Bonheur, rêve, sérénité : questions philosophiques...

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Bonjour,

Entre 2 réflexions philosophiques et évènements qui réveillent ce genre de réflections en moi, je me décide à poster ce sujet confus où se mélangent de nombreuses notions différentes mais proches à la fois.

Je vais commencer par le rêve :
Bien souvent, on résume le rêve aux songes que l'on fait la nuit, manifestations de notre inconscient. Cependant, je ne parle pas ici de la définition propre du rêve.

Consciemment, avez-vous déjà eu l'impréssion de vivre un "rêve" ? Pas forcément vivre un vision que vous avez déjà eu dans votre sommeil (bien que cela puisse faire un sujet intéréssant, bien que sûrement "déjà-vu", tout comme ce sujet qui possède des similitudes avec d'autres sujets déjà crées), mais plutôt un sentiment, une émotion bien particulière, qui laisse alors vagabonder votre esprit, et vous envahissant d'une sorte de paix intérieure, ou d'une impréssion d'accomplissement. Peut-être peut-on plus parler de "sérénité" que de rêve, mais le sentiment que je décris tend à inviter l'esprit à rêver, à s'échapper.

Hélas, ce sentiment n'est bien souvent qu'éphémère, et s'estompe rapidement après un certain temps. Et deux fois hélas, l'évènement qui avait crée ce sentiment en nous, même si il se reproduit, n'est pas garanti de nous faire ressentir à nouveau cette émotion. Evènement dont la nature peut varier énormément, tel que la fin d'une histoire (livre, jeux vidéo, film), musique qui nous a transporté (dû également au contexte de l'écoute), réussite x ou y, nuit d'amour, etc...

Est-ce que ce sentiment peut-être considéré comme un moment de pur bonheur ? Dans notre société, nous sommes obsédé par la quête du "bonheur". Pour certains, cela passe par la réussite professionnelle, d'autres par l'acquisition d'objets censés faire notre bonheur, d'autres encore par la prière... Mais tout cela est-il le vrai bonheur ? Sommes-nous des esclaves de la société de consommation (bien qu'en posant cette question, j'ai peur d'enfoncer des portes ouvertes, bien qu'esclave soit un mot un peu trop fort...) ?

Y a t'il encore de la place en ce monde pour rêver (dans le sens que vous voulez), lorsque tout ou presque est connu, ne laissant plus beaucoup de place au mystère (ceci n'est pas une critique de la science et des découvertes qu'elle nous a offerte) ? Avez-vous déjà eu ce sentiment de sérénité ? Trouve t'on réellement le "bonheur" un jour ? L'être humain est-il incapable d'être satisfait, et cherche t'il à avoir toujours plus ? Sommes-nous "formatés" à penser et réagir ainsi ? Sommes-nous trop égoîstes et égocentriques ? Quel est votre but dans la vie, et pensez-vous qu'atteindre ce but vous permettra de toucher ce "bonheur" tant recherché ?

La religion et l'hypothèse de quelque chose au-delà de la mort sont également des sujets soulevés au travers de mes questions, bien qu'étant athée et étant relativement angoissé par l'idée de la mort, je ne me penche pas personnellement sur ces sujets... Mais vos réflections sur ces sujets sont bien entendus bienvenue (voir nécéssaires).

Bon, le sujet est ouvert... Je crois que la parole est à vous.
La vie est un rêve.

Quand tu te réveille d'un rêve, ton esprit se calme, sachant que tout ce que tu as vécu n'était qu'illusion.

Et bien la mort, c'est pareil.

ps : Juste pour dire qu'il faut savoir relativiser.
Citation :
Publié par Lipo
La vie est un rêve.

Quand tu te réveille d'un rêve, ton esprit se calme, sachant que tout ce que tu as vécu n'était qu'illusion.

Et bien la mort, c'est pareil.

ps : Juste pour dire qu'il faut savoir relativiser.
Tout à fait d'accord avec toi mais...

La vie n'est pas un rêve ^^ Dans un rêve tu n'est pas conscient de rêver dans la mesure ou tu te pose la question véridique "Heuu est-ce que je rêve ou pas?" alors tu ne rêve pas
Cette sensation de légèreté qui accompagne ce petit frisson dans le bas ventre, qui apparaît sans vraiment qu'on s'y attende, et que j'aime appeler bonheur, est selon moi fortement liée à "l'au delà". Cette même sensation qui peut soudain se transformer en peur et angoisse.
J'aime penser que "quelque chose" agit sur nous.
Je ne parle pas de fantômes et tous les clichés qui s'en suivent, mais d'une "force" (appelez ça comme vous le voulez ) qui peut nous glacer d'effroi tout comme nous combler de joie et de sérénité.

Voilà, vous pouvez me prendre pour un fou maintenant, même si j'explique très mal
D'une part, tout est physique/chimique, lorsque nous sommes heureux, c'est en fait une réaction chimique d'une substance produite par une glande qui fait réagir une partie du cerveau, et la conséquence de ceci est d'être bien. (j'suis pas scientifique mais ça doit s'approcher de ça)

Certaines choses nous font être heureux. Mais nous n'en avons pas vraiment conscience, nous avons conscience qu'on aime bien faire ceci cela mais pas que ça fait réagir notre cerveau.

D'autre part, l'humain est complètement imparfait, rien en lui n'est absolu. C'est ce qui fait notre unicité.

Notre esprit (façon de penser) est une conséquence des capacités de notre cerveau, et comme chez l'humain rien n'est absolu, l'esprit n'est donc en rien absolu. Le fait d'aimer les choux de bruxelles est relatif à notre vécu, comme notre langage, le type de personne qu'on aime,... tout ce qu'on aime, ce qu'on sait.

Nous avons donc dans notre vie intégrés des connaissances par nos sens et par la réflexion et on y a associé des sentiments. C'est ce qui a créé nos désirs, plaisirs, rêves... et le bonheur qui y est lié.

Pourquoi je dis tout ça ? parce qu'en avoir conscience permet de tout relativiser, et de tendre vers la maîtrise de ce qui nous rend heureux, passé d'esclave à maître de son esprit.



(Ceci est un exercice philosophique personnel, et en rien une vérité absolue )
Citation :
Publié par Sargasurm FeuEspoir
Y a t'il encore de la place en ce monde pour rêver (dans le sens que vous voulez), lorsque tout ou presque est connu, ne laissant plus beaucoup de place au mystère (ceci n'est pas une critique de la science et des découvertes qu'elle nous a offerte) ?.
Juste pour revenir la dessus. Ca me semble assez inexact vu que on crois souvent tout savoir alors que on passe derriere le mur et la O miracle plein de nouvelle choses (c'est tres imagé je l'avoue)
Il se disai peut etre ca au moyen-age qui sais !
sinon la reflexion du dessus m'as l'air tout a fait correct
Citation :
Publié par Narx
Tout à fait d'accord avec toi mais...

La vie n'est pas un rêve ^^ Dans un rêve tu n'est pas conscient de rêver dans la mesure ou tu te pose la question véridique "Heuu est-ce que je rêve ou pas?" alors tu ne rêve pas
Faux, tu peux rêver que tu rêves et même rêver que tu te poses la question. Il n'y a aucun moyen de savoir que la vie n'est pas un rêve, c'est ça qu'est intéressant.
Questions complexes auxquelles il n’existe pas de réponses universellement reconnues. Chacun doit trouver sa voie, ce qui n’exclue pas de s’inspirer des voies des autres.

Donc, voici ce que je pense, avec mes imperfections et ma vision limitée de l’existence.


Je vais citer André Compte-Sponville,

Citation :

Il y a donc plusieurs bonheurs?

– Bien sûr ! Il y en a même une infinité : autant que d'individus et d'instants heureux... Mais, pour résumer et pour y voir plus clair, on peut distinguer trois types principaux de bonheur, ou trois façons de le penser. La première, c'est de le penser comme une joie immuable et constante, qui résulterait par exemple de la satisfaction de tous nos désirs : c'est ce que j'appelle la félicité. Idéal de l'imagination, comme disait Kant, non de la raison. Le seul rapport vrai que nous puissions avoir à ce bonheur est de cesser d'y croire : nous ne connaîtrons jamais la félicité, du moins dans cette vie, et nous ne serons heureux, ici-bas, qu'à la condition d'y renoncer.

La seconde conception du bonheur est relative : on est plus ou moins heureux (dès lors qu'on n'est pas malheureux), ou à peu près heureux (donc heureux) chaque fois que la joie nous paraît immédiatement possible, et d'autant plus qu'elle paraît plus proche, plus facile ou plus fréquente. C'est le bonheur au sens ordinaire du mot.

Enfin, il y a le bonheur du sage, que j'appelle la béatitude, qui est un bonheur actuel, vécu en vérité (et non dans l'imagination d'une joie), donc en éternité (et non plus dans la somme, nécessairement imaginaire, d'un passé et d'un avenir). Nous ne sommes pas éternels : nous ne cessons de changer, de vieillir, et nous allons mourir. Mais nous pouvons connaître, ici et maintenant, des moments d'éternité. Nous ne sommes pas des sages. Mais nous avons nos moments de sagesse. Celui qui a « senti et expérimenté» cette béatitude (cela fait comme une éternité heureuse, comme une joie éternelle), il ne l'oubliera pas. Cela ne l'empêchera pas de mourir, au bout du compte. Mais sa mort ne l'empêchera pas davantage d'avoir été éternel.

– Cela veut-il dire qu'il nous faut nous défaire de tous nos désirs? Le bonheur est-il un combat contre le désir ?

– Surtout pas ! Si le désir est l'essence même de l'homme, comme le dit Spinoza et comme je le crois, nous ne pourrions nous défaire de tous nos désirs qu'en nous défaisant de notre humanité, et même de notre animalité – qu'en devenant un cadavre ou un dieu! Très peu pour moi ! Il ne s'agit pas du tout d'éradiquer le désir, mais de désirer autrement. Le désir peut être pensé et vécu de deux façons différentes, selon Platon ou selon Spinoza. Pour Platon, le désir est manque. Vous ne désirez que ce que vous n'avez pas. Vous n'êtes donc jamais heureux, puisque être heureux c'est avoir ce que l'on désire. Si on ne désire que ce qu'on n'a pas (puisque le désir est manque), on n'a jamais, par définition, ce qu'on désire. Cela ne signifie pas qu'aucun désir ne soit jamais satisfait, mais que, dès lors qu'un désir est satisfait, il s'abolit en tant que désir (il n'y a plus de manque, puisqu'il est satisfait, donc plus de désir, puisque le désir est manque). Vous n'avez donc jamais ce que vous désirez, au présent, mais tout au plus ce que vous désiriez, au passé. Or, être heureux, ce n'est pas avoir ce qu'on désirait, mais ce qu'on désire : vous n'êtes donc jamais heureux. Bref, dans la mesure où le désir est manque, le bonheur, nécessairement, est manqué : on ne peut jamais le vivre, on ne peut que l'espérer.


– Il s'agit donc de vivre ses désirs autrement.

Oui. Il est possible de penser – et de vivre – le désir autrement : non plus selon Platon, mais selon Spinoza. Pour Spinoza, le désir n'est pas manque mais puissance, au sens où l'on parle de la puissance sexuelle ou de l'appétit. La puissance sexuelle, ce n'est pas désirer ce qui manque (cela, c'est la frustration), mais, au contraire, la capacité de jouir de celui ou celle qui ne manque pas, qui est là, qui se donne. Avoir bon appétit, ce n'est pas manquer de nourriture (avoir faim), c'est avoir la puissance de jouir de la nourriture qui ne manque pas. Au début du repas, vous souhaitez à vos convives, non pas bonne faim («je te souhaite de bien manquer de nourriture ! »), mais bon appétit: «Tu vois, la nourriture ne manque pas, j'ai prévu large, je te souhaite d'avoir la puissance de jouir de cette nourriture qui est là.» Il ne s'agit pas de supprimer ses désirs, mais de les transformer – de passer du désir de ce qui manque au désir de ce qui ne manque pas, autrement dit au désir de ce qui est. Désirer ce qui n'est pas, c'est espérer ; désirer ce qui est, c'est aimer. Il s'agit donc d'espérer un peu moins, et d'aimer un peu plus.

Dans « La plus belle histoire du bonheur » de André Compte-Sponsville, Jean Delumeau et Arelette Frage.

Je suis assez d’accord avec plusieurs choses, dans ce texte.


Le bonheur au sens « félicité », tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, être heureux parce que l’on a tout et aucun problème, je crois que c’est une dangereuse illusion. Il y a sans doute des moments comme cela, dans l’existence, mais cela ne peut durer : tôt ou tard, on a des problèmes à affronter. Faire dépendre son bonheur d’une existence sans problème, c’est ne jamais être heureux.


Peut-on connaître la béatitude, si l’on voit cela comme des moments d’eternité, des moments de bonheur intense ? Oui, et je crois que c’est ce que tu as vécu en parlant d’état de rêve. Cela me rappelle une anecdote à propos d’un disciple qui marchait avec un maître, sur un chemin de montagne, portant chacun un fardeau de bois. Le disciple demanda au maître : « C’est comment, l’illumination ? Le maître laissa tomber son fardeau, et répondit : « c’est comme cela. » « Et après ? » demanda le disciple. Le maître reprit son fardeau.


Je crois que dans la vie on peut avoir des expériences de bonheur intense, et alterner avec des moments de douleur, de peine, etc. Et avec tout cela, être heureux. Paradoxalement, cela passe par le fait d’accepter à la fois les bons côtés et les mauvais côtés de la vie.


Citation :
Publié par Lipo
La vie est un rêve.

Quand tu te réveille d'un rêve, ton esprit se calme, sachant que tout ce que tu as vécu n'était qu'illusion.
J’ai une vision du divin assez proche de cela, que j’expose ici : https://forums.jeuxonline.info/showthread.php?t=780356


Citation :
Publié par Broute
D'une part, tout est physique/chimique, lorsque nous sommes heureux, c'est en fait une réaction chimique d'une substance produite par une glande qui fait réagir une partie du cerveau, et la conséquence de ceci est d'être bien. (j'suis pas scientifique mais ça doit s'approcher de ça
Qui sait ? Ta vision est une vision très partagée et respectable, mais peut-être incomplète. Une caractéristique du savoir, c’est qu’à chaque époque, on était à peu près sûrs de nous. Par exemple, à une certaine époque, les savants pensaient que la Terre était plate. Ou au centre de l’univers. Plus proche de nous, un célèbre physicien était persuadé que la physique classique avait tout expliqué, que le travail des scientifiques à l’avenir serait juste d’apporter plus de précision (aller aux prochaines décimales, selon lui, je ne me rappelle plus de son nom, désolé). Il n’avait pas prévu la physique quantique. De même, un poste de radio ne fait appel qu’à des réactions électriques et chimiques. Mais sans les émissions de radio, il ne sert à rien. Il est possible que le cerveau, avec toute sa complexité, soit sensible à certains champs que nous ignorons, pour le moment.

Mais on est un peu HS, là .



Citation :
Publié par Clarense
Juste pour revenir la dessus. Ca me semble assez inexact vu que on crois souvent tout savoir alors que on passe derriere le mur et la O miracle plein de nouvelle choses (c'est tres imagé je l'avoue)
Clairement, il nous reste beaucoup de choses à découvrir.
Citation :
Publié par Sargasurm FeuEspoir
... Trouve t'on réellement le "bonheur" un jour ? L'être humain est-il incapable d'être satisfait, et cherche t'il à avoir toujours plus ? Sommes-nous "formatés" à penser et réagir ainsi ? Sommes-nous trop égoîstes et égocentriques ? Quel est votre but dans la vie, et pensez-vous qu'atteindre ce but vous permettra de toucher ce "bonheur" tant recherché ?...

Ceci est une question (ou plutôt ensemble de questions) qui m'intéresse fortement et depuis longtemps.

Je crois que beaucoup se sont perdus dans cette démarche de rechercher toujours plus, toujours mieux...Démarche qui d'après moi est alimentée par le monde dans lequel nous vivons, celui de "la société de consommation"....Quid des personnes qui se satisfont de ce qu'elles ont, ne recherchent qu'à apprécier ce qu'elles vivent et avec les moyens qu'elles ont? Aucun intérêt pour "le vendeur".

Je ne préfère même pas parler de ce que provoque cette société avec l'esprit individualiste des gens car cela lancerait sur un autre sujet que celui de ce post.

Ici plusieurs personnes utilisent LE mot qui me semble la base du bonheur: relativiser.
J'aime aussi ce que dit André Compte-Sponville sur la béatitude (au passage merci Soir ).
Aprendre à apprécier ce qui nous entoure, à ne pas chercher systématiquement mieux (surtout que souvent on pense à tord pouvoir avoir mieux que ce que l'on a), ne pas oublier que nous ne sommes pas éternels et devrions prendre le temps de se satisfaire de notre vie (pour la plus part d'entre nous en tout cas) et non d'être des insatisfaits chroniques).

Personnellement je pense qu'il ne faut pas chercher "le rêve" mais considérer que nous avons la chance d'avoir ce que nous avons (toujours pour la plus part d'entre nous). Il faut se rendre compte du bonheur qu'on peut accumuler en appréciant les choses simples de la vie. Je vois autour de moi beaucoup d'amis se plaindre de la monotonie de leur vie......Pour moi, rentrer du boulot que j'aime pour retrouver ma femme et ma fille que j'aime me suffit à être heureux....Et pourtant il y a tous les jours des petites choses désagréables qui pourraient m'empêcher d'être parfaitement bien mais non.
Alors bien sûr je n'ai pas atteint la béatitude continuelle, je suis toujours en recherche de petites choses bassement matérielles qui me procurent des moments d'exaltation (tel un enfant devant un nouveau jouet) et je maintien cet état qui me permet d'être à peu prêt équilibré. Je participe donc à alimenter cette société de consommation, mais mes envies sont plutôt simples et restreintes, et je profite plus de ce que j'ai que je ne suis frustré de ce que je n'ai pas (hum...Pas clair?).
J'ai souvent eu l'occasion de vivre comme dans un rêve mais c'est uniquement quand je suis amoureux.

Il faut dire aussi que je n'ai pas de désirs particuliers autres que l'amour et qu'aimer et être aimé en retour est une sorte d'accomplissement pour moi. Je n'ai pas vraiment de désirs matérialistes et je laisse sur le bord de la route tout ce qui peut me géner.

En dehors de cet aspect, je vois le monde façon assez moche et peu propice au rêve mais bien que j'y participe, je le regarde avec beaucoup de recul.
Citation :
Publié par Panda [Meute]
...En dehors de cet aspect, je vois le monde façon assez moche et peu propice au rêve mais bien que j'y participe, je le regarde avec beaucoup de recul.

En gros tu relativise

Si tout le monde pouvait au moins avoir cet état d'esprit...Voir juste avec un peu plus d'optimisme sur la vision du monde
Salut,

Ma foi, voilà un sujet enthousiasmant qui me donne envie de participer.
Cela dit précision : je me joins à vous plus pour le plaisir de m'exprimer aussi sur ce thème que pour donner un avis, n'ayant pas la prétention d'apporter véritablement une nouvelle pierre à l'édifice (les lacunes d'un trop jeune âge et d'un manque d'expérience). Je m'excuse d'avance du manque de clarté qui risque de suivre.
Le bonheur... comme je le conçois, je ne préoccupe que de deux types de bonheur. Disons pour faire simple les joies et le bonheur. J'appelle joies tout ce qui tient de l'éphémère. Achats, cadeaux, jeux, sorties,... une grande multitude de chose que je chérie et essai sincèrement d'apprécier à leur juste valeur. C'est bien souvent cela qui fait que je considère une journée bonne. Des heures d'embouteillages et des contrariétés ne font pas le poids dans la balance avec des moments passés avec des êtres chers. Après tout, ce ne sont que des moments passagers, autant les bons que les mauvais, seul le souvenir qu'on en garde et l'importance qu'on leur accorde fait une différence.
Le bonheur lui, celui que je cherche véritablement, ce construit à mon avis. Cela passe, en ce qui me concerne, par construire ma vie, me construire moi, devenir l'individu que je souhaite être, tenter de m'améliorer en tant qu'être humain (au moins là je suis tranquille, je sais que j'aurai de quoi m'occuper jusqu'à la fin). C'est mon petit bu personnel. Je sais bien que ce n'est pas une nouveauté et que de nombreuses écoles de vie et religions oeuvrent en ce sens, mais je trouve que le chemin vaut la peine d'être fait et même plutôt par ses propres moyens. Je trouve que comme ça on goûte plus la vie et le monde : en commençant par le trouver à l'intérieur. Enfin c'est une idée comme une autre, et pas beaucoup plus défendable que les autres. Le tout est de trouver une façon d'appréhender le monde qui nous convient.
Je trouve moi aussi que l'on est à l'étroit sur terre. J'ai toujours l'impression que plus on avance dans le temps, plus les limites de la société sont étroites et moins on a la possibilité de se lancer dans un mode de vie personnel en restant fonctionnel. D'où le besoin pour moi de m'acclimater en me comprenant, de comprendre en quoi je suis en accord ou en désaccord avec le reste du monde, d'essayer de faire abstraction de ce qui m'a été appris et de ce que je pense plus naturellement.
Toutefois, ce travail m’amène moi aussi à des inquiétudes au sujet de la mort. J’aimerai croire en certaines forces qui régissent ce monde mais ce n’est malheureusement pas le cas, du moins pour l’instant. Et l’idée d’essayer de devenir quelqu’un de meilleur, de peut être réussir m’élever, ne serait-ce qu’un tout petit peu, pour en finir dans le néant me déprime…
Citation :
D'une part, tout est physique/chimique, lorsque nous sommes heureux, c'est en fait une réaction chimique d'une substance produite par une glande qui fait réagir une partie du cerveau, et la conséquence de ceci est d'être bien. (j'suis pas scientifique mais ça doit s'approcher de ça)
Je ne suis pas sur que cela s'applique a l'etat "heureux" du quotidien.
Certains evenements fort peuvent declencher une secretion naturelle de subtances te rendant "euphoriques" ou "heureux" comme l'endorphine mais je pense pas qu'on en secrete courament a chaque fois qu'on est heureux. (cela dit j'ai pas de connaissances medicales sur le sujet je peux faire fausse route mais ca me semble logique ! )
Moi j'appele ça les moments où on "comate", "est à l'ouest", "plane" (je parle pas de substances pour celà, ici)... Et oui, tout le monde.
Un peu de fatigue aidant, un besoin d'imaginaire, de détente, de lacher-prise... et c'est parti. Ce sont nos pensées qui nous emportent, d'un coup, souvent à cause d'une odeur, d'un petit truc visuel, qui nous emporte vers cette pensée...

C'est proche de l'inconscience je trouve, parce qu'on "plane" vraiment, dans le sens où l'on décroche du monde réel, on na plus aucune concentration, on n'entend et ne voit plus vraiment.
Ca me fait souvent, et je trouve que c'est plutot positif.
Un petit moment de plénitude personnelle, comme tu dis...
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