Félicitations Ankama. Vous permettez à une petite chaîne sans prétention de survivre dans ce monde télévisuel parfois injuste.
J'ai une vision plus "économique" de la chose. Vision dans laquelle la BA de permettre à une chaîne de survivre est reléguée derrière un plan marketing bien construit (enfin je l'espère pour la chaîne et pour le studio).
Ceci dit, en effet, l'évènement est de taille pour le microcosme du jeu vidéo.
Dans un premier temps j'ai envie de dire bravo à Ankama pour avoir eu les couilles de faire ça, parce qu'il en faut.
Dans un deuxième temps, je vois venir des temps troublés durant lesquels certains studio de création de jeu auront la possibilité d'avoir une sorte de main-mise sur certains médias. Et ça, croyez moi, c'est pas bon. Mais pas du tout.
Parce que là il s'agit d'Ankama, je suis donc conscient qu'ils bossent pour gagner du pognon (normal quoi, on le fait tous - ou presque - aussi) mais qu'ils sont motivés par autre chose derrière.
Ce qui fait qu'ils auront sans doute à coeur d'avoir une approche pas trop intrusive au sein du média en question.
Et c'est très bien.
Par contre, ça crée un précedent que certains vont exploiter... et pas de la même manière.
Ca nous obligera donc à ne pas prendre tout ce qui sera dit dans l'avenir à la télévison au niveau des jeux vidéo pour argent comptant.
Rien de nouveau sous le soleil me dira le mec qui est aussi geek que moi... j'aurai alors envie de lui rétorquer que le taux de pénétration de la télé dans le ménage moyen et son capital confiance sont sans commune mesure avec le reste des autres médias.
Et que les rares chaînes nous ayant pour cible sont, en général (et de mémoire) des chaînes pas mal indépendantes.
Et ça, c'est nul :/
Limite j'ai l'impression d'être revenu à mes débuts dans le jeu vidéo : à la base seuls certains magasines en parlaient et on était quasi certain de lire des textes impartiaux (ceux qui se souviennent des premières rubriques "Daubes" de Joystick / pad savent de quoi je parle).
Dix à quinze ans plus tard, on doit se fader une bande de mous qui n'osent pas prendre le risque de descendre un jeu merdique parce que, quelque part, sans l'éditeur du jeu en question, il seraient dans la merde.
On notera quand même une chose : le studio sait se positionner et ne fait pas la connerie de coller toutes ses billes dans le même panier. La manoeuvre, si elle ne force pas le respect au sens premier du terme
(puisque la diversification est une des clés qui permet à une random entreprise de s'ouvrir des portes, c'est donc assez normal de se diversifier quand on ne tient pas à aller droit dans le mur sans porte permettant de s'en sortir), l'induit quand même pas mal.
Gratz donc.