[Texte court] Tout est blanc...

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Voici quelques lignes qui me tiennent à coeur. Elles pourront sembler étranges, la plume se trouvant parfois fébrile lors de l'écriture. Le thème est proche de celui que j'affectionne, nulle gaieté.

Si les lignes viennent de moi, comprenez ces mots comme étant ceux d'un enfant. Quoi qu'il advienne, conservez en l'esprit qu'il est le seul à parler, quelle que soit la plume utilisée. J'ai essayé de retranscrire quelques instants, quelques pensées. J'ai essayé de me souvenir, de ce qui peut-être aurait pu par le passé être laissé.

Souvent, pour comprendre l'autre, l'on lit ses lignes... et bien moi je les écris. Ces lignes auraient pu être celles d'un ami, qu'il me pardonne si je les lui ai volées.

Je vous souhaite une bonne lecture, merci à ceux qui y porteront un quelconque intérêt.

Franck.

Citation :
Le temps était frais ce matin, Noël se fait proche, l’hiver déjà ronge les feuilles de l’automne. La nuit s’est bien passée, bercée de rêves et d’espoirs, mélange de souvenirs et de désirs. Cela fait longtemps j’avoue que le sourire m’avait oublié, mais il est revenu, en cette matinée. Je ne sais pourquoi, peut-être simplement car en fermant les yeux je m’imagine la neige, et qu’en les ouvrant je m’aperçois que tout ici est blanc.

C’est un peu comme cette page, que mes lignes n’arrivent à noircir. Souvent vient la plume mais se perdent les mots, au gré des heures qui s’écoulent. Je pourrai sortir, marcher, rire et chanter, mais l’envie ne s’est encore présentée. Il faut attendre… toujours attendre. Si un jour le bleu du ciel est maussade, l’on puit toujours espérer voir l’arc-en-ciel. Ce ne sont que quelques lignes que je voudrai laisser, celles d’un enfant qui aimerait jouer. Diverses phrases, alignées, dont le but n’est pas de faire pleurer, simplement de parler.

L’enfant est là, trop jeune de quelques années. Il espère un doux passé, pour un avenir qu’il connaît. Il ne se plaint pas non, loin de lui cela. Il rit même, trouvant quelques plaisirs en ses activités. Voici quelques mois seules les larmes ornaient son visage, mais il s’habitue, même si parfois, lorsqu’il se fait tard, seul dans son lit, son frémissement lui fait perdre l’espoir. Il n’aime pas ce qu’il est, cet enfant que je suis, il préfère ses amis, à ceux qui partagent sa vie. Il voudrait les revoir, toucher un ballon en leur compagnie… non que je ne joue plus, mais c’est différent, tout est si différent.

J’aimerai parfois, le soir, lorsqu’il se fait tard, parcourir les rêves, marcher sous la lune, toucher les étoiles. J’aimerai pour une fois avoir ce droit, celui qui m’était donné autrefois, m’endormir sans murmure, sans soupir. J’aimerai dormir, sans m’éveiller. Simplement dormir, et rêver.

Les lignes s’estompent, comme le vent dans les feuilles. Le soleil au dehors s’est absenté, voilé des nuages lancinants. L’on ne comprend pas ces mots, ceux qui ne savent être prononcés. Ils sont ceux qui ne devraient même être imaginés, ceux que l’on cache en l’ombre, pour que nul ne puisse les supposer. Tout est déjà si difficile, tout est si faux…

C’est un peu comme l’ombre de la lune, nulle flamme, mais image fébrile d’une enfance oubliée. L’on stoppe la plume, l’on devient adulte, pour sourire, rire, jouer, cadeau aux parents qui ont déjà trop pleuré. Tout est blanc ici oui, mais seules les larmes tombent.

Ils ne veulent comprendre, les années me manquent, je n’ai pas accepté. C’est plus simple oui, être moins regretté. Montrer un esprit amusé, jour après jour, c’est seulement ainsi qu’ils seront réconfortés. La douleur doit se taire, nul droit de céder. C’est un cadeau oui, simple présent, ils ne le savent pas, et ne le verront jamais. Mentir… je ne sais qui disait que seule la vérité pouvait s’offrir, et je ne le saurai jamais. Peu m’importe, le don ne pourrait être offert.

C’était un de ces petits plaisirs, celui de n’être attrapé. Voici quelques années j’aurai tout fait pour en ma chambre rester, et aujourd’hui je donnerai ma vie pour en fuir. Le grand damne en tout cela est l’importance de mon offre, bien mauvais serait l’acquéreur d’une année périmée.

L’enfant est là, en sa chambre. Il compte les lettres envoyées, mais plus personne pour répondre. Il pleure à ses grandes amitiés, moments où par le sang on se jurait fidélité. Il n’est qu’un enfant, qui ne possède que rêves, mais pour lui c’est important, quelques paroles oubliées. Peut-être est ce mieux ainsi, il ne gâchera pas les jeux. Il parlerait d’avenir, et eux de présent, tout serait différent… même le passé.

Peu importe de toute façon, une fois le chemin tracé, qui se soucie de celui qui n’est plus ? L’on parle d’adulte, d’enfant, mais qu’en est il pour celui dont l’esprit dépasse les années ? Nul ne le nomme, simplement l’oubli.

Il me plairait à m’envoler, puis tomber. Cela serait identique, simplement souvenirs seraient plus rapides, et les larmes seraient séchées. Je n’y vois de douleur, elle est la même, simplement moins longue, alors pourquoi pleurer ? Pourquoi ne pouvoir y aller ?

Ce sont des maux, ceux du corps. Seuls eux décident, ni vous, ni moi. Rien de bien grave, ils ne seront éternité. C’est d’eux que me viennent ces présents, cadeaux d’amitiés. Tous ces sourires, toutes ces pensées. Il serait sans doute trop facile de parler, rien ne serait possible si rien n’était difficile. Mais le temps manque… alors l’on se tait.

L’enfant est là, ouvrant la porte, il embrasse ses parents. Bientôt seront avec lui sa sœur, et ses frères. Ensemble ils ouvriront leurs paquets, sous le sapin au doux parfum. Quelques chants seront entonnés, quelques chamailleries partagées. Il a treize ans, son rêve, c’est de devenir grand. Son visage souriant est pâle, ses yeux pétillants. Il n’a nul sous, nul bien, et pourtant en son cœur il offre le plus grand des présents.

Ce n’est qu’une journée à passer, leur permettre de s’amuser. Je ne suis qu’un enfant, mais pour eux je suis déjà grand. Ils ne sauront pas, ils ne le doivent pas. Plus tard, quand ils auront le temps, ils verseront les larmes, mais pas encore, pas maintenant.


C’est le nouvel an, nul ne dort en cette nuit. L’on serre en ses bras ceux que l’on aime, les cris résonnent alors que vient minuit. Tout est blanc, de nouveau. Les gens se pressent, courent. Puis vient le silence, qui précède les pleurs. Il n’avait que treize ans…
Ce texte est aussi touchant à lire que le coup de blues qui l'a fait naître a dû être fort.
Ces écrits, il faut toujours les garder ; quel que soit le temps passé entre l'écriture et la relecture, le plaisir et la nostalgie restent intacts.
La petite étoile trouve le texte joli, mais encore, et toujours trop triste et trop sombre.
La petite étoile espère que la lumière viendra bientôt à nouveau éclairer son ami l'ours.
Mais la petite étoile est quand même heureuse, car la Plume s'est remise à coucher ses Pensées sur le Papier.

bah moi je suis tout mélancolique maintenant...et triste...mais c'es bien, il faut souffrir le présent et ainsi on aura peut-être moins mal à penser le passé...c'est pour ça que j'efface mon passé et ne vit que le maintenant...les hommes c'est triste
Citation :
Provient du message de Telefoneur OdO
bah moi je suis tout mélancolique maintenant...et triste...
Navré de cela...

La Plume est là pour conter quelques souvenirs, quelques sentiments... les instants pensés ou pleurés, mais nullement pour rendre triste.

Il est vrai que cela réjouit, quelque part, le sentiment écrit est perçu, mais nul désir de tristesse chez le lecteur.
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