de signe, le plus petit mouvement. La forêt semblait étrangement calme, et seul le bruissement des feuilles agitées par le vent troublait le silence. Prudemment, tous les sens en éveil, il avanca de nouveau en direction de la rivière. Et ils apparurent. Ce fut d'abord une silhouette, puis une autre, et bientôt les cadavres semblèrent sortir des fourrés, lentement, dans une macabre danse. Les morts se tournèrent vers lui, leurs regards vides insoutenables encore figés dans l'expression de leur mort. Sans doute de récentes victimes... Le piège se refermait à présent, il n'était plus temps de réfléchir ou d'hésiter, il lui fallait fuir au plus vite, atteindre la rivière et peut être le salut. Il se souvenait d'un gué, d'un passage, avec un peu de chance il pourrait traverser et échapper à ses poursuivants.

Les branches craquaient sous ses pas, d'autres lui fouettaient le visage mais il n'en avait cure. Un squelette se dressa sur son passage, mais d'un geste vif, il l'écarta tout en continuant sa course. La main squelettique tenta de l'agripper, en vain. Plus qu'une dizaine de foulées, et il allait atteindre la berge de la rivière. Il prit le temps de jeter rapidement un regard derrière lui: les morts vivants le suivaient, avec leur rythme de marche saccadé et dérangeant. Ils ne le rejoindraient pas à présent, il atteignait la rive, et une main lui agrippa la jambe. Saisi d'effroi, il regarda la main décharnée qui venait de sortir de la rivière et qui s'accrochait maintenant à sa jambe. Dégainant sa lame, il coupa prestement le bras du zombie avant de se reculer. Le zombie ne poussa même pas un cri, et continua à sortir de la rivière en s'avancant vers lui. Tout autour de lui, les morts vivants s'étaient rassemblés, faisant résonner dans l'air leurs lugubres plaintes. Jetant un regard circulaire, le ranger sentit le désespoir l'envahir.

Il avait dépassé le stade de la terreur, de la peur. La vision de ces monstres, de ceux qui avaient été il y a peu encore des habitants du duché, ou des soldats, ne provoquait plus rien en lui, si ce n'est cette lassitude et ce renoncement. Il rejoindrait peut être bientôt leurs rangs songea t il. Une fois mort, il servirait la non vie, et devrait utiliser ses connaissances pour les aider. Non. Sa main se serra fortement sur la garde de son épée courte. Il ne pouvait se résigner à abandonner à présent, pas après avoir déjà fui le duché, pas après avoir trahi la confiance du duc. Se resaisissant, il se regarda le cercle des morts vivants se refermer sur lui et, sans hésiter, il se jeta au combat...

Par GGX le 17/10/2001 à 17:26:00 (#352422)

Ouah...c'est trop bien :) :)
11eme partie ???
ooups je crois que j'en ai manqué quelques unes :(

*brandit sa pelle*
*part faire des fouilles*
:ange:

édité pour cause de gourage de code ubb

[ 17 octobre 2001: Message édité par : Erlan Turennen ]

Par Zeed Mithror le 17/10/2001 à 19:38:00 (#352423)

*Sourit* Je suis heureux de voir augmenter le nombre d'auteurs prennant part à cette histoire. Surtout de si belle façon. Cette aventure est loin d'être achevée et de nouveaux personnages sont toujours les bienvenus. Certains éphémères, d'autres récurrents, chacun participe à la vie et à l'ambiance de ce qu'il convient d'appeller d'ores et déjà : un long récit.

Zeed Mithror.

Par Dodgee le 19/10/2001 à 15:51:00 (#352424)

Les os se brisèrent, et le squelette ecrasa un rale sourd avant que ses os ne retombent sur le sol humide. Le ranger n'avait jamais été un grand guerrier, mais c'était un soldat aguerri, qui n'avait plus rien à perdre. Tout en poussant le vieux cri de guerre du duché, il avait chargé ses adversaires, l'épée la première. Il savait que ces adversaires ne craignaient ni la mort ni la douleur, et qu'il ne pourrait les tenir à distance avec sa courte lame. Il savait qu'il en tomberait peut être dix ou vingt avant que ces mains squelettiques ne se referment sur sa gorge, son bras ou ses jambes. Il devait tenter de briser leur cercle, c'était sa seule chance, la seule chance de raconter au conseil ce qu'il avait pu voir... A cette pensée, il trembla malgré lui, se remémorant les horribles visions sortant des souterrains de Trandling, ces créatures anciennes ramenées à la vie par de sombres maléfices, et qui foulaient à nouveaux le sol d'Althea. La seule vue de ces créatures de légende, de ces monstres que seuls les vieux contes peuvent encore évoquer, avait suffi à le convaincre de fuir. Le conseil le prendrait peut être pour un fou... Mais il devrait se rendre compte que seuls des faits graves pouvaient l'ébranler à ce point. Trandling, le conseil devait s'unir pour marcher contre Trandling, et faire cesser ces noires abominations de la non vie...

Encore un coup, puis un autre, les morts vivants ne criaient même pas quand la lame s'enfonceait dans leur corps putride, arrachant les lambeaux de chair. Son bras fatiguait déjà, alors que d'autres morts vivants semblaient revenir encore et encore à l'assaut. Il tentait de fuir, se déplacant comme il pouvait, longeant la rivière dans l'espoir d'arriver au gué. Plusieurs fois il hésita à se lancer dans les flots mais la rivière agitée ne le laisserait guère plus de chances que les morts vivants. Détournant son regard à nouveau, il continua à progresser le long de la rivière, cherchant dans ses souvenirs l'endroit ou il pourrait traverser. Plus loin, la rivière s'élargissait, et le courant moins fort abritait un gué qu'on pouvait, selon les saisons traverser à pied. S'il parvenait jusque là, il pourrait sans doute échapper à ses poursuivants. Mais le groupe de morts vivants qui se dressait devant lui ne semblait guère décider à le laisser passer. Jetant un regard par dessus son épaule, il vit ses poursuivants se rapprocher, il était pris au piège.

Fouillant du regard, il chercha rapidement une issue, un moyen de fuir, quand son regard s'arrêta sur une silhouette qu'il n'avait que trop connu. Jalnack avait été un ranger du duc, un de ses amis, mais il avait disparu lors de la première attaque de Trandling, pendant une mission de reconnaissance. On avait alors assumé qu'il avait été tué par les hordes de la non vie, malgré ses talents. Tué... Ce simple mot signifiait tant, et à la fois cachait cette réalité ressemblant à un cauchemard, le fait que la mort elle même était bafouée, trompée par ce semblant d'existence. Jalnack, son cadavre du moins, se tenait avec le groupe qui lui bloquait le passage. Il crut même voir un sourire sur ce facies déjà décharné, comme si son vieux camarade pouvait le reconnaitre. Jalnack n'avait plus rien de l'homme musculeux qui avait été un ranger. De nombreuses blessures souillaient encore son corps, mais il ne semblait nullement géné à présent. Ses long cheveux bruns qui faisaient sa fierté pendaient en bataille, et son visage avait déjà pris cette teinte propre aux cadavres. Il comprit alors, qu'il n'avait jamais eu une chance de s'enfuir. Avec des morts comme Jalnack, l'adversaire connaissait la région aussi bien que lui même, chaque gué, chaque passage, chaque recoin. Lachant enfin son épée courte, il tomba à genou. Il n'y avait plus rien à faire, à moins d'un miracle. Et c'est alors qu'une pluie de feu s'abattit tout autour de lui...

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